« Vivisection » : différence entre les versions
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La nécessité de l'expérimentation animale, son utilité scientifique, et sa justificabilité éthique sont le sujet de violentes controverses. Beaucoup de mouvements animalistes placent l'abolition de cette expérimentation parmi ses objectifs principaux. Parmi les antivivisectionnistes, les uns soutiennent que l'expérimentation sur les animaux est scientifiquement inefficace et qu'il est possible de la remplacer par d'autres méthodes ; les autres (par exemple ceux qui veulent promouvoir le [[bien-être animal]]), l'expérimentation animale doit être condamnée sur le plan de la morale, sans qu'on ait à savoir si elle est utile ou non pour le progrès médical et scientifique. Sur le plan éthique, quelques animalistes font appel à des distinguos, admettant l'expérimentation animale dans certaines limites, et réservant le plus clair de leurs attaques aux expériences sans objectifs scientifiques suffisamment clairs et importants, ou aux expériences qui comportent des pratiques particulièrement cruelles, ou encore les expériences sur des espèces déterminées considérées comme douées de capacités intellectuelles particulières ou de conscience de soi (par exemple les [[grands singes]]). |
La nécessité de l'expérimentation animale, son utilité scientifique, et sa justificabilité éthique sont le sujet de violentes controverses. Beaucoup de mouvements animalistes placent l'abolition de cette expérimentation parmi ses objectifs principaux. Parmi les antivivisectionnistes, les uns soutiennent que l'expérimentation sur les animaux est scientifiquement inefficace et qu'il est possible de la remplacer par d'autres méthodes ; les autres (par exemple ceux qui veulent promouvoir le [[bien-être animal]]), l'expérimentation animale doit être condamnée sur le plan de la morale, sans qu'on ait à savoir si elle est utile ou non pour le progrès médical et scientifique. Sur le plan éthique, quelques animalistes font appel à des distinguos, admettant l'expérimentation animale dans certaines limites, et réservant le plus clair de leurs attaques aux expériences sans objectifs scientifiques suffisamment clairs et importants, ou aux expériences qui comportent des pratiques particulièrement cruelles, ou encore les expériences sur des espèces déterminées considérées comme douées de capacités intellectuelles particulières ou de conscience de soi (par exemple les [[grands singes]]). |
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Au moins en ce qui concerne l'utilité de la vivisection, la position de la communauté scientifique est le plus souvent à l'opposé. Du fait des limites de la modélisation du vivant, de nombreux [[Biologie|biologistes]] et [[Médecine|médecins]] estiment cependant que le recours à l'animal est toujours irremplaçable dès lors qu'il s'agit d'étudier par exemple simultanément les impacts [[Système nerveux|nerveux]], [[Hormone|hormonaux]] et humoraux d'une pathologie sur l'organisme. Un épisode qui s'est passé récemment en Italie illustre cette situation : ayant eu l'occasion d'assister à une manifestation antivivisectionniste, [[Rita Levi-Montalcini]], [[Prix Nobel]] de médecine, se demanda combien parmi les manifestants devaient leur vie indirectement à la vivisection. |
Au moins en ce qui concerne l'utilité de la vivisection, la position de la communauté scientifique est le plus souvent à l'opposé. Du fait des limites de la modélisation du vivant, de nombreux [[Biologie|biologistes]] et [[Médecine|médecins]] estiment cependant que le recours à l'animal est toujours irremplaçable dès lors qu'il s'agit d'étudier par exemple simultanément les impacts [[Système nerveux|nerveux]], [[Hormone|hormonaux]] et humoraux d'une pathologie sur l'organisme. Un épisode qui s'est passé récemment en Italie illustre cette situation : ayant eu l'occasion d'assister à une manifestation antivivisectionniste, [[Rita Levi-Montalcini]], [[Prix Nobel]] de médecine, bien que non toxicologue, se demanda combien parmi les manifestants devaient leur vie indirectement à la vivisection. Quoi qu'il en soit les recherches vivisectionites ne se limitent pas du tout aux patologies susvisées. D'ailleurs cette pratique s'étend aux cosmétiques, aux recherches spatiale, militaire... De même, des associations bien au fait de la problématique évoquent les forts intérêts économiques en balance. |
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Toutefois, à l'intérieur de la communauté scientifique des voix s'élèvent pour mettre en doute l'utilité des expérimentations animales et la fiabilité de leurs résultats. Un exemple tragique de conclusions fausses obtenues à travers ce genre d'expérimentations s'est présenté dans l'affaire de la [[Thalidomide]], expérimentée d'abord sur des animaux et qui s'est montrée ensuite catastrophique pour les êtres humains. Cela n'a rien de surprenant au vu des toxicités propres aux espèces animales. |
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Dans la plupart des pays occidentaux la vivisection fait l'objet de réglementations législatives qui imposent, par exemple, l'usage de l'anesthésie dans tous ces cas où ne nuit pas l'efficacité de l'expérimentation. On ajoutera que, malheureusement, il arrive que les contrôles destinés à vérifier le respect de ces réglementations soient symboliques, voire n'existent pas. |
Dans la plupart des pays occidentaux la vivisection fait l'objet de réglementations législatives qui imposent, par exemple, l'usage de l'anesthésie dans tous ces cas où ne nuit pas l'efficacité de l'expérimentation. On ajoutera que, malheureusement, il arrive que les contrôles destinés à vérifier le respect de ces réglementations soient symboliques, voire n'existent pas. |
Version du 9 octobre 2006 à 11:39
Modèle:Ébauche médecine La vivisection ou expérimentation animale est un principe qui consiste à effectuer des recherches sur des animaux vivants. Selon le rapport 2003 de la Commission européenne sur l'expérimentation animale, environ 10 millions de vertébrés, dont environ 80% de rongeurs et de lapins, ont été utilisé en 2002 par les États membres.
