Arnaud Ier de Roquefeuil
Comtor de Nant (d) (?) | |
---|---|
- | |
Successeur | |
Seigneur de Roquefeuil (d) | |
Prédécesseur | |
Successeur |
Naissance |
Date inconnue |
---|---|
Décès |
Après |
Famille | |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Guillaume de Roquefeuil (d) Raymond II de Roquefeuil |
Conjoint |
Béatrice d'Anduze (d) (?) |
Enfants |
Arnaud Ier de Roquefeuil, mort après , est un seigneur rouergat du XIIIe siècle, membre de la famille de Roquefeuil-Anduze.
Biographie
Origines
La date de naissance d'Arnal ou Arnaud (Raimundo) n'est pas connu en l'état actuel des connaissances. Il est le fils aîné de Raymond Ier et de Guillemette de Montpellier[1],[2].
Il a deux frères, l'aîné, Raymond II, seigneur, succédant à leur père, et le cadet Guilhem/Guillaume de Roquefeuil, abbé de Saint-Guilhem du Désert[1].
Héritage et possessions
Arnaud est seigneur baron de Roquefeuil et dit comtor de Nant (selon Barrau (1853) et Mazel (1913)[1],[3], mais pas par Gaujal (1858-1859)[2]
Il possède de nombreux fiefs en Languedoc et en Espagne, et il obtient le comtor de Nant, ville de l'est du Larzac établie au confluent du ruisseau Durzon et de la rivière Dourbie, d'après le texte d'un accord de avec son neveu le comte de Rodez.
Il participe à la Reconquista du royaume de Valence, ainsi que ses fils, à la suite de son cousin germain, le roi Pierre II d'Aragon. Son neveu issu de germain, le roi d'Aragon Jacques le Conquérant (1207-1276), comte de Gévaudan, lui donna Marvejols en fief en 1217. Arnaud Ier possédait de nombreuses terres et fiefs dans le royaume de Valence, et fit du palais de l'Alfondac à Valence (Espagne) une de ses résidences.
Avec son frère Raymond II, il est substitué à la seigneurie de Montpellier par leur tante Marie de Montpellier, reine d'Aragon, lors de deux testaments datant de 1209 et 1211 dans l'éventualité ou elle n'aurait pas d'enfants[4].
Mécénat
Comme son père Raymond Ier et son frère Raymond II, Arnaud Ier accueille des troubadours a sa cour. Daude de Pradas est l'un d'entre-eux[5].
Ce dernier fait référence à ses protecteurs dans une strophe de son poème Ab lo douz temps que renovella (Avec la douce saison qui se renouvelle)[6],[7]:
« Lai on es proeza certana, |
« Là où se trouve la véritable prouesse, |
Le roman de Flamenca, écrit par un troubadour anonyme au cours du XIIIe siècle, semble avoir été écrit à la cour des seigneurs de Roquefeuil[8],[9]. Le philologue Camille Chabaneau (1888, 1902) qui avait identifié le « seigneur d'Alga » au baron de Roquefeuil, considérait que le roman avait été écrit après 1276, date à partir de laquelle les Roquefeuil sont entrés en possession de la seigneurie d'Algue (Alga)[10]. Ce dernier indiquait qu'il ne pouvait s'agir de Raimond de Roquefeuil, mais plutôt de son père, Arnaud[10]. Les études récentes permettent de datée l'œuvre à la première moitié du XIIIe siècle (ca. 1208-ca. 1243, probablement vers 1223)[11], soit probablement à la cour d'Arnaud, voire de son fils Raymond III.
Mort et succession
La date de sa mort n'est pas connue.
Arnaud de Roquefeuil teste le 3 des nones du mois d'[1]. Il désigne Guilhem/Guillaume de Roquefeuil, son frère et abbé de Saint-Guilhem-le-Désert, et Pierre Jourdan, son cousin, pour veiller à ses enfants[12]. Il écarte son fils naturel, Guillaume, de la succession, et substitue le cas échéant à Raymond III ses autres fils qu'il a eu de son épouse Béatrice d'Anduze, et à défaut leur substitue ses neveux : le comte Hugues IV de Rodez et Déodat de Caylus[13][réf. à confirmer].
Famille
Arnaud épouse, en 1227, Béatrice d'Anduze, fille de Pierre-Bermond VI d'Anduze, seigneur de Sauve, et de Constance de Toulouse, elle-même épouse répudiée du roi Sanche VII de Navarre, et fille de Raymond VI de Toulouse, avec laquelle il a[1] :
- Raymond III, baron de Roquefeuil et comtor de Nant, marié à Alazacie de Chateauneuf-Randon du Tournel ;
- Hélix (ou Hélène), au seigneur de de Bossages ;
- Bernard
- Guilhem/Guillaume, seigneur de Versols[1].
