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Mollières fut alors rebâti en partie et une piste la relia à [[Saint-Martin-Vésubie]].
Mollières fut alors rebâti en partie et une piste la relia à [[Saint-Martin-Vésubie]].


Bien que son fief se soit étendu à la totalité de [[Valdeblore]] en [[1700]], la famille noble qui en était le seigneur portait le nom de [[Ribotti de Mollières]]. Un membre connu de cette famille fut le général [[Ignace Ribotti]], comte de Mollières (1809-1864) qui combattit pour l’unité italienne ; l’homme d’État [[Francesco Crispi]], fort hostile à la France, fit mettre sur sa tombe : ''Ignazio Ribotti conte di Mollières Italianissimo tra i Nizzardi...''<ref>Marguerite Isnard et Roger Isnard, ''Per carriera : Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice'', Nice, Serre, 2003 {{ISBN|2-86410-388-5}}, ''sub verbo'' « Ribotti (rue) », page 290.</ref>.
Bien que son fief se soit étendu à la totalité de [[Valdeblore]] en [[1700]], la famille noble qui en était le seigneur portait le nom de [[Ribotti de Mollières]]. Un membre connu de cette famille fut le général [[Ignace Ribotti]], comte de Mollières (1809-1864) qui combattit pour l’unité italienne ; l’homme d’État [[Francesco Crispi]], fort hostile à la France, fit mettre sur sa tombe : ''Ignazio Ribotti conte di Mollières ''[sic : on lit « Molières » sur la plaque]'' Italianissimo tra i Nizzardi...''<ref>Marguerite Isnard et Roger Isnard, ''Per carriera : Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice'', Nice, Serre, 2003 {{ISBN|2-86410-388-5}}, ''sub verbo'' « Ribotti (rue) », page 290.</ref>.
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Version du 8 juin 2013 à 19:05

Mollières
Mollières
Vue de Mollières prise le 3 février 1980.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Canton Saint-Sauveur-sur-Tinée
Intercommunalité communauté de communes de la Tinée
Commune Valdeblore
Démographie
Gentilé Molliérincs
Géographie
Coordonnées 44° 04′ 19″ nord, 7° 10′ 19″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Mollières
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Mollières
Liens
Site web http://www.mollieres.fr

Mollières est un hameau appartenant à la commune de Valdeblore, département des Alpes-Maritimes, région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

On écrit souvent aussi à tort Molières. Ses habitants sont les Molliérincs[1]. En langue provençale et dans sa composante niçoise (Georges Castellana), son nom est Mouliera et ses habitants sont lu Moulairenc.

Aujourd’hui dépeuplée, Mollières fait figure d'une enclave habitée dans la partie centrale du parc national du Mercantour.

En 1850 et 1947, Mollières a demandé à être détachée de la commune de Valdeblore.

Bien qu'ayant participé au plébiscite de 1860 avec le reste du comté de Nice, Mollières reste italienne. Victor-Emmanuel II y possédait des terrains de chasse. Les Molliérincs durent donc subir une nouvelle frontière particulièrement pénalisante.

Mollières fut alors rattachée à la commune de Valdieri (Vaudier), province de Coni, royaume d’Italie. De 1860 à 1947, Mollières jouit d'un statut spécial parce qu’on ne pouvait l’atteindre qu’à partir du territoire français.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Mollières fut touchée par deux fois directement et durement par les événements : en juin 1940 tout d'abord, lors de l'entrée en guerre de l'Italie, le vallon de Mollières se trouvant sur la ligne de fortification italienne, face à la France, la population fut évacuée en arrière vers Terme di Valdieri. Peu de temps après, avec la capitulation de la France, les Molliérois purent regagner leur village.

