Hans van Mierlo
Hans van Mierlo | |
Hans van Mierlo | |
Fonctions | |
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Vice-ministre-président des Pays-Bas Ministre des Affaires étrangères | |
– (3 ans, 8 mois et 14 jours) |
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Ministre-président | Wim Kok |
Prédécesseur | Wim Kok (Vice-MP) Pieter Kooijmans (Affaires étrangères) |
Successeur | Els Borst (Vice-MP) Jozias van Aartsen (Affaires étrangères) |
Chef politique des Démocrates 66 | |
– (12 ans et 21 jours) |
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Prédécesseur | Maarten Engwirda |
Successeur | Els Borst |
Ministre de la Défense | |
– (11 mois et 28 jours) |
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Ministre-président | Dries van Agt |
Prédécesseur | Pieter de Geus |
Successeur | Job de Ruiter |
Chef politique des Démocrates 66 | |
– (6 ans, 11 mois et 18 jours) |
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Prédécesseur | Aucun |
Successeur | Jan Terlouw |
Biographie | |
Nom de naissance | Henricus Antonius Franciscus Maria Oliva van Mierlo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Breda, Pays-Bas |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | Amsterdam, Pays-Bas |
Parti politique | D'66 |
Diplômé de | Université catholique de Nimègue |
Profession | Journaliste |
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Henricus Antonius Franciscus Maria Oliva van Mierlo, dit Hans, surnommé parfois Hafmo en raison de ses initiales, né le à Breda et décédé le à Amsterdam, était un homme politique néerlandais membre et fondateur du parti des Démocrates 66 (D'66), dont il fut chef politique à deux reprises, ancien ministre de la Défense, et Vice-ministre-président et ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas.
Éléments personnels
Formation et carrière
Après avoir fini ses études secondaires à Nimègue en 1951, il effectue des études supérieures de droit à l'université catholique de Nimègue entre 1952 et 1960.
En 1957, il commence à travailler, comme rédacteur adjoint au journal français L'Indépendant, à Perpignan, tout en voyageant à travers la France. Il revient aux Pays-Bas en 1960, comme rédacteur du Algemeen Handelsblad, pour lequel il travaille pendant sept ans.
Vie privée
D'origine catholique, une religion qu'il a un temps pratiquée, il est issu d'une famille de banquiers. En outre, il a été marié trois fois et été père de trois enfants.
En 1961, il épouse Anna Los, avec qui il aura un fils, Oliver Joseph. Ils se séparent au bout de deux ans, lui se remarie en 1964 avec Olla van Maasdijk. Ensemble, ils auront deux filles, Marieke et Stanja. Le couple divorce au bout de vingt ans. Il fréquente ensuite Gretta Nieuwenhuizen, à qui il fera rencontrer son futur mari, Wim Duisenberg. Il a également vécu une aventure avec Aafke van der Made.
Il entame, en 1999, une relation avec l'écrivaine Connie Palmen, qu'il épouse en 2009. Il décède cependant un an plus tard, à 78 ans, dans un hôpital d'Amsterdam. Une messe en sa mémoire est célébrée le 16 mars dans l'enceinte des États Généraux, et il est enterré deux jours plus tard, dans un cimetière d'Amsterdam.
Il vivait depuis 2000 avec un foie transplanté, car le sien avait été détruit par une hépatite C contractée en 1982.
Parcours politique
La création des D'66 (1966 – 1973)
Le , il se réunit à Amsterdam avec plusieurs autres personnes, dont certaines font partie de partis politiques existants, pour débattre d'une nouvelle initiative politique. Il prend la tête de ce groupe le 14 septembre, et lance, le 10 octobre, « l'appel de 1966 », qui invite les Néerlandais à reprendre le contrôle de leurs institutions, dénonce le système de la pilarisation et appelle à la mise en œuvre d'une politique pragmatique et scientifique.
Les initiateurs de l'appel décident alors de créer un parti, dont la fondation a lieu quatre jours plus tard sous le nom de Démocrates 66 (D'66). Élu chef politique de la formation, Hans van Mierlo est désigné, le 27 décembre, chef de file pour les élections législatives du . Malgré la jeunesse de son parti et grâce à une campagne moderne, qui lui vaut de faire la une du New York Times, il réussit à faire entrer les D'66 à la seconde Chambre des États généraux avec 4,4 % des voix et 7 députés. Il est alors porté à la présidence du groupe parlementaire.
Très vite toutefois, un désaccord va survenir entre lui et ses troupes. Il soutient en effet l'idée d'une alliance avec le Parti du travail (PvdA, social-démocrate), ce que son groupe refuse car il s'oppose au système politique dans son ensemble et à être une remorque du PvdA. Un peu avant les élections du , il décide toutefois de faire participer le parti à un « cabinet fantôme » avec les sociaux-démocrates et le Parti politique des radicaux (PPR), dans lequel il est Vice-ministre-président et ministre sans portefeuille.
