« Orazi » : différence entre les versions
→La maturité. La Peinture du Mouvement : Date du premier numéro du journal: 20 septembre 1942. Il parut, en forme hebdomadaire, à partir de 1944. |
Le premier numéro du journal parut le 20 Septembre 1942 (après la mort de Jacques Decour, fusillé le 30 Mai 1942). La première série parut en forme hebdomadaire, de 1944 à 1972. |
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À partir de la fin des années Quarante le parcours artistique d'ORAZI connaît un développement autonome et certainement fort original. Son nouveau style, avec ses effets dynamiques et plastiques, soulignés par la force de la couleur, sera dénommé ''Peinture du Mouvement'' par le critique Jean-Pierre Pietri (il signait ses articles sous son seul prénom Jean-Pierre)<ref>Jean-Pierre (Pietri), ''ORAZI et la Peinture du Mouvement'', ‘Les Lettres Françaises’, Année 14, n. 518, {{p.|9}}, 26 mai-3 juin 1954, Paris. L’article décrivait l'exposition individuelle d'ORAZI à la galerie parisienne ‘Marcel Bernheim’ (dont le vernissage avait été le 21 mai 1954); les peintures mentionnées étaient: ''L’Homme à l’Haltère'', ''L’Ecuyère'',''Corrid''a, ''La Famille du Clown'',''Danseuse''.</ref>. |
À partir de la fin des années Quarante le parcours artistique d'ORAZI connaît un développement autonome et certainement fort original. Son nouveau style, avec ses effets dynamiques et plastiques, soulignés par la force de la couleur, sera dénommé ''Peinture du Mouvement'' par le critique Jean-Pierre Pietri (il signait ses articles sous son seul prénom Jean-Pierre)<ref>Jean-Pierre (Pietri), ''ORAZI et la Peinture du Mouvement'', ‘Les Lettres Françaises’, Année 14, n. 518, {{p.|9}}, 26 mai-3 juin 1954, Paris. L’article décrivait l'exposition individuelle d'ORAZI à la galerie parisienne ‘Marcel Bernheim’ (dont le vernissage avait été le 21 mai 1954); les peintures mentionnées étaient: ''L’Homme à l’Haltère'', ''L’Ecuyère'',''Corrid''a, ''La Famille du Clown'',''Danseuse''.</ref>. |
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La ''Peinture du Mouvement'', de 1947<ref>Dans la ''Peinture du Mouvement'', l’œuvre ''La déposition du Christ,'' de 1947, est à considérer la toile exposée la plus ancienne: elle sera présentée à l'exposition individuelle d'ORAZI, de 1954, à la galerie parisienne 'Bernheim': la brochure d'invitation l'indique parmi les "œuvres anciennes" de l'artiste.</ref> à 1954 environ, suscita un remarquable intérêt dans la presse de l'époque. La revue parisienne ''Les Lettres Françaises'', par la plume de Jean-Pierre (Pietri) qui vient de visiter l’atelier d’Orazi, publie l’article «L’œuvre d’ORAZI exprime la vie», où il commente deux de ses vastes compositions: ''La Corrida'' (à cheval), qui a été exposée au ''Salon de Mai'' de 1949 et ''Bagarre à la sortie de l'usine'', qui devra être présentée au prochain ''Salon d’Automne''. ''[[Les Lettres françaises|Les Lettres Françaises]]'', alors dans leur neuvième année d’édition et dirigées par [[Claude Morgan]], jouissaient d’une remarquable réputation: journal de la résistance, il avait été fondé dans la clandestinité à Paris |
La ''Peinture du Mouvement'', de 1947<ref>Dans la ''Peinture du Mouvement'', l’œuvre ''La déposition du Christ,'' de 1947, est à considérer la toile exposée la plus ancienne: elle sera présentée à l'exposition individuelle d'ORAZI, de 1954, à la galerie parisienne 'Bernheim': la brochure d'invitation l'indique parmi les "œuvres anciennes" de l'artiste.</ref> à 1954 environ, suscita un remarquable intérêt dans la presse de l'époque. La revue parisienne ''Les Lettres Françaises'', par la plume de Jean-Pierre (Pietri) qui vient de visiter l’atelier d’Orazi, publie l’article «L’œuvre d’ORAZI exprime la vie», où il commente deux de ses vastes compositions: ''La Corrida'' (à cheval), qui a été exposée au ''Salon de Mai'' de 1949 et ''Bagarre à la sortie de l'usine'', qui devra être présentée au prochain ''Salon d’Automne''. ''[[Les Lettres françaises|Les Lettres Françaises]]'', alors dans leur neuvième année d’édition et dirigées par [[Claude Morgan]], jouissaient d’une remarquable réputation: journal de la résistance, il avait été fondé dans la clandestinité à Paris en 1942 par [[Jacques Decour]], fusillé par le Allemands le 30 Mai 1942, et dont la mémoire restait intense dans la vie intellectuelle parisienne<ref group="Le premier numéro du journal parut le 20 Septembre 1942 (après la mort de Jacques Decour, fusillé le 30 Mai 1942). La première série parut en forme hebdomadaire, de 1944 à 1972.">Le premier numéro du journal parut le 20 Septembre 1942 (après la mort de Jacques Decour, fusillé le 30 Mai 1942). La première série parut en forme hebdomadaire, de 1944 à 1972.</ref>. Des passages de l’article de Jean-Pierre (Pietri) sont significatifs: « Par une construction à base de spirales [...] grâce à une répartition rationnelle des couleurs, dynamique ou statique, suivant le cas, ORAZI oblige le regard à suivre sur la toile un chemin d’éternité qui est celui même de la naissance et du développement du mouvement [...] le mouvement est chez lui passion [...] la peinture bouge. »<ref>Jean-Pierre (Pietri), ''L'œuvred'ORAZI exprime la vie'', ‘Les Lettres Françaises’, Année 9, n. 271, {{p.|7}}, 4 août 1949, Paris (on y voit reproduites deux toiles d’ORAZI, ''La Corrida''et ''La mort de l’oie''). </ref>. |
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Dans d'autres compositions, comme ''Affrontement entre les manifestants'' de 1949-1950 ou comme ''L’enfant blessé'' - exposée au ''Salon d'Automne'' de 1951 -<ref>‘Les Lettres Françaises’, ''Spéciale Salon'' d'Automne, Année 11, n. 387, Novembre 1951 (''ORAZI, Salle 37, L'enfant blessé'': photographie).</ref>, ORAZI représenta les grandes questions sociales de l'époque enEurope. Dans une autre composition, ''L'Exode'', datée de 1950 et présentée au ''Salon d'Automne'' de 1952, il représenta un long convoi de réfugiés fuyant l'invasion nazie: de très vastes dimensions (140 x 240 cm), elle avait été dédiée au critique Jean Pierre Pietri<ref>Jean Marcenac, ''La critique du Salon d'Automne'', ''Salle 36 - Première des trois salles du Nouveau Réalisme'', ‘Les lettres Françaises’, 30 octobre-6 novembre 1952, Paris; Georges Besson, ''Le Salon d'Automne'', ‘Ce Soir’, 4 novembre 1952, {{p.|8}}, Paris; ‘Le Patriote du Sud-Ouest’, ''Triomphe du Réalisme au Salon d'Automne'', 11 novembre 1952, {{p.|10}}, Toulouse.</ref>. |
