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« Pierre de Chevigné » : différence entre les versions

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'''Pierre Gabriel Adhéaume de Chevigné''', fils du comte François de Chevigné, officier de Marine, né le {{date de naissance|16 juin 1909}} à [[Toulon]] et mort le {{date de décès|4 août 2004}} à [[Biarritz]] ([[Pyrénées-Atlantiques]]), est un [[colonel]], [[France libre|résistant]] et [[homme politique]] [[France|français]], qui fut ministre de la [[Quatrième République (France)|{{IVe}} République]] et [[compagnon de la Libération]]. C'est le petit-fils de la fameuse [[Laure de Chevigné|comtesse de Chevigné]], modèle de la [[duchesse de Guermantes]].
'''Pierre Gabriel Adhéaume de Chevigné''', né le {{date de naissance|16 juin 1909}} à [[Toulon]] et mort le {{date de décès|4 août 2004}} à [[Biarritz]] ([[Pyrénées-Atlantiques]]), est un [[colonel]], [[France libre|résistant]] et [[homme politique]] [[France|français]], qui fut ministre de la [[Quatrième République (France)|{{IVe}} République]] et [[compagnon de la Libération]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Pierre de Chevigné est le fils du comte François de Chevigné, officier de marine, maire d'[[Abitain]] (1910
-1935) puis d'[[Escos]] (1935-1947), et de Gisèle Collas. C'est le petit-fils de la fameuse [[Laure de Chevigné|comtesse de Chevigné]], modèle de la [[duchesse de Guermantes]].

Après des études au [[lycée Saint-Louis-de-Gonzague]] puis au [[lycée Saint-Louis]] à Paris, il entre à l'[[École spéciale militaire de Saint-Cyr]] en 1927. Il en sort deux ans plus tard dans la promotion "Maréchal Gallieni".
Après des études au [[lycée Saint-Louis-de-Gonzague]] puis au [[lycée Saint-Louis]] à Paris, il entre à l'[[École spéciale militaire de Saint-Cyr]] en 1927. Il en sort deux ans plus tard dans la promotion "Maréchal Gallieni".
Officier d'Infanterie de 1929 à 1934, il quitte ensuite l'armée et devient secrétaire général d'une société familiale et journaliste.
Officier d'Infanterie de 1929 à 1934, il quitte ensuite l'armée et devient secrétaire général d'une société familiale et journaliste.
À partir de 1935, Pierre de Chevigné est Maire d'[[Abitain]] dans les Pyrénées Atlantiques.
À partir de 1935, Pierre de Chevigné est maire d'[[Abitain]] dans les Pyrénées-Atlantiques.


Mobilisé comme capitaine de réserve en 1939, il commande une compagnie au 127e RI puis les Corps Francs du Régiment et enfin ceux de la {{2e}} DI.
Mobilisé comme capitaine de réserve en 1939, il commande une compagnie au {{127e}} RI puis les Corps Francs du Régiment et enfin ceux de la {{2e}} DI.
En {{date-|avril 1940}} il reçoit une triple blessure par éclats de grenade et une quadruple blessure en juin, lors des combats de défense de Rethel au cours desquels il a pris la tête de son bataillon. Cité trois fois à l'ordre de l'armée, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur au titre de la [[Bataille de France|campagne de France]].
En {{date-|avril 1940}} il reçoit une triple blessure par éclats de grenade et une quadruple blessure en juin, lors des combats de défense de Rethel au cours desquels il a pris la tête de son bataillon. Cité trois fois à l'ordre de l'armée, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur au titre de la [[Bataille de France|campagne de France]].
Évacué sur l'hôpital militaire de Dax, il le quitte avant sa guérison, au moment de la demande d'armistice, et s'embarque à Saint-Jean-de-Luz, le {{date-|24 juin 1940}}, à bord de l'Ettrick, bâtiment britannique de transport de troupes, pour rejoindre l'Angleterre.
Évacué sur l'hôpital militaire de Dax, il le quitte avant sa guérison, au moment de la demande d'armistice, et s'embarque à Saint-Jean-de-Luz, le {{date-|24 juin 1940}}, à bord de l'Ettrick, bâtiment britannique de transport de troupes, pour rejoindre l'Angleterre.
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Appelé par le [[Georges Catroux|général Catroux]], Haut-commissaire de la France libre au Levant, il y dirige son cabinet à Beyrouth et remplit en même temps les fonctions de chef des Services spéciaux au Moyen-Orient.
Appelé par le [[Georges Catroux|général Catroux]], Haut-commissaire de la France libre au Levant, il y dirige son cabinet à Beyrouth et remplit en même temps les fonctions de chef des Services spéciaux au Moyen-Orient.


