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En 1863, il publie dans le Magazine [[Atlantic Monthly]] une courte nouvelle pleine d'intelligence, combinant l'analyse de problèmes psychologiques et physiologiques, intitulée ''Le cas de George Dedlow'' (''The Case of George Dedlow''). Historiquement, c'est l'une des premières descriptions cliniques claire d'un patient souffrant de douleurs neuropathiques dans le [[membre fantôme]]. Les patients souffrant de ce phénomène ressentent encore un membre amputé, et dans certains cas des douleurs. Le terme est parfois utilisé pour désigner la dissociation entre la position ressentie et la position réelle du membre (anomalie proprioceptive). Dans ces différents cas, le patient sait que la sensation n'est pas réelle Désormais ses productions écrites se partagent entre sa profession première de médecin et celle, nouvelle, d'écrivain. Dans le domaine médical, il rédige des monographies sur le poison des [[crotale]]s, sur l'[[hygiène]] intellectuelle, sur les blessures des [[nerf]]s, sur la [[neurasthénie]], sur les maladies nerveuses de la femme, sur les effets des blessures par balle sur le [[système nerveux]] et sur les relations entre [[infirmière]], médecin et patient. Il est le premier a avoir décrit d'une manière très détaillée le tableau clinique de la [[causalgie]] avec les exemples de 87 Faits cliniques<ref>{{cite book |author=Mitchell, S.W. |authorlink=Silas Weir Mitchell (physician) |title=Injuries of Nerves and their Consequences |url=https://archive.org/details/66230920R.nlm.nih.gov |publisher=JB Lippincott |location=Philadelphia |year=1872 }} 377 pages.</ref>, au point que ce livre a été traduit en français deux ans plus tard.<ref>{{cite book |author=Mitchell, S.W. |authorlink=Silas Weir Mitchell (physician) |title=Des lésions des nerfs et de leurs conséquences |publisher=Masson |location=Masson |year=1874 }} 408 pages</ref> Sur un plan plus littéraire il écrit des histoires pour la jeunesse, plusieurs volumes respectables de [[poème]]s et de la fiction en prose de valeur diverse, qui lui donnent une place notable parmi les auteurs américains de la fin de la {{XIXe siècle}}. Ses romans historiques,''Hugh Wynne, Free Quaker'' (1897), ''Les aventures de François'' (''The Adventures of François'', 1898) et ''La ville rouge'' (''Red City'', 1909), se placent à un rang élevé dans ce genre de fiction. |
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Il fut le médecin de Charlotte Perkins Gilman à qui il prescrivit une cure de repos, ce qui donna à la patiente l'idée d'une nouvelle, Le papier peint jaune, (''The Yellow Wallpaper''), dans laquelle la narratrice est rendue folle par sa cure de repos. |
Il fut le médecin de Charlotte Perkins Gilman à qui il prescrivit une cure de repos, ce qui donna à la patiente l'idée d'une nouvelle, Le papier peint jaune, (''The Yellow Wallpaper''), dans laquelle la narratrice est rendue folle par sa cure de repos. |
Version du 30 juin 2020 à 07:53
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Médecin, neurologue, écrivain, rédacteur d'ouvrages de médecine |
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Distinction |
Silas Weir Mitchell, né le à Philadelphie, Pennsylvanie et mort le , est un médecin neurologue et écrivain américain.
Biographie
Fils du médecin John Kearsley Mitchell (1798–1858), il fit ses études à l'Université de Pennsylvanie et obtint son diplôme de médecin au Jefferson Medical College en 1850. Pendant la Guerre de Sécession, il est chargé des maladies et traumatismes nerveux au Turners Lane Hospital de Philadelphie et à la fin de la guerre il se spécialise en neurologie. Dans cette spécialité, il se rendit célèbre par l'introduction de la cure de repos dans le traitement des maladies nerveuses, notamment de l'hystérie. Ce traitement consistait en un isolement des malades, un confinement au lit, un régime et des massages. Il fut adopté par la suite dans le monde médical. Parmi ses écrits médicaux on peut citer : Les lésions des nerfs et leurs conséquences (Injuries of Nerves and Their Consequences, 1872) et La graisse et le sang (Fat and Blood, 1877). L'érythromélalgie, une maladie circulatoire des extrémités a été nommée « maladie de Mitchell » en son honneur.
Il est enterré dans le cimetière de Woodlands à Philadelphie[1].
