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« Julien Dray » : différence entre les versions

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Rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon au sein du PS : anecdotique si non repris par source secondaire. Remplacement source primaire par source secondaire
 
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| nationalité = [[France|Française]]
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| parti = [[Ligue communiste (1969)|LC]] <small>(1970-1974)</small><br />[[Ligue communiste révolutionnaire|LCR]] <small>(1974-1981)</small><br />[[Organisation communiste internationaliste|OCI]]<br />[[Parti socialiste (France)|PS]] <small>(1981-2022)
| parti = [[Ligue communiste (1969)|LC]] <small>(1970-1974)</small><br />[[Ligue communiste révolutionnaire|LCR]] <small>(1974-1981)</small><br />[[Organisation communiste internationaliste|OCI]]<br />[[Parti socialiste (France)|PS]] <small>(1981-2022) depuis 2024</small>
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=== Carrière politique ===
=== Carrière politique ===
==== Militant trotskiste ====
==== Militant trotskiste ====
À son arrivée au lycée Olympe de Gouges à [[Noisy-le-Sec]], l'influence de quelques enseignants le pousse à s'intéresser à la politique. Il commence par participer à l'animation du [[ciné-club]], ce lieu de rencontre devenant vite un lieu de débats<ref name="Juhem">Philippe, Juhem, « Entreprendre en politique. Les carrières militantes des fondateurs de SOS-Racisme », ''Revue française de science politique'', {{vol.|51}}, {{n°|1-2}}, février-avril 2001, {{pp.|131-153}} : {{citation|Julien Dray – Durant les années soixante-dix, j'étais lycéen à Noisy-le-Sec. [...] À la rentrée de 1970, en seconde, ma prof de français avait organisé des débats autour de l'origine du principe d'égalité. Grâce à quoi je m'étais découvert de gauche et volontariste, je refusais les principes établis mettant en cause l'égalité. [...] Je discutais avec les profs, après les cours. [...] Tout doucement nous avons formé un petit noyau dans le lycée, à trois copains que nous étions. Djamila, une beur – avant que le terme existe –, Paprocki – pas besoin d'affirmer ses origines grecques – et moi, le juif pied-noir. La politique, pour nous, durant des semaines, a consisté à animer le lycée. [...] Nous avons pris en main le ciné-club.}}</ref>. Petit à petit, il se rapproche de la [[Ligue communiste (1969)|Ligue communiste]] (LC-SFQI section française de la [[Quatrième Internationale|{{IVe}} internationale]], [[Trotskisme|trotskiste]]) à laquelle il adhère<ref>[http://www.evene.fr/celebre/biographie/julien-dray-34335.php Biographie de Julien Dray sur le site evene.fr] Consulté le 26/12/2010.</ref>. C'est en 1973 qu'il s'y fait remarquer lors du mouvement contre la [[Loi Debré de 1973|loi Debré]]<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/les-filieres-de-la-colere_486971.html|titre=Les filières de la colère|périodique=[[L'Express]]|date=21 février 2005|consulté le=26 décembre 2010}}.</ref> (qui devait permettre la suppression des sursis longs). Après son baccalauréat, il rentre en classe prépa au lycée Balzac où existait à cette époque un groupe actif de la Ligue communiste.
À son arrivée au lycée Olympe de Gouges à [[Noisy-le-Sec]], l'influence de quelques enseignants le pousse à s'intéresser à la politique. Il commence par participer à l'animation du [[ciné-club]], ce lieu de rencontre devenant vite un lieu de débats<ref name="Juhem">Philippe, Juhem, « Entreprendre en politique. Les carrières militantes des fondateurs de SOS-Racisme », ''Revue française de science politique'', {{vol.|51}}, {{n°|1-2}}, février-avril 2001, {{pp.|131-153}} : {{citation|Julien Dray – Durant les années soixante-dix, j'étais lycéen à Noisy-le-Sec. [...] À la rentrée de 1970, en seconde, ma prof de français avait organisé des débats autour de l'origine du principe d'égalité. Grâce à quoi je m'étais découvert de gauche et volontariste, je refusais les principes établis mettant en cause l'égalité. [...] Je discutais avec les profs, après les cours. [...] Tout doucement nous avons formé un petit noyau dans le lycée, à trois copains que nous étions. Djamila, une beur – avant que le terme existe –, Paprocki – pas besoin d'affirmer ses origines grecques – et moi, le juif pied-noir. La politique, pour nous, durant des semaines, a consisté à animer le lycée. [...] Nous avons pris en main le ciné-club.}}</ref>. Petit à petit, il se rapproche de la [[Ligue communiste (1969)|Ligue communiste]] (LC-SFQI section française de la [[Quatrième Internationale|{{IVe}} internationale]], [[Trotskisme|trotskiste]]) à laquelle il adhère<ref>[http://www.evene.fr/celebre/biographie/julien-dray-34335.php Biographie de Julien Dray sur le site evene.fr] Consulté le 26/12/2010.</ref>. C'est en 1973 qu'il s'y fait remarquer lors du mouvement contre la [[Loi Debré de 1973|loi Debré]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/les-filieres-de-la-colere_486971.html|titre=Les filières de la colère|périodique=[[L'Express]]|date=21 février 2005|consulté le=26 décembre 2010}}.</ref> (qui devait permettre la suppression des sursis longs). Après son baccalauréat, il rentre en classe prépa au lycée Balzac où existait à cette époque un groupe actif de la [[Ligue communiste (1969)|Ligue communiste]].


Lorsqu'il entre à l'[[université]], Julien Dray rejoint le syndicat étudiant [[Mouvement d'action syndicale]] (MAS)<ref name="WE"/>. S'impliquant de plus en plus dans la politique et le [[syndicalisme]], il devient un des responsables du secteur Jeunesse de la [[Ligue communiste révolutionnaire]] (LCR). En 1977, la LCR devient majoritaire au MAS. Julien Dray en deviendra quelques mois plus tard le deuxième [[secrétaire général]]. En 1980, le MAS participe à la création de l'[[Union nationale des étudiants de France - Indépendante et démocratique|Unef-ID]]<ref name="LeMonde 18/12/2009">{{lien web|langue=fr|auteur=|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/18/julien-dray-un-chef-de-bande-desormais-esseule_1282468_823448.html|titre=Julien Dray, un chef de bande désormais esseulé|périodique=[[Le Monde]]|date=18 décembre 2009|consulté le=26 décembre 2010}}.</ref> au Congrès de Nanterre. À l'Unef-ID, bien que sa tendance « Luttes étudiantes action syndicale » (LEAS) soit largement minoritaire par rapport aux [[Courant lambertiste|lambertistes]] qui obtiennent, derrière [[Jean-Christophe Cambadélis]], la direction du syndicat, Julien Dray occupera ultérieurement le poste de vice-président.
Lorsqu'il entre à l'[[université]], Julien Dray rejoint le syndicat étudiant [[Mouvement d'action syndicale]] (MAS)<ref name="WE"/>. S'impliquant de plus en plus dans la politique et le [[syndicalisme]], il devient un des responsables du secteur Jeunesse de la [[Ligue communiste révolutionnaire]] (LCR). En 1977, la LCR devient majoritaire au MAS et Julien Dray entre au comité central<ref name="Filoche">"Le Social au coeur. Mai 68 vivant", Mémoires de [[Gérard Filoche]] 2018[https://www.google.fr/books/edition/Le_social_au_coeur_Mai_68_vivant/gWXLDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Jean-Christophe+Cambad%C3%A9lis+congr%C3%A8s+unef&pg=PT386&printsec=frontcover]</ref> et plus tard deviendra le deuxième [[secrétaire général]]{{refnec}}. En 1980, le MAS participe à la création de l'[[Union nationale des étudiants de France - Indépendante et démocratique|Unef-ID]]<ref name="LeMonde 18/12/2009">{{lien web|langue=fr|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/18/julien-dray-un-chef-de-bande-desormais-esseule_1282468_823448.html|titre=Julien Dray, un chef de bande désormais esseulé|périodique=[[Le Monde]]|date=18 décembre 2009|consulté le=26 décembre 2010}}.</ref> au Congrès de Nanterre. À l'Unef-ID, bien que sa tendance « Luttes étudiantes action syndicale » (LEAS) soit largement minoritaire par rapport aux [[Courant lambertiste|lambertistes]] qui obtiennent, derrière [[Jean-Christophe Cambadélis]], la direction du syndicat, Julien Dray occupera ultérieurement le poste de vice-président.