Pierre de Chevigné est promu colonel en {{date-|décembre 1941}}. Nommé, début 1942, chef de la Mission militaire de la France libre à Washington, il rejoint son poste en {{date-|mai 1942}}, après avoir été détaché plusieurs semaines au Combined Operations (commandos de [[Louis Mountbatten|Lord Mountbatten]]) à Londres et avoir participé à l'[[opération Myrmidon]] sur Bayonne.
Pierre de Chevigné est promu colonel en {{date-|décembre 1941}}.
Nommé, début 1942, chef de la Mission militaire de la France libre à Washington, il rejoint son poste en {{date-|mai 1942}}, après avoir été détaché plusieurs semaines au Combined Operations (commandos de [[Louis Mountbatten|Lord Mountbatten]]) à Londres et avoir participé à une opération sur Bayonne.


Il prend une part essentielle au ralliement des Antilles en {{date-|juillet 1943}}.
Il prend une part essentielle au ralliement des Antilles en {{date-|juillet 1943}}.
Nommé chef d'État-major des Forces françaises en Grande-Bretagne sous les ordres du [[Marie-Pierre Kœnig|général Koenig]] en {{date-|décembre 1943}}, le colonel de Chevigné [[Opération Neptune (Alliés)|débarque en Normandie]] et dirige les opérations de la tête de pont de Bayeux en {{date-|juin 1944}}.
Nommé chef d'État-major des Forces françaises en Grande-Bretagne sous les ordres du général [[Pierre Kœnig]] en {{date-|décembre 1943}}, le colonel de Chevigné [[Opération Neptune (Alliés)|débarque en Normandie]] et dirige les opérations de la tête de pont de Bayeux en {{date-|juin 1944}}.


Nommé commandant militaire des régions libérées, il suit l'avance alliée de Bayeux à Nancy, en passant par Cherbourg, Rennes, Angers, Paris, Chalons.
Nommé commandant militaire des régions libérées, il suit l'avance alliée de Bayeux à Nancy, en passant par Cherbourg, Rennes, Angers, Paris, Chalons.
Pierre de Chevigné reprend après la guerre la Mairie d'Abitain qu'il gardera jusqu'en 1965 et devient conseiller général du canton de [[Sauveterre-de-Béarn]] (1945-1976).
Pierre de Chevigné reprend après la guerre la mairie d'Abitain qu'il gardera jusqu'en 1965 et devient conseiller général du canton de [[Sauveterre-de-Béarn]] (1945-1976).


Il est élu député MRP des Basses-Pyrénées aux élections de 1945-1958.
Il est élu député MRP des Basses-Pyrénées aux élections de 1945-1958.
Envoyé par le gouvernement en qualité de Haut-commissaire de la République française à Madagascar de {{date-|février 1948}} au {{date-|3 février 1950}}, il mène la répression, la reconstruction et la réorganisation de la Grande Île.
Envoyé par le gouvernement en qualité de Haut-commissaire de la République française à Madagascar de {{date-|février 1948}} au {{date-|3 février 1950}}, il mène une répression sanglante, que suivent la reconstruction et la réorganisation de la Grande Île.


Secrétaire d'État à la Guerre de 1951 à 1954 dans les cabinets [[René Pleven]], [[Edgar Faure]], [[Antoine Pinay]], [[René Mayer]] et [[Joseph Laniel]], il est également ministre de la Défense nationale dans le gouvernement Pflimlin en {{date-|mai 1958}}.
Secrétaire d'État à la Guerre de 1951 à 1954 dans les cabinets [[René Pleven]], [[Edgar Faure]], [[Antoine Pinay]], [[René Mayer]] et [[Joseph Laniel]], il est également ministre de la Défense nationale dans le gouvernement Pflimlin en {{date-|mai 1958}}.
Président, de 1964 à 1976, du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, il est aussi gouverneur général honoraire de la France d'Outremer et administrateur de l'Union des Blessés de la Face (Gueules Cassées).
Président, de 1964 à 1976, du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, il est aussi gouverneur général honoraire de la [[France d'outre-mer]] et administrateur de l'Union des Blessés de la Face (Gueules Cassées).


