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'''Konstantínos Simítis''', dit '''Kóstas Simítis''' (en {{lang-el|Κωνσταντίνος Σημίτης}} ou {{langue|el|Κώστας Σημίτης}}), est un [[homme d'État]] [[Grèce|grec]], né le {{date de naissance|23 juin 1936}} à [[Athènes]] et membre du [[Mouvement socialiste panhellénique]] (PASOK). |
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En janvier 1996, il est choisi pour prendre la succession d'Andréas Papandréou à la direction du gouvernement héllène. Il le remplace six mois plus tard comme président du PASOK, qu'il mène à la victoire aux élections législatives [[Élections législatives grecques de 1996|de la même année]] puis [[Élections législatives grecques de 2000|de 2000]]. Sous son mandat, la Grèce parvient à intégrer la [[zone euro]] et obtient l'organisation des [[Jeux olympiques d'été de 2004]]. |
Version du 2 août 2019 à 16:56
Konstantínos Simítis Κωνσταντίνος Σημίτης | |
Konstantínos Simítis en 2012. | |
Fonctions | |
---|---|
Président du Mouvement socialiste panhellénique | |
– (7 ans, 6 mois et 8 jours) |
|
Élection | |
Prédécesseur | Andréas Papandréou |
Successeur | Geórgios Papandréou |
Premier ministre de Grèce | |
– (8 ans, 1 mois et 17 jours) |
|
Président | Konstantínos Stephanópoulos |
Gouvernement | Simitis I, II, III |
Législature | VIIIe, IXe et Xe |
Coalition | PASOK |
Prédécesseur | Andréas Papandréou |
Successeur | Kóstas Karamanlís |
Biographie | |
Nom de naissance | Konstantínos Geórgiou Simítis |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Athènes (Grèce) |
Nationalité | Grec |
Parti politique | PASOK |
Diplômé de | Université de Marbourg London School of Economics |
Profession | Universitaire |
Religion | Christianisme orthodoxe |
|
|
Premiers ministres de Grèce | |
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Konstantínos Simítis, dit Kóstas Simítis (en grec moderne : Κωνσταντίνος Σημίτης ou Κώστας Σημίτης), est un homme d'État grec, né le à Athènes et membre du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK).
Issu d'une famille de gauche, il prend part à l'opposition à la dictature des colonels et participe en 1974 à la fondation du PASOK aux côtés d'Andréas Papandréou. Il est nommé ministre de l'Agriculture en 1981, puis ministre de l'Économie en 1985, après avoir été élu député au Parlement. Il est exclu du gouvernement en 1987, mais y fait son retour trois ans plus tard, au poste de ministre de l'Éducation. En 1993, il devient ministre de l'Industrie.
En janvier 1996, il est choisi pour prendre la succession d'Andréas Papandréou à la direction du gouvernement héllène. Il le remplace six mois plus tard comme président du PASOK, qu'il mène à la victoire aux élections législatives de la même année puis de 2000. Sous son mandat, la Grèce parvient à intégrer la zone euro et obtient l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2004.
Il renonce à diriger le PASOK en janvier 2004, au profit de son chef de la diplomatie Geórgios Papandréou, mais ce changement ne peut empêcher la défaite des socialistes aux élections de mars suivant. Il participe entre 2006 et 2007 au groupe Amato, dont les travaux inspirent la rédaction du traité de Lisbonne.
Exclu en juin 2008 de son groupe parlementaire pour avoir dénoncé la volonté de Papandréou de soumettre le traité de Lisbonne à référendum, il met un terme à sa carrière politique l'année suivante.
Famille
Konstantínos Geórgiou Simítis naît le à Athènes[1].
Il est le fils de Geórgios Simítis, un avocat et professeur à l'université d'économie d'Athènes, et de Fanny Christopoulou, présidente de l'Union féminine panhellénique. Son père a notamment été bâtonnier du Pirée et député au Parlement. Ses parents prennent part à la résistance contre l'occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est marié avec Dáphni Arkádiou avec qui il a deux filles, Fióna et Mariléna.
Études et carrière académique
Il étudie le droit à l'université de Marbourg entre 1954 et 1959, puis les sciences économiques à la London School of Economics (LSE) de 1961 à 1963.
