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Saint Clair serait né à [[Rochester (Kent)|Olchestria]], l'actuelle Rochester, en [[Angleterre]], aux environs de l'an 845, dans une très noble famille, proche de la famille royale. Destiné à une brillante carrière, en [[866]], il fuit le mariage que son père veut lui imposer. Après avoir traversé la Manche avec son meilleur ami et inséparable compagnon Cyrin, il s'installe d'abord dans la [[Manche (département)|Manche]], vivant en [[ermite]] à [[Urville-Nacqueville|Nacqueville]] près de [[Cherbourg-en-Cotentin|Cherbourg]], puis passe deux années à [[Donville-les-Bains]] où il crée un [[moutier]], avant de repartir pour [[Valognes]]. Il laisse également des traces de son passage à [[Saint-Lô]], [[Vire]], [[Carentan]] et au [[pays d'Auge]]. Il est [[ordre (sacrement)|ordonné]] [[prêtre catholique|prêtre]] en [[870]] par Ségimand, [[évêque]] de [[Coutances]]. Ses déplacements réguliers semblent correspondre à la nécessité de fuir la vindicte de la femme qu'il aurait refusé d'épouser ; il veut préserver son incognito mais sa réputation de sainteté le trahit<ref>Léon Colleville, ''Contribution à l'histoire de Saint-Clair-sur-Epte'', 1959, p. 9</ref>. Plusieurs villes et villages sans doute situés sur son parcours ont adopté son nom : [[Saint-Clair-sur-l'Elle]], Saint-Clair de Basseneville (rattaché à [[Goustranville]]), [[Hérouville-Saint-Clair]], [[Bordeaux-Saint-Clair]], [[Saint-Clair-d'Arcey]]. Ce parcours est détaillé dans l'ouvrage de Léon Colleville.<ref>Colleville, p. 10-11</ref>. |
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Après ce long périple en Haute et Basse-Normandie, saint Clair et saint Cyrin installent leur ermitage dans le [[Vexin]], au lieu-dit le Pré du Paradis, au bord de l'[[Epte]] qui marquera historiquement la frontière entre le royaume de France et le duché de Normandie après le traité conclu en 911 dans le village tout proche, le [[traité de Saint-Clair-sur-Epte]]. En 884, toujours en proie à la vindicte de la femme qu'il avait refusé d'épouser, saint Clair sera décapité avec saint Cyrin par des tueurs qu'elle avait mandatés. C'est pourquoi il est souvent représenté en saint [[céphalophorie|céphalophore]]. Il aurait alors amené sa tête jusqu'à la fontaine voisine qui, depuis ce jour, serait devenue miraculeuse. Il existe toutefois une autre version de son exécution où il aurait eu seulement la calotte crânienne tranchée<ref>Colleville, p. 8</ref>. La statue de l'église de [[Moyon Villages|Moyon]] dans la Manche le montre ainsi ayant conservé sa tête mais tenant dans ses mains son crâne. |
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==Culte== |
==Culte== |
Version du 20 août 2023 à 22:00
Clair | |
Statue de saint Clair en l'église Saint-Vigor de Carolles (Manche). | |
Prêtre bénédictin, puis saint | |
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Naissance | 845 à Rochester (Kent) |
Décès | 884 à Saint-Clair-sur-Epte, Vexin |
Autres noms | Clare, Clère |
Vénéré à | Saint-Clair-sur-Epte |
Vénéré par | Église catholique, Église orthodoxe (en principe, mais dans les faits saint Clair est très peu connu de nos jours dans le monde orthodoxe, sauf dans les diasporas en France) |
Fête | , mais le à Saint-Clair-sur-Epte |
Attributs | Épée, calotte crânienne tranchée ou décollation |
Saint patron | Médecins traitant les maux de crâne ou maladies du crâne |
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Clair de Normandie (845-884) est un prêtre bénédictin originaire du Kent, apôtre en Normandie et martyr de la chasteté dans le Vexin à l'actuel Saint-Clair-sur-Epte.
Il est fêté à Saint-Clair-sur-Epte le 16 juillet et ailleurs le 18 juillet[1].
Biographie
Saint Clair serait né à Olchestria, l'actuelle Rochester, en Angleterre, aux environs de l'an 845, dans une très noble famille, proche de la famille royale. Destiné à une brillante carrière, en 866, il fuit le mariage que son père veut lui imposer. Après avoir traversé la Manche avec son meilleur ami et inséparable compagnon Cyrin, il s'installe d'abord dans la Manche, vivant en ermite à Nacqueville près de Cherbourg, puis passe deux années à Donville-les-Bains où il crée un moutier, avant de repartir pour Valognes. Il laisse également des traces de son passage à Saint-Lô, Vire, Carentan et au pays d'Auge. Il est ordonné prêtre en 870 par Ségimand, évêque de Coutances. Ses déplacements réguliers semblent correspondre à la nécessité de fuir la vindicte de la femme qu'il aurait refusé d'épouser ; il veut préserver son incognito mais sa réputation de sainteté le trahit[2]. Plusieurs villes et villages sans doute situés sur son parcours ont adopté son nom : Saint-Clair-sur-l'Elle, Saint-Clair de Basseneville (rattaché à Goustranville), Hérouville-Saint-Clair, Bordeaux-Saint-Clair, Saint-Clair-d'Arcey. Ce parcours est détaillé dans l'ouvrage de Léon Colleville.[3].
Après ce long périple en Haute et Basse-Normandie, saint Clair et saint Cyrin installent leur ermitage dans le Vexin, au lieu-dit le Pré du Paradis, au bord de l'Epte qui marquera historiquement la frontière entre le royaume de France et le duché de Normandie après le traité conclu en 911 dans le village tout proche, le traité de Saint-Clair-sur-Epte. En 884, toujours en proie à la vindicte de la femme qu'il avait refusé d'épouser, saint Clair sera décapité avec saint Cyrin par des tueurs qu'elle avait mandatés. C'est pourquoi il est souvent représenté en saint céphalophore. Il aurait alors amené sa tête jusqu'à la fontaine voisine qui, depuis ce jour, serait devenue miraculeuse. Il existe toutefois une autre version de son exécution où il aurait eu seulement la calotte crânienne tranchée[4]. La statue de l'église de Moyon dans la Manche le montre ainsi ayant conservé sa tête mais tenant dans ses mains son crâne.
Culte
Dès le Xe siècle, son culte se développe à Saint-Clair-sur-Epte, avec d'abord la création d'un prieuré bénédictin attenant à l'église du village, depuis transformé en ferme[5]. Par la suite, on a construit une chapelle près de son ermitage et de la fontaine miraculeuse réputée guérir les yeux[6]. L'église de Saint-Clair-sur-Epte conserve sa châsse, refaite plusieurs fois. Mais l'église de Gisors se serait approprié une partie de ses reliques.
Références
- Nominis : Saint Clair Consulté le 05/01/2013.
- Léon Colleville, Contribution à l'histoire de Saint-Clair-sur-Epte, 1959, p. 9
- Colleville, p. 10-11
- Colleville, p. 8
- Nouveau Guide du Vexin français, éditions du Valhermeil, p. 298-299
- id. p. 299
Liens externes
- Saint catholique et orthodoxe du IXe siècle
- Saint catholique et orthodoxe de France
- Moine du IXe siècle
- Naissance à Rochester (Kent)
- Naissance en 845
- Décès en 884
- Personnalité du haut Moyen Âge par nom
- Prêtre du IXe siècle
- Chrétien martyr au IXe siècle
- Chrétien martyr en France
- Saint catholique fêté le 18 juillet