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« Submission (film, 2004) » : différence entre les versions

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== Réception ==
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''Submission'' a récolté des éloges pour avoir dépeint les façons dont les femmes sont maltraitées sous la tutelle de la loi islamique fondamentaliste, mais également de la colère pour avoir critiqué les fondements de l'Islam. Il inspira au critique de cinéma Phill Hall le commentaire suivant : « ''Submission'' est audacieux de débattre ouvertement de la misogynie et de la culture de la violence à l'encontre des femmes à cause des interprétations du Coran. Les questions levées par le film méritent d'être posées : est-il une volonté divine de violenter ou de tuer des femmes ? Y-a-t'il quelque sainteté dans le fait de maintenir les femmes à un statut inférieur, leur refusant la liberté de volonté l'indépendance de pensée ? Et enfin, comment un tel état d'esprit peut-il encore exister au {{s|21}} ? ». Le critique Dennis Lim, quant à lui, déclara que « C'est déprimant de penser que ce bout d'effronterie désinvolte pourrait paraître comme une critique sérieuse de l'Islam conservateur. ». Un autre critique, anonyme, décrit les histoires narrées dans ce film comme « trop simplistes, mêmes pour des caricatures ».
''Submission'' a récolté des éloges pour avoir dépeint les façons dont les femmes sont maltraitées sous la tutelle de la loi islamique fondamentaliste, mais également de la colère pour avoir critiqué les fondements de l'Islam. Il inspira au critique de cinéma Phill Hall le commentaire suivant : « ''Submission'' est audacieux de débattre ouvertement de la misogynie et de la culture de la violence à l'encontre des femmes à cause des interprétations du Coran. Les questions levées par le film méritent d'être posées : est-il une volonté divine de violenter ou de tuer des femmes ? Y a-t-il quelque sainteté dans le fait de maintenir les femmes à un statut inférieur, leur refusant la liberté de volonté l'indépendance de pensée ? Et enfin, comment un tel état d'esprit peut-il encore exister au {{s|21}} ? ». Le critique Dennis Lim, quant à lui, déclara que « C'est déprimant de penser que ce bout d'effronterie désinvolte pourrait paraître comme une critique sérieuse de l'Islam conservateur. ». Un autre critique, anonyme, décrit les histoires narrées dans ce film comme « trop simplistes, mêmes pour des caricatures ».


Après la diffusion de ''Submission'' à la télévision néerlandaise, le journal [[de Volkskrant]] fit état de revendications contre Hirsi Ali et van Gogh, accusés de plagiat par le journaliste Francisco van Jole. Ce dernier dit que le duo avait « singé » les idées de l'artiste vidéaste iranienne [[Shirin Neshat]]. Son travail, usant abondamment de textes arabes projetés sur des corps, avait été montré aux Pays-Bas en 1997 et en 2000.
Après la diffusion de ''Submission'' à la télévision néerlandaise, le journal [[de Volkskrant]] fit état de revendications contre Hirsi Ali et van Gogh, accusés de plagiat par le journaliste Francisco van Jole. Ce dernier dit que le duo avait « singé » les idées de l'artiste vidéaste iranienne [[Shirin Neshat]]. Son travail, usant abondamment de textes arabes projetés sur des corps, avait été montré aux Pays-Bas en 1997 et en 2000.

Version du 14 septembre 2015 à 14:18

Submission

Réalisation Theo Van Gogh
Scénario Ayaan Hirsi Ali
Sociétés de production Theo van Gogh
Gijs van de Westelaken
Pays de production Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Genre Drame
Durée 10 minutes
Sortie 2004

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Submission (en français, Soumission), est un court métrage dramatique néerlandais, réalisé et produit par Theo van Gogh et écrit par Ayaan Hirsi Ali (ancienne membre de la Seconde Chambre des États généraux néerlandaise pour le Parti populaire libéral et démocrate). Tourné en anglais, il est diffusé pour la première fois le par le groupe audiovisuel libre-penseur VPRO. Le titre Submission est une des traductions possibles pour le mot Islam (se référer à l'étymologie et au sens de ce mot). Le , un fondamentaliste musulman assassine Theo van Gogh en représailles.

Synopsis

Submission décrit quatre femmes incarnées par la même actrice voilée, vêtue d'un tchador transparent, son corps nu tatoué de versets du Coran. Ces personnages sont des musulmanes qui ont été maltraitées de différentes façons. Le film fait entendre les monologues de ces femmes, en soulignant trois versets du Coran appelant à de bons comportements au sein du couple, le rôle de l'homme et de la femme dans une relation pieuse, ainsi que des règles régissant le divorce et la réconciliation ; puis citant une certaine supériorité de l'homme par rapport à la femme, d'une façon très complexe, livrée à plusieurs interprétations (4:34, 2:222 et 24:2), en les montrant inscrits sur le corps des femmes.