Il devient avocat en 1961, puis lecteur universitaire à l'université de Constance en 1971. Il est ensuite recruté comme professeur de droit civil et commercial à l'université de Giessen jusqu'en 1975. En 1977, il revient en Grèce pour enseigner au sein de l'université Panteion à Athènes[2].
Carrière politique
Opposant à la dictature des colonels
Simítis participe en 1965 à la fondation du Cercle de recherche politique Aléxandros-Papanastásiou, qui cherche à identifier et étudier les principaux problèmes économiques et sociaux du Royaume de Grèce, afin d'élaborer des solutions.
En 1967, après l'instauration de la dictature des colonels, le Cercle se transforme en organisation d'opposition et prend le nom de Défense démocratique. Menacé d'arrestation, Simítis quitte secrètement le pays et se voit condamné par contumace pour « infraction à la loi sur les liquides inflammables ». Sa femme Dáphni est arrêtée en représailles et condamnée à deux mois d'emprisonnement.
Il prend part en 1970 au Mouvement panhellénique de libération (PAK).
Cadre du PASOK et ministre
Avec plusieurs autres personnalités de Défense démocratique, il fait partie des fondateurs en 1974 du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) aux côtés d'Andréas Papandréou. Quand ce dernier accède au pouvoir en novembre 1981, il appelle Konstantínos Simítis au poste de ministre de l'Agriculture.
Lors des élections législatives anticipées du 3 juin 1985, Simítis est élu à 49 ans député de la première circonscription du Pirée. Il devient le mois suivant ministre de l'Économie nationale et mène une politique de rigueur budgétaire afin de redresser les comptes publics. Il est limogé en 1987 par Papandréou, qui souhaite revenir à une ligne politique plus populiste[3].
Dans le gouvernement d'unité nationale que forme Xenophón Zolótas en novembre 1989, il est ministre de l'Éducation nationale et des Affaires religieuses. Il exerce cette fonction jusqu'en février 1990. Après que Papandréou a retrouvé la direction de l'exécutif en octobre 1993, il confie à Simítis le ministère de l'Industrie, de l'Énergie, de la Technologie et du Commerce. En juillet 1995, après près de deux ans à critiquer l'autoritarisme du Premier ministre, il pose clairement la question de sa démission[3].
Premier ministre et président du PASOK
Accession au pouvoir
Le 18 janvier 1996, le groupe parlementaire du PASOK le choisit comme nouveau Premier ministre en remplacement de Papandréou.
Il l'emporte au second tour de scrutin par 86 voix contre 75 au ministre de l'Intérieur Ákis Tsochatzópoulos. Si ce dernier représente la fidélité à la ligne politique populiste et nationaliste du dirigeant sortant, Konstantínos Simítis incarne le courant libéral et pro-européen du PASOK. Il était le favori de la jeunesse grecque, fatiguée des vieilles familles politiques, et du monde des affaires, inquiet de la dérive du pays face aux critères de convergence de Maastricht[4].
Le 30 juin suivant, il est élu président du Mouvement socialiste panhellénique par 55 % des voix des délégués du IVe congrès, défaisant de nouveau Tsochatzópoulos. Sa victoire, qui marque un virage au centre du PASOK, est due entre autre à sa grande popularité dans l'opinion publique, sa menace d'abandonner la direction du gouvernement en cas de défaite et au soutien du ministre de l'Éducation Geórgios Papandréou, fils d'Andréas, dont l'appui a empêché Tsochatzópoulos de se présenter comme l'héritier légitime et naturel de l'ancien Premier ministre[5].
Deux victoire aux législatives
Alors qu'il s'était engagé à aller au terme de la législature, en octobre 1997, il annonce le 22 août 1996 son intention de convoquer des élections législatives pour le 22 septembre suivant. Il justifie ce revirement par les incidents ayant eu lieu à Chypre et qui renforcent les tensions avec la Turquie, et entend profiter de la mauvaise image dans l'opinion du chef de l'opposition de centre droit Miltiádis Évert[6]. La campagne se révèle bien plus difficile qu'imaginé : au manque de charisme de Simítis — une différence notable avec le tribun qu'était Papandréou — s'ajoute un message libéral mal perçu par l'électorat socialiste traditionnel et la démagogie déployée par Évert. Si le PASOK perd finalement plus de cinq points, il conserve une nette majorité absolue avec 162 députés sur 300[7].
