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Version du 28 janvier 2010 à 11:33
Champtoceaux | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Maine-et-Loire |
Arrondissement | Cholet |
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton de Champtoceaux |
Maire | Jean-Yves Bourgeais |
Code postal | 49270 |
Code commune | 49069 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 20′ 16″ nord, 1° 15′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 86 m |
Élections | |
Départementales | Champtoceaux (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Le site officiel de Champtoceaux |
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Champtoceaux (de Castrum Sellense en latin) est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire. Les habitants sont les castrocelsiens.
Géographie
Champtoceaux est situé à l'ouest du département du Maine-et-Loire sur la rive gauche de la Loire, à 9 km au sud-ouest d'Ancenis, 25 km à l'est de de Nantes et 50 km à l'ouest d'Angers.
Les communes limitrophes sont Oudon (au nord de la Loire) et Barbechat (au sud-ouest de Champtoceaux) en Loire-Atlantique, Drain, Saint-Sauveur-de-Landemont et La Varenne en Maine-et-Loire.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Champtoceaux est une commune rurale multipolarisée, notamment par l’aire urbaine d'Ancenis, et qui fait partie de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique).
Le bourg est un petit village qui surplombe la Loire de plusieurs dizaines de mètres.
Histoire
Champtoceaux, anciennement Châteauceaux, fut l'une des plus importantes forteresses médiévales, avant-garde du pays de France et de l'Anjou durant la guerre de Cent Ans, fièrement dressée sur le coteau, face au duché de Bretagne, allié de l'Angleterre. Champtoceaux faisait autrefois partie des marches de Bretagne-Anjou et de l'évêché de Nantes sous l'Ancien Régime. Un éperon rocheux domine la Loire de 70 mètres : tout ici est réuni pour assurer défense militaire et courant commercial.
Préhistoire et Antiquité
L’existence de Champtoceaux ou Châteauceaux remonte à l'âge de pierre, comme en témoignent les pierres taillées et polies retrouvées dans le sol. Un oppidum de 8 hectares, "Castrum Sellense", s'y établit, mentionné parmi les 25 principaux castra de Gaule par Grégoire de Tours. En bas, le port, "Portus selus" assure le transport des marchandises.
Moyen Âge
Vers 560, le duc Austrapius est sacré évêque à Châteauceaux, qui devient donc le siège d'un évêché détaché du diocèse de Poitiers de façon éphémère[1].
Au VIIIe siècle, le roi Pépin le Bref y rejoint sa femme Bertrade pour les fêtes de Pâques et reçoit les ambassadeurs d'Almanzor, calife de Bagdad.
Châteauceaux qui, jusqu'en 942, dépendait du Poitou, passe entre les mains d'Alain Barbetorte, duc de Bretagne ; à sa mort, sa femme se remarie avec le comte d'Anjou et Champtoceaux devient l'enjeu de rivalités politiques. Néanmoins, la paroisse reste dépendante du diocèse de Nantes. En 988, Foulque Nerra, comte d'Anjou autorise la construction de la forteresse de Châteauceaux et rétablit le péage.
Couvrant 30 hectares, entièrement entourée de remparts, elle se compose de 3 parties : la ville dont on voit encore les deux tours d'entrée et le prieuré Saint-Jean ; le bayle ou la basse-cour pour loger les écuries, le matériel de guerre... et le château fort avec son pont-levis à double battant, ses deux donjons, le logis seigneurial, la chapelle Saint-Pierre, le puits, la cave voûtée.
Forteresse aux limites des marches de l'Anjou et de la Bretagne, entre l'enclume française et le marteau breton, Châteauceaux est assiégé :
- en 1141 par Geoffroy Plantagenêt, comte d’Anjou,
- en 1173 par Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre,
- en 1224 par Pierre Mauclerc, duc de Bretagne. Le roi de France Louis VIII, offre le territoire de La Remaudière, paroisse dépendante de la baronnie de Champtoceaux en Anjou, en récompense à Pierre Mauclerc, duc de Bretagne ;
- en 1230 et 1234 par saint Louis, roi de France, qui y réside deux fois, accompagné de sa mère, Blanche de Castille et de sa jeune épouse Marguerite de Provence ;
- en 1341 par le duc de Normandie, futur Jean le Bon ;
- en 1420 enfin, dernier assaut et destruction de Châteauceaux.