Cependant, Julien Dray est exclu à l'automne 1981 de la LCR<ref name="WE"/>. Après avoir vainement discuté avec [[Pierre Boussel (politique)|Lambert]], selon un témoignage ultérieur de Cambadélis, pour essayer d'obtenir le poste de président de l'Unef en échange de son ralliement à l'[[Organisation communiste internationaliste|OCI]], il rejoint le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], emmenant avec lui une partie des cadres étudiants de Leas et des trotskistes de la [[Seine-Saint-Denis]]<ref name=Nick548>[[Christophe Nick]], ''Les Trotskistes'', Fayard, 2002, {{p.|548}}.</ref>.
Cependant, Julien Dray est exclu à l'automne 1981 de la LCR<ref name="WE"/>. Après avoir vainement discuté avec [[Pierre Boussel (politique)|Lambert]], selon un témoignage ultérieur de Cambadélis, pour essayer d'obtenir le poste de président de l'Unef en échange de son ralliement à l'[[Organisation communiste internationaliste|OCI]], il rejoint le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], emmenant avec lui une partie des cadres étudiants de Leas et des trotskistes de la [[Seine-Saint-Denis]]<ref name=Nick548>[[Christophe Nick]], ''Les Trotskistes'', Fayard, 2002, {{p.|548}}.</ref>.
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Pour récompenser son travail à SOS Racisme, [[François Mitterrand]] l'impose dans la [[dixième circonscription de l'Essonne]]. [[Parachutage|Parachuté]] alors qu'un candidat - Gérard Dupeyrat - avait déjà été désigné par le PS, Dray réussit à s'imposer lors des [[Élections législatives françaises de 1988|élections législatives de 1988]], dans une circonscription dominée par le [[Parti communiste français]], qui vient de tomber à 7 % des voix à la présidentielle. L'année suivante, sa liste d'union PS/PCF aux [[élections municipales françaises de 1989|élections municipales]] de [[Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)|Sainte-Geneviève-des-Bois]] échoue face au communiste dissident et maire sortant, [[Jean Ooghe]].
Pour récompenser son travail à SOS Racisme, [[François Mitterrand]] l'impose dans la [[dixième circonscription de l'Essonne]]. [[Parachutage|Parachuté]] alors qu'un candidat - Gérard Dupeyrat - avait déjà été désigné par le PS, Dray réussit à s'imposer lors des [[Élections législatives françaises de 1988|élections législatives de 1988]], dans une circonscription dominée par le [[Parti communiste français]], qui vient de tomber à 7 % des voix à la présidentielle. L'année suivante, sa liste d'union PS/PCF aux [[élections municipales françaises de 1989|élections municipales]] de [[Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)|Sainte-Geneviève-des-Bois]] échoue face au communiste dissident et maire sortant, [[Jean Ooghe]].


Il est réélu avec 50,36 % des voix lors des [[Élections législatives françaises de 1993|élections législatives de 1993]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://www.politiquemania.com/legislatives-1993-circonscription-essonne-10.html|titre=Résultats des élections législatives de 1993 : {{10e}} circonscription de l'Essonne|éditeur=Politiquemania|date=1993|consulté le=23 novembre 2023}}</ref>, catastrophiques pour le PS, mais dans une des circonscriptions les plus à gauche de France . Actif dans les mouvements sociaux, il fait émerger toute une génération de jeunes militants, notamment [[Delphine Batho]] et [[Malek Boutih]]<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.mediapart.fr/journal/france/200209/julien-dray-ou-l-epuisement-d-un-systeme-politique-en-essonne|titre=Julien Dray ou l'épuisement d'un système politique en Essonne|éditeur=[[Mediapart]]|date=20 février 2009|consulté le=26 décembre 2010}}.</ref>.
Il est réélu avec 50,36 % des voix lors des [[Élections législatives françaises de 1993|élections législatives de 1993]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://www.politiquemania.com/legislatives-1993-circonscription-essonne-10.html|titre=Résultats des élections législatives de 1993 : {{10e}} circonscription de l'Essonne|éditeur=Politiquemania|date=1993|consulté le=23 novembre 2023}}</ref>, catastrophiques pour le PS, mais dans une des circonscriptions les plus à gauche de France. Actif dans les mouvements sociaux, il fait émerger toute une génération de jeunes militants, notamment [[Delphine Batho]] et [[Malek Boutih]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.mediapart.fr/journal/france/200209/julien-dray-ou-l-epuisement-d-un-systeme-politique-en-essonne|titre=Julien Dray ou l'épuisement d'un système politique en Essonne|éditeur=[[Mediapart]]|date=20 février 2009|consulté le=26 décembre 2010}}.</ref>.


===== Rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon au sein du PS =====
===== Rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon au sein du PS =====


Il fonde avec [[Jean-Luc Mélenchon]] le courant Nouvelle école socialiste<ref name="generation Mitterand"/>, qui devient en 1988 la [[Gauche socialiste]], dont l'orientation était opposée à l'ouverture vers le centre du [[Gouvernement Michel Rocard (2)|second gouvernement Rocard]]. Ils déposent une première motion complète lors du [[congrès de Rennes]] de 1990. [[Lionel Jospin]] lui gardera rancune d'avoir soutenu le mouvement des lycées contre ses réformes<ref name="LeMonde_020508">Jean-Michel Normand, « Un rêve de calife », ''[[Le Monde]], 2 mai 2008, {{p.|16}}.</ref>. L'année suivante, [[Marie-Noëlle Lienemann]] les rejoint<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=Renaud Dely|url=http://www.liberation.fr/politiques/0101354437-les-virages-de-la-gauche-socialiste|titre=Les virages de la Gauche socialiste|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=22 novembre 2000|consulté le=26/12/2010}} (voir archive).</ref>. La Gauche socialiste porte de manière très isolée dans le PS l'opposition à la [[Guerre du Golfe (1990-1991)|Guerre du Golfe]]<ref>[http://www.liberation.fr/societe/0101314114-julien-dray-apparat-chic Article ''Apparatchic'' paru le 23 janvier 2009 sur le site du quotidien ''Libération''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>{{,}}<ref name="LeMonde 18/12/2009" />. Il soutient la ratification du [[Traité sur l'Union européenne]], avant d'en tirer assez rapidement un constat d'échec d'une Europe politique, ce qui l'amène à une dénonciation des politiques libérales de la [[Commission européenne]]<ref>[http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=27603 Article ''Julien Dray ne sera pas un futur Bérégovoy'' paru le 28 juin 2009 sur le site d'information Come4News.] Consulté le 26/12/2010.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=|url=http://www.lexpress.fr/informations/comment-consulter-les-francais_627302.html|titre=Comment consulter les Français ?|périodique=[[L'Express]]|date=5 février 1998|consulté le=26/12/2010}}.</ref>.
Il fonde en 1988 avec [[Jean-Luc Mélenchon]] le courant Nouvelle école socialiste<ref name="generation Mitterand"/>, qui devient en 1991 la [[Gauche socialiste]], dont l'orientation était opposée à l'ouverture vers le centre du [[Gouvernement Michel Rocard (2)|second gouvernement Rocard]]. Ils déposent une première motion complète lors du [[congrès de Rennes]] de 1990. [[Lionel Jospin]] lui gardera rancune d'avoir soutenu le mouvement des lycées contre ses réformes<ref name="LeMonde_020508">Jean-Michel Normand, « Un rêve de calife », ''[[Le Monde]], 2 mai 2008, {{p.|16}}.</ref>. L'année suivante, [[Marie-Noëlle Lienemann]] les rejoint<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=Renaud Dely|url=http://www.liberation.fr/politiques/0101354437-les-virages-de-la-gauche-socialiste|titre=Les virages de la Gauche socialiste|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=22 novembre 2000|consulté le=26/12/2010}} (voir archive).</ref>. La Gauche socialiste porte de manière très isolée dans le PS l'opposition à la [[Guerre du Golfe (1990-1991)|Guerre du Golfe]]<ref>[http://www.liberation.fr/societe/0101314114-julien-dray-apparat-chic Article ''Apparatchic'' paru le 23 janvier 2009 sur le site du quotidien ''Libération''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>{{,}}<ref name="LeMonde 18/12/2009" />. Il soutient la ratification du [[Traité sur l'Union européenne]], avant d'en tirer assez rapidement un constat d'échec d'une Europe politique, ce qui l'amène à une dénonciation des politiques libérales de la [[Commission européenne]]<ref>[http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=27603 Article ''Julien Dray ne sera pas un futur Bérégovoy'' paru le 28 juin 2009 sur le site d'information Come4News.] Consulté le 26/12/2010.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/informations/comment-consulter-les-francais_627302.html|titre=Comment consulter les Français ?|périodique=[[L'Express]]|date=5 février 1998|consulté le=26/12/2010}}.</ref>.