Dans d'autres compositions, comme ''Affrontement entre les manifestants'' de 1949-1950 ou comme ''L’enfant blessé'' - exposée au ''Salon d'Automne'' de 1951 -<ref>‘Les Lettres Françaises’, ''Spéciale Salon'' d'Automne, Année 11, n. 387, Novembre 1951 (''ORAZI, Salle 37, L'enfant blessé'': photographie).</ref>, ORAZI représenta les grandes questions sociales de l'époque enEurope. Dans une autre composition, ''L'Exode'', datée de 1950 et présentée au ''Salon d'Automne'' de 1952, il représenta un long convoi de réfugiés fuyant l'invasion nazie: de très vastes dimensions (140 x 240 cm), elle avait été dédiée au critique Jean Pierre Pietri<ref>Jean Marcenac, ''La critique du Salon d'Automne'', ''Salle 36 - Première des trois salles du Nouveau Réalisme'', ‘Les lettres Françaises’, 30 octobre-6 novembre 1952, Paris; Georges Besson, ''Le Salon d'Automne'', ‘Ce Soir’, 4 novembre 1952, {{p.|8}}, Paris; ‘Le Patriote du Sud-Ouest’, ''Triomphe du Réalisme au Salon d'Automne'', 11 novembre 1952, {{p.|10}}, Toulouse.</ref>. |
Version du 4 janvier 2020 à 13:03
Orazi (ORAZI), né en 1906 et mort en 1979, est un peintre de l'École française[1], membre de la nouvelle École de Paris.
Dans sa carrière artistique, il écrivait son nom en lettres capitales : « ORAZI »[2].
Son œuvre va du figuratif à l'art abstrait et à la Peinture en Relief, pour revenir au figuratif dans sa toute dernière période (les Paysages de l’Imaginaire).
Très lié à Édouard Pignon, dès 1946, il restera son ami pendant toute sa vie.
Membre historique du Salon de Mai parisien, depuis sa fondation, il est très souvent cité dans la revue Les Lettres françaises, à partir de 1949.
En 1952, il est nommé sociétaire de la section peinture de la Société du Salon d'Automne.
Deux de ces œuvres font partie des collections du Fonds national d'art contemporain (La course aux taureaux, de 1950; Paysage du Mexique, de 1957)[3].
Ses expositions en France, en Europe, au Mexique et au Japon, font l'objet de catalogues et d'articles de 1934 jusqu’à 1980, et plus tard en 2016-2018. Il aura aussi des expositions posthumes en 1980, en 2003 et en 2005-2006.
Le photographe Peter Beard a reproduit dans le calendrier Pirelli 2009, quatre tableaux d'ORAZI [4] de la période Peinture en Relief.[5]
ORAZI s'est choisi ce nom de peintre, qui vient de l’antiquité romaine, représenté —depuis le XVIIe siècle— par des artistes originaires de Bologne et du centre de l’Italie, actifs en France. Parmi ces peintres, on trouve notamment les Horatio et les Orazio[6].
Biographie
Les premières années
Après des études classiques et littéraires, pétri d'esthétique ancienne, d’histoire, de philosophie et de musique (dans sa jeunesse, il a été pianiste), il se lance dans la peinture dès le lycée.
L’art, la peinture seront sa vocation, sa passion, son unique profession de foi, comme d’ailleurs le soulignera le critique d’art et écrivain Hélène Parmelin dans sa présentation écrite pour l’exposition posthume de 1980 à Paris, dans la Galerie 222: « Comment parler de ce seigneur-ami inoubliable ? Comment exprimer la vitalité de son intelligence... Peintre peintrissime. Une seule chose le torturait, l’exaltait... la peinture. Une seule aventure, la peinture, le revendiquait tout entier. La peinture était son mode de vie, son maître et son tortionnaire. Son interrogation et sa respiration »[7].
ORAZI se déplace toujours, à la recherche de nouvelles expériences artistiques.
Il est à Paris, mais il est aussi à Venise vers la fin des années 1920, dans un contexte international marqué par des artistes tels que Filippo De Pisis et Léonard Dudreville (Leonardo Dudreville). Ce dernier l'avait apprécié comme artiste dès sa toute première jeunesse et le considérait son élève. Il fait un portrait magnifique d'ORAZI, daté de 1927.
ORAZI participe à la Biennale de Venise en 1934 et 1936 avec trois toiles (Paulette; Wally; Jeune Femme habillée en Bleu). Dudreville écrira la présentation pour son exposition individuelle, toujours en 1934, à la Galleria Pesaro, qui avait grande réputation à l'époque[8].
À Rome, en 1935, à la deuxième manifestation de la Quadriennale d’Arte Nazionale, il présente deux toiles : Jasmine et Jeune femme qui repose avec son chat.[9]
À Paris, il installe son atelier individuel à Montparnasse dès 1934[10]. Dans ce quartier, il aura son adresse définitive, qu’il gardera jusqu’à la fin de sa vie. Il participe à la vie intellectuelle intense, qui fait de ce quartier, depuis les années 1920, le point de rencontre des nouvelles idées artistiques.
En 1937, il expose à la Galerie de Paris. En 1937 et 1938, il est parmi les artistes qui exposent au Premier et Deuxième Salon des Jeunes Artistes, qui se tiennent dans la même galerie, Faubourg Saint-Honoré.
La peinture d’ORAZI avant la guerre, natures mortes, paysages, portraits, était expressive de couleur e de composition. Cependant, une série d’œuvres de la période de 1934 à 1946 environ, faisait clairement apparaître les éléments distinctifs de son style, caractérisé par son lien non seulement avec l'avant-garde historique, mais aussi avec les grands noms de l'art postimpressionniste français[11].
La maturité. La Peinture du Mouvement
Au lendemain de la guerre, ORAZI est avec les artistes du tout nouveau Salon de Mai, l’Association fondée dans la clandestinité à Paris en 1943, pour s’opposer à l’idéologie du nazisme, et déclarée en décembre 1944. Dans l’enthousiasme d'une liberté retrouvée, le Salon de Mai marquait la montée d'une génération d'artistes, mûrie dans l'ombre de l'occupation allemande, dont le large public ignorait l'existence, et qui maintenant surgissait avec vigueur. Le nouveau Salon, répondant à cette nécessité, s’imposa rapidement e devint l'une des plus importantes manifestations artistiques françaises, attendue chaque année avec une vive curiosité[12].