Pierre de Chevigné est décédé le {{date-|4 août 2004}} à Biarritz. Il est inhumé au cimetière d'Abitain (Pyrénées-Atlantiques).
Pierre de Chevigné est décédé le {{date-|4 août 2004}} à Biarritz. Il est inhumé au cimetière d'Abitain (Pyrénées-Atlantiques).
* {{Déco GCLH}}
* {{Déco Compagnon de la Libération}}- décret du {{date-|9 octobre 1945}}
* {{Déco Croix de guerre 1939-1945}} (4 citations)


Il avait épousé d’abord à Paris le {{date-|30 juin 1931}}, Hélène Théodore Rodocanachi (née à Paris le {{date-|4 juin 1911}}, et décédée le {{date-|24 mars 1939}} - sœur de l’ambassadeur [[André Rodocanachi]]), puis le {{date-|2 août 1945}}, Anne Lefèvre d'Ormesson, née en 1915 et fille de [[Wladimir d'Ormesson]].
Il avait épousé d’abord à Paris le {{date-|30 juin 1931}}, Hélène Théodore Rodocanachi (née à Paris le {{date-|4 juin 1911}}, et décédée le {{date-|24 mars 1939}} - sœur de l’ambassadeur [[André Rodocanachi]]), puis le {{date-|2 août 1945}}, Anne Lefèvre d'Ormesson, née en 1915 et fille de [[Wladimir d'Ormesson]].
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** commande les corps francs de la {{2e}} DI
** commande les corps francs de la {{2e}} DI
* {{date|24|juin|1940}} : s'embarque à [[Saint-Jean-de-Luz]] sur le navire polonais l'''Ettrick'' pour rejoindre l'[[Angleterre]]
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** directeur de cabinet du général [[Georges Catroux|Catroux]], haut-commissaire de la [[France libre]] au [[Levant français|Levant]]
** directeur de cabinet du général [[Georges Catroux|Catroux]], haut-commissaire de la [[France libre]] au [[Levant français|Levant]]
** chef des Services spéciaux de la [[France libre]] au [[Moyen-Orient]]
** chef des Services spéciaux de la [[France libre]] au [[Moyen-Orient]]
* [[décembre]] [[1941]] : [[colonel]]
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* [[1942]] : nommé chef de la Mission militaire de la [[France libre]] aux [[États-Unis]]
* [[1942]] : nommé chef de la Mission militaire de la [[France libre]] aux [[États-Unis]]
* [[printemps]] [[1942]] : détaché aux commandos des ''Combined Operations'' à [[Londres]] ; participe à une opération sur [[Bayonne]]
* [[printemps]] [[1942]] : détaché aux commandos des ''Combined Operations'' à [[Londres]] ; participe à une opération sur [[Bayonne]]
* [[mai]] [[1942]] rejoint son poste à [[Washington, DC|Washington]]
* {{date|mai 1942}} rejoint son poste à [[Washington, DC|Washington]]
* [[juillet]] [[1943]] : contribue au ralliement des Antilles à la [[France libre]]
* {{date|juillet 1943}} : contribue au ralliement des Antilles à la [[France libre]]
* [[décembre]] [[1943]] : nommé chef d'état-major des Forces françaises en [[Grande-Bretagne]], sous les ordres du général [[Marie Pierre Kœnig|Kœnig]]
* {{date|décembre 1943}} : nommé chef d'état-major des Forces françaises en [[Grande-Bretagne]], sous les ordres du général [[Pierre Kœnig|Kœnig]]
* [[juin]] [[1944]] : participe au débarquement en Normandie et dirige les opérations de la tête de pont de [[Bayeux]]
* {{date|juin 1944}} : participe au débarquement en Normandie et dirige les opérations de la tête de pont de [[Bayeux]]
* nommé commandant militaire des régions libérées (premier officier français à exercer un commandement dans la France libérée) : [[Bayeux]], [[Cherbourg]], [[Rennes]], [[Angers]], [[Paris]], [[Châlons-sur-Marne]], [[Nancy]].
* nommé commandant militaire des régions libérées (premier officier français à exercer un commandement dans la France libérée) : [[Bayeux]], [[Cherbourg]], [[Rennes]], [[Angers]], [[Paris]], [[Châlons-sur-Marne]], [[Nancy]].


