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Après la mort de [[Wilhelm Hertenstein]] le [[27 novembre]] [[1888]], son nom figure comme favori pour le remplacer au [[Conseil fédéral (Suisse)|gouvernement fédéral]] et il décide cette fois-ci de se présenter. Le [[13 décembre]] [[1888]], l'[[Assemblée fédérale (Suisse)|Assemblée fédérale]] l'élit au premier tour avec 117 des 174 votes valables. Le [[Parti démocrate-chrétien (Suisse)|catholique-conservateur]] [[Johann Joseph Keel]] reçoit 52 voix, il y a 5 autres voix éparses. Le même jour, le [[Conseil fédéral (Suisse)|Conseil fédéral]] se réunit pour répartir les départements et confie logiquement à Hauser la charge du [[Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports|Département militaire]], anciennement dirigé par [[Wilhelm Hertenstein]].
Après la mort de [[Wilhelm Hertenstein]] le [[27 novembre]] [[1888]], son nom figure comme favori pour le remplacer au [[Conseil fédéral (Suisse)|gouvernement fédéral]] et il décide cette fois-ci de se présenter. Le [[13 décembre]] [[1888]], l'[[Assemblée fédérale (Suisse)|Assemblée fédérale]] l'élit au premier tour avec 117 des 174 votes valables. Le [[Parti démocrate-chrétien (Suisse)|catholique-conservateur]] [[Johann Joseph Keel]] reçoit 52 voix, il y a 5 autres voix éparses. Le même jour, le [[Conseil fédéral (Suisse)|Conseil fédéral]] se réunit pour répartir les départements et confie logiquement à Hauser la charge du [[Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports|Département militaire]], anciennement dirigé par [[Wilhelm Hertenstein]].


Dans son nouveau bureau, qu'il a pris au début de [[1889]], Hauser achève plusieurs projets de son prédécesseur: l'achat du fusil d'infanterie en [[1889]] et l'introduction de la poudre sans fumée. La [[Tunnel ferroviaire du Saint-Gothard#Histoire|construction de la forteresse du Gothard]] battait également son plein.
Dans sa nouvelle fonction, qu'il entame officiellement au début de [[1889]], Hauser achève plusieurs projets de son prédécesseur: l'achat du fusil d'infanterie en [[1889]] et l'introduction de la poudre sans fumée. La [[Tunnel ferroviaire du Saint-Gothard#Histoire|construction de la forteresse du Gothard]] battait également son plein.


À partir de [[1891]], Hauser prend la direction du [[Département fédéral des finances|Département des finances et des douanes]]. En tant que [[Département fédéral des finances|ministre des finances]], Hauser était parfaitement à sa place de part sa vie professionnelle ainsi que ses expériences cantonales puisqu'il a été en charge des finances [[Canton de Zurich|zurichoises]] lorsqu'il était [[Conseil d'État du canton de Zurich|conseiller d'État]].
À partir de [[1891]], Hauser prend la direction du [[Département fédéral des finances|Département des finances et des douanes]]. En [[1892]], il accède pour la première fois à la [[Président de la Confédération suisse|présidence de la Confédération]], mais ne reprend pas le [[Département fédéral des affaires étrangères|Département politique]] parallèlement (contrairement aux usages de l'époque). En effet, sous l'impulsion du [[Conseil fédéral (Suisse)|conseiller fédéral]] [[Numa Droz]], le [[Département fédéral des affaires étrangères|Département politique]] devient un véritable [[Département fédéral des affaires étrangères|Département des affaires étrangères]] automne de la présidence, avec une direction fixe. Cependant, lorsqu'il redevient [[Président de la Confédération suisse|président]] en [[1900]], l'ancien système est rétablit et il reprend de ce fait le [[Département fédéral des affaires étrangères|Département des affaires étrangères]], rebaptisé [[Département fédéral des affaires étrangères|Département politique fédéral]]. Ce système perdurera jusqu'en [[1914]].