C'est dans ce milieu culturel qu' ORAZI’ se lia d'amitié avec le peintre, lithographe et designer Édouard Pignon - une amitié profonde, destinée à se maintenir toute la vie -.
Le premier Salon de Mai, sous la présidence de Gaston Diehl, eut lieu à Paris en 1945 (le vernissage de l'exposition se déroula le 29 Mai). Initialement organisé à la galerie ‘Pierre Maurs’ avenue Matignon et puis à la galerie ‘Arts’ rue du Faubourg Saint-Honoré, dès la fin des années 1940 le Salon de Mai se déplaçait dans les salles du Palais de New-York, pour passer en 1953 dans celles du Musée d'Art moderne de Paris, où il se déroulera durant presque deux décennies. ORAZI y expose régulièrement à partir de 1947[13] jusqu’à sa mort[14]. Il en est un de ses exposants historiques. Ceci est souligné dans la note de présentation du Catalogue du Salon de Mai de 1979, intitulée La volonté de Continuer, signée par le Président-Fondateur Gaston Diehl: « En terminant je tiens a rappeler le souvenir de ceux qui nous ont récemment quittés [...] et plus spécialement deux peintres qui furent si longtemps nos fidèles compagnons de route, ORAZI et BURTIN.»[15].
À partir de la fin des années Quarante le parcours artistique d'ORAZI connaît un développement autonome et certainement fort original. Son nouveau style, avec ses effets dynamiques et plastiques, soulignés par la force de la couleur, sera dénommé Peinture du Mouvement par le critique Jean-Pierre Pietri (il signait ses articles sous son seul prénom Jean-Pierre)[16].
La Peinture du Mouvement, de 1947[17] à 1954 environ, suscita un remarquable intérêt dans la presse de l'époque. La revue parisienne Les Lettres Françaises, par la plume de Jean-Pierre (Pietri) qui vient de visiter l’atelier d’Orazi, publie l’article «L’œuvre d’ORAZI exprime la vie», où il commente deux de ses vastes compositions: La Corrida (à cheval), qui a été exposée au Salon de Mai de 1949 et Bagarre à la sortie de l'usine, qui devra être présentée au prochain Salon d’Automne. Les Lettres Françaises, alors dans leur neuvième année d’édition et dirigées par Claude Morgan, jouissaient d’une remarquable réputation: journal de la résistance, il avait été fondé dans la clandestinité à Paris en 1942 par Jacques Decour, fusillé par le Allemands le 30 Mai 1942, et dont la mémoire restait intense dans la vie intellectuelle parisienne[Le premier numéro du journal parut le 20 Septembre 1942 (après la mort de Jacques Decour, fusillé le 30 Mai 1942). La première série parut en forme hebdomadaire, de 1944 à 1972. 1]. Des passages de l’article de Jean-Pierre (Pietri) sont significatifs: « Par une construction à base de spirales [...] grâce à une répartition rationnelle des couleurs, dynamique ou statique, suivant le cas, ORAZI oblige le regard à suivre sur la toile un chemin d’éternité qui est celui même de la naissance et du développement du mouvement [...] le mouvement est chez lui passion [...] la peinture bouge. »[18].
Dans d'autres compositions, comme Affrontement entre les manifestants de 1949-1950 ou comme L’enfant blessé - exposée au Salon d'Automne de 1951 -[19], ORAZI représenta les grandes questions sociales de l'époque enEurope. Dans une autre composition, L'Exode, datée de 1950 et présentée au Salon d'Automne de 1952, il représenta un long convoi de réfugiés fuyant l'invasion nazie: de très vastes dimensions (140 x 240 cm), elle avait été dédiée au critique Jean Pierre Pietri[20].
Un petit groupe de peintures d'ORAZI éveille l’idée du film de 1945, Roma città aperta, chef-d'œuvre du néoréalisme du metteur en scène Roberto Rossellini, qui avait eu un succès extraordinaire en France. En 1950, il est à nouveau remarqué au Salon de Mai, où il expose sa vaste composition (130 x 210 cm) au même titre, Rome ville ouverte, qui évoque une des scènes les plus dramatiques de ce film - l’affrontement de la population romaine et des nazis au cours des journées de la libération -. La revue Les Lettres Françaises reproduit en grande dimension cette toile. L’intensité plastique de cette œuvre retient encore une fois le critique Jean-Pierre (Pietri), qui définit ORAZI « [...] un authentique et peut être unique fresquiste, capable d’aborder la grande peinture d’histoire. Sa toile nous livre des éléments nouveaux: le mouvement et le sens du groupe humain. ».[21]
La Peinture du Mouvement s’enrichit de scènes sportives, telles que la peinture, aux couleurs très vives, Les Footballeurs, de 1950, et surtout de scènes de la vie du cirque et de ses personnages — clowns, écuyères, ballerines, jongleurs, athlètes, accompagnés par leurs animaux —. Ces dernières constituent une série bien définie de toiles, très appréciées par la critique de l’époque et exposées au Salon de Mai de 1951 et 1952, à la Biennale de Mentonet au Salon d'Automnede 1953, à la Galerie Marcel Bernheim, à Paris, en 1954[22]. Une composition qui représentait la course camarguaise, La course de taureaux, de 1950, fut acquise par le Fonds National d'Art Contemporain[23].
A’ propos de la production artistique d’ORAZI il est utile de rappeler que la presse spécialisée parisienne - ‘Arts’ et ‘Les Lettres Françaises’ - informait le visiteur du Salon de Mai et du Salon d’Automne, ainsi que de son exposition individuelle de 1954 à la galerie Marcel Bernheim, sur l'existence d'un "imitateur", un peintre (dont le nom était indiqué) "directement inspiré" des œuvres d’ORAZI et qui avait exposé ses tableaux à l'Helmaus de Zurich en 1953[24].
La Peinture du Mouvement a dans son répertoire un groupe de tableaux, qui s’échelonne de 1948 à 1953 environ et qui représente la vie, le travail et la culture paysanne. Dans ce contexte il faut inscrire les nombreuses toiles créées dans une région Méditerranéenne où le paysage était encore intact, où l’homme suivait encore une tradition ancestrale et des rythmes anciens: la Barbagia. ORAZI y séjourna pendant plusieurs mois en 1953. Les tableaux de cette période, chargés d'atmosphères extraordinaires, sont dénommés Peintures sur la Barbagia (ou, rarement, Cycle de la Sardaigne). Vingt-cinq de ces œuvres ont été présentées en 1954, à Paris, à l’exposition individuelle organisée à la galerie ‘Marcel Bernheim’; deux au Salon d’Automne de 1954[25]. Une partie consistante de ce peintures, paysages, portraits, scènes de vie, a été acquise par la commune de Gavoi, en Barbagia[26].
