Jean-Baptiste Treilhard
Jean-Baptiste Treilhard (1742-1810) fut un homme d'état français.
Je jure haine à la royauté ! Discours du 1er pluviôse an IV (21 janvier 1796).
Né le 2 ou le 3 janvier 1742 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).
Après une brillante carrière d’avocat sous l’Ancien Régime, il est député du Tiers aux États Généraux de 1789. Il fait partie du Conseil ecclésiastique qui présente, le 17 décembre 1789, un rapport proposant la suppression des ordres religieux avec le retour de leurs biens à la Nation et vote pour la Constitution civile du clergé. Le 20 juillet 1790, il est élu Président de l’Assemblée Constituante. Président du Tribunal civil et criminel, du 28 décembre 1792 au 10 janvier 1793, il est le premier magistrat durant une partie du procès de Louis XVI, qu’il déclare coupable de conspiration contre la liberté publique et d’attentats contre la sûreté générale de l’état. Il est exclu par les Montagnards du poste qu’il occupe depuis le 7 avril 1793 (18 germinal an I) au Comité de salut public, qu’il réintègre après le 9 thermidor an II. En 1796, il fait adopté le principe de l’échange de la fille de Louis XVI, Marie-Thérèse-Charlotte, future duchesse d’Angoulême, contre les commissaires aux armées trahis et livrés par le général Dumouriez passé à l’ennemi et détenus par les Autrichiens.
En 1797, le Directoire le nomme ministre plénipotentiaire au congrès de Rastadt. Président du Conseil des Cinq-Cents, il devient membre du Directoire, le 15 mai 1798 (26 floréal an VI) en remplacement de François de Neufchâteau.
Après le coup d’État du 18 brumaire, il est vice-président du tribunal d’appel de Paris. Il préside la section de législation au Conseil d’État, en 1802, et participe à la rédaction du Code Civil, du Code Criminel et du Code de Commerce en collaboration étroite avec Tronchet et Étienne-Marie Portalis. Grand Officier de la Légion d’Honneur le 14 juin 1804, il est fait comte d’Empire le 24 avril 1808.
Il s'éteint le 1er décembre 1810 à 19 heures, en son hôtel de la rue des Maçons à Paris. Comme dignitaire de l'Empire, il est inhumé au Panthéon le 5 décembre 1810 à 14 heures dans le caveau n°III. Les obsèques religieuses sont célébrées à 12 heures en l’église Saint-Étienne du Mont. Les quatre coins du drap mortuaire sont portés par Regnault de Saint-Jean-d’Angély, ministre d’état, le comte Andréossi, président de la section de la guerre, le comte Berlier, conseiller d’état et le comte Defermont, ministre d’état qui prononce l’éloge funèbre.