Lors du scrutin, le parti progresse à 6,7 % des suffrages et 11 députés, mais la coalition pressentie ne récolte que 52 parlementaires. La coalition à cinq partis mise en place par Barend Biesheuvel ne tient cependant qu'un an, et un nouveau scrutin est convoqué le . À nouveau chef de file, van Mierlo ne recueille cette fois-ci que 4,1 % des suffages et 6 députés, ce qui le pousse à démissionner de la direction du parti et du groupe parlementaire. Il reste toutefois député, occupant même le poste de porte-parole du groupe pour les Affaires étrangères et la Défense, jusqu'aux élections de 1977, après lesquelles il se met en retrait de la vie politique.
Premier retrait (1977 – 1981)
Il travaille alors au sein du comité de développement Pays-Bas – Suriname (CONS) et présente un programme sur la chaîne VARA en compagnie du social-démocrate Marcel van Dam intitulé « Le retour de la droite ». En 1980, il est choisi par Laurens Jan Brinkhorst pour prononcer le discours d'ouverture du congrès des Démocrates 66. Il parvient alors à faire évoluer la position du parti sur le déploiement des armes nucléaires en Europe de l'Ouest, passant d'un « Non » à un « Non, sauf ».
Ministre, puis sénateur (1981 – 1986)
Lorsque le démocrate-chrétien (CDA) Dries van Agt décide de former une alliance avec le PvdA et les D'66, Hans van Mierlo fait partie des personnes appelées au gouvernement, et il hérite du portefeuille de la Défense à partir du . C'est à ce titre qu'il se rend au Liban, en 1982, rendre visite aux soldats néerlandais de la FINUL et qu'il contracte, à l'occasion d'une transfusion sanguine, l'hépatite C.
Le gouvernement chute, à la suite du retrait des sociaux-démocrates, le , et un cabinet minoritaire prend le relais dix-sept jours plus tard, avec mission d'organiser les élections anticipées du 8 septembre suivant. Une coalition gouvernementale de centre-droit dirigée par Ruud Lubbers prend alors le relais, et il quitte définitivement le gouvernement le 4 novembre. Un an plus tard, il fait partie des six candidats des D'66 élus à la Première chambre des États Généraux, où il siège jusqu'en 1986.
Dans le même temps, il fait à nouveau partie du CONS et intègre le comité consultatif des affaires de la défense (ADA).
À nouveau chef des D'66 (1986 – 1998)
Réélu chef politique des Démocrates 66 (D'66) le , il est proclamé le même jour chef de file pour les législatives du 21 mai, au cours desquelles le parti passe de six à neuf députés. Il retrouve alors la présidence du groupe parlementaire. Au scrutin anticipé du , le parti obtient trois députés de plus et est même un temps pressenti pour revenir au gouvernement avec le CDA et le PvdA, mais refuse finalement d'y siéger. Les D'66 s'opposent en effet à l'exigence des démocrates-chrétiens de détenir la majorité des ministres.
Il conduit à nouveau la campagne des Démocrates 66 lors des élections du , et obtient le score historique de 15,9 % des voix et 24 députés sur 150. Il négocie alors la participation de son parti à une « coalition violette » l'associant aux sociaux-démocrates de Wim Kok et aux libéraux (VVD). Le , après un processus de formation de cent onze jours, Hans van Mierlo est nommé Vice-ministre-président et ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas dans le premier gouvernement sans participation d'un parti confessionnel depuis 1918.
Retrait définitif
Après avoir annoncé, en , sa volonté de ne pas être de nouveau chef de file pour les législatives de 1998 et de renoncer à la direction politique des D'66, il propose, le 2 juin, la candidature de la ministre de la Santé, Els Borst, pour lui succéder. Il figure tout de même sur la liste du parti pour le scrutin du , mais décide de démissionner de son mandat de député le 18 août, ce qui lui vaut les critiques du parti GroenLinks.
Il reçoit, le 24 octobre, le titre de ministre d'État, un titre honorifique décerné par le souverain sur proposition du gouvernement. Il est choisi quatre ans plus tard pour faire partie de la convention sur l'avenir de l'Europe, dont il démissionne en 2004 à la suite d'un désaccord avec le gouvernement de Jan Peter Balkenende.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Naissance en août 1931
- Naissance à Bréda
- Décès en mars 2010
- Décès à Amsterdam
- Ministre néerlandais des Affaires étrangères
- Ministre néerlandais de la Défense
- Personnalité des Démocrates 66
- Membre de la Eerste Kamer
- Membre de la seconde Chambre des États généraux
- Étudiant de l'université Radboud de Nimègue
- Ordre du Lion néerlandais
- Grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Commandeur de l'ordre d'Orange-Nassau
- Commandeur de la Légion d'honneur