Toujours dans l'année 1954, la rédaction de Les Lettres Françaises, alors dirigées par Louis Aragon, proposa à ORAZI d'illustrer un des contes de l'écrivain et journaliste Italo Calvino[27].
Dans le cadre de cette expérience se situeront aussi des fascinantes représentations de batailles historiques, inspirées surtout par l'histoire napoléonienne en Europe, dont certaines furent exposées à Paris, au Salon de Mai de 1955 et 1957[28] et au Salon des Indépendants de 1957[29], ainsi qu'à la galerie milanaise L’Annunciata en 1959.
Les peintures sur le Mexique. Les paysages parisiens
La passion pour le paysage, manifestation physique de la puissance d’une nature toujours différente sur la Terre, n’abandonne jamais cet artiste. Au début des années Cinquante, il peint une série de paysages dans les terres préservées de l'arrière - pays de la côte méditerranéenne. En 1953 un article de Les Lettres Françaises publia un de ces paysages, illustré par un poème de Guillevic, un des grands amis d’ORAZI.[30]
Puis une autre recherche va le pousser vers des régions lointaines : au Mexique, un monde exceptionnellement attrayant pour les intellectuels et les artistes de son époque. Il y séjourna en 1955 et 1956-1957. Les paysages naturels, les coutumes et les traditions de la population locale sont les thèmes de la série de peintures intitulée Peintures sur le Mexique (ou, rarement, Cycle du Mexique). Elles furent présentées à l’exposition individuelle à Paris, à la fin de 1957, à la Galerie Vendôme[31], ainsi que dans des expositions collectives.
L'exposition à la Galerie Vendôme reçut un écho favorable[32]. Il est possible de la retrouver, par exemple, dans l’article paru dans le journal ‘L’Information Artistique’, en décembre 1957, pendant l’exposition: « ORAZI, qui vient de passer plus de deux ans au Mexique, propose à la Galerie Vendômeles toiles [...] qu’il a rapporté de ce voyage. Ne sacrifiant jamais à l’exotisme, ou à une exubérance facile, il y a peint des paysages plutôt austères[...] qui atteignentune belle intensité d’expression, des portraits puissamment charpentés et des scènes de la vie locale dont l’intérêt n’a rien d’anecdotique mais vient d’un effort sincère du peintre pour bien sentir leur caractère et l’exprimer avec le maximum d’évidence »[33]. Ou encore dans l’article de Jacques Disse, «ORAZI et le Mexique», publié par ‘Nouvelle Critique’ en janvier 1958: « Il s’agit d’un événement artistique de première importance [...] Une quarantaine de tableaux [...] C’est l’art le plus dénué de littérature et le plus riche de contenu humain [...] les paysages [...] communiquent aux spectateurs des sensations fortes de distances, d’espace et de lumière, que l’artiste restitue par une construction extrêmement savante de formes en mouvement [...] L’artiste n’expose pas des morceaux des paysages [...] mais des compositions complètes, ordonnées, majestueuses [...] »[34].
L'intérêt pour le paysage ramène cet artiste à nouveau à Paris. Un Paris qui change et qui, au nom d’une modernité parfois violente, voit disparaître certains de ses traits historiques. Naissent ainsi les peintures de la série des Paysages Parisiens, essentiellement saisissantes et mélancoliques: des vues de Montparnasse, où l’on abat de grandes portions de maisons et de petites rues habitées par les artistes, mais surtout des bords de Seine dans ces nouveaux quartiers hérissés de chantiers, touffus de grues dont les lignes verticales contrastent avec celles des péniches amarrées, symboles du passé.
Plusieurs de ces peintures, seront exposées à la galerie L'Annunciata de Milan en 1959[35].
Dans certains de ces paysages parisiens, ainsi que certains paysages méditerranéens et mexicains des années précédentes, la ligne distille les formes, la couleur prend une place essentielle dans la représentation physique: l'artiste prépare déjà sa période abstraite.
L'art abstrait. La Peinture en Relief
Dès la fin des années 1950, la peinture d’ORAZI s'oriente en effet résolument vers la dimension de l'art abstrait, dans laquelle sa sensibilité pour la couleur joua un rôle essentiel. En témoigne par exemple l’analyse publiée, avec la reproduction d’une peinture d’ORAZI, par Les Lettres Françaises: « Refusant toute structure [...] seule la couleur travaille à l'expression de cette vision picturale, dont la pâte porte la trace de la sensibilité du peintre, de ses élans, de ses silences.»[36]. Dans ce contexte se situe son exposition individuelleà la ‘Galerie 7’, à Paris, en 1961. Le critique d’art et écrivain Michel Courtois présentait l’exposition[37], qui suscita l'intérêt de la critique[38].
Toutefois, depuis la fin des années 1950, une autre recherche, encore une fois ancrée dans le besoin de cet artiste de travailler sur la plasticité et au même temps explorer le système de la nature, dominera sa créativité: la Peinture en Relief (1958-1968/70). C'est une période de grande intensité intellectuelle, qui révèle sa surprenante imagination, ainsi que sa maîtrise des moyens techniques. Pour réaliser ses tableaux il utilisait des matériaux, le plus possible d’origine naturelle, grâce auxquels il créait des formes qui se soulevaient, qui émergeaient de la superficie de la toile et, bien souvent, se prolongeaient au-delà de la structure du châssis.
Le caractère de la Peinture en Relief est mis en évidence par le critique d'art Jean-Jacques Lévèque, en occasion de l'exposition individuelle d'ORAZI’ organisée en 1966 par la ‘Galerie du Passeur’, à Paris: « [...] il s’agit d’un spectacle. D’un spectacle naturel, de la vie des sols, des dures et poignantes poussées qui structurent le monde. Des formes nouées convulsives soudain s’emparent de l’espace et dans leur élan irrésistible s’épanouissent au-delà des limites imposés par le cadre.»[39].
Initialement ces œuvres ont été caractérisées par un relief encore assez faible, peu prononcé; une d’elles, intitulée Été, a été présentée au Salon de Mai de 1962, qui avait eu lieu non seulement à Paris mais aussi à Tokyo, Osaka et Yawata[40].
Puis le relief devient toujours plus haut, plus prononcé. Les formes sortent de l’encadrement du tableau et la couleur concourt à les définir : la matière, le relief, deviennent le support de la couleur. Dans ce genre de créations il s’agit presque plus de statues que de peintures. La nature — ses éléments, ses formes, ses phénomènes — est toujours à la base de cette recherche. La critique de l’époque est très positive, comme en témoigne la présentation du critique Raoul-Jean Moulin: « ORAZI interroge la nature du monde [...] refusant toute symbolique, le peintre met à l’épreuve la pierre, la plante, l’air, la lumière [...] Matières originelles, âpres et remuantes, coulées de laves éruptives, météorites pétrifiés [...] moments de la formation de l’univers. Formes trouées, déchirées, formes nouées, convulsives [...] cette réalité palpitante, primordiale nous parle »[41].
