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Église évangélique vaudoise

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Origine

Les Églises vaudoises sont apparues avec un certain P. Valdo ou Valdès à Lyon, en 1179. Le prénom de ce dernier est incertain : un document atteste seulement l'initiale. Certains l'ont traduit par Petrus, c'est-à-dire Pierre. Aujourd'hui, il existe même une rue portant son nom à Lyon dans le 5e arrondissement (rue Pierre Valdo).

Ce P. Valdès était un riche marchand qui aurait vendu ses biens pour suivre l'idéal de pauvreté apostolique, c'est-à-dire en imitant la vie des apôtres. Selon la tradition vaudoise, il se serait fait traduire des passages de la Bible du latin en langue vulgaire, et les aurait appris par cœur.

Il commença à prêcher dans les rues de Lyon, acte qui était alors interdit par l'Église catholique. Seuls les prêtres et les clercs, en effet, étaient autorisés à le faire. L'Église toléra dans un premier temps la présence de Valdès et de ses disciples à condition qu'ils ne prêchent plus. Mais, ayant bravé cet interdit, ces derniers furent chassés de Lyon. Ils constituèrent dès lors les premiers vaudois, qui se nommaient eux-même « Pauvres de Lyon ».


Diffusion

Après avoir été chassés de Lyon, Valdès et ses disciples vécurent comme ouvriers agricoles, faisant l'aumône et errant de village en village. Le « mouvement » vaudois fit rapidement des émules, notamment en Provence, en Italie du Nord puis, plus tard durant le Moyen Âge, en Bohême.

Il semble que les premiers vaudois n'ont jamais vraiment voulu rompre avec l'Église, même si Rome les accusait d'hérésie. Au XIIIe siècle un groupe de vaudois italiens rejoignit même l'Église catholique. L'idéal vaudois de pauvreté inspira en Italie du Nord bon nombre de mouvements radicaux déclarés hérétiques : les Ségarelli, les fraticelles et les dolciniens (très bien décrits par Humberto Eco dans « Le nom de la rose »). Persécutés en Italie du Nord, les vaudois furent poussés vers les vallés alpines d'Italie : de Suse à la Ligurie. Ils se sédentarisèrent là, résistant à l'Inquisition par une pratique discrète de leur foi.


Pratiques

À la différence des catholiques, les vaudois ne comptaient pas de prêtres dans leurs rangs : seulement des « barbes », sortes de pasteurs qui, après une courte période d'apprentissage des textes et de visites auprès de barbes plus anciens confessaient et présidaient des cérémonies. Les Vaudois de Bohême furent plus durement persécutés par l'Inquisition : une partie d'entre eux rejoignit les hussites.

Lors de la Réforme, les vaudois envoyèrent deux des leurs en Allemagne pour connaître l'avis de réformateurs comme Guillaume.

Théologie