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== Biographie ==
== Biographie ==
Yva de Montaigne a des parents d'{{quoi|ascendance mixte}}, appartenant à la classe mulâtre<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Discogs.com |titre=Yva Léro |url=https://www.discogs.com/artist/7018719-Yva-L%C3%A9ro |accès url=libre |site=Discogs.com}}</ref> de l'île ; son père, ingénieur civil, qui travaille aux [[Ponts et Chaussées]], est le chef de la [[Franc-maçonnerie|loge franc-maçonne]] locale. Pendant son enfance, qu'elle apprécie comme ses neuf frères et sœurs, elle comprend la pauvreté des travailleurs noirs de l'île, qui figurera plus tard dans ses peintures.
Yva de Montaigne a des parents d'{{quoi|ascendance mixte}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Eric Mansfield|titre=La Symbolique su regard-regardants et regardés dans la poésie antillaise d'expression française Martinique, Guadeloupe, Guyane, 1945-1982|périodique=1945-1982|pages=347, 348|éditeur=PUBLIBOOK|date=31 octobre 2009}}</ref>, appartenant à la classe mulâtre<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Discogs.com |titre=Yva Léro |url=https://www.discogs.com/artist/7018719-Yva-L%C3%A9ro |accès url=libre |site=Discogs.com}}</ref> de l'île ; son père, ingénieur civil, qui travaille aux [[Ponts et Chaussées]], est le chef de la [[Franc-maçonnerie|loge franc-maçonne]] locale. Pendant son enfance, qu'elle apprécie comme ses neuf frères et sœurs, elle comprend la pauvreté des travailleurs noirs de l'île, qui figurera plus tard dans ses peintures.


Yva de Montaigne contracte le [[paludisme]] et une maladie parasitaire peu de temps après l'école primaire. Ne pouvant fréquenter pour cela le lycée, elle est inscrite par ses parents aux cours par correspondance de l'[[École universelle]] de Paris, afin de préparer le baccalauréat. La mort de ses parents l'oblige à s'installer à Paris pour rejoindre ses aînés. Elle s'inscrit à l'école [[Pigier]], mais la quitte avant d'obtenir son diplôme, pour chercher un emploi. C'est en en autodidacte qu'elle poursuivra. Elle fait partie du premier groupe d'"écrivains noirs antillais" à Paris, produisant des œuvres poétiques avant les auteurs de la [[Négritude]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|nom1=Lydie Moudileno |titre=L'écrivain antillais au miroir de sa littérature |éditeur=Éditions Karthala |année=1997 |pages totales=216 |isbn=9782811120733 |lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/L_%C3%A9crivain_antillais_au_miroir_de_sa_li/5s-oDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Yva+L%C3%A9ro&pg=PT31&printsec=frontcover }}</ref>. Elle s'implique dans le [[féminisme|mouvement féministe international]] et la [[défense des droits des femmes]].
Yva de Montaigne contracte le [[paludisme]] et une maladie parasitaire peu de temps après l'école primaire. Ne pouvant fréquenter pour cela le lycée, elle est inscrite par ses parents aux cours par correspondance de l'[[École universelle]] de Paris, afin de préparer le baccalauréat. La mort de ses parents l'oblige à s'installer à Paris pour rejoindre ses aînés. Elle s'inscrit à l'école [[Pigier]], mais la quitte avant d'obtenir son diplôme, pour chercher un emploi. C'est en en autodidacte qu'elle poursuivra. Elle fait partie du premier groupe d'"écrivains noirs antillais" à Paris, produisant des œuvres poétiques avant les auteurs de la [[Négritude]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|nom1=Lydie Moudileno |titre=L'écrivain antillais au miroir de sa littérature |éditeur=Éditions Karthala |année=1997 |pages totales=216 |isbn=9782811120733 |lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/L_%C3%A9crivain_antillais_au_miroir_de_sa_li/5s-oDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Yva+L%C3%A9ro&pg=PT31&printsec=frontcover }}</ref>. Elle s'implique dans le [[féminisme|mouvement féministe international]] et la [[défense des droits des femmes]].