Le critique Georges Boudaille propose une interprétation très intéressante du travail artistique d’ORAZI: « La forme, la couleur ne lui suffisent plus [...] Il pétrit la toile comme une terre glaise pour lui donner la vie. La toile n’est plus le quadrilatère défini avec précision [...] La matière se soulève tantôt comme la croûte terrestre et tantôt comme des pétales de fleurs, des formes prolifèrent jusqu’à sortir des limites du tableau pour envahir l’espace [...] ce sont des terres, mais aussi des laves volcaniques, des écorces d’arbre, des rocs, des montagnes.»[42].
Les tableaux de la Peinture en Relief ont été présentés au public non seulement à l'exposition personnelle d'ORAZI de 1966 à la ‘Galerie du Passeur’, mais au Salon de Mai depuis 1962 à 1979, ainsi que dans d'autres manifestations artistiques en France et Europe.
La Ligne Circulaire
Bien souvent, la Peinture en Relief témoigne, chez cet artiste, d'une forte tendance à la définition circulaire des formes, qui laisse entrevoir ce que sera sa dernière manière, dénommée Ligne Circulaire (1970-1977).
Elle correspond aux dernières années de sa vie, les années où les forces physiques sont moins vigoureuses et peut-être l’art de matière demande un effort trop contraignant. À présent, il n’est plus question du spectacle puissant et même convulsif des manifestations naturelles, mais de l’autre dimension de notre univers : son harmonie, la naissance et les rythmes de ses planètes, la vastitude de ses firmaments, représentés par des couleurs étoffées et tendres, décidées et souples à la fois.
Un groupe de tableaux de la période « Ligne Circulaire » fut dénommé « Têtes-Paysage »: dans ces peintures émergent de mystérieuses têtes humaines, ou de faunes et de personnages mythologiques, qui forment en même temps des paysages naturels.
Sur l'ensemble de cette période picturale s’est concentrée l’exposition post mortem de 1980, pour laquelle le critique Hélène Parmelin proposa son hommage à ORAZI[43]: dans ses lignes, elle laisse paraître la personnalité de cet artiste solitaire, volontairement en dehors de l’éphémère de la mondanité, « [...] jamais envieux, jamais aigri, dans son orgueilleuse citadelle naturelle de la peinture. »
Ce sont des traits qui peuvent être retrouvés dans le dernier écrit de cet artiste, Stracco, un conte métaphorique, au-delà du temps et des circonstances, publié en 1974 par l’éditeur parisien Christian Bourgois : sur la couverture était reproduite l’image du personnage de ce livre qui appartient au groupe spécifique des « Têtes-Paysage ». Les deux tableaux qui représentent le personnage de ce livre avaient été réalisés dans la technique de l'art en relief et dans le style de la ligne circulaire. Le premier des deux fut exposé à Toulon, en 1973, au Salon International d'Arts Plastiques[44].
Le paysage est une dimension qui continue à être essentielle pour cet artiste, et revient toujours sur ses toiles, de sa jeunesse à sa dernière recherche : dans le peu de peintures qui restent de cette ultime période — les Paysages de l’imaginaire — la terre est perçue dans l'essence de ses formes et de ses couleurs, dans sa générosité, dans sa tendresse.
Notes et références
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des Peintres, Dessinateurs et Graveurs, Paris, édition 1976, Tome Huitième, p. 27., Librairie Gründ,.
- Le prouvent les documents conservés dans l'Archive de l'artiste, ainsi que -par exemple- les cartons de vernissage et les invitations a ses expositions individuelles, telles que : ORAZI. Peintures sur le Mexique, 1954, Galerie Vendôme, Paris; ORAZI. Peintures Récentes, 1961, Galerie 7, Paris; ORAZI. Peintures en Relief, 1966, Galerie du Passeur, Paris.
- Fonds national d'art contemporain : 81 × 130 cm, Inv. 23838 (achat à l'artiste en 1954) ; 65 × 92 cm, Inv. 25661 (achat à l'artiste en 1957).
- (ru) Еврора - ВСЯ (Культ), Девушки и Элефанты. Круговорот Прекрасного В Ррироде. Фрагменты Издания Калелдаря Пирелли, Москва, Россия, Feb.- Mar. 2009, pp. 136-140.
- On peut les voir sur la page d'accueil du site qui lui est consacré.
- Bénézit, éditions de 1955, tome 6, p. 436, et de 1976, tome 8, p. 27.
- Hélène Parmelin, Hommage à ORAZI, Galerie 222, 7 février-29 février 1980, Paris.
- (it) Leonardo Dudreville, Mostra del pittore ORAZI, Galleria Pesaro di Milano, Marzo 1934, Milan, Società Milanese Editrice, , p. 7-16.
- Cette peinture fut achetée par le gouvernement et se trouve aujourd'hui au musée d'art moderne et contemporain de la ville de Udine.
- Galerie de Paris (17, avenue Victor-Emmanule III), Lettre de Paul de MONTAIGNAC à ORAZI (165 Bd. du Monparnasse), Paris - 11 juillet 1934 (Archive de l'artiste).
- Anne Bony, Les Années 40, Paris, Editions du Regard, 1985, p. 108. Francesco Negri Arnoldi, Note sur l'Artiste, www.painter-in-paris.com.
- ‘Tous Les Arts. Hebdomadaire d'Information Artistique’ (le journal spécialisé en l’art, dirigé par L. Aragon et dont le Rédacteur en Chef était M. Cornu, inséré dans la revue ‘Les Lettres Françaises’), Le Salon de Mai (VIIIème Salon de Mai), Mai-Juin 1952, p. 1.
- IIIème Salon de Mai, Galerie des Arts, 104 rue du Faubourg-St. Honoré, 24 juin-31 juillet 1947 (Catalogue n. 55 'Composition').
- XXXVème Salon de Mai, Chapiteau de la Ville de Paris, parvis de la Tour Montparnasse, Mai-Juin 1979, Catalogue n.109 'Portrait d'Hélène (Parmelin)' (exposé posthume).
- Gaston Diehl, La volonté de Continuer, XXXVe Salon de Mai, Catalogue, p. 3, 1979, Paris.
- Jean-Pierre (Pietri), ORAZI et la Peinture du Mouvement, ‘Les Lettres Françaises’, Année 14, n. 518, p. 9, 26 mai-3 juin 1954, Paris. L’article décrivait l'exposition individuelle d'ORAZI à la galerie parisienne ‘Marcel Bernheim’ (dont le vernissage avait été le 21 mai 1954); les peintures mentionnées étaient: L’Homme à l’Haltère, L’Ecuyère,Corrida, La Famille du Clown,Danseuse.