Réélu député avec un mandat unique lors des [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives de 1997]] avec 58,55 % des voix<ref>[http://cdsp.sciences-po.fr/AE.php Résultats de l'élection législative de 1997 dans la dixième circonscription de l'Essonne sur le site de l'Institut d'études politiques de Paris.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, il devient en 1998 vice-président du [[Conseil régional d'Île-de-France]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=à 07h00|prénom1=Le 12 décembre 2014|titre=Une liste PS sans Julien Dray|url=http://www.leparisien.fr/essonne-91/une-liste-ps-sans-julien-dray-12-12-2014-4367257.php|site=leparisien.fr|date=2014-12-12|consulté le=2020-02-09}}</ref>. Le {{date|19|octobre|2000}}, Dray est nommé au comité national de lutte contre la violence à l'école<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20001021&numTexte=&pageDebut=16870&pageFin=16870 Arrêté du 19 octobre 2000 sur le site legifrance.gouv.fr] Consulté le 26/12/2010.</ref>.
Réélu député avec un mandat unique lors des [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives de 1997]] avec 58,55 % des voix<ref>[http://cdsp.sciences-po.fr/AE.php Résultats de l'élection législative de 1997 dans la dixième circonscription de l'Essonne sur le site de l'Institut d'études politiques de Paris.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, il devient en 1998 vice-président du [[Conseil régional d'Île-de-France]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=à 07h00|prénom1=Le 12 décembre 2014|titre=Une liste PS sans Julien Dray|url=http://www.leparisien.fr/essonne-91/une-liste-ps-sans-julien-dray-12-12-2014-4367257.php|site=leparisien.fr|date=2014-12-12|consulté le=2020-02-09}}</ref>. Le {{date|19|octobre|2000}}, Dray est nommé au comité national de lutte contre la violence à l'école<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20001021&numTexte=&pageDebut=16870&pageFin=16870 Arrêté du 19 octobre 2000 sur le site legifrance.gouv.fr] Consulté le 26/12/2010.</ref>.
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Julien Dray s'est illustré de 1997 à 2003 en se spécialisant sur les thèmes de la [[sécurité]] au sein du PS<ref>[http://www.lekiosque.fr/article-665911-%C2%AB-La-s%C3%A9curit%C3%A9-reste-l%E2%80%99impens%C3%A9-du-Parti-socialiste-%C2%BB-JULIEN-DRAY-d%C3%A9put%C3%A9-de... Article ''« La sécurité reste l'impensé du Parti socialiste » JULIEN DRAY député de...'' paru le 24 août 2010 sur le quotidien ''Aujourd'hui en France''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, où ses prises de position « sécuritaires » ont souvent tranché avec celles de ses camarades de parti.
Julien Dray s'est illustré de 1997 à 2003 en se spécialisant sur les thèmes de la [[sécurité]] au sein du PS<ref>[http://www.lekiosque.fr/article-665911-%C2%AB-La-s%C3%A9curit%C3%A9-reste-l%E2%80%99impens%C3%A9-du-Parti-socialiste-%C2%BB-JULIEN-DRAY-d%C3%A9put%C3%A9-de... Article ''« La sécurité reste l'impensé du Parti socialiste » JULIEN DRAY député de...'' paru le 24 août 2010 sur le quotidien ''Aujourd'hui en France''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, où ses prises de position « sécuritaires » ont souvent tranché avec celles de ses camarades de parti.


Ami de longue date de [[Ségolène Royal]]<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.lefigaro.fr/politique/2008/12/23/01002-20081223ARTFIG00010-julien-dray-pessimiste-sur-son-avenir-politique-.php|titre=Julien Dray pessimiste sur son avenir politique|périodique=[[Le Figaro]]|date=22 décembre 2008|consulté le=26/12/2010}}.</ref>, il est l'un de ses tout premiers soutiens lorsque celle-ci annonce, à l'automne 2005, qu'elle envisage d'être candidate à l'[[investiture]] socialiste pour l'[[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle de 2007]]<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.lepoint.fr/politique/julien-dray-juge-qu-un-pacte-aubry-dsk-royal-est-le-plus-mauvais-service-rendu-aux-primaires-07-06-2010-463669_20.php|titre=Julien Dray juge qu'un pacte Aubry-DSK-Royal est "le plus mauvais service" rendu aux primaires|périodique=[[Le Point]]|date=7 juin 2010|consulté le=26/12/2010}}.</ref>. Il a, depuis lors, affiché son soutien à la présidente de la région Poitou-Charentes.
Ami de longue date de [[Ségolène Royal]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.lefigaro.fr/politique/2008/12/23/01002-20081223ARTFIG00010-julien-dray-pessimiste-sur-son-avenir-politique-.php|titre=Julien Dray pessimiste sur son avenir politique|périodique=[[Le Figaro]]|date=22 décembre 2008|consulté le=26/12/2010}}.</ref>, il est l'un de ses tout premiers soutiens lorsque celle-ci annonce, à l'automne 2005, qu'elle envisage d'être candidate à l'[[investiture]] socialiste pour l'[[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle de 2007]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.lepoint.fr/politique/julien-dray-juge-qu-un-pacte-aubry-dsk-royal-est-le-plus-mauvais-service-rendu-aux-primaires-07-06-2010-463669_20.php|titre=Julien Dray juge qu'un pacte Aubry-DSK-Royal est "le plus mauvais service" rendu aux primaires|périodique=[[Le Point]]|date=7 juin 2010|consulté le=26/12/2010}}.</ref>. Il a, depuis lors, affiché son soutien à la présidente de la région Poitou-Charentes.
Dray a fait partie de son équipe restreinte de campagne présidentielle, en qualité de « Conseiller chargé de la coordination des porte-paroles »<ref>[http://www.france5.fr/c-a-dire/index-fr.php?page=biographie&id_article=132 Biographie de Julien Dray sur le site de l'émission ''C à dire !'' de ''France 5''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>.
Dray a fait partie de son équipe restreinte de campagne présidentielle, en qualité de « Conseiller chargé de la coordination des porte-paroles »<ref>[http://www.france5.fr/c-a-dire/index-fr.php?page=biographie&id_article=132 Biographie de Julien Dray sur le site de l'émission ''C à dire !'' de ''France 5''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>.


Lors des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives de 2007]], il remporte à nouveau la dixième circonscription, avec 53,48 % des suffrages<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/LG2007/091/circons10.html Résultats de l'élection législative de 2007 dans la dixième circonscription de l'Essonne] - Ministère de l'Intérieur, consulté le 26 décembre 2010.</ref>. En 2008, il pose sa candidature au poste de {{1er|secrétaire}} du PS en vue du [[Congrès de Reims]]<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/julien-dray-pret-a-devenir-premier-secretaire-du-ps_470258.html|titre=Julien Dray "prêt" à devenir premier secrétaire du PS|périodique=[[L'Express]]|date=18 février 2008|consulté le=26/12/2010}}.</ref> et signe la contribution de [[François Hollande]] en juin. En 2009, [[mis en examen]], avant que l'enquête ne cesse, à la suite de pressions politiques (d'après le [[Canard Enchaîné]]), il est un temps écarté de la liste socialiste en vue des [[Élections régionales françaises de 2010|élections régionales de 2010]] par la fédération de l'Essonne<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.france-info.com/chroniques-politique-en-coulisses-2009-11-24-julien-dray-ecarte-des-listes-aux-regionales-372911-81-435.html|titre=Julien Dray écarté des listes aux régionales|éditeur=[[France Info]]|date=24 novembre 2009|consulté le=26/12/2010}}.</ref>.
Lors des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives de 2007]], il remporte à nouveau la dixième circonscription, avec 53,48 % des suffrages<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/LG2007/091/circons10.html Résultats de l'élection législative de 2007 dans la dixième circonscription de l'Essonne] - Ministère de l'Intérieur, consulté le 26 décembre 2010.</ref>. En 2008, il pose sa candidature au poste de {{1er|secrétaire}} du PS en vue du [[Congrès de Reims]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/julien-dray-pret-a-devenir-premier-secretaire-du-ps_470258.html|titre=Julien Dray "prêt" à devenir premier secrétaire du PS|périodique=[[L'Express]]|date=18 février 2008|consulté le=26/12/2010}}.</ref> et signe la contribution de [[François Hollande]] en juin. En 2009, [[mis en examen]], avant que l'enquête ne cesse, à la suite de pressions politiques (d'après le [[Canard Enchaîné]]), il est un temps écarté de la liste socialiste en vue des [[Élections régionales françaises de 2010|élections régionales de 2010]] par la fédération de l'Essonne<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.france-info.com/chroniques-politique-en-coulisses-2009-11-24-julien-dray-ecarte-des-listes-aux-regionales-372911-81-435.html|titre=Julien Dray écarté des listes aux régionales|éditeur=[[France Info]]|date=24 novembre 2009|consulté le=26/12/2010}}.</ref>.


Julien Dray est aussi un membre fondateur du courant proche de Ségolène Royal « [[L'Espoir à gauche]] »<ref>[http://www.espoir-a-gauche.fr/l-equipe/delia-CMS/equipe/topic_id-4/ Liste des membres du groupe L'Espoir à gauche sur son site officiel.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, fondé en {{date-|janvier 2009}} par [[Vincent Peillon]], aux côtés de [[Manuel Valls]], [[Jean-Louis Bianco]], [[David Assouline]], [[François Rebsamen]], [[Gérard Collomb]] ou [[Jean-Noël Guérini]]<ref>{{lien web|auteur=|url=https://www.lexpress.fr/politique/ps-les-royalistes-officialisent-leur-courant-l-espoir-a-gauche_732333.html|titre=PS: les royalistes officialisent leur courant, "L'espoir à gauche"|périodique=[[L'Express]]|date=16 janvier 2009|consulté le=23 novembre 2023}}.</ref>.
Julien Dray est aussi un membre fondateur du courant proche de Ségolène Royal « [[L'Espoir à gauche]] »<ref>[http://www.espoir-a-gauche.fr/l-equipe/delia-CMS/equipe/topic_id-4/ Liste des membres du groupe L'Espoir à gauche sur son site officiel.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, fondé en {{date-|janvier 2009}} par [[Vincent Peillon]], aux côtés de [[Manuel Valls]], [[Jean-Louis Bianco]], [[David Assouline]], [[François Rebsamen]], [[Gérard Collomb]] ou [[Jean-Noël Guérini]]<ref>{{lien web|url=https://www.lexpress.fr/politique/ps-les-royalistes-officialisent-leur-courant-l-espoir-a-gauche_732333.html|titre=PS: les royalistes officialisent leur courant, "L'espoir à gauche"|périodique=[[L'Express]]|date=16 janvier 2009|consulté le=23 novembre 2023}}.</ref>.