Carte du front le 1er septembre 1944

Le second événement fut l’incendie total du village et des hameaux du vallon de Mollières en septembre 1944 par les Allemands en déroute à la suite du débarquement de Provence. La population entière dut alors évacuer les maisons en flammes et se réfugia cette fois dans les villages français de Valdeblore, Roubion, Saint-Sauveur, etc. Un certain nombre de familles revinrent peu de temps après pour récupérer les récoltes parvenues à maturité. La plupart s'en allèrent ensuite définitivement pour rejoindre un village d’accueil proche ou bien la région côtière où des parents et amis avaient déjà migré depuis longtemps (Vence, Grasse par exemple). Quelques familles pourtant passèrent l'hiver sur place et y demeurèrent quelques années encore. Les derniers quittèrent le village pour la côte en 1965 avec la construction de la piste qui désenclavait Mollières par Saint-Martin de Vésubie.

Après bien des péripéties parfois dramatiques, Mollières a été cédée par l'Italie à la France au traité de Paris (1947).

Mollières fut alors rattachée à la commune française de Valdeblore dont elle relevait avant 1860 mais à titre simplement provisoire car les Molliérincs désiraient constituer une commune à part. Finalement, l'exode rural qui toucha ce hameau comme tant d'autres après la Seconde Guerre mondiale atténua les revendications.

Mollières fut alors rebâti en partie et une piste la relia à Saint-Martin-Vésubie.

Bien que son fief se soit étendu à la totalité de Valdeblore en 1700, la famille noble qui en était le seigneur portait le nom de Ribotti de Mollières. Un membre connu de cette famille fut le général Ignace Ribotti, comte de Mollières (1809-1864) qui combattit pour l’unité italienne ; l’homme d’État Francesco Crispi, fort hostile à la France, fit mettre sur sa tombe : Ignazio Ribotti conte di Mollières [sic : on lit « Molières » sur la plaque] Italianissimo tra i Nizzardi...[2].

Plaque mortuaire au cimetière monumental de Turin, signée par le ministre Francesco Crispi

À Mollières, il y avait trois grandes familles, les Giuge, les Mario et surtout les Richier.

Mollières compte une cinquantaine de maisons habitables, où leurs propriétaires peuvent se rendre à partir du 15 mai jusqu’au 15 octobre en voiture par le col de Salèse. L’hiver, la piste étant fermée à la circulation, le seul moyen d’accès reste la marche à pied depuis le pont de Paule (Saint-Sauveur). Il faudra compter entre h 30 et h de marche suivant les conditions !

Mollières reste un des derniers villages français sans électricité.

Le vallon de Mollières.

La Vallon de Mollières est au centre du Parc du Mercantour mais est aussi un des lieux où une polémique sur le retour du loup s’est manifestées en France. En effet, les premiers loups y ont été aperçus près du village. Le Parc national a toujours prôné la thèse d’un retour naturel, les loups étant nombreux sur le versant italien ; les analyses génétiques montrent la provenance italienne des loups, mais l’impact des loups sur la faune sauvage (mouflons, chamois) suscite encore débat et controverse. En 1994, deux ans après le retour du loup, les comptages du parc annonçaient 1150 mouflons[3] Aujourd’hui, il n'en reste plus qu'une centaine[citation nécessaire] mais la population commence à s'adapter et à s'accroître légèrement[4].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. « Les Molliérincs » : gentilé ulilisé dans : Gérard Colletta, « Mollières », page 246 in Ralph Schor (sous la direction de), Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, Serre, 2002, 412 page, ISBN 2-86410-366-4 (Dictionnaire constituant le volume IV de l’Encyclopædia Niciensis)
  2. Marguerite Isnard et Roger Isnard, Per carriera : Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice, Nice, Serre, 2003 (ISBN 2-86410-388-5), sub verbo « Ribotti (rue) », page 290.
  3. (ISBN 2-7438-0051-8) La grande faune de montagne de Michel Catusse, Robert Corti, Jean-Marc Cugnasse, Domiique Dubray, Philippe Gibert, Jacques Michallet. Office National de la Chasse. Édition Hatier. Collection Faune Sauvage p. 193
  4. Faune et chasse: le Mouflon Fédération de chasse des Alpes-Maritimes