- Dans la Peinture du Mouvement, l’œuvre La déposition du Christ, de 1947, est à considérer la toile exposée la plus ancienne: elle sera présentée à l'exposition individuelle d'ORAZI, de 1954, à la galerie parisienne 'Bernheim': la brochure d'invitation l'indique parmi les "œuvres anciennes" de l'artiste.
- Jean-Pierre (Pietri), L'œuvred'ORAZI exprime la vie, ‘Les Lettres Françaises’, Année 9, n. 271, p. 7, 4 août 1949, Paris (on y voit reproduites deux toiles d’ORAZI, La Corridaet La mort de l’oie).
- ‘Les Lettres Françaises’, Spéciale Salon d'Automne, Année 11, n. 387, Novembre 1951 (ORAZI, Salle 37, L'enfant blessé: photographie).
- Jean Marcenac, La critique du Salon d'Automne, Salle 36 - Première des trois salles du Nouveau Réalisme, ‘Les lettres Françaises’, 30 octobre-6 novembre 1952, Paris; Georges Besson, Le Salon d'Automne, ‘Ce Soir’, 4 novembre 1952, p. 8, Paris; ‘Le Patriote du Sud-Ouest’, Triomphe du Réalisme au Salon d'Automne, 11 novembre 1952, p. 10, Toulouse.
- Jean-Pierre (Pietri), « Salon de Mai », Les Lettres françaises, Année 10, n. 312, 18 Mai 1950, p. 7, Paris (Orazi- Rome ville ouverte).
- Jean-Pierre (Pietri), ‘Tous Les Arts. Hebdomadaire d'Information Artistique’ (le journal spécialisé en art, dirigé pas L. Aragon et dont le Rédacteur en Chef était M. Cornu, inséré dans les ‘Les lettres Françaises’), Le Salon de Mai (VIIIème Salon de Mai: peinture reproduiteORAZI – L'écuyère), Mai-Juin 1952, Paris; Jean-Pierre (Pietri), ORAZI et la Peinture du Mouvement (citation de: Ecuyère, La Famille du Clown, L'Homme à l'Haltère, La Corrida, Danseuse), ‘Les Lettres Françaises’, Année 14, n. 518, p. 9, 26 mai-3 juin 1954, Paris; Jean Rollin, Les chef-d’œuvre du 8e Salon de Mai (ORAZI: personnages de cirque autour d’une écuyère), ‘La Marseillaise’, 17 mai 1952, Châteauroux; ‘Arts’, ORAZI – Clown (signé G. H. Gibert), 31 juillet-6 Août, 1953, p. 7, Paris; ‘Arts’, Les expositions qu’il faut voir, 5-11 novembre, 1952, p. 8, Paris; ‘Journal de l'Amateur d'Art’, Les Expositions – ORAZI (Galerie Marcel Bernheim), 10 juin 1954, Paris. Bernard M. Collet, Étude d’un tableau d’ORAZI de 1953: « Le Clown »,Mai 2016 (publication on line).
- Fonds National d'Art Contemporain, Paris: 81 x 130 cm, Inv. 23838 (acquisto all'artista nel 1954).
- ‘Arts’ (Arts / Spectacles), 12-18 juin 1953, p. 11 (reproduction ORAZI: Corrida);‘Les Lettres Françaises’, n.518, 27 mai-3 juin 1954, p. 9, signé par Jean-Pierre (Pietri).
- ‘Galerie Marcel Bernheim’, 35 rue de la Boétie Paris, 21 mai-3 juin 1954. Salon d'Automne, Grand Palais des Champs-Élysées, Paris, 1954 (Catalogue, n. 1025 et n. 1026, p. 89: Berger sarde de Gavoï ;Vieille fileuse aveugle d'Ollolaï ). René Lacôte, ‘Regards’, Amateurs de peinture notez ces noms, 1 janvier 1954, Paris; ‘Les Arts’, ORAZI(Vieille de Gavoï), 26 mai-1er juin 1954, Paris; Jean-Pierre (Pietri), ORAZI Peinture (Rencontre de Paysans en Sardaigne), ‘Les Lettres Françaises’, Année 14, n. 518, p. 9, 26 mai-3 juin 1954, Paris; Pierre Meren, ‘L’Humanité’, La Sardaigne vue par le peintre ORAZI, 1er juin 1954, Paris; ‘Journal de l’Amateur d’Art’, Les Expositions. ORAZI(Exposition à la Galerie Marcel Bernheim), 10 juin 1954, Paris; ‘La Presse’, ORAZI (Galerie Marcel Bernheim), 4 juin 1954, Tunis.
- G. M. Sedda, La Barbagia nei quadri di un parigino. Gavoi, Ollolai, Olzai e Oliena nelle vecchie immagini di Orazì, ‘La Nuova - Provincia di Nuoro’, 23 février 2007, p. 28.
- Italo Calvino, « Histoire du Soldat qui ramena un canon chez lui. Un conte d'Italo Calvino illustré par ORAZI », Les Lettres françaises, (trad. Geneviève Gaubert), , Paris. Voir à ce propos : Lettre de Yves BENOT, Rédaction de Les Lettres françaises, à Mr ORAZI, Paris 24 juillet 1954 (document conservé dans L'Archive de l'Artiste).
- XIème Salon de Mai, Musée de l'Art moderne, 1955 (catalogue n.137 'Bataille') ; XIIème Salon de Mai, Musée d'Art moderne, Paris (catalogue, n.137: Étude de Mouvement); P. Descargues, Le Salon de Nulle Part, Les Lettres françaises, 10-16 mai 1956, Paris (ORAZI-Bataille, Peinture exposée au Salon de Mai).
- George Boudaille, « 63e Salon des Indépendants, ORAZI - Mouvements (Bataille) », Les Lettres françaises, 6-12 juin 1957, Paris.
- ‘Les Lettres françaises’, 3-10 décembre 1953, Paris: Guillevic, Sur une toile d'ORAZI.
- Galerie Vendôme, Rue de la Paix, Paris, ORAZI. Peintures sur le Mexique, 19 novembre-5 décembre 1957.
- ‘Paris Journal’, sect. Les Arts, Trois Peintres en Plein Essor, ORAZI (Galerie Vendôme), 22 novembre 1957, Paris; ‘Nouvelles Littéraires’, D'une Rive à l'Autre (Galerie Vendôme), 28 novembre 1957, Paris; Juliette Darle, Comment le peintre ORAZI a-t-il vu le Mexique?, ‘L'Humanité’, 2 décembre 1957, Paris; George Besson, ‘Les Lettres Françaises’, sect. Les Galeries, ORAZI – Paysage, Galerie Vendôme, 5-11 Dicembre 1957, Paris; Paul Sentenac, ‘Artaban’, sect. Les Expositions, ORAZI – Galerie Vendôme, 13 décembre 1957, Paris.