La guerre de succession de Bretagne opposa de 1341 à 1365 les Penthièvre et les Monfort qui se disputaient la couronne ducale. Après la bataille d'Auray et le traité de Guérande (1365), Jean de Monfort est reconnu comme seul duc légitime.
Ayant pour but la récupération du duché de Bretagne pour son fils Olivier, en 1420, la veuve de Jean de Penthièvre, Marguerite de Clisson, dame de Châteauceaux, attire le duc Jean V de Montfort dans un guet-apens. Ce dernier est fait prisonnier puis séquestré dans le donjon du château. Libéré par les Anglais alliés aux Bretons, le duc ordonne d'"araser tout [...] jusqu'à pleine terre" avec interdiction de rebâtir à l'intérieur de l'enceinte. Les habitants ont trois jours pour déguerpir. Il faut 10 ans de taxes imposées aux Nantais pour anéantir le beau château. Plus fort que la démolition de la Bastille, Jean V voulait qu'on arrache jusque dans leurs fondations, les murs de sa prison.
La ville de Champtoceaux est donc une "ville déplacée".
De la fin du Moyen Âge à la guerre de Vendée
Châteauceaux ne joue alors plus aucun rôle politique. Un bourg s'est reconstruit aux portes de l'ancienne ville. La seigneurie passe aux mains du Grand Condé qui essaie sans succès, de la rattacher au comté de Nantes. Lors de la Révolution, les deux tiers des hommes prennent part à la guerre de Vendée sous les ordres de Bonchamps ; en 1794 la population subit trois passages des colonnes infernales, 193 personnes périssent, l'église et les habitations sont incendiées.
Du XIXe au XXIe siècle
Au XIXe siècle, la marine est florissante et le Port Hamelin, devenu La Patache, emploie 150 bateliers.
La meunerie, avec ses 11 moulins à vent, emploie 65 personnes.
À la mort du dernier des Condé, en 1830, la ville est léguée au duc d'Aumale, quatrième fils de Louis-Philippe. Le vainqueur d'Abd El-Kader vient visiter sa ville en bateau.
Les ruines du château fort sont maintenant le but d'une promenade évocatrice de son passé médiéval. Ce site imposant est en cours d'aménagement. Le moulin pendu, avec ses deux arches ogivales, veille sur la Loire.
Champtoceaux s'enorgueillit de son site classé, le Champalud, superbe panorama sur la Loire, prolongé par le parc de la Cédraie et la Coulée de la Luce.
Transport
Individuel : Le village est desservi par la RD323 (ex-RN23) jusqu'à Oudon (via le pont d'Oudon) et l'A11 (jusqu'à Ancenis) et la route touristique du vignoble (la Divatte).
Collectif : Gare à Oudon (4 km) ou à Ancenis (10 km)
Jumelages
Administration
Démographie
Économie
Entreprises et sièges sociaux :
Lieux et monuments
- Le Champalud
- La Cédraie
- Le Coulée de la Luce
- Le Port du Moulin (anciennement "Le Cul du Moulin"), emplacement d'un moulin pendu sur la Loire
- Les ruines de la citadelle
Le château fort de la Brelaudière
Le château fort de la Brelaudière, sur les terres de la Brelaudière, donné par Saint-Louis à une famille noble d'Anjou, qui y fait ériger le château fort au XIIIe siècle, Joachim du Bellay y séjourna. Le château appartient, jusqu'à la Révolution, à la même famille, les Tounus des Gonnets, seigneurs de la Brelaudière à Champtoceaux et de l'Herbaudière à Villedieu-la-Blouère. Il devient un quartier général des Vendéens durant les Guerres de Vendée. Il est brulé et, en partie, détruit par les colonnes infernales en 1793. Il est alors confisqué, puis vendu en 1794. En 1817, il est rendu à la même famille. Depuis, il appartint au docteur Roy, maire de Champtoceaux au milieu du XIXe siècle ; puis à sa fille la comtesse Dessus, ainsi qu'à sa fille Mme Joseph Écomard, de Sainte-Pazanne. Il appartient toujours à la famille, et Hélène Courtois de Beaupréau est l'actuelle propriétaire.
Personnalités liées à la commune
- Jean III, Duc de Bretagne, est né à Champtoceaux en 1286.
- Hippolyte Maindron, sculpteur , est né à Champtoceaux en 1801.
Voir aussi
Liens externes
- Le site officiel de Champtoceaux
- Association Histoire, Archéologie et Patrimoine de Champtoceaux
- Champtoceaux sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
- Robert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p 126
- Champtoceaux sur le site de l'Insee