En janvier 2000, il annonce la tenue de nouvelles élections anticipées pour le 9 avril, appelant les électeurs à lui accorder un mandat populaire clair pour mener les réformes qu'il juge nécessaire à l'intégration au sein de l'Union économique et monétaire (UEM)[8]. Au cours de la campagne électorale, il cherche à reconquérir l'électorat populaire, qui ne se reconnaît pas dans son image de technocrate froid et qui a souffert des mesures d'austérité mises en œuvre pour adopter l'euro dès 2002, tandis que la Nouvelle Démocratie (ND) mène une bonne campagne sous la direction de son nouveau chef de file, Kóstas Karamanlís[9].
Au cours de son mandat, il obtient notamment qu'Athènes organise les Jeux olympiques d'été de 2004 et l'intégration de la République hellénique à la zone euro.
Mise en retrait
Les Grecs ayant le sentiment d'une baisse de leur niveau de vie, la popularité de Kóstas Simítis baisse malgré ses réussites économiques et diplomatiques. Il annonce le 7 janvier 2004 sa démission de la présidence du PASOK et la convocation des élections législatives pour le 7 mars suivant. Il cède la direction du parti à son ministre des Affaires étrangères Geórgios Papandréou, personnalité politique la plus populaire du pays avec 70 % d'opinions favorables[10].
La ND de Kóstas Karamanlís ayant remporté le scrutin, Simítis lui cède le pouvoir trois jours plus tard. Il demeure député jusqu'aux élections législatives anticipées du 4 octobre 2009, qui signent le retour au pouvoir du PASOK, et siège au sein de la commission des Affaires étrangères et celle des Affaires militaires. Entre 2006 et 2007, il participe au groupe Amato, dont les travaux inspirent la rédaction du traité de Lisbonne, destiné à remplacer le traité établissant une constitution pour l'Europe rejeté par les Français et les Néerlandais.
En juin 2008, il est exclu du groupe parlementaire, sans être formellement exclu du PASOK, pour avoir contesté l'idée de Geórgios Papandréou de soumettre à référendum la ratification du traité de Lisbonne. Cette mesure est rejetée, selon les sondages, par la moitié des électeurs grecs, du PASOK, et de la ND[11].
Notes et références
- Encyclopædia Universalis, « Simitis Costas (1936-) », sur universalis.fr (consulté le ).
- (en) OTAN, « Prime Minister of Greece », sur nato.int, (consulté le ).
- Sophie Giannaka, « Un socialiste rénovateur succède à PapandréouCostas Simitis a été élu Premier ministre en Grèce. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Luis Prados, « Los socialistas de Grecia votan por el cambio y eligen primer ministro al liberal Costas Simitis », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Luis Prados, « Los socialistas griegos eligen al primer ministro Simitis nuevo líder del PASOK », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- Sophia Giannaka, « Grèce: élections anticipées en septembre. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- Sophia Giannaka, « Le «nouveau Pasok» de Costas Simitis tente dimanche de conserver la majorité au Parlement. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Christophe Ploquin, « Simitis a réformé la Grèce via l'Europe », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Luis Prados, « La izquierda griega se moviliza para asegurar una nueva mayoría del Pasok », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Simitis cede el paso a Papandreu para salvar a los socialistas griegos », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- Info-Grèce, « Les socialistes confus après l'éviction de Simitis du Groupe parlementaire du PASOK », info-grece.com, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Naissance en juin 1936
- Naissance à Athènes
- Universitaire grec
- Juriste grec
- Premier ministre de Grèce
- Dirigeant du PASOK
- Membre d'une faction armée
- Ministre grec de l'Agriculture
- Ministre grec des Finances
- Ministre grec de l'Éducation
- Ministre grec de l'Industrie
- Ministre grec du Commerce
- Étudiant de l'université de Marbourg
- Étudiant de la London School of Economics
- Professeur à l'université de Constance
- Professeur à l'université de Giessen
- Professeur à l'université Panteion
- Député du 4e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 5e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 6e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 7e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 8e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 9e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 10e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 11e Parlement de la troisième République hellénique
- Député du 12e Parlement de la troisième République hellénique
- Récipiendaire de l'ordre de l'Étoile blanche d'Estonie de 1re classe