- ‘L’Information Artistique’, Décembre 1957 (signé M. C.), sect. Les Exposition, ORAZI - Galerie Vendôme (photo: Paysage du Mexique).
- Jacques Disse, ‘La Nouvelle Critique’, ORAZI et le Mexique, Janvier 1958, p. 157-158, Paris.
- André Kedros, ORAZI, Exposition du 12 février au 12 mars 1959, L'Annunciata, Nuova Serie n.43, Milan.
- ‘Les Lettres Françaises’, sect. Arts – Peinture Fraiche (signé: M.-T. Maugis), ORAZI - Galerie 7 , 3 mai 1961, p. 11 (une peinture d'ORAZI est reproduite)
- Michel Courtois, Orazi. Peintures Récentes, ‘Galerie 7’, rue du Miromesnil, Paris, Carton du Vernissage (21 avril 1961), Exposition 21 avril-12 mai 1961, Paris.
- (en) New York Herald Tribune, sect. Les Arts, Galerie 7, 26 April 1961, Paris (French Edition). Denys Chevalier, Aujourd'hui Art et Architecture, sect. Les Expositions, Galerie 7, Mai 1961, Boulogne- sur-Seine. France-Observateur, ORAZI (Galerie 7), 4 mai 1961.
- Jean-Jacques Lévèque, ‘Arts’, sect. Les Expositions, ORAZI – Un spectacle brutal de la nature (Galerie du Passeur), 23-29 mars 1966, Paris. Galerie du Passeur, 90 rue du Bac Paris, ORAZI. Peintures en Relief, 15 mars-15 avril 1966 (textes de la brochure par Raoul-Jean Moulin et Hélène Parmelin).
- XVIIème Salon de Mai, Musée de l'Art Moderne de la Ville de Paris, 6-27 Mai1962, Catalogue p. 20, ORAZI – Été. Salon de Mai au Japon, Septembre 1962 (Organisé par ‘The Mainichi Newspapers’, sous lesauspices de l'Association Française d'Action Artistique de l'Ambassade de France au Japon, et du Ministère Japonais des Affaires Etrangères), Catalogue n. 54, ORAZI – Été: selon le catalogue, l’année d’exécution de la peinture Été aurait été 1959.
- Raoul-Jean Moulin (photo Muller) ORAZI – Peinture (photo: Muller, reproduction du tableau intitulé Fenêtre), ‘Les Lettres Françaises’, sect. Les Arts, 10-16 mars 1966, p. 32, Paris.
- Georges Boudaille, ORAZI, ‘Les Lettres Françaises’, sect. Les Arts, 17-23 mars 1966, Paris.
- Galerie 222, Paris, ORAZI, Exposition post mortem, 7 février - 29 février 1980: hommage à ORAZI.
- Musée de la Ville de Toulon, XXIIIe Festival, 26 juin - 31 août 1973, Salon International d'Arts Plastiques: catalogue de l' exposition, n. 244, ORAZI, Peinture en Relief, "Stracco".
Annexes
Bibliographie
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des Peintres, Dessinateurs et Graveurs, Librairie Gründ, Paris, édition 1976, Tome Huitième, p. 27.
- Paris-Soir, Dans les Galeries. L’Exposition - ORAZI, 1937, Paris.
- Beaux Arts magazine, ORAZI - Exposition à la Galerie de Paris, 10 décembre 1937, Paris.
- Paolo Biscottini (sous la direction de), 200 anni di solidarietà milanese nei 200 quadri restaurati da Trivulzio, Martinitt e Stelline, Motta, Milan, 1990, p. 71, 1937.
- Catalogue: Quadreria Ospedale Maggiore Cà Granda, Ritratti Antichi, Mondadori Electa, Milan, 1986 (Catalogue. n.664, t.735, p. 75).
- Leonardo Dudreville, Mostra del pittore ORAZI, Galleria Pesaro di Milano, Marzo 1934, Milan, Società Milanese Editrice, pp. 7-16.
- Anne Bony, Les Années 40, Paris, Editions du Regard, , p. 108.
- Les Lettres françaises, L’œuvre d’ORAZI exprime la vie (signé: Jean-Pierre), août 1949, Paris, p. 7 (La Corrida; La mort de l’oie).
- Les Lettres françaises, Salon de Mai (signé Jean-Pierre), photo ORAZI-Rome ville ouverte, année 10, n. 312, 18 mai 1950, p. 7, Paris.
- Ce Soir, par Georges Besson (réf. VIe Salon de Mai; ORAZI- Rome Ville Ouverte), 29 mai 1950, Paris.
- Les Lettres françaises, Spéciale du Salon d'Automne, n° 387, 7 novembre 1951 (ORAZI, Salle 37: L'enfant blessé).
- Tous Les Arts. Hebdomadaire d'Information Artistique (journal spécialisé en art, dirigé par L. Aragon, inséré dans les ‘Les Lettres Françaises’, et dont le Rédacteur en Chef était Marcel Cornu), Le Salon de Mai (VIIIème Salon de Mai), Mai-Juin 1952 (ORAZI: L’écuyère).
- La Marseillaise, Les chef-d’œuvre du 8e Salon de Mai (ORAZI: personnages de cirque autour d’une écuyère; signé J. Rollin), , Châteauroux.
- L'Humanité - Paris Rive Gauche, article signé Tristan Rémy, reproduction de Une étude d'ORAZI pour sa "Fête foraine, place Denfert-Rochereau" (peinture dont le titre mieux connu est Le Singe Chef d’Orchestre), et Vieil Ouvrier Parisien - Dessin d'ORAZI, p. 2 et p. 4 - suppl. de 4 pages Grand In-Folio, 1-10 décembre 1952, Paris.
- Les Lettres Françaises, La critique du Salon d’Automne (signé J. Marcenac), 30 octobre-6 novembre 1952, Paris (ORAZI: L’Exode).
- Ce Soir, Salon d’Automne, ORAZI, L’exode (signé: Georges Besson), 30 octobre 1952, p. 8, Paris, Bruxelles.
- Le Patriote du Sud Ouest, Triomphe du Réalisme au Salon d’Automne (ORAZI: L’Exode), 11 novembre 1952, Toulouse.
- Le Figaro, section Les Arts, Salon de Mai (signé: R. Cogniat), 14 mai 1953.
- Arts, Article de G.H. Gibert sur le Salon de Menton, 31 juillet- 6 août 1953, Paris (ORAZI: Clown).
- Arts, section Beaux-Arts, Les Expositions, Les Expositions qu'il faut voir, ORAZI (composition - Personnages, présentée au Salon d’Automne), 5 novembre-11 novembre 1953, Paris, p. 7 et reproduction p. 8.