- Selon Barrau (1863), il serait un fils naturel. Ce dernier aurait épousé Ricarde de Beauvoisin et son fils, Jean, héritier de la seigneurie est à l'origine de la branche des Roquefeuil-Versols[1]. Un Guillaume, fils d'Arnaud, serait mentionné dans une charte du de Notre-Dame de Bonheur (Valleraugue)[réf. nécessaire], toutefois ce dernier est absent du testament de 1241.
Ascendance
16. Bernard III d'Anduze | ||||||||||||||||
8. Bernard IV d'Anduze | ||||||||||||||||
17. Sybille | ||||||||||||||||
4. Bertrand d'Anduze | ||||||||||||||||
18. Pons de Toulouse | ||||||||||||||||
9. Garsinde de Toulouse | ||||||||||||||||
19 Almodis de la Marche | ||||||||||||||||
2. Raymond Ier de Roquefeuil | ||||||||||||||||
20. Henri de Roquefeuil | ||||||||||||||||
10. Geoffroy de Roquefeuil | ||||||||||||||||
5. Adélaïde de Roquefeuil | ||||||||||||||||
1. Arnaud Ier de Roquefeuil | ||||||||||||||||
24. Guilhem V de Montpellier | ||||||||||||||||
12. Guilhem VI de Montpellier | ||||||||||||||||
25. Ermengarde | ||||||||||||||||
6. Guilhem VII de Montpellier | ||||||||||||||||
26. Boniface del Vasto | ||||||||||||||||
13. Sybille del Vasto | ||||||||||||||||
27. Agnès de Vermandois | ||||||||||||||||
3. Guillemette de Montpellier | ||||||||||||||||
28. Eudes Ier de Bourgogne | ||||||||||||||||
14. Hugues II de Bourgogne | ||||||||||||||||
29. Sybille de Bourgogne | ||||||||||||||||
7. Mathilde de Bourgogne | ||||||||||||||||
30. Gautier de Mayenne | ||||||||||||||||
15. Mathilde de Mayenne | ||||||||||||||||
31. Aline de Beaugency | ||||||||||||||||
Notes et références
- Hippolyte de Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, N. Ratery, (lire en ligne), pp. 676-679.
Hippolyte de Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, N. Ratery, (lire en ligne), p. 271. - Marc Antoine François Gaujal, Études historiques sur le Rouergue. Tome 4, Paris, P. Dupont, 1858-1859 (lire en ligne), pp. 31-33.
- Elie Mazel, Monographie sur Nant d'Aveyron et son ancienne abbaye, depuis son origine jusqu'à la Révolution française1913, Rodez, Carrère, (lire en ligne), p. 116-.
- José-Maria Lacarra, Luis Gonzalez Anton, « Les testaments de la reine Marie de Montpellier », Annales du Midi, vol. 90, no 137, , p. 105-120 (lire en ligne).
- Eliza Miruna Ghil, L'Age de parage. Essai sur le poétique et le politique en Occitanie au XIIIe siècle, P. Lang, , 407 p. (ISBN 978-0-82041-072-2), p. 25.
- « Daude de Pradas: Chan 1 », sur www.trobar.org (consulté le ).
- Schutz, Poésies de Daude de Pradas (lire en ligne).
- « Flamenca » sur le site de l'Encyclopædia Universalis.
- « Flamenca, le chef-d'œuvre inconnu » sur le site de l'histoiredesarts.culture.gouv.fr.
- Camille Chabaneau, « Sur le vers 1730 de Flamenca », Revue des langues romanes, t. 32, 1888, p. 103.
- Jean-Pierre Chambon, « Sur la date de composition du roman de Flamenca », Estudis Romànics, Barcelone, Institut d'Estudis Catalans, , p. 349-355 (ISSN 0211-8572, lire en ligne)
- Jacques Bousquet, « Le traité d'alliance entre entre Hugues, comte de Rodez et les consuls de Millau (6 juin 1223) », nnales du Midi, vol. 72, no 49, , p. 29-30 (lire en ligne).
- « Site de Ludovic Noirie - Généalogies Nobles - Roquefeuil de Nant », sur www.ludovic-noirie.fr (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Charles Cawley, « Toulouse - Northern & Eastern — Chapter 4. Comtes d'Uzes D. Seigneurs d'Anduze », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy), 2006-2021 (consulté en ), dont la notice (en) « Raymond d'Anduze ».