Durant les presque 11 années de Walter Hauser aux [[Département fédéral des finances|finances]], d'importantes [[réformes]] ont été engagées à son initiative, notamment la mise en place du contrôle financier. Il fut salué comme le sauveur des finances fédérales, même s'il a également bénéficié des fortes [[Douane|recettes douanières]] de cette période. Grâce à cela, il a pu fournir suffisamment de fonds pour la prochaine nationalisation des [[chemins de fer]]. Il avait également le projet de fonder une [[banque publique]], mais il échouera à deux reprises, la deuxième fois devant le peuple le [[27 février]] [[1897]] lors d'un [[Référendum|référendum]]. Ce n'est qu'en 1907 que la [[Banque nationale suisse]] a été fondée, sous l'impulsion de son successeur aux [[Département fédéral des finances|finances]] [[Robert Comtesse]].
Il adhère au [[Parti radical-démocratique]] l'année de sa création, en [[1894]]. Il se situe à l'aile gauche du parti<ref name=altermatt>{{ouvrage | auteur = Urs Altermatt | titre = Conseil fédéral: dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux; Walter Hauser 1837-1902 (Peter Ziegler) | éditeur = Éditions Cabédita | année = | pages totales = 672 | passage = 244-247 | lire en ligne = https://books.google.com/books?id=JGhTCfKhCwEC }}</ref>.


En [[1892]], il accède pour la première fois à la [[Président de la Confédération suisse|présidence de la Confédération]], mais ne reprend pas le [[Département fédéral des affaires étrangères|Département politique]] parallèlement (contrairement aux usages de l'époque). En effet, sous l'impulsion du [[Conseil fédéral (Suisse)|conseiller fédéral]] [[Numa Droz]], le [[Département fédéral des affaires étrangères|Département politique]] devient un véritable [[Département fédéral des affaires étrangères|Département des affaires étrangères]] automne de la présidence, avec une direction fixe. Cependant, lorsqu'il redevient [[Président de la Confédération suisse|président]] en [[1900]], l'ancien système est rétablit et il reprend de ce fait le [[Département fédéral des affaires étrangères|Département des affaires étrangères]], rebaptisé [[Département fédéral des affaires étrangères|Département politique fédéral]]. Ce système perdurera jusqu'en [[1914]].
En tant que [[Département fédéral des finances|ministre des finances]], Hauser était parfaitement à sa place de part sa vie professionnelle ainsi que ses expériences cantonales puisqu'il a été en charge des finances [[Canton de Zurich|zurichoises]] lorsqu'il était [[Conseil d'État du canton de Zurich|conseiller d'État]].


Il adhère au [[Parti radical-démocratique]] l'année de sa création, en [[1894]]. Il se situe à l'aile gauche du parti<ref name=altermatt>{{ouvrage | auteur = Urs Altermatt | titre = Conseil fédéral: dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux; Walter Hauser 1837-1902 (Peter Ziegler) | éditeur = Éditions Cabédita | année = | pages totales = 672 | passage = 244-247 | lire en ligne = https://books.google.com/books?id=JGhTCfKhCwEC }}</ref>.
Durant les presque 11 années de Walter Hauser aux [[Département fédéral des finances|finances]], d'importantes [[réformes]] ont été engagées à son initiative, notamment la mise en place du contrôle financier. Il fut salué comme le sauveur des finances fédérales, même s'il a également bénéficié des fortes [[Douane|recettes douanières]] de cette période. Grâce à cela, il a pu fournir suffisamment de fonds pour la prochaine nationalisation des [[chemins de fer]]. Il avait également le projet de fonder une [[Banque publique]], mais il échouera à deux reprises, la deuxième fois devant le peuple le [[27 février]] [[1897]] lors d'un [[Référendum|référendum]]. Ce n'est qu'en 1907 que la [[Banque nationale suisse]] a été fondée, sous l'impulsion de son successeur aux [[Département fédéral des finances|finances]] [[Robert Comtesse]].


=== Décès et hommages===
=== Décès et hommages===

Version du 10 août 2021 à 13:51

Walter Hauser
Illustration.
Portrait officiel de Walter Hauser.
Fonctions
28e conseiller fédéral

(13 ans, 9 mois et 21 jours)
Élection 13 décembre 1888
Réélection 11 décembre 1890
14 décembre 1893
17 décembre 1896
14 décembre 1899
Prédécesseur Wilhelm Hertenstein
Successeur Ludwig Forrer
Président de la Confédération suisse

(1 an)
Réélection 7 décembre 1899
Prédécesseur Eduard Müller
Successeur Ernst Brenner

(1 an)
Élection 9 décembre 1891
Prédécesseur Emil Welti
Successeur Karl Schenk
Chef du Département des finances et des douanes

(1 an, 9 mois et 21 jours)
Prédécesseur Robert Comtesse
Successeur Robert Comtesse

(9 ans)
Prédécesseur Bernhard Hammer
Successeur Robert Comtesse
Chef du Département politique fédéral

(1 an)
Prédécesseur Eduard Müller
Successeur Ernst Brenner
Chef du Département militaire