- Les Lettres Françaises, Arts, Sur une toile d’ORAZI -paysage (pour illustrer un poème de Guillevic), 3-10 décembre 1953.
- Regards, Amateurs de peinture notez ces noms (signé: R. Lacote), Ier janvier 1954, Paris.
- Les Arts, ORAZI (photo: 'Vieille de Gavoï'), 26 mai- Ier Juin 1954, Paris.
- Les Lettres Françaises, ORAZI et la Peinture du Mouvement (signé: Jean-Pierre), 27 mai- 3 juin 1954, Paris (Peinture exposée à la Galerie Marcel Bernheim), 27 mai 1954 - 3 juin 1954, p. 9, Paris.
- L’Humanité, La Sardaigne vue par le peintre ORAZI (signé: P. Meren), Ier juin 1954, Paris (photo: La jeune mère avec chèvre).
- Journal de l’Amateur d’Art, Les Expositions. ORAZI, 10 juin 1954 (Exposition à la Galerie Marcel Bernheim), Paris.
- La Presse, ORAZI (Galerie Marcel Bernheim), 4 juin 1954, Tunis.
- Les Lettres Françaises, Un conte d’Italo Calvino illustré par ORAZI, 5 août 1954, Paris.
- Les Lettres Françaises, Salon d'Automne, Salle XVIII, ORAZI - Berger sarde de Gavoi (signé Jean-Pierre), 11-18 novembre 1954, Paris.
- Les Lettres Françaises, Les indépendants, ORAZI - Indo-Mexicain, 21-27 avril 1955, Paris.
- Les Lettres Françaises, ORAZI et La Peinture du Mouvement - Galerie Marcel Bernheim (signé: Jean-Pierre), 27 mai-3 juin 1954, p. 9, Paris.
- Horizons. La Revue de la Paix, Mexique sans sombrero ni sarape, Mai 1955, p. 21-27, Paris.
- Les Lettres Françaises, Le Salon de nulle part (signé: P. Descargues), 10-16 mai 1956, Paris (ORAZI: Bataille, Peinture exposée au Salon de Mai).
- Les Lettres Françaises, George Boudaille, 63e Salon des Indépendants, ORAZI - Mouvements (Bataille), 6-12 juin 1957, Paris.
- Paris Journal, section Les Arts, Trois Peintres en Plein Essor, ORAZI (Galerie VENDOME), 22 novembre 1957, Paris.
- L'Humanité, Comment le peintre ORAZI a-t-il vu le Mexique? (signé: Juliette Darle), 2 décembre 1957, Paris.
- Les Lettres Françaises, Les Galeries, par George Besson, ORAZI - Paysage (Galerie VENDOME), 5-11 décembre 1957, Paris.
- Artaban, Les Expositions, ORAZI - Galerie Vendôme (signé: Paul Sentenac), 13 décembre 1957, Paris.
- La Nouvelle Critique, ORAZI et le Mexique (signé: Jacques Disse), janvier 1958, Paris
- A.Kedros, Galleria d’Arte L’Annunciata, 21 février-12 mars 1959, Milan.
- New York Herald Tribune, Arts, ORAZI - Galerie 7, 26 avril 196 (French Edition), Paris.
- France Observateur, ORAZI - Galerie 7, 4 mai 1961, Paris.
- Les Beaux Arts, Les Expositions, Bloc Notes, ORAZI - Galerie 7, 9 juin 1961, Bruxelles.
- Cimaise, Les Expositions, ORAZI (Galerie 7), juillet 1961, Paris.
- Michel Courtois, Orazi. Peintures Récentes, Galerie 7, 21 avril-12 mai 1961, Paris.
- Aujourd'hui Art et Architecture, Les Expositions, Orazi (signé: Denys Chevalier), mai 1961, Boulogne-Billancourt.
- Les Lettres Françaises, Les Arts, ORAZI. Galerie 7, 3 mai 1961, Paris.
- Les Lettres Françaises, Jeune, Encore Jeune, Toujours jeune, LE SALON DE MAI (signé: Georges Boudaille), 13-19 mai 1965, Paris (ORAZI: Le mur halluciné).
- Aujourd'hui Art et Architecture, ORAZI - Sienne (ou Grilles Superposées), signé: Renée Boullier ; photo Augustin Dumage, janvier 1965, Boulogne sur Seine.
- Hélène Parmelin, Raoul-Jean Moulin, ORAZI. Peintures en Relief, Galerie du Passeur, 15 mars-15 avril 1966, Paris.
- Les Lettres françaises, Les Arts, ORAZI (signé Raoul-Jean Moulin; photo Muller), 10-15 mars 1966, p. 32, Paris.
- Les Lettres françaises, Les Arts, ORAZI (signé: Georges Boudaille), 17 mars 1966, Paris.
- Courrier de l'Ouest, Dans une Galerie Parisienne, Confrontation Moderne entre l'organiste et compositeur GUILLOU et le peintre ORAZI, 25 mars 1966, Angers.
- L'Humanité, Courrier des Arts, Galerie du Passeur, 2 mars 1966, Paris.
- Arts, Les expositions par Jean-Jacques Lévèque, ORAZI: un spectacle brutal de la nature (Galerie du Passeur), 23-29 mars 1966, Paris.
- La Galerie des Arts, Une passion pour arme: ORAZI (par Jean-Jacques Lévèque), Mai 1966, Paris.
- Les Lettres Françaises, section Les Arts, Inauguration à Skopye. Le Musée d'Art Contemporain un témoignage de la solidarité internationale (signé: Raoul-Jean Moulin), p. 25.
- Galerie Vercamer, Présence Européenne, brochure - exposition, Galerie Vercamer, 13 novembre-13 décembre 1970, Paris.
- Hélène Parmelin, Hommage à ORAZI, Galerie 222, 7-29 février 1980, Paris.
- Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées, Exposition: ORAZI, Voyage en Sardaigne en 1953, Paris, 29 septembre 2003, Brochure (Copyright Ch. du Marais).
- Comune di Gavoi, Barbagia (Sard.), ORAZI - Soggiorno in Barbagia, 1953, Dipinti e Fotografie, exposition, Décembre 2005-Janvier 2006, Brochure (Copyright Ch.du Marais).
- Bernard Marie Collet, Étude d’un tableau d’ORAZI de 1953: « Le Clown », copyright Mai 2016, (on line publication).
- Bernard Marie Collet, Les entrelacs célestes d’ORAZI. Une peinture philosophique- Éclat de Couleurs, copyright Mai 2016 (on line publication).
- Bernard Marie Collet, Structure et mouvement de la matière, Présentation d’un tableau d’ORAZI « Écorce d’arbre », copyright Octobre 2016 (on line publication.)
- Bernard Marie Collet, ORAZI'. « Grande grue noire sur la Seine, 1958 », copyright Juin 2018 (ol line publication).
Liens externes
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