Julien Dray a été l'un des administrateurs de l'association des amis de l'[[Institut François-Mitterrand]]{{refnec}}.
Julien Dray a été l'un des administrateurs de l'association des amis de l'[[Institut François-Mitterrand]]{{refnec}}.
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Après s'être positionné un temps à la gauche du Parti, il adhère à la formule de [[Jean-Christophe Cambadélis]] d'une nouvelle {{citation|alliance populaire}}<ref name="Cb"/> expliquant {{citation|Il va falloir que l'on change tout. Cela veut dire que, peut-être même, à un moment ou à un autre, se posera la question de notre nom (...) C'est un travail qui va commencer maintenant et qui vise à refonder la gauche, avec une identité nouvelle. Je pense que le terme le plus exact aujourd'hui, c'est pour nous d'être les nouveaux progressistes et de se battre pour l'émancipation. C'est le mot clef}}<ref>{{lien web|url=http://actu.orange.fr/politique/pour-julien-dray-il-faut-tendre-vers-un-parti-progressiste-afp_CNT000000aW4Ft.html|titre=Pour Julien Dray, il faut tendre vers un "Parti progressiste"|éditeur=orange.fr|date=14 juin 2015|consulté le=21 juin 2015}}</ref>. Après le [[Congrès de Poitiers]], il intègre le secrétariat national chargé de cette {{citation|alliance populaire}}<ref name="Cb">{{lien web|langue=fr|auteur=Lilian Alemagna|url=http://www.liberation.fr/politiques/2015/06/20/cambadelis-compose-une-direction-au-poil-pour-hollande-et-valls_1333869|titre=Cambadélis compose une direction au poil pour Hollande et Valls|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=20 juin 2015|consulté le=21 juin 2015}}.</ref>. Durant le quinquennat de François Hollande, il est un conseiller de l'ombre du président, qui a notamment eu pour mission de cornaquer [[Emmanuel Macron]] ou encore d'envisager la mise en place d'une campagne pour la réélection du chef de l'État pour 2017, avant que celui-ci ne renonce<ref>Marc de Boni, [http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/09/05/25002-20160905ARTFIG00066-2017-dray-appelle-hollande-a-se-mettre-en-colere-et-a-renverser-la-table.php « 2017 : Dray appelle Hollande à "se mettre en colère" et "à renverser la table" »], ''[[Le Figaro]]'', 5 septembre 2016.</ref>.
Après s'être positionné un temps à la gauche du Parti, il adhère à la formule de [[Jean-Christophe Cambadélis]] d'une nouvelle {{citation|alliance populaire}}<ref name="Cb"/> expliquant {{citation|Il va falloir que l'on change tout. Cela veut dire que, peut-être même, à un moment ou à un autre, se posera la question de notre nom (...) C'est un travail qui va commencer maintenant et qui vise à refonder la gauche, avec une identité nouvelle. Je pense que le terme le plus exact aujourd'hui, c'est pour nous d'être les nouveaux progressistes et de se battre pour l'émancipation. C'est le mot clef}}<ref>{{lien web|url=http://actu.orange.fr/politique/pour-julien-dray-il-faut-tendre-vers-un-parti-progressiste-afp_CNT000000aW4Ft.html|titre=Pour Julien Dray, il faut tendre vers un "Parti progressiste"|éditeur=orange.fr|date=14 juin 2015|consulté le=21 juin 2015}}</ref>. Après le [[Congrès de Poitiers]], il intègre le secrétariat national chargé de cette {{citation|alliance populaire}}<ref name="Cb">{{lien web|langue=fr|auteur=Lilian Alemagna|url=http://www.liberation.fr/politiques/2015/06/20/cambadelis-compose-une-direction-au-poil-pour-hollande-et-valls_1333869|titre=Cambadélis compose une direction au poil pour Hollande et Valls|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=20 juin 2015|consulté le=21 juin 2015}}.</ref>. Durant le quinquennat de François Hollande, il est un conseiller de l'ombre du président, qui a notamment eu pour mission de cornaquer [[Emmanuel Macron]] ou encore d'envisager la mise en place d'une campagne pour la réélection du chef de l'État pour 2017, avant que celui-ci ne renonce<ref>Marc de Boni, [http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/09/05/25002-20160905ARTFIG00066-2017-dray-appelle-hollande-a-se-mettre-en-colere-et-a-renverser-la-table.php « 2017 : Dray appelle Hollande à "se mettre en colère" et "à renverser la table" »], ''[[Le Figaro]]'', 5 septembre 2016.</ref>.


Le {{date-|22 juillet 2016}}, à propos de la controverse sur la sécurité lors de l'[[Attentat du 14 juillet 2016 à Nice|attentat de Nice]], il explique sur [[BFM TV]] que {{citation|la faille est aussi par la pression populaire des gens qui n'ont pas envie d'attendre}}<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/attentat-de-nice-julien-dray-evoque-une-faille-liee-a-la-pression-populaire_1815059.html|titre=Attentat de Nice: Julien Dray évoque une "faille" liée à la "pression populaire"|périodique=[[L'Express]]|date=22 juillet 2016|consulté le=23 novembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.lepoint.fr/politique/attentat-de-nice-julien-dray-evoque-une-faille-liee-a-la-pression-populaire-22-07-2016-2056233_20.php|titre=Attentat de Nice : Julien Dray évoque une faille liée à la "pression populaire"|périodique=[[Le Point]]|date=22 juillet 2016|consulté le=23 novembre 2023}}.</ref>.
Le {{date-|22 juillet 2016}}, à propos de la controverse sur la sécurité lors de l'[[Attentat du 14 juillet 2016 à Nice|attentat de Nice]], il explique sur [[BFM TV]] que {{citation|la faille est aussi par la pression populaire des gens qui n'ont pas envie d'attendre}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/attentat-de-nice-julien-dray-evoque-une-faille-liee-a-la-pression-populaire_1815059.html|titre=Attentat de Nice: Julien Dray évoque une "faille" liée à la "pression populaire"|périodique=[[L'Express]]|date=22 juillet 2016|consulté le=23 novembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.lepoint.fr/politique/attentat-de-nice-julien-dray-evoque-une-faille-liee-a-la-pression-populaire-22-07-2016-2056233_20.php|titre=Attentat de Nice : Julien Dray évoque une faille liée à la "pression populaire"|périodique=[[Le Point]]|date=22 juillet 2016|consulté le=23 novembre 2023}}.</ref>.


Il est membre du comité politique de la campagne de [[Vincent Peillon]] pour la [[primaire citoyenne de 2017]]<ref>[https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/primaire-gauche/primaire-gauche-peillon-detaille-son-organigramme-de-campagne-4696625 « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne »], ouest-france.fr, 23 décembre 2016.</ref>.
Il est membre du comité politique de la campagne de [[Vincent Peillon]] pour la [[primaire citoyenne de 2017]]<ref>[https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/primaire-gauche/primaire-gauche-peillon-detaille-son-organigramme-de-campagne-4696625 « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne »], ouest-france.fr, 23 décembre 2016.</ref>.
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Chroniqueur sur la chaine d'info [[CNews]], il affirme le vendredi 12 mars 2021 qu'il {{citation|ne tire pas un trait d'égalité entre Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen}}, car selon lui {{citation|les choses ne sont pas de la même nature}}. Ces propos suscitent les réactions de plusieurs cadres du Parti socialiste, dont le premier secrétaire Olivier Faure, qui estime que {{citation|Si Marine Le Pen est plus habile que son père, elle n'en est pas moins à l'extrême-droite que lui. La vraie différence est qu'elle est plus dangereuse parce qu'elle a la volonté de gagner là où son père se limitait au témoignage et à la provocation}}, tandis que pour le député Boris Vallaud, {{citation|l'extrême droite, c'est l'extrême droite, peu importe qui la représente}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Julien Dray critiqué au PS après une (ancienne) déclaration sur Marine Le Pen |url=https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/julien-dray-critique-au-ps-apres-cette-sortie-sur-marine-le-pen_179514.html |éditeur=[[Le HuffPost]] |date=2021-04-19 |consulté le=2023-05-07}}.</ref>.
Chroniqueur sur la chaine d'info [[CNews]], il affirme le vendredi 12 mars 2021 qu'il {{citation|ne tire pas un trait d'égalité entre Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen}}, car selon lui {{citation|les choses ne sont pas de la même nature}}. Ces propos suscitent les réactions de plusieurs cadres du Parti socialiste, dont le premier secrétaire Olivier Faure, qui estime que {{citation|Si Marine Le Pen est plus habile que son père, elle n'en est pas moins à l'extrême-droite que lui. La vraie différence est qu'elle est plus dangereuse parce qu'elle a la volonté de gagner là où son père se limitait au témoignage et à la provocation}}, tandis que pour le député Boris Vallaud, {{citation|l'extrême droite, c'est l'extrême droite, peu importe qui la représente}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Julien Dray critiqué au PS après une (ancienne) déclaration sur Marine Le Pen |url=https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/julien-dray-critique-au-ps-apres-cette-sortie-sur-marine-le-pen_179514.html |éditeur=[[Le HuffPost]] |date=2021-04-19 |consulté le=2023-05-07}}.</ref>.