Aspects éthiques
La nécessité de l'expérimentation animale, son utilité scientifique, et sa justificabilité éthique sont le sujet de violentes controverses. Beaucoup de mouvements animalistes placent l'abolition de cette expérimentation parmi ses objectifs principaux. Parmi les antivivisectionnistes, les uns soutiennent que l'expérimentation sur les animaux est scientifiquement inefficace et qu'il est possible de la remplacer par d'autres méthodes ; les autres (par exemple ceux qui veulent promouvoir le bien-être animal), l'expérimentation animale doit être condamnée sur le plan de la morale, sans qu'on ait à savoir si elle est utile ou non pour le progrès médical et scientifique. Sur le plan éthique, quelques animalistes font appel à des distinguos, admettant l'expérimentation animale dans certaines limites, et réservant le plus clair de leurs attaques aux expériences sans objectifs scientifiques suffisamment clairs et importants, ou aux expériences qui comportent des pratiques particulièrement cruelles, ou encore les expériences sur des espèces déterminées considérées comme douées de capacités intellectuelles particulières ou de conscience de soi (par exemple les grands singes).
Au moins en ce qui concerne l'utilité de la vivisection, la position de la communauté scientifique est le plus souvent à l'opposé. Du fait des limites de la modélisation du vivant, de nombreux biologistes et médecins estiment cependant que le recours à l'animal est toujours irremplaçable dès lors qu'il s'agit d'étudier par exemple simultanément les impacts nerveux, hormonaux et humoraux d'une pathologie sur l'organisme. Un épisode qui s'est passé récemment en Italie illustre cette situation : ayant eu l'occasion d'assister à une manifestation antivivisectionniste, Rita Levi-Montalcini, Prix Nobel de médecine, bien que non toxicologue, se demanda combien parmi les manifestants devaient leur vie indirectement à la vivisection. Quoi qu'il en soit les recherches vivisectionites ne se limitent pas du tout aux patologies susvisées. D'ailleurs cette pratique s'étend aux cosmétiques, aux recherches spatiale, militaire... De même, des associations bien au fait de la problématique évoquent les forts intérêts économiques en balance. Toutefois, à l'intérieur de la communauté scientifique des voix s'élèvent pour mettre en doute l'utilité des expérimentations animales et la fiabilité de leurs résultats. Un exemple tragique de conclusions fausses obtenues à travers ce genre d'expérimentations s'est présenté dans l'affaire de la Thalidomide, expérimentée d'abord sur des animaux et qui s'est montrée ensuite catastrophique pour les êtres humains. Cela n'a rien de surprenant au vu des toxicités propres aux espèces animales.
Dans la plupart des pays occidentaux la vivisection fait l'objet de réglementations législatives qui imposent, par exemple, l'usage de l'anesthésie dans tous ces cas où ne nuit pas l'efficacité de l'expérimentation. On ajoutera que, malheureusement, il arrive que les contrôles destinés à vérifier le respect de ces réglementations soient symboliques, voire n'existent pas.
Vivisection humaine
La vivisection a longtemps été pratiquée sur des être humains et elle était indispensable pour le développement du domaine médical. Cependant, la vivisection humaine a eu une histoire mouvementée. Hérophile, « père de l'anatomie » et fondateur de la première faculté de médecine à Alexandrie, a été accusé par le chef religieux Tertullien d'avoir pratiqué la vivisection sur au moins 600 prisonniers. Pendant la Seconde Guerre mondiale le docteur Josef Mengele a pratiqué des vivisections humaines sur des prisonniers pris dans des camps de concentration, et le docteur Fukujiro Ishiyama a fait de même à l'Unité 731 et à l'Hôpital Universitaire Impérial Kyushu. À la suite de ces atrocités, la profession médicale a adopté le Code de Nuremberg comme une déontologie internationale, qui n'interdit pas toutefois la vivisection sur des êtres humains.
Ces derniers peuvent ainsi accepter de se prêter à des expériences agressives susceptibles d'exiger, par exemple, un prélèvement d'échantillons de tissu (des biopsies), ou d'autres procédures qui exigent le volontariat. Ces procédures doivent être approuvées d'un point de vue moral et effectuées d'une façon qui réduise au minimum la douleur et les risques à long terme pour la santé du patient. Malgré cela, le terme est généralement senti comme péjoratif : on ne s'en servirait jamais quand il s'agit de sauver la vie d'un patient. L'utilisation de ce terme quand il s'agit d'êtres humains implique presque toujours une absence de consentement.
Voir aussi
Liens externes
- Associations contre la vivisection
- (fr) StopVivisection.info
- (fr) OneVoice
- (fr) Destination Enfer