Développement

La scénariste Hirsi Ali dit qu' « il est écrit dans le Coran qu'une femme peut être frappée si elle désobéit (en). C'est un des travers inacceptables que je veux dénoncer à travers ce film ». À la question de savoir si le film peut éventuellement offenser les musulmans, Hirsi Ali répond que « si vous êtes une femme musulmane et que vous lisez le Coran, et que vous y voyez qu'il est légitime que vous soyez violée si vous dites "non" à votre mari, ça c'est offensant. Et ça c'est une insulte. ».

Theo van Gogh, le réalisateur, connu en tant que personnalité hautement provocatrice et controversée, définit le film comme "un pamphlet politique".

Réception

Submission a récolté des éloges pour avoir dépeint les façons dont les femmes sont maltraitées sous la tutelle de la loi islamique fondamentaliste, mais également de la colère pour avoir critiqué les fondements de l'Islam. Il inspira au critique de cinéma Phill Hall le commentaire suivant : « Submission est audacieux de débattre ouvertement de la misogynie et de la culture de la violence à l'encontre des femmes à cause des interprétations du Coran. Les questions levées par le film méritent d'être posées : est-il une volonté divine de violenter ou de tuer des femmes ? Y a-t-il quelque sainteté dans le fait de maintenir les femmes à un statut inférieur, leur refusant la liberté de volonté l'indépendance de pensée ? Et enfin, comment un tel état d'esprit peut-il encore exister au 21e siècle ? ». Le critique Dennis Lim, quant à lui, déclara que « C'est déprimant de penser que ce bout d'effronterie désinvolte pourrait paraître comme une critique sérieuse de l'Islam conservateur. ». Un autre critique, anonyme, décrit les histoires narrées dans ce film comme « trop simplistes, mêmes pour des caricatures ».

Après la diffusion de Submission à la télévision néerlandaise, le journal de Volkskrant fit état de revendications contre Hirsi Ali et van Gogh, accusés de plagiat par le journaliste Francisco van Jole. Ce dernier dit que le duo avait « singé » les idées de l'artiste vidéaste iranienne Shirin Neshat. Son travail, usant abondamment de textes arabes projetés sur des corps, avait été montré aux Pays-Bas en 1997 et en 2000.

Assassinat de Theo van Gogh

Le , van Gogh est assassiné en public par Mohammed Bouyeri, un musulman néerlando-marocain possédant un passeport néerlandais. Une lettre, attachée au corps par la dague qui l'avait poignardé, lia le meutre aux films du réalisateur et à ses critiques vis-à-vis de l'Islam. Cette lettre était adressée à Ayaan Hirsi Ali et appela au jihad contre les kafir (un kafir est un non-croyant, ou infidèle) ; contre l'Amérique, l'Europe, les Pays-Bas et Hirsi Ali elle-même. Après le meurtre de van Gogh, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées au centre d'Amsterdam pour pleurer sa mort. S'ensuivirent cinq attentats contre des mosquées et des écoles musulmanes, ainsi que des contre-attaques contre les églises chrétiennes. En plus de Bouyeri, onze autres hommes musulmans furent arrêtés et accusés de comploter de l'assassinat d'Hirsi Ali.

En conséquence de la mort de van Gogh, Submission atteint une renommée internationale. Il fut néanmoins retiré du Festival international du film de Rotterdam. La projection du film avait été prévue pour le dimanche, pendant une discussion sur la liberté d'expression au cinéma ; mais à cause de la mort violente du réalisateur, le producteur de Submission, Gijs van de Westelaken, déclara « Nous ne voulons pas prendre le risque de mettre en danger quiconque d'autre aurait participé au film. ». Submission aura finalement été diffusé à la télévision dans trois pays européens : les Pays-Bas le , le Danemark le et l'Italie, le .

Hirsi Ali déclara qu'elle aimerait faire une séquelle parce que selon elle « En ne réalisant pas Submission Partie II, j'aiderai seulement les terroristes à croire que s'ils usent de la violence, ils sont récompensés avec ce qu'ils veulent. ». Quand il lui fut demandé si elle voulait se soumettre au menaces proférées à son égard, elle répondit « Pas moi. ».

Voir aussi

Les femmes dans les sociétés musulmanes

Autres controverses

Références