Le {{date-|29|avril|2022}}, il annonce avoir quitté le Parti socialiste à la suite de la signature d'un accord du parti avec [[La France insoumise]] en vue des élections législatives de 2022. Dans le même temps, il fonde le mouvement politique « Réinventez ! »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'interview de Julien Dray |url=https://www.cnews.fr/emission/2022-04-29/linterview-de-julien-dray-1209943|éditeur=[[CNews]]|date=29 avril 2022|consulté le=23 novembre 2023}}.</ref>.
Le {{date-|29|avril|2022}}, il annonce avoir quitté le Parti socialiste à la suite de la signature d'un accord du parti avec [[La France insoumise]] en vue des élections législatives de 2022. Dans le même temps, il fonde le mouvement politique « Réinventez ! »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Gauche : Julien Dray lance le mouvement « Réinventez ! » |url=https://www.20minutes.fr/politique/3272715-20220417-gauche-julien-dray-lance-mouvement-reinventez|éditeur=20minutes.fr|date=17 avril 2022|consulté le=21 décembre 2024}}.</ref>.


== Synthèse des fonctions politiques ==
== Synthèse des fonctions politiques ==
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Julien Dray a été élu [[Assemblée nationale (France)|député]] le {{date|12|juin|1988}} pour la [[IXe législature de la Cinquième République française|{{IXe}} législature]] dans la nouvelle [[dixième circonscription de l'Essonne]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/Vrepublique/Legis09/dray-julien-05031955.asp Fiche de Julien Dray pour la neuvième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, il a été réélu le {{date|28|mars|1993}} pour la [[Xe législature de la Cinquième République française|{{Xe}} législature]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/Vrepublique/Legis10/dray-julien-05031955.asp Fiche de Julien Dray pour la dixième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, puis le {{date|1|juin|1997}} pour la [[XIe législature de la Cinquième République française|{{XIe}} législature]]<ref name="AN11">[http://www.assemblee-nationale.fr/11/tribun/fiches_id/1165.asp Fiche de Julien Dray pour la onzième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, réélu le {{date|16|juin|2002}} pour la [[XIIe législature de la Cinquième République française|{{XIIe}} législature]]<ref name="AN12">[http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/fiches_id/1165.asp Fiche de Julien Dray pour la douzième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> et le {{date|17|juin|2007}} pour la [[XIIIe législature de la Cinquième République française|{{XIIIe}} législature]]<ref name="AN13">[http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/fiches_id/1165.asp Fiche de Julien Dray pour la treizième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>. Le {{date|27|novembre|2001}}, Julien Dray est nommé en tant que chargé de mission temporaire auprès du [[Premier ministre (France)|premier ministre]] [[Lionel Jospin]]<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20011128&numTexte=&pageDebut=18928&pageFin=18928 Décret du 27 novembre 2001 sur le site legifrance.gouv.fr] Consulté le 26/12/2010.</ref>.
Julien Dray a été élu [[Assemblée nationale (France)|député]] le {{date|12|juin|1988}} pour la [[IXe législature de la Cinquième République française|{{IXe}} législature]] dans la nouvelle [[dixième circonscription de l'Essonne]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/Vrepublique/Legis09/dray-julien-05031955.asp Fiche de Julien Dray pour la neuvième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, il a été réélu le {{date|28|mars|1993}} pour la [[Xe législature de la Cinquième République française|{{Xe}} législature]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/Vrepublique/Legis10/dray-julien-05031955.asp Fiche de Julien Dray pour la dixième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, puis le {{date|1|juin|1997}} pour la [[XIe législature de la Cinquième République française|{{XIe}} législature]]<ref name="AN11">[http://www.assemblee-nationale.fr/11/tribun/fiches_id/1165.asp Fiche de Julien Dray pour la onzième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, réélu le {{date|16|juin|2002}} pour la [[XIIe législature de la Cinquième République française|{{XIIe}} législature]]<ref name="AN12">[http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/fiches_id/1165.asp Fiche de Julien Dray pour la douzième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> et le {{date|17|juin|2007}} pour la [[XIIIe législature de la Cinquième République française|{{XIIIe}} législature]]<ref name="AN13">[http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/fiches_id/1165.asp Fiche de Julien Dray pour la treizième législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>. Le {{date|27|novembre|2001}}, Julien Dray est nommé en tant que chargé de mission temporaire auprès du [[Premier ministre (France)|premier ministre]] [[Lionel Jospin]]<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20011128&numTexte=&pageDebut=18928&pageFin=18928 Décret du 27 novembre 2001 sur le site legifrance.gouv.fr] Consulté le 26/12/2010.</ref>.


À l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], il occupe la place {{numéro}}416 sur les bancs du groupe [[Socialiste, radical, citoyen et divers gauche]]. Il a été successivement membre des commissions [[Commission des affaires culturelles, familiales et sociales|des affaires culturelles, familiales et sociales]] de 1988 à 2000<ref name="AN11"/>, [[Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire|des finances, de l’économie générale et du Plan]] de 1994 à 2002<ref name="AN11"/>, [[Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République|des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République]] de 1993 à 2002<ref name="AN11"/>, de contrôle de la gestion du fonds d’action sociale en 1990<ref name="AN11"/>, de la [[Commission d'enquête parlementaire en France|commission d’enquête parlementaire]] sur la situation dans les [[Prison en France|prisons françaises]] en 2000<ref name="AN11"/>, sur l’[[Immigration illégale|immigration clandestine]] et le séjour irrégulier d’étrangers en France de 1995 à 1997<ref name="AN11"/>, puis membre de la commission des affaires culturelles, du groupe d’amitié France-[[Canada]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/12/tribun/xml/xml/organes/274072.xml Liste des membres du groupe d’amitiés France-Canada sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> et vice-président du groupe d’amitié France-[[Québec]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/12/tribun/xml/xml/organes/274156.xml Liste des membres du groupe d’amitié France-Québec sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> en 2002<ref name="AN12"/>.
À l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], il occupe la place {{numéro}}416 sur les bancs du groupe [[Groupe socialiste (Assemblée nationale)|Socialiste, radical, citoyen et divers gauche]]. Il a été successivement membre des commissions [[Commission des affaires culturelles, familiales et sociales|des affaires culturelles, familiales et sociales]] de 1988 à 2000<ref name="AN11"/>, [[Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire|des finances, de l’économie générale et du Plan]] de 1994 à 2002<ref name="AN11"/>, [[Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République|des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République]] de 1993 à 2002<ref name="AN11"/>, de contrôle de la gestion du fonds d’action sociale en 1990<ref name="AN11"/>, de la [[Commission d'enquête parlementaire en France|commission d’enquête parlementaire]] sur la situation dans les [[Prison en France|prisons françaises]] en 2000<ref name="AN11"/>, sur l’[[Immigration illégale|immigration clandestine]] et le séjour irrégulier d’étrangers en France de 1995 à 1997<ref name="AN11"/>, puis membre de la commission des affaires culturelles, du groupe d’amitié France-[[Canada]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/12/tribun/xml/xml/organes/274072.xml Liste des membres du groupe d’amitiés France-Canada sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> et vice-président du groupe d’amitié France-[[Québec]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/12/tribun/xml/xml/organes/274156.xml Liste des membres du groupe d’amitié France-Québec sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> en 2002<ref name="AN12"/>.