(2 ans)
Prédécesseur Wilhelm Hertenstein
Successeur Emil Frey
Conseiller d'État du canton de Zurich

(7 ans et 8 mois)
Prédécesseur Johann Ulrich Landolt
Successeur Heinrich Wipf
Conseiller aux États

(9 ans)
Législature 11e à 14e
Prédécesseur Wilhelm Hertenstein
Président du Conseil des États

(11 mois et 17 jours)
Prédécesseur Wilhelm Vigier
Successeur Martin Birmann
Conseiller national

(5 ans, 11 mois et 29 jours)
Législature 8e et 9e
Député au Grand Conseil du canton de Zurich

(12 ans)
Législature 1869-1873, 1873-1877, 1877-1881
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Wädenswil (Suisse)
Origine Wädenswil (ZH)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Berne (Suisse)
Nature du décès Accident vasculaire cérébral
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Parti politique PRD
Enfants Sophie Hauser (de)
Profession Maître tanneur
Entrepreneur
Résidence Kybourg (ZH)

Walter Hauser
Conseillers fédéraux de Suisse
Présidents de la Confédération suisse

Walter Hauser, né le à Wädenswil et mort le à Berne, est un homme politique suisse, membre du Parti radical-démocratique (PRD). Bourgeois de Kybourg (Zurich), il est conseiller fédéral de 1889 à 1902 et président de la Confédération en 1892 et 1900.

Biographie

Vie professionnelle

Après l'école primaire, il a fréquenté l'«Institut Heer» de Wädenswil, puis le gymnase de Zurich. Comme il s'intéressait à la science, Hauser avait l'intention de devenir pharmacien. Mais à la mort de son frère aîné en 1854, il doit rejoindre l'entreprise de son père à sa place. Il effectue par la suite un apprentissage de tanneur puis devient directeur général et propriétaire de l'entreprise familiale. Sa tannerie était l'une des plus importantes de Suisse.

Officier d'artillerie à l'armée, il est promu major en 1875, lieutenant-colonel en 1880 puis colonel en 1888. Il a également été commandant des pompiers de Wädenswil et membre du club de gymnastique local. De même, il a toujours été ouvert aux innovations techniques; il fut par exemple l'un des initiateurs de la rive gauche de la Zurichseebahn en 1859, de la Wädenswil-Einsiedeln-Bahn en 1870 et de l'usine à Gaz de Wädenswil en 1874[1].

Vie privée

Il est le deuxième plus jeune fils du riche maître tanneur et chef de cabinet Jakob Arnold Hauser et d'Emilie Theiler. En 1865[2], il épouse Marie-Sophie Wiedeman. Le couple a quatre filles, dont la peintre Sophie Hauser (de). La famille était domiciliée à Kybourg dans le canton de Zurich[3].

Carrière politique

Débuts

Il commence à être politiquement actif dès la fin des années 1860 en rejoignant le mouvement démocratique libéral de gauche qui prônait des réformes sociales, une démocratie directe ainsi qu'un État centralisé. Il apparaît comme un politicien pondéré et habile, surtout dans sa lutte contre Alfred Escher: fermement opposé à la subvention du chemin de fer du Gothard par le gouvernement fédéral, il estimait au contraire qu'un chemin de fer sous le col du Splügen offrait de plus grands avantages pour le canton de Zurich.

Échelon cantonal

En 1868, il devient député la Constituante zurichoise et participe à l'élaboration de la nouvelle constitution de son canton. Un an plus tard, il accède au Grand Conseil zurichois. En 1881, il est élu au Conseil d'État zurichois. Au gouvernement cantonal, il dirige le département des finances jusqu'en 1887, puis le département du bâtiment jusqu'en 1888.

Échelon fédéral

En 1869, il est élu conseiller national dans la circonscription de Zurich-Sud. À Berne, il participe intensément aux débats sur la révision totale de la Constitution fédérale en 1874 (la première depuis 1848, une autre révision totale a lieu en 1999), où il se fait remarquer pour ses qualités oratoires, son pragmatisme et son influence sur les votes. Il est réélu des élections fédérales de 1872, mais décide de ne pas se représenter trois ans plus tard, en 1875, officiellement pour des raisons de santé (cependant, son opposition aux chemins de fer du Gothard a probablement joué un rôle).

