« Azemmour » : différence entre les versions
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Version du 9 mai 2023 à 19:20
Azemmour ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ أزمور | |
Azemmour vu de l'Oum Errabiaa | |
Administration | |
---|---|
Pays | Maroc |
Région | Casablanca-Settat |
Province | El Jadida |
Maire Mandat |
semlali zakaria (FGD) 2015-2021 |
Code postal | 24100 |
Démographie | |
Gentilé | Azemmouri (e) |
Population | 39 849 hab. (2020) |
Densité | 7 970 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 33° 17′ 16″ nord, 8° 20′ 32″ ouest |
Altitude | 28 m |
Superficie | 5 km2 |
Superficie de l'agglomération | 5 km2 |
Divers | |
Site(s) touristique(s) | Ancienne médina Plage El Haouzia |
Localisation | |
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Azemmour (en arabe : أزمّور azammūr, en berbère : ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ azemmur) est une ville située sur la côte atlantique, à 16 km au nord d'El Jadida et à 72 km au sud ouest de Casablanca, à l'embouchure du fleuve Oum Errabiâ.
Azemmour, qui veut dire l'olive en berbère, est sans doute établie sur l'antique cité d'Azama, occupée par les Phéniciens avant de tomber sous les mains des Carthaginois et des Romains (Asama). Sous ces derniers, Azemmour connut une période de prospérité. Le roi Juba II de Maurétanie la favorise.
Étymologie
ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ , prononcé "azemmour", signifie "olivier" en berbère[1].
Histoire
Au VIIe siècle, elle est l'une des principales cités du royaume berbère des Berghouatas avec Anfa, El Jadida et Safi. Au XIe siècle, Youssef ben Tachfine, le troisième souverain de la dynastie Almoravide, s'empare d'Azemmour et y construit des mosquées et une fontaine. La ville devient un centre d'érudition musulmane. De cette époque demeurent les pèlerinages à Moulay Bouchaib Erredad[2],[3] et à Lalla Aicha Bahria[4],[5].
Sous la dynastie des Almohades, et plus précisément sous le règne de Abd al-Mumin, Azemmour est une cité florissante et celui-ci y construit une belle mosquée et encouragea son peuplement. La dynastie des Mérinides construisint à Azemmour une médersa et une petite fontaine au cœur de la médina au XIVe siècle.
En 1513, Azemmour tomba sous domination portugaise jusqu'en 1541[6] lors de la bataille d'Azemmour. En 1541, après la prise d'Agadir par le sultan arabe saadien Mohammed Cheikh, le roi du Portugal D. João III, décida d'abandonner Azemmour, ainsi que Safi, et en 1550 Asilah.
Estevanico, né à Azemmour aux environs de 1503 fut vendu comme esclave et fut l'un des quatre rescapés de l'Expédition Narváez anéantie sur les côtes de la Floride espagnole (relaté dans La Relacion de Cabeza de Vaca). Il fut le premier, en tant qu'éclaireur des Conquistadors, à découvrir et à traverser l'Arizona et le Nouveau-Mexique. Il fut tué par les Indiens Zuñi à Cibola (l'une des légendaires sept cités d'or) en 1539.
Sous la dynastie des Saadiens, Azemmour commerça avec l'Europe jusqu'en 1672. Moulay Ismaïl Ben Chérif (de la dynastie des Alaouites) interdit ces échanges et s'empara d'Azemmour.
Tourisme
À 2 km au sud d'Azemmour, il y a la plage d'El Haouzia.
De nos jours, l'ancienne médina d'Azemmour, dépositaire d'un passé historique millénaire, a perdu quelques atouts de son équipement socio-spatial originel. Ainsi, plusieurs édifices historiques, qui sont des bâtiments de valeur et disposant de statuts privilégiés tels que « La Capitainerie », les « Borjs », « Dar El Kadi », les portes de bastions, la citadelle portugaise, les passages couverts et les arcades, sont désaffectés.
Personnalités liées à la ville
- Estevanico, explorateur de l'Amérique du Nord, né vers 1500 à Azemmour.
- Bouchaib Habbouli, artiste peintre, né en 1945 à Azemmour.
- Abdelkrim El Azhar[7], artiste peintre, né en 1954 à Azemmour.
- Abdelaziz Onkoud, maître d'échecs international, né en 1972 à Azemmour.
- Abdallah Laroui, historien, islamologue et romancier marocain, né en 1933 à Azemmour.
- Abderrahman El Mejdoub, poète marocain, né à Azemmour.
- Mustapha Labraimi, professeur enseignement né à Azemmour.
- Redouane Benzemmouri, Jeune artiste peintre né à Azemmour.
- Paul-Alain Léger, officier parachutiste, né en 1922 à Azemmour
Notes et références
- IRCAM, « Dictionnaire général de la langue amazighe informatisé »
- https://aujourdhui.ma/archives/la-baraka-du-saint-moulay-bouchaib-erredad-89585
- https://eljadidasat.info/index.php/113-societe/202-lhistoire-des-deux-amours-dazemmour
- https://lematin.ma/journal/2013/Sale_Le-pelerinage-a-Lalla-Aicha-El-Bahria/177212.html
- https://www.lopinion.ma/Azemmour-Toujours-autant-d-engouement-pour-Lalla-Aicha-Bahria-_a4500.html
- Fundacíon el legado andalusi, 1999
- « Al Azhar Abdelkarim », sur VOSARTISTES.COM (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [PDF] Section sociologique de la Direction des affaires indigènes de la résidence générale de la République française au Maroc, Villes et tribus du Maroc : Région des Doukkala : Azemmour et sa banlieue, vol. XI, t. 2, Paris, Henri Champion, , 219 p. (lire en ligne)
- Nicole Martinez, « Notes sur la poterie et les potiers d'Azemmour », Journal de la Société des africanistes, t. 35 (fascicule 2), , p. 251-282 (lire en ligne)
- « Azemmour », dans Itinéraire culturel des Almoravides et des Almohades: Maghreb et péninsule Ibérique, Junta de Andalucia, Consejeria de cultura : Fundacíon el legado andalusi, (ISBN 9788493061517, lire en ligne), p. 123