En 2010, il est membre de la commission des lois, président du groupe d’amitié France-[[Koweït]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/13/tribun/xml/xml/organes/393110.xml Liste des membres du groupe d’amitié France-Koweït sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> et secrétaire du [[Groupe d'amitié France-Israël]]<ref name="AN13"/>{{,}}<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/xml/organe.asp?id_organe=xml/organes/393070.xml Liste des membres du groupe d’amitié France-Israël sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>.
En 2010, il est membre de la commission des lois, président du groupe d’amitié France-[[Koweït]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/13/tribun/xml/xml/organes/393110.xml Liste des membres du groupe d’amitié France-Koweït sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref> et secrétaire du [[Groupe d'amitié France-Israël]]<ref name="AN13"/>{{,}}<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/xml/organe.asp?id_organe=xml/organes/393070.xml Liste des membres du groupe d’amitié France-Israël sur le site officiel de l’Assemblée nationale.] Consulté le 26/12/2010.</ref>.
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Selon le journal ''[[Le Monde]]'' du {{date|16|décembre|2009}}<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/12/16/julien-dray-ne-devrait-pas-etre-renvoye-devant-le-tribunal-correctionnel_1281660_3224.html#ens_id=1269653 Article ''Julien Dray ne devrait pas être renvoyé devant le tribunal correctionnel'' paru le 16 décembre 2009 sur le site du quotidien ''Le Monde''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, Julien Dray a fait l’objet d’un [[rappel à la loi]]<ref>[http://www.la-croix.com/Le-proces-s-eloigne-pour-Julien-Dray/article/2406569/4076 Article ''Simple rappel à la loi pour Julien Dray'' paru le 17 décembre 2009 sur le site du quotidien ''La Croix''.] Consulté le 26/12/2010.</ref> (voie alternative aux poursuites) portant sur une somme de sept mille euros, sans références avec les sommes publiées par certains journaux sur sa collection de montres de luxe. Les sommes en cause ayant été remboursées et en l'absence de plainte, Julien Dray n'a pas été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Le procureur de Paris a estimé que les investigations n’avaient pas mis {{Citation|en évidence un train de vie personnel dispendieux de la part de Julien Dray}} tout en reconnaissant cependant un abus de confiance après l'achat, pour {{unité|7000|euros}}, de l'une de ses montres de valeur que Dray collectionne, avec un chèque de l'association «{{10e}} circonscription » de l'Essonne<ref>[http://www.leparisien.fr/essonne-91/dray-le-parquet-recommande-un-simple-rappel-a-la-loi-16-12-2009-746991.php Article ''Dray : le parquet recommande un simple rappel à la loi'' paru le 16 décembre 2009 sur le site du quotidien ''Le Parisien''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>.
Selon le journal ''[[Le Monde]]'' du {{date|16|décembre|2009}}<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/12/16/julien-dray-ne-devrait-pas-etre-renvoye-devant-le-tribunal-correctionnel_1281660_3224.html#ens_id=1269653 Article ''Julien Dray ne devrait pas être renvoyé devant le tribunal correctionnel'' paru le 16 décembre 2009 sur le site du quotidien ''Le Monde''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>, Julien Dray a fait l’objet d’un [[rappel à la loi]]<ref>[http://www.la-croix.com/Le-proces-s-eloigne-pour-Julien-Dray/article/2406569/4076 Article ''Simple rappel à la loi pour Julien Dray'' paru le 17 décembre 2009 sur le site du quotidien ''La Croix''.] Consulté le 26/12/2010.</ref> (voie alternative aux poursuites) portant sur une somme de sept mille euros, sans références avec les sommes publiées par certains journaux sur sa collection de montres de luxe. Les sommes en cause ayant été remboursées et en l'absence de plainte, Julien Dray n'a pas été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Le procureur de Paris a estimé que les investigations n’avaient pas mis {{Citation|en évidence un train de vie personnel dispendieux de la part de Julien Dray}} tout en reconnaissant cependant un abus de confiance après l'achat, pour {{unité|7000|euros}}, de l'une de ses montres de valeur que Dray collectionne, avec un chèque de l'association «{{10e}} circonscription » de l'Essonne<ref>[http://www.leparisien.fr/essonne-91/dray-le-parquet-recommande-un-simple-rappel-a-la-loi-16-12-2009-746991.php Article ''Dray : le parquet recommande un simple rappel à la loi'' paru le 16 décembre 2009 sur le site du quotidien ''Le Parisien''.] Consulté le 26/12/2010.</ref>.

Cette affaire a nui à la carrière de Julien Dray, lui occasionnant une courte traversée du désert, notamment matérialisée par le refus du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] de l'investir pour les [[Élections régionales françaises de 2010|élections régionales de 2010]]<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/01/julien-dray-et-ces-amis-qui-lui-veulent-du-bien_1274725_823448.html Julien Dray et ces amis qui lui veulent du bien], ''Le Monde'', {{1er}} décembre 2009.</ref>, et par les distances alors prises à son égard par [[SOS Racisme]], association qu'il a cofondée<ref>[https://www.marianne.net/Julien-Dray-lache-par-SOS-Racisme-et-la-Fidl_a173690.html « Julien Dray lâché par SOS-Racisme et la Fidl »], ''Marianne2'', mis en ligne le 7 janvier 2009.</ref>. Toutefois, sitôt le rappel à la loi prononcé, Julien Dray est finalement investi par le PS aux régionales, comme tête de liste en [[Essonne (département)|Essonne]]<ref>[http://www.leparisien.fr/politique/regionales-julien-dray-sera-tete-de-liste-dans-l-essonne-18-12-2009-749570.php « Régionales : Julien Dray sera tête de liste dans l'Essonne »], ''Le Parisien'', 18 décembre 2009.</ref>.


== « Baron Noir » ==
== « Baron Noir » ==
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* {{Ouvrage |langue=fr |titre=L’Épreuve |lieu=Paris |éditeur=[[Le Cherche midi|Cherche-midi]] |année=2009 |pages totales=187 |isbn=978-2-7491-1560-3}}
* {{Ouvrage |langue=fr |titre=L’Épreuve |lieu=Paris |éditeur=[[Le Cherche midi|Cherche-midi]] |année=2009 |pages totales=187 |isbn=978-2-7491-1560-3}}
* ''La faute politique de [[Jean-Luc Mélenchon]]'', Cherche Midi, 2014, 166 pages.
* ''La faute politique de [[Jean-Luc Mélenchon]]'', Cherche Midi, 2014, 166 pages.
* ''Qui est Mélenchon'', [[Plon]], 2024, 208 pages. {{ISBN|978-2259319737}}


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Politique de l'Essonne]]
* [[Politique dans l'Essonne]]
* [[Liste des députés de l'Essonne]]
* [[Liste des députés de l'Essonne]]
* [[Liste des conseillers régionaux de l'Essonne]]
* [[Liste des conseillers régionaux de l'Essonne]]
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Dernière version du 21 décembre 2024 à 16:52

Julien Dray
Illustration.
Julien Dray en 2012.
Fonctions
Conseiller régional d’Île-de-France

(23 ans, 3 mois et 11 jours)
Élection 15 mars 1998
Réélection 28 mars 2004
21 mars 2010
13 décembre 2015
Député français

(23 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 10e de l'Essonne
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1988-2007)
SRC (2007-2012)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Malek Boutih
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Oran (Algérie française)
Nationalité Française
Parti politique LC (1970-1974)
LCR (1974-1981)
OCI
PS (1981-2022) depuis 2024
Diplômé de Université Paris 13

Julien Dray, né le à Oran (Algérie française), est un homme politique français. D'abord militant trotskiste, à la Ligue communiste révolutionnaire, il rejoint en 1981 le Parti socialiste. Il est l'un des fondateurs de SOS Racisme. Député de la dixième circonscription de l'Essonne de 1988 à 2012, il a été conseiller régional d’Île-de-France de 1998 à 2021.

Naissance, origines et vie familiale

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Julien Dray naît le [1],[2] à Oran, en Algérie française, dans une famille juive séfarade. Ce fils d'instituteur et petit-fils d'horloger quitte l'Algérie avec sa famille en 1965[3]. Il est marié et père de trois enfants[4]. Son frère cadet Jean-Paul, chirurgien-ophtalmologue, est un ancien dirigeant du Tagar, a été un membre très actif du Betar et fait partie du Conseil représentatif des institutions juives de France[5],[6].

Scolarité, études et formation

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Julien Dray entame des études secondaires au lycée Olympe de Gouges de Noisy-le-Sec, puis au lycée Honoré-de-Balzac. Il est titulaire d’une licence d’histoire-géographie, obtenue à l’université Paris XIII et d’un diplôme d'études approfondies de sciences économiques[7].

Carrière politique

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Militant trotskiste

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À son arrivée au lycée Olympe de Gouges à Noisy-le-Sec, l'influence de quelques enseignants le pousse à s'intéresser à la politique. Il commence par participer à l'animation du ciné-club, ce lieu de rencontre devenant vite un lieu de débats[8]. Petit à petit, il se rapproche de la Ligue communiste (LC-SFQI section française de la IVe internationale, trotskiste) à laquelle il adhère[9]. C'est en 1973 qu'il s'y fait remarquer lors du mouvement contre la loi Debré[10] (qui devait permettre la suppression des sursis longs). Après son baccalauréat, il rentre en classe prépa au lycée Balzac où existait à cette époque un groupe actif de la Ligue communiste.

Lorsqu'il entre à l'université, Julien Dray rejoint le syndicat étudiant Mouvement d'action syndicale (MAS)[4]. S'impliquant de plus en plus dans la politique et le syndicalisme, il devient un des responsables du secteur Jeunesse de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). En 1977, la LCR devient majoritaire au MAS et Julien Dray entre au comité central[11] et plus tard deviendra le deuxième secrétaire général[réf. nécessaire]. En 1980, le MAS participe à la création de l'Unef-ID[12] au Congrès de Nanterre. À l'Unef-ID, bien que sa tendance « Luttes étudiantes action syndicale » (LEAS) soit largement minoritaire par rapport aux lambertistes qui obtiennent, derrière Jean-Christophe Cambadélis, la direction du syndicat, Julien Dray occupera ultérieurement le poste de vice-président.

Cependant, Julien Dray est exclu à l'automne 1981 de la LCR[4]. Après avoir vainement discuté avec Lambert, selon un témoignage ultérieur de Cambadélis, pour essayer d'obtenir le poste de président de l'Unef en échange de son ralliement à l'OCI, il rejoint le Parti socialiste, emmenant avec lui une partie des cadres étudiants de Leas et des trotskistes de la Seine-Saint-Denis[13].