Son œuvre littéraire
En 1863, il publie dans le Magazine Atlantic Monthly une courte nouvelle pleine d'intelligence, combinant l'analyse de problèmes psychologiques et physiologiques, intitulée Le cas de George Dedlow (The Case of George Dedlow). Historiquement, c'est l'une des premières descriptions cliniques claire d'un patient souffrant de douleurs neuropathiques dans le membre fantôme. Les patients souffrant de ce phénomène ressentent encore un membre amputé, et dans certains cas des douleurs. Le terme est parfois utilisé pour désigner la dissociation entre la position ressentie et la position réelle du membre (anomalie proprioceptive). Dans ces différents cas, le patient sait que la sensation n'est pas réelle Désormais ses productions écrites se partagent entre sa profession première de médecin et celle, nouvelle, d'écrivain. Dans le domaine médical, il rédige des monographies sur le poison des crotales, sur l'hygiène intellectuelle, sur les blessures des nerfs, sur la neurasthénie, sur les maladies nerveuses de la femme, sur les effets des blessures par balle sur le système nerveux et sur les relations entre infirmière, médecin et patient. Il est le premier a avoir décrit d'une manière très détaillée le tableau clinique de la causalgie avec les exemples de 87 Faits cliniques[2], au point que ce livre a été traduit en français deux ans plus tard.[3] Sur un plan plus littéraire il écrit des histoires pour la jeunesse, plusieurs volumes respectables de poèmes et de la fiction en prose de valeur diverse, qui lui donnent une place notable parmi les auteurs américains de la fin de la XIXe siècle. Ses romans historiques,Hugh Wynne, Free Quaker (1897), Les aventures de François (The Adventures of François, 1898) et La ville rouge (Red City, 1909), se placent à un rang élevé dans ce genre de fiction.
Il fut le médecin de Charlotte Perkins Gilman à qui il prescrivit une cure de repos, ce qui donna à la patiente l'idée d'une nouvelle, Le papier peint jaune, (The Yellow Wallpaper), dans laquelle la narratrice est rendue folle par sa cure de repos.
Son rôle de mécène
S.W. Mitchell était l'ami et le protecteur du peintre Thomas Eakins. Lorsque ce dernier fut renvoyé de l'Académie des Beaux-Arts de Pennsylvanie, il aurait suggéré à l'artiste un voyage dans les Badlands du Dakota du Nord. Mitchell était le propriétaire de la chaise de Chippendale de Philadelphie représentée dans plusieurs tableaux d'Eakins comme William Rush et son modèle (1877) et le bas-relief tricotage (1883).
John Singer Sargent a peint deux portraits de Mitchell. L'un fait partie de la collection du Collège des médecins de Philadelphie, l'autre, commandé par la compagnie mutuelle d'assurances de Philadelphie en 1902, a été vendu en 2009.
En mémoire de sa fille Maria, Mitchell a commandé un monument au sculpteur Augustus Saint-Gaudens, L'Ange de la Pureté (une version en marbre blanc de Caritas Amor), qui se trouve maintenant au Philadelphia Museum of Art[4].
Distinctions
Le rôle éminent du Dr. Mitchell dans le domaine des sciences et des lettres fut reconnu par des titres honorifiques qui lui furent conférés par diverses universités américaines et étrangères et par le titre de membre actif ou honoraire de plusieurs sociétés savantes. En 1887 il fut président de l'association américaine des médecins (Association of American Physicians) et en 1908-1909, président de l'association neurologique américaine (American Neurological Association).
Éponymie
- Peau de Weir Mitchell : peau rouge, luisante et moite observée dans des cas de lésion incomplète irritative d'un nerf.
- Traitement de Weir Mitchell ou cure de repos : méthode de traitement de la neurasthénie et de l'hystérie par un repos absolu au lit, une alimentation fréquente et abondante et un usage systématique des massages et de l'électricité.
- Maladie de Mitchell : autre nom de l'érythromélalgie.
Bibliographie
Tous les ouvrages cités sont en anglais.
- A Catalogue of the Scientific and Literary Work of S. Weir Mitchell (Philadelphie, 1894)
- Talcott Williams. Dr. S. Weir Mitchell in The Century Magazine, volume vii, (New York, 1898)
- Talcott Williams. Articles publiés dans The Book News Monthly, volume xxvi, (Philadelphie, 1907)
- Ellis Paxson Oberholtzer. Personal Memories of Weir Mitchell in The Bookman, volume xxxix (New York, 1914)
- B. R. Tucker, S. Weir Mitchell (Boston, 1914)
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la littérature :
- (en) Silas Weir Mitchell Notice biographique sur le site « Who Named It »
- (en) Œuvres de Silas Weir Mitchell sur le projet Gutenberg
- (en) Un portrait de Silas Weir Mitchell, par John Singer Sargent, assorti d'une notice biographique sur Silas Weir Mitchell.
Notes et références
- (en) « Dr Silas Weir Mitchell », sur Find a Grave
- (en) Mitchell, S.W., Injuries of Nerves and their Consequences, Philadelphia, JB Lippincott, (lire en ligne) 377 pages.
- (en) Mitchell, S.W., Des lésions des nerfs et de leurs conséquences, Masson, Masson, 408 pages
- l'ange de pureté au Musée d'Art de Philadelphie
Sources
- Nathan Hale : Freud et les américains : L'Implantation de la psychanalyse aux États-Unis, Éd.: Les Empêcheurs de penser en rond, 2002, (ISBN 2-84671-023-6)
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Silas Weir Mitchell » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Silas Weir Mitchell (médecin) », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
- Médecin du XIXe siècle
- Neurologue américain
- Écrivain et médecin
- Essayiste américain du XIXe siècle
- Nouvelliste américain du XIXe siècle
- Poète américain du XIXe siècle
- Romancier américain du XIXe siècle
- Auteur américain de roman historique
- Naissance en février 1829
- Naissance à Philadelphie
- Décès en janvier 1914
- Décès à 84 ans