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« Najia Mehadji » : différence entre les versions

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== CV ==
== Biographie ==
Najia Mehadji obtient, au milieu des années 70, une maîtrise d’arts plastiques et d’histoire de l’art à Paris I, ainsi qu’une licence de théâtre à Paris VIII. Cette dernière lui donne l’opportunité de travailler avec [[Peter Brook]] et le [[Living Theatre]], groupes d’avant-gardes ouverts aux cultures dites « extra européennes ». Elle s’intéresse surtout à la gestualité du [[Nô]] japonais et des rituels [[soufis]] des derviches tourneurs qu’elle transpose au fusain ou à l’encre. Puis effectuent des performances, avec des étudiants en musique contemporaine, en dessinant sur de grandes feuilles de papier préalablement « sonorisées » par des microcontacts. C’est aussi l’époque où elle fréquente le groupe ''femmes arts'' et participe à la revue ''Sorcières'' où elle publie ses premiers dessins, sorte de diagrammes en noir et blanc que l’on peut qualifier d’« abstraction sensible ».
Najia Mehadji obtient, au milieu des années 70, une maîtrise d’arts plastiques et d’histoire de l’art à Paris I, ainsi qu’une licence de théâtre à Paris VIII. Cette dernière lui donne l’opportunité de travailler avec [[Peter Brook]] et le [[Living Theatre]], groupes d’avant-gardes ouverts aux cultures dites « extra européennes ». Elle s’intéresse surtout à la gestualité du [[Nô]] japonais et des rituels [[soufis]] des derviches tourneurs qu’elle transpose au fusain ou à l’encre. Puis effectuent des performances, avec des étudiants en musique contemporaine, en dessinant sur de grandes feuilles de papier préalablement « sonorisées » par des microcontacts. C’est aussi l’époque où elle fréquente le groupe ''femmes arts'' et participe à la revue ''Sorcières'' où elle publie ses premiers dessins, sorte de diagrammes en noir et blanc que l’on peut qualifier d’« abstraction sensible ».



Version du 25 juillet 2009 à 22:29

Najia Mehadji est née en 1950. Elle vit et travaille à Paris et Essaouira (Maroc). Luttant contre les clichés médiatiques et les clivages entre les civilisations, l’artiste peintre, d’origine franco-marocaine, se situe entre Orient et Occident, avec un attrait particulier pour ce qui passe les frontières, dépasse les identités « closes », et se transforme d’une culture à l’autre.


Biographie

Najia Mehadji obtient, au milieu des années 70, une maîtrise d’arts plastiques et d’histoire de l’art à Paris I, ainsi qu’une licence de théâtre à Paris VIII. Cette dernière lui donne l’opportunité de travailler avec Peter Brook et le Living Theatre, groupes d’avant-gardes ouverts aux cultures dites « extra européennes ». Elle s’intéresse surtout à la gestualité du japonais et des rituels soufis des derviches tourneurs qu’elle transpose au fusain ou à l’encre. Puis effectuent des performances, avec des étudiants en musique contemporaine, en dessinant sur de grandes feuilles de papier préalablement « sonorisées » par des microcontacts. C’est aussi l’époque où elle fréquente le groupe femmes arts et participe à la revue Sorcières où elle publie ses premiers dessins, sorte de diagrammes en noir et blanc que l’on peut qualifier d’« abstraction sensible ».

En 1985, elle part un an à Essaouira et y retournera régulièrement chaque année pour y travailler de nombreux mois d’affilée. C’est durant ce premier séjour qu’elle peint sa série autour du mythe d’Icare, « symbole de la prise de risque de toute liberté », sur de grandes toiles brutes où se juxtaposent l’empreinte de gestes corporels et de formes géométriques très architecturées.

En 1993-94, bouleversée par les crimes de guerre commis contre les Bosniaques, en ex-Yougoslavie, elle crée la série des Coupoles qui atteste de son intérêt pour les formes transculturelles dans l’architecture (notamment l’octogone), tout en faisant référence à la représentation de la cosmologie dans les arts de l’Islam.

Depuis 1996, Najia Mehadji dessine sur de grandes toiles brutes avec des sticks à l’huile de couleur pure, des oeuvres issues de thèmes communément considérés comme mineurs, parce que féminins (la nature, le végétal, le floral), qu’elle décline en autant de « structures de flux abstraites » captant aussi bien l’éphémère que la grande durée.

En 1998, elle est professeure invitée pour enseigner le dessin à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris.

Depuis 2005, pour exorciser les violences des guerres contemporaines, elle crée aussi des œuvres numériques intégrant des détails agrandis de gravures de Goya (dont les Désastres de la guerre) au sein de dessins de fleurs fluorescentes – comme une tension entre Eros et Thanatos.

Expos

Ses principales expositions personnelles ont eu lieu, en France, aux musées des beaux-arts de Poitiers, de Caen et d’Epinal ; à la galerie Montenay (Paris) ; à la Salle Saint-Jean (Mairie de Paris) ; à la galerie Marie-Pierre Dilasser (Brest, Paris). Au Maroc, à Bab Rouah (Rabat) ; à l’espace Actua de l’Attijariwafabank (Casablanca) ; à la galerie Delacroix (Tanger) ; à la galerie Shart (Casablanca). Elle a également exposé à Amman (Fondation Shoman), à la foire de Bâle et à l’Arco de Madrid. Elle participe actuellement à deux expositions-événements : elles@centrepompidou à Beaubourg (Paris) et Traversées (Rabat, Tokyo).

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