Aller au contenu

« Jean Molinet » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
ProméthéeBot (discuter | contributions)
Synthwave.94 (discuter | contributions)
Ligne 68 : Ligne 68 :
[[Catégorie:Chroniqueur français du Moyen Âge]]
[[Catégorie:Chroniqueur français du Moyen Âge]]
[[Catégorie:Poète français du XVe siècle]]
[[Catégorie:Poète français du XVe siècle]]
[[Catégorie:Poète du Moyen Âge]]
[[Catégorie:Écrivain français du XVe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain médiéval de langue française]]
[[Catégorie:Écrivain médiéval de langue française]]
[[Catégorie:Naissance en 1435]]
[[Catégorie:Naissance en 1435]]

Version du 7 novembre 2017 à 19:13

Jean Molinet
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Activités
Autres informations
Genre artistique
Œuvres principales
Fatras (d), La journee de Guinegaste (d), La complainte de Grece (d), La naissance du tres illustre enffant Charles d'Austriche (d), Epitaphe du duc Philippe de Bourgogne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Molinet ou Moulinet est un chroniqueur et poète, historien d'expression française né à Desvres, dans le Boulonnais, en 1435 et mort à Valenciennes le 23 août 1507. Proche des milieux artistiques et musicaux de son époque, il est l'un des représentants majeurs de la littérature bourguignonne. Il est cependant plus connu pour son adaptation en prose du Roman de la Rose que pour ses vers.

Sa vie

Il étudie au Collège de Montaigu à Paris et devient maître ès arts, il se marie et s'installe à Valenciennes. Puis, en 1463, il entre à la cour du duché de Bourgogne comme « Indiciaire », c'est-à-dire chroniqueur officiel, et secrétaire de Georges Chastellain.

En 1464, il écrit La complainte de Grèce, œuvre politique qui présente le point de vue bourguignon.

En 1475, il monte en grade et devient historiographe à la place de Chastellain. Ses chroniques, qui vont de 1474 à 1504, ne furent publiées qu'en 1827 par J. A. Buchon. On leur accorde moins de valeur historique que celles de son prédécesseur Chastellain, mais il offre un tableau vivant et varié de la société contemporaine.

Après la mort de Charles le Téméraire, il passe au service de sa fille Marie.

Il aurait été présent lors de la fin d'Al-Andalus, à Grenade, à la cour d'Isabelle la Catholique et Ferdinand le Catholique, en 1491-1492.

En 1497, il devient conseiller de Philippe le Beau.

En 1485 il entre dans le collège des chanoines de Notre-Dame de la Salle le Comte, à Valenciennes. Devenu veuf, il se fait prêtre en 1501, jusqu'à sa mort en 1507.

Considéré comme le maître de l'école bourguignonne de poésie, c'est à cette époque qu'il forme son neveu Jean Lemaire de Belges

Il obtient ses propres armoiries en 1503, lesquelles représentent des moulinets[1] : Molinet avait l'habitude en effet de jouer sur son propre nom (Molinet > moulinet).

Musicien

Molinet était aussi musicien et compositeur. Mais seul le rondeau Tart ara mon cueur sa plaisance peut lui être attribué de façon certaine. C'est un chant pour quatre voix (quand trois était la norme courante) qui fut très populaire et très répandu.

À la mort de Johannes Ockeghem en février 1497, il écrivit l'élégie Nymphes des bois, mise en musique par Josquin Desprez dans son célèbre motet Déploration de la mort de Johannes Ockeghem.

Il correspondait également avec les compositeurs Antoine Busnois et Loyset Compère.

Dans un long poème en hommage au musicien Jean Ockeghem, Guillaume Crétin s'adresse à son ami Molinet en lui demandant de composer « quelque petit volume » sur le défunt. Plus tard, Molinet lui ayant envoyé les quelques vers qu'il lui demandait, Crétin écrit :

« ...Et semble que Tulle par eloquence (...) et Octovien par melliflue rethoricque n'aient estés dignes d'arrouser leurs plumes en tes ruisseaux pegasees. »

Œuvre

Il est l'auteur d'une œuvre poétique très diverse, comprenant des poèmes de circonstance, des poésies religieuses, mais aussi des parodies de textes sacrés, de prières liturgiques ou de sermons, ainsi que des poésies familières (par exemple, Nymphes des bois) et des fatrasies. On lui doit des poèmes comme Le testament de guerre et Les ressources du petit peuple, très marqués par la veine politique et l'influence de François Villon. L'ensemble de ses poèmes a été publié par Noël Dupire à la veille de la Seconde Guerre Mondiale[2].

Entre 1482 et 1492, il écrit un ouvrage intitulé L'Art de la Rhétorique[3].

Considéré comme l'un des plus grands poètes de son temps par ses contemporains, ses œuvres sont fréquemment rééditées jusqu'au milieu du XVIe siècle.

C'est, avec son neveu et disciple Jean Lemaire de Belges, l'un de ceux que l'on a appelés Grands rhétoriqueurs.

Souvenir

Une école primaire porte son nom et sa statue est sise à côté de l'église de Desvres. À Valenciennes, une rue porte son nom. En 2007 est fêté le cinq-centenaire de la mort de cet écrivain.

Notes et références

  1. Emile Roy, « Les lettres de noblesse (1503) de Jean Molinet », Revue de philologie française, 9, 1895, p. 19-22.
  2. Les Faictz et Dictz de Jean Molinet, éd. Noël Dupire, 3 vol., Paris, SATF, 1936-1939.
  3. L'art de rhétorique, dans Recueil d'Arts de seconde rhétorique, éd. Ernest Langlois, Paris, Imprimerie Nationale, 1902, p. 214-252.

Articles connexes

Liens externes: poèmes de l'auteur et biographie