Cadre du Parti socialiste

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À l’Unef-ID, il rejoint donc la Tendance pour l’unité syndicale, d’orientation socialiste. Il est bien accueilli par Jean-Marie Le Guen, dirigeant historique de cette tendance. Pour lui, l’arrivée de nouveaux militants expérimentés devait permettre de redynamiser la Tendance plus. En outre, il comptait sur les qualités d’organisateur et sur l’expérience de Julien Dray. Au congrès de 1982, la Tendance plus obtient un score encourageant, avec 30 % des mandats, mais rapidement la tendance atteint ses limites[14].

Après son entrée au Parti socialiste en 1981, Julien Dray fonde, avec quelques autres comme Laurence Rossignol, un groupe de réflexion nommé Question socialiste[4]. Ils se donnent alors pour objectif de construire un courant sur l’aile gauche du PS. Mais, ils commencent à se structurer réellement en 1987 quand Isabelle Thomas entre dans les instances dirigeantes du parti. Cette promotion leur permet de déposer un premier texte lors du congrès de Lille[14]. Mais ce congrès est surtout pour Question socialiste l’occasion de se faire connaître par l’aile gauche[14].

SOS Racisme
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En 1984, Julien Dray termine ses études et se consacre alors à d'autres combats. Il participe avec plusieurs de ses proches, dont notamment Harlem Désir, à la fondation de SOS Racisme, au sein duquel il devient vice-président, de 1984 à 1988, distribuant dès , lors de la seconde Marche pour l'égalité et contre le racisme organisée par Convergence 84, des badges « Touche pas à mon pote »[13]. Le nouveau mouvement récupère le succès de ce que les médias appelleront « Marche des Beurs », éclipsant les Jeunes Arabes de Lyon et banlieue (Jalb), créé aux Minguettes à l'initiative du père Christian Delorme[13].

Pour récompenser son travail à SOS Racisme, François Mitterrand l'impose dans la dixième circonscription de l'Essonne. Parachuté alors qu'un candidat - Gérard Dupeyrat - avait déjà été désigné par le PS, Dray réussit à s'imposer lors des élections législatives de 1988, dans une circonscription dominée par le Parti communiste français, qui vient de tomber à 7 % des voix à la présidentielle. L'année suivante, sa liste d'union PS/PCF aux élections municipales de Sainte-Geneviève-des-Bois échoue face au communiste dissident et maire sortant, Jean Ooghe.

Il est réélu avec 50,36 % des voix lors des élections législatives de 1993[15], catastrophiques pour le PS, mais dans une des circonscriptions les plus à gauche de France. Actif dans les mouvements sociaux, il fait émerger toute une génération de jeunes militants, notamment Delphine Batho et Malek Boutih[16].

Rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon au sein du PS
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Il fonde en 1988 avec Jean-Luc Mélenchon le courant Nouvelle école socialiste[3], qui devient en 1991 la Gauche socialiste, dont l'orientation était opposée à l'ouverture vers le centre du second gouvernement Rocard. Ils déposent une première motion complète lors du congrès de Rennes de 1990. Lionel Jospin lui gardera rancune d'avoir soutenu le mouvement des lycées contre ses réformes[17]. L'année suivante, Marie-Noëlle Lienemann les rejoint[18]. La Gauche socialiste porte de manière très isolée dans le PS l'opposition à la Guerre du Golfe[19],[12]. Il soutient la ratification du Traité sur l'Union européenne, avant d'en tirer assez rapidement un constat d'échec d'une Europe politique, ce qui l'amène à une dénonciation des politiques libérales de la Commission européenne[20],[21].

Réélu député avec un mandat unique lors des élections législatives de 1997 avec 58,55 % des voix[22], il devient en 1998 vice-président du Conseil régional d'Île-de-France[23]. Le , Dray est nommé au comité national de lutte contre la violence à l'école[24].

Après dix ans de développement, l'entente s'effrite. Au début des années 2000, Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon, ce dernier ancien militant de l'Organisation communiste internationaliste (OCI), s'opposent de plus en plus souvent.

En 2002, l'onde de choc de l'échec de Lionel Jospin au premier tour des élections présidentielles se fait ressentir dans la Gauche socialiste. Julien Dray remporte néanmoins une nouvelle fois les élections législatives dans la dixième circonscription, avec 53,04 % des voix[25]. Plusieurs stratégies s'affrontent alors. Jean-Luc Mélenchon fait le choix de rejoindre Henri Emmanuelli et de fonder avec lui le Nouveau Monde, alors que Julien Dray et ceux qui étaient restés dans la Gauche socialiste décident de participer à la création du Nouveau Parti socialiste avec Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon[26]. Mais, dès , une nouvelle crise éclate au sujet de la participation à la majorité conduite par François Hollande[17]. La Gauche socialiste, réduite aux soutiens proches de Julien Dray, se rallie à la majorité peu avant le Congrès de Dijon[27], mais il ne fut pas suivi par Gérard Filoche et d'autres cadres, qui restent au NPS. À la fin du Congrès, Dray est nommé porte-parole du PS par François Hollande[26].

Lors de la consultation sur le Traité constitutionnel européen, Julien Dray se prononce pour le « oui »[28]. S'il continue à critiquer l'aspect libéral de la construction européenne[29], Dray considère que les mesures libérales comprises dans le TCE sont essentiellement des reprises des traités précédents (Maastricht, Amsterdam et Nice), déjà entérinés. En outre, il relève deux points positifs : d'abord, le renforcement du pouvoir du Parlement européen ; d'autre part, la Charte des droits fondamentaux. Enfin, Dray pensait que l'Europe ne pouvait se construire que par des compromis, et préférait attendre un rapport de force plus favorable à la gauche pour aller plus loin. D'ici là, il considérait que toute avancée était bonne à prendre[30].

Julien Dray s'est illustré de 1997 à 2003 en se spécialisant sur les thèmes de la sécurité au sein du PS[31], où ses prises de position « sécuritaires » ont souvent tranché avec celles de ses camarades de parti.

Ami de longue date de Ségolène Royal[32], il est l'un de ses tout premiers soutiens lorsque celle-ci annonce, à l'automne 2005, qu'elle envisage d'être candidate à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2007[33]. Il a, depuis lors, affiché son soutien à la présidente de la région Poitou-Charentes. Dray a fait partie de son équipe restreinte de campagne présidentielle, en qualité de « Conseiller chargé de la coordination des porte-paroles »[34].

Lors des élections législatives de 2007, il remporte à nouveau la dixième circonscription, avec 53,48 % des suffrages[35]. En 2008, il pose sa candidature au poste de 1er secrétaire du PS en vue du Congrès de Reims[36] et signe la contribution de François Hollande en juin. En 2009, mis en examen, avant que l'enquête ne cesse, à la suite de pressions politiques (d'après le Canard Enchaîné), il est un temps écarté de la liste socialiste en vue des élections régionales de 2010 par la fédération de l'Essonne[37].

Julien Dray est aussi un membre fondateur du courant proche de Ségolène Royal « L'Espoir à gauche »[38], fondé en par Vincent Peillon, aux côtés de Manuel Valls, Jean-Louis Bianco, David Assouline, François Rebsamen, Gérard Collomb ou Jean-Noël Guérini[39].

Julien Dray a été l'un des administrateurs de l'association des amis de l'Institut François-Mitterrand[réf. nécessaire].

Le , il est victime d'un malaise cardiaque[40].

Après s'être positionné un temps à la gauche du Parti, il adhère à la formule de Jean-Christophe Cambadélis d'une nouvelle « alliance populaire »[41] expliquant « Il va falloir que l'on change tout. Cela veut dire que, peut-être même, à un moment ou à un autre, se posera la question de notre nom (...) C'est un travail qui va commencer maintenant et qui vise à refonder la gauche, avec une identité nouvelle. Je pense que le terme le plus exact aujourd'hui, c'est pour nous d'être les nouveaux progressistes et de se battre pour l'émancipation. C'est le mot clef »[42]. Après le Congrès de Poitiers, il intègre le secrétariat national chargé de cette « alliance populaire »[41]. Durant le quinquennat de François Hollande, il est un conseiller de l'ombre du président, qui a notamment eu pour mission de cornaquer Emmanuel Macron ou encore d'envisager la mise en place d'une campagne pour la réélection du chef de l'État pour 2017, avant que celui-ci ne renonce[43].

Le , à propos de la controverse sur la sécurité lors de l'attentat de Nice, il explique sur BFM TV que « la faille est aussi par la pression populaire des gens qui n'ont pas envie d'attendre »[44],[45].

Il est membre du comité politique de la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017[46].

À la rentrée 2017, il rejoint LCI afin de prendre part à un débat hebdomadaire[47].

En , il rend public son souhait d'être candidat pour le PS aux élections européennes qui se tiennent l'année suivante[48].

Fin 2021, il élabore une stratégie visant à proposer la candidature de François Hollande à l'élection présidentielle, en lieu et place de celle d'Anne Hidalgo, mais abandonne ce projet au bout de quelques mois[49].

