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« Maison al Saoud » : différence entre les versions

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Version du 22 mai 2013 à 00:25

Modèle:PolitiqueArabie saoudite La famille al-Saoud règne sur une grande partie de l'Arabie depuis 1744[1], avec deux brèves éclipses.

Origines

Elle tient son nom de Saoud ben Mohammed al-Mouqrin, chef local de l'oasis de Dariya (ad-Dir°iyah) de 1720 à 1725[2], dont le fils Mohammed ben Saoud Al Mouqrin fonda le premier État saoudien en 1744.

La péninsule arabique est à cette époque très divisée  : Dariya n'est qu'une modeste oasis, près de l'actuelle Riyad dans le Nejd, région centrale de l'Arabie, une des seules à échapper à l'emprise de l'empire ottoman et des chérifs de La Mecque.

La tribu des Banu Hanifa, tribu chrétienne implantée au Ve siècle dans le centre de l'Arabie et convertie à l'islam après avoir été vaincue en 634 par Ibn al-Walid, se retrouve au XVIIe siècle cantonnée à trois oasis dont Dariya.

Deux groupes de cette tribu, les Al Mouqrin et Al Watban, émergent alors et se disputent le pouvoir. Les Al Watban l'emportent d'abord, mais en 1720 Saoud ben Mohammed Al Mouqrin, expulse ses rivaux[2].

En 1723, son fils Mohammed ben Saoud Al Mouqrin renverse à son tour Zeid ben Morkhan Al Watban, qui est assassiné deux ans seulement après avoir repris le pouvoir pour les Al Watban, en 1725[1].

En 1744, le pacte de Dariya entre Ibn Saoud (1710 – 1765) et Ibn Abdelwahhab est à l'origine du premier État saoudien.

Dynastie actuelle

Au sens strict, la dynastie saoudienne actuelle est constituée des descendants de Abdelaziz ben Abderrahmane al-Saoud dit Ibn Saoud (1880-1953), fondateur de l'État moderne du même nom, le Royaume d'Arabie saoudite et roi de 1932 à 1954.

Il a eu trente-deux épouses qui lui donnèrent cinquante-trois fils et trente-six filles[3], et environ 500 petits-enfants[4].

Famille royale élargie

Au sens large, la famille royale saoudienne comprend tous les descendants de Mohammed ben Saoud Al Mouqrin, y compris les branches cadettes (non dynastes). Elle comporterait 20 000[4] princes et princesses de sang[5] dont 4 000 princes de sang royal[6].

Le nombre exact des membres de la famille royale est inconnu, étant un secret d'État[7]. Les descendants de Abdelaziz ont le titre d'« altesse royale », les autres membres de la famille n'ont droit qu'à celui d'« altesse ».

Succession au trône

Après la mort d'Abdelaziz Al Saoud, la règle de succession au trône semblait être basée sur le fait qu'il avait choisi son fils aîné Saoud IV pour lui succéder. Cependant, la règle de succession dynastique des tribus prévoit la transmission du pouvoir aux frères puis aux demi-frères du roi, par rang d'âge, l'héritier est ensuite confirmé par le conseil de famille. L'inconvénient majeur de cette loi est de mettre en place une gérontocratie ce qui peut être un frein à l'évolution des structures du pays et à sa modernisation.

En 1992, le roi Fahd modifie la loi de succession pour ouvrir l'accès au trône à la génération des petits-fils d'Abdelaziz Al Saoud[8] choisis par le Conseil d'allégeance institué en 2006 lors d'une réforme destinée à assurer une succession pacifique. Ce conseil comporte 35 membres de la famille royale et les principales branches sont représentées. L'inconvénient de cette réforme a été rapidement la mise en concurrence des divers clans issus des nombreuses épouses. La puissance des clans et des princes se mesure au nombre et à l'importance stratégique des postes qu'ils occupent. Parmi les plus puissants on peut citer les Soudayri et les Chammar. En 2004, la royauté peut être revendiquée par quelque 4 000 princes.

Notes et références

Liens externes