Version du 23 mars 2024 à 15:20

Yva Léro
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Aubertine Angela Yva de MontaigneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfant

Marie Aubertine Angela Yva de Montaigne épouse Léro (née le à La Trinité (Martinique), morte le à Fort-de-France) est une écrivaine française, originaire de Martinique.

Biographie

Yva de Montaigne a des parents d'ascendance mixte[Quoi ?][1], appartenant à la classe mulâtre[2] de l'île ; son père, ingénieur civil, qui travaille aux Ponts et Chaussées, est le chef de la loge franc-maçonne locale. Pendant son enfance, qu'elle apprécie comme ses neuf frères et sœurs, elle comprend la pauvreté des travailleurs noirs de l'île, qui figurera plus tard dans ses peintures.

Yva de Montaigne contracte le paludisme et une maladie parasitaire peu de temps après l'école primaire. Ne pouvant fréquenter pour cela le lycée, elle est inscrite par ses parents aux cours par correspondance de l'École universelle de Paris, afin de préparer le baccalauréat. La mort de ses parents l'oblige à s'installer à Paris pour rejoindre ses aînés. Elle s'inscrit à l'école Pigier, mais la quitte avant d'obtenir son diplôme, pour chercher un emploi. C'est en en autodidacte qu'elle poursuivra. Elle fait partie du premier groupe d'"écrivains noirs antillais" à Paris, produisant des œuvres poétiques avant les auteurs de la Négritude[3]. Elle s'implique dans le mouvement féministe international et la défense des droits des femmes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est messagère pour la Résistance. À la Libération, le mouvement féministe reprend ses activités. Jane Léro, qui deviendra la belle-sœur d'Yva de Montaigne, participe activement à l'organisation du mouvement et fonde en le Comité de l'Union des Femmes de la Martinique, qui rejoindra l'Union des femmes françaises. Yva est l'une des membres fondatrices de l'organisation[4].

Vers la fin de la guerre, de Montaigne rencontre et épouse Thélus Léro, un mathématicien travaillant à Paris originaire également de la Martinique ; le couple a ensuite trois enfants. Thélus sera sénateur communiste, participant avec Aimé Césaire et d'autres au processus de réforme des anciennes colonies françaises en départements français. Césaire et sa femme, Suzanne, et les Léro deviennent des amis proches. En 1947, Yva Léro assiste au congrès de l'Union des femmes françaises en tant que déléguée pour la Martinique. Plus tard, à leur retour en Martinique, Suzanne et Yva resteront proches, travaillant ensemble sur les droits des femmes.

Après la fin de la guerre, la famille revient en Martinique et Léro commence à publier des recueils de nouvelles. Ses histoires reflètent les couches multiculturelles de la société aux Antilles et se concentrent sur la classe, le sexe et la race et l'imbrication des préjugés. Elle publie une anthologie de sa poésie et un roman. Illustrant ses propres œuvres à l'eau-forte, elle peint des scènes de la vie rurale en Martinique, en s'intéressant aux travailleurs journaliers.

Yva Léro meurt le . Elle est inhumée auprès de son mari, mort le , et de sa fille, l'actrice Cathy Rosier, décédée en 2004.

Œuvre

  • La Plaie, 1957.
  • Histoires passées, 1974.
  • Peau d’ébène, 1977.
  • Douchérie, 1998.

Notes et références

  1. Eric Mansfield, « La Symbolique su regard-regardants et regardés dans la poésie antillaise d'expression française Martinique, Guadeloupe, Guyane, 1945-1982 », 1945-1982, PUBLIBOOK,‎ , p. 347, 348
  2. (en) Discogs.com, « Yva Léro » Accès libre, sur Discogs.com
  3. Lydie Moudileno, L'écrivain antillais au miroir de sa littérature, Éditions Karthala, , 216 p. (ISBN 9782811120733, lire en ligne)
  4. Rita Bonheur, « Martinique : Sortir la violence du domaine privé », Diversité, no 165,‎ , p. 201-203 (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • Éric Mansfield, La symbolique du regard : Regardants et regardés dans la poésie antillaise d'expression française : Martinique, Guadeloupe, Guyane, 1945-1982, Publibook, , 630 p. (ISBN 9782748350128, lire en ligne), p. 347

Liens externes