Après quatre années de retrait de la politique fédéral, sa carrière est relancée en 1879, lorsque son ami Wilhelm Hertenstein accède au Conseil fédéral. Walter Hauser lui succède au Conseil des États puis vend sa tannerie un an plus tard, afin de se consacrer entièrement à la politique. Il est président du Conseil des États de 1883 à 1884.

Gouvernement fédéral

Suite au suicide tragique du conseiller fédéral Fridolin Anderwert en décembre 1880, Hauser est sollicité pour se porter candidat à sa succession, mais il refusera finalement à se présenter et c'est Louis Ruchonnet qui est élu.

Après la mort de Wilhelm Hertenstein le 27 novembre 1888, son nom figure comme favori pour le remplacer au gouvernement fédéral et il décide cette fois-ci de se présenter. Le 13 décembre 1888, l'Assemblée fédérale l'élit au premier tour avec 117 des 174 votes valables. Le catholique-conservateur Johann Joseph Keel reçoit 52 voix, il y a 5 autres voix éparses. Le même jour, le Conseil fédéral se réunit pour répartir les départements et confie logiquement à Hauser la charge du Département militaire, anciennement dirigé par Wilhelm Hertenstein.

Dans sa nouvelle fonction, qu'il entame officiellement au début de 1889, Hauser achève plusieurs projets de son prédécesseur: l'achat du fusil d'infanterie en 1889 et l'introduction de la poudre sans fumée. La construction de la forteresse du Gothard battait également son plein.

À partir de 1891, Hauser prend la direction du Département des finances et des douanes. En tant que ministre des finances, Hauser était parfaitement à sa place de part sa vie professionnelle ainsi que ses expériences cantonales puisqu'il a été en charge des finances zurichoises lorsqu'il était conseiller d'État.

Durant les presque 11 années de Walter Hauser aux finances, d'importantes réformes ont été engagées à son initiative, notamment la mise en place du contrôle financier. Il fut salué comme le sauveur des finances fédérales, même s'il a également bénéficié des fortes recettes douanières de cette période. Grâce à cela, il a pu fournir suffisamment de fonds pour la prochaine nationalisation des chemins de fer. Il avait également le projet de fonder une banque publique, mais il échouera à deux reprises, la deuxième fois devant le peuple le 27 février 1897 lors d'un référendum. Ce n'est qu'en 1907 que la Banque nationale suisse a été fondée, sous l'impulsion de son successeur aux finances Robert Comtesse.

En 1892, il accède pour la première fois à la présidence de la Confédération, mais ne reprend pas le Département politique parallèlement (contrairement aux usages de l'époque). En effet, sous l'impulsion du conseiller fédéral Numa Droz, le Département politique devient un véritable Département des affaires étrangères automne de la présidence, avec une direction fixe. Cependant, lorsqu'il redevient président en 1900, l'ancien système est rétablit et il reprend de ce fait le Département des affaires étrangères, rebaptisé Département politique fédéral. Ce système perdurera jusqu'en 1914.

Il adhère au Parti radical-démocratique l'année de sa création, en 1894. Il se situe à l'aile gauche du parti[4].

Décès et hommages

En pleine séance de travail, Hauser est victime d'un AVC le 21 octobre 1902, qui le paralyse. Il décède le lendemain à l'âge de 65 ans. À Wädenswil, un monument et une rue portent son nom[4].

Personnalité

Il est reconnu comme politicien habile et pragmatique, malgré un style plus volontariste que consensuel.

Liens externes

Bibliographie

  • Ryser, Emil (1931). A la mémoire de nos chers parents (Conseiller fédéral Walter Hauser, 1837-1902, Sophie Hauser, née Wiedemann, 1845-1931) (en allemand). Berne : Büchler & Co.
  • Peter Ziegler : Walter Hauser. Dans: Urs Altermatt (éd.) : Le lexique du Conseil fédéral. NZZ Libro, Zurich 2019, ISBN 978-3-03810-218-2, p. 189-192.

Notes et références

  1. « Der Turnverein macht die Politik », NZZ,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (de) Peter Ziegler, Walter Hauser, Urs Altermatt : Le lexique du Conseil fédéral, (ISBN 978-3-03810-218-2), p.89
  3. (de) Hauser, Sophie, Kunstmalerin, Hermann Aellen (Hrsg.): Schweizerisches Zeitgenossen-Lexikon. Lexique suisse des Contemporains. Lessico svizzero dei Contemporanei,
  4. a et b Urs Altermatt, Conseil fédéral: dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux; Walter Hauser 1837-1902 (Peter Ziegler), Éditions Cabédita, 672 p. (lire en ligne), p. 244-247