Chroniqueur sur la chaine d'info CNews, il affirme le vendredi 12 mars 2021 qu'il « ne tire pas un trait d'égalité entre Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen », car selon lui « les choses ne sont pas de la même nature ». Ces propos suscitent les réactions de plusieurs cadres du Parti socialiste, dont le premier secrétaire Olivier Faure, qui estime que « Si Marine Le Pen est plus habile que son père, elle n'en est pas moins à l'extrême-droite que lui. La vraie différence est qu'elle est plus dangereuse parce qu'elle a la volonté de gagner là où son père se limitait au témoignage et à la provocation », tandis que pour le député Boris Vallaud, « l'extrême droite, c'est l'extrême droite, peu importe qui la représente »[50].

Le , il annonce avoir quitté le Parti socialiste à la suite de la signature d'un accord du parti avec La France insoumise en vue des élections législatives de 2022. Dans le même temps, il fonde le mouvement politique « Réinventez ! »[51].

Synthèse des fonctions politiques

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Mandats nationaux

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Député de la dixième circonscription de l’Essonne

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Julien Dray a été élu député le pour la IXe législature dans la nouvelle dixième circonscription de l'Essonne[52], il a été réélu le pour la Xe législature[53], puis le pour la XIe législature[54], réélu le pour la XIIe législature[55] et le pour la XIIIe législature[56]. Le , Julien Dray est nommé en tant que chargé de mission temporaire auprès du premier ministre Lionel Jospin[57].

À l’Assemblée nationale, il occupe la place no 416 sur les bancs du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche. Il a été successivement membre des commissions des affaires culturelles, familiales et sociales de 1988 à 2000[54], des finances, de l’économie générale et du Plan de 1994 à 2002[54], des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République de 1993 à 2002[54], de contrôle de la gestion du fonds d’action sociale en 1990[54], de la commission d’enquête parlementaire sur la situation dans les prisons françaises en 2000[54], sur l’immigration clandestine et le séjour irrégulier d’étrangers en France de 1995 à 1997[54], puis membre de la commission des affaires culturelles, du groupe d’amitié France-Canada[58] et vice-président du groupe d’amitié France-Québec[59] en 2002[55].

En 2010, il est membre de la commission des lois, président du groupe d’amitié France-Koweït[60] et secrétaire du Groupe d'amitié France-Israël[56],[61].

Au cours de l’année 2010, Julien Dray est actif durant vingt-sept semaines à l’Assemblée nationale et participe à vingt-sept séances en commission[62]. Il fait partie des députés qui saisirent le Conseil constitutionnel le contre la Loi de finances de 1997[63], le contre la Loi pour la sécurité intérieure de 2003[64], le contre la Loi de sécurité financière[65], le contre la Loi portant réforme des retraites[66], le contre la Loi pour la confiance dans l'économie numérique[67], le contre la Loi de programmation pour la cohésion sociale[68], le contre la Loi pour l’égalité des chances[69], le contre la Loi relative à l’immigration et à l’intégration[70], le contre la Loi relative au secteur de l'énergie[71], le contre la Loi relative à la prévention de la délinquance[72], le contre la Loi instaurant le service minimum d’accueil dans les établissements scolaires[73], le contre la Loi relative à la reconduction à la frontière des jeunes roumains[74], le contre la Loi relative au contrôle de la validité des mariages[75], le contre la Loi portant réforme des retraites[76], le contre la Loi de réforme des collectivités territoriales[77], le contre la Loi de financement de la sécurité sociale pour 2011[78].

Il choisit de ne pas se représenter aux élections législatives de 2012 et laisse son siège le au nouveau député élu le , Malek Boutih.

Mandats locaux

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Conseiller régional d’Île-de-France

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Le , Julien Dray est élu conseiller régional d’Île-de-France[79], sur le quota essonnien de la liste de Jean-Paul Huchon. Il devient alors vice-président du conseil régional d'Île-de-France, chargé de la jeunesse à partir de 2002.

Il est réélu le et devient vice-président chargé de la culture. Réélu le , il est toujours en 2010 cinquième vice-président chargé de la culture[80].

Non reconduit par les siens en Essonne pour les élections régionales de 2015, il est finalement repêché par Claude Bartolone avec le soutien du proche de Manuel Valls Luc Carvounas pour devenir tête de liste dans le Val-de-Marne : « Une page a été tournée. Des générations ont voulu s’émanciper. À elles de faire la démonstration qu’elles en sont capables. Dans le Val-de-Marne, je commence une nouvelle aventure[81]. »

Fonctions politiques

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Julien Dray est membre du bureau national du Parti socialiste depuis 2003[82], il fut secrétaire national chargé de la communication et de la presse jusqu’en 1996, secrétaire national chargé de la sécurité de 1997 à 2003, porte-parole de 2003 à 2008, et secrétaire national chargé des programmes et des études[Quand ?]. Il fut aussi fondateur et animateur du courant Gauche socialiste. Julien Dray a par ailleurs été candidat au poste de premier secrétaire de son parti, sans succès.

Il lance en avril 2022 un mouvement appelé Réinventez ![83].

Investigations sur le train de vie de Julien Dray

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Fin 1999, Julien Dray est mis en cause dans une enquête préliminaire pour l'achat d'une montre d'une valeur de 250 000 francs (38 000 euros), dont 150 000 francs payés en liquide[84]. L'affaire est finalement classée sans suite[85].

Déjà, à l’époque de SOS Racisme, au milieu des années 1980, les militants avaient noté ce penchant dispendieux. « À SOS, nous avons découvert, non sans surprise, sa passion pour les lunettes, les montres, les stylos, les cartables et les scooters. C’est un véritable maniaque », écrit Serge Malik, l’un des fondateurs du mouvement, dans son livre, Histoire secrète de SOS Racisme.

Julien Dray a fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte le par le parquet de Paris pour abus de confiance à la suite d’un signalement de TRACFIN, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances, portant sur des mouvements de fonds suspects à partir de comptes de l’association « Les Parrains de SOS Racisme » et de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) depuis . Les enquêteurs soupçonnaient Julien Dray d’avoir bénéficié d’une partie de ces sommes, évaluées au total à 351 027 [86]. Selon ce rapport, les enquêteurs de la cellule anti-blanchiment avaient relevé notamment des versements allant jusqu'à 18 500  euros chez l'horloger Breguet. « Nombre de chèques tirés enregistrés posent la question de leur contrepartie. Les émetteurs ont en effet soit leur siège social dans le département dont M. Dray est l'élu, soit ils ont obtenu un chantier public dans sa circonscription, soit obtenu un marché public avec le Conseil régional d'Ile-de-France », écrit Tracfin dans son rapport[87].

Selon le magazine Paris Match du [88], les achats des montres se feraient avec carte American Express Centurion, un modèle spécial VIP fabriqué en titane dont il n’existe qu’une centaine de porteurs en France. Le magazine révèle que Julien Dray a également un faible pour les cartables et les stylos de marque. Il peut dépenser 2 000 ou 3 000 euros notamment chez Mora, près du Sénat, la Mecque parisienne du stylo de collection.

Selon le journal Le Monde du [89], Julien Dray a fait l’objet d’un rappel à la loi[90] (voie alternative aux poursuites) portant sur une somme de sept mille euros, sans références avec les sommes publiées par certains journaux sur sa collection de montres de luxe. Les sommes en cause ayant été remboursées et en l'absence de plainte, Julien Dray n'a pas été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Le procureur de Paris a estimé que les investigations n’avaient pas mis « en évidence un train de vie personnel dispendieux de la part de Julien Dray » tout en reconnaissant cependant un abus de confiance après l'achat, pour 7 000 euros, de l'une de ses montres de valeur que Dray collectionne, avec un chèque de l'association «10e circonscription » de l'Essonne[91].

« Baron Noir »

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Les trois saisons (2016, 2018 puis 2020) de la série télévisée Baron noir tournent autour du personnage de Philippe Rickwaert qui s'inspire largement de Julien Dray[92],[93]. Il l'a d'ailleurs confirmé en déclarant « Le Baron Noir, c'est moi »[94]. Philippe Rickwaert est dans cette série, tout d'abord député-maire socialiste de Dunkerque, mais il est surtout un très influent conseiller de l'ombre du président Francis Laugier, puis d'Amélie Dorendeu dont il oriente le parcours et l'ascension jusqu'à ce qu'elle succède à Laugier à l'Élysée. Il manœuvre pour réaliser l'union de la gauche avec le parti fondé par Michel Vidal (qui rappelle Jean-Luc Mélenchon[95]) et se débat aussi avec la justice à la suite de malversations avec l'office HLM de Dunkerque, ce qui l'envoie temporairement en prison.

Publications

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Julien Dray est l’auteur ou coauteur de divers ouvrages dont :

Bibliographie

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  • Marie Bordet et Laurent Télo, C'est toujours moi qui fais le sale boulot[96], Fayard, 2019.

Filmographie

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Julien Dray a participé à la préparation et au tournage du documentaire La Disparition ? réalisé en 2021 par Jean-Pierre Pozzi.

Décorations

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  • Ruban d'officier de l'ordre des Arts et des Lettres Officier de l'ordre des Arts et des Lettres (Promu en 2017)[97]

Pour approfondir

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  5. Les juifs de France en 1994, L'Express, 9 juin 1994.
  6. Johan Weisz, « La Ligue de défense juive, en vrai - Partie 3 » Accès libre, sur StreetPress, (consulté le )
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