=== Blessures ===
=== Blessures ===
* [[avril]] [[1940]] : triple blessure par éclats de grenade
* {{date|avril 1940}} : triple blessure par éclats de grenade
* [[juin]] [[1940]] : quadruple blessure lors des combats de défense de [[Rethel]] au cours desquels il a pris la tête de son bataillon ; il est évacué vers l'hôpital militaire de [[Dax]]
* {{date|juin 1940}} : quadruple blessure lors des combats de défense de [[Rethel]] au cours desquels il a pris la tête de son bataillon ; il est évacué vers l'hôpital militaire de [[Dax]]
* [[juin]] [[1941]] : blessé par balle lors de la [[campagne de Syrie (1941)|campagne de Syrie]]
* {{date|juin 1941}} : blessé par balle lors de la [[campagne de Syrie (1941)|campagne de Syrie]]


=== Décorations ===
== Distinctions ==
* {{Déco Grand-croix de la Légion d'honneur}}
* {{Déco Grand-croix de la Légion d'honneur}}
* {{Déco Compagnon de la Libération}} par décret du {{date|9|octobre|1945}}<ref>{{Lien web |titre=Ordre de la libération |url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/pierre-chevigne-de}}</ref>
* {{Déco Compagnon de la Libération}} par décret du {{date|9|octobre|1945}}<ref>{{Lien web |titre=Ordre de la libération |url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/pierre-chevigne-de}}</ref>
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* [[1964]]-[[1976]] : président du Conseil général des [[Pyrénées-Atlantiques]]
* [[1964]]-[[1976]] : président du Conseil général des [[Pyrénées-Atlantiques]]


Il est élu député [[Mouvement républicain populaire|MRP]] ([[1945]]-[[1958]]) des [[Pyrénées-Atlantiques|Basses-Pyrénées]] (auj. Pyrénées-Atlantiques) à la Première et à la Seconde Assemblée nationale constituante et à l’Assemblée nationale et siège au Palais-Bourbon pendant treize ans. Il est haut-commissaire à [[Madagascar]] de {{date-|février 1948}} au {{date-|3 février 1950}},il y rétablit l’ordre en réprimant durement après les événements de 1947 ce qui lui vaut les vives critiques des communistes à son retour au Parlement pour les méthodes sanglantes utilisées lors de la répression.
Il est élu député [[Mouvement républicain populaire|MRP]] ([[1945]]-[[1958]]) des [[Pyrénées-Atlantiques|Basses-Pyrénées]] (auj. Pyrénées-Atlantiques) à la Première et à la Seconde Assemblée nationale constituante et à l’Assemblée nationale et siège au Palais-Bourbon pendant treize ans. Il est haut-commissaire à [[Madagascar]] de {{date|février 1948}} au {{date|3 février 1950}}, il y rétablit l’ordre en réprimant durement après les événements de 1947, ce qui lui vaut les vives critiques des communistes à son retour au Parlement pour les méthodes sanglantes utilisées lors de la répression.


=== Fonctions gouvernementales ===
=== Fonctions gouvernementales ===
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* Ministre de la Défense nationale et des Forces armées du [[gouvernement Pierre Pflimlin]] (du {{date-|14 mai}} au {{date-|1 juin 1958}})
* Ministre de la Défense nationale et des Forces armées du [[gouvernement Pierre Pflimlin]] (du {{date-|14 mai}} au {{date-|1 juin 1958}})


Au cours de ces fonctions, il s’efforce, malgré les contraintes budgétaires, d’améliorer la condition militaire, l’entretien des bâtiments, le niveau d’équipement et la gestion des arsenaux. Il justifie le déplacement de l’[[École spéciale militaire de Saint-Cyr|École de Saint-Cyr]] à [[Coëtquidan]]. Il fait approuver l'affectation de la caserne de Fontenoy à l'[[UNESCO]]. Il propose l’élévation de [[Philippe de Hauteclocque|Leclerc]] à la dignité de Maréchal de France. Il critique [[Pierre Mendès France]] pour sa politique tunisienne et marocaine mais appuie sa politique en [[Algérie]]. Il appuie [[Guy Mollet]] lors de l'expédition de [[crise du canal de Suez|Suez]] et défend les droits d'[[Israël]].
Au cours de ces fonctions, il s’efforce, malgré les contraintes budgétaires, d’améliorer la condition militaire, l’entretien des bâtiments, le niveau d’équipement et la gestion des arsenaux. Il justifie le déplacement de l’[[École spéciale militaire de Saint-Cyr|École de Saint-Cyr]] à [[Coëtquidan]]. Il fait approuver l'affectation de la caserne de Fontenoy à l'[[UNESCO]]. Il propose l’élévation de [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|Leclerc]] à la dignité de Maréchal de France. Il critique [[Pierre Mendès France]] pour sa politique tunisienne et marocaine mais appuie sa politique en [[Algérie]]. Il appuie [[Guy Mollet]] lors de l'expédition de [[crise du canal de Suez|Suez]] et défend les droits d'[[Israël]].


Pierre de Chevigné se prononce en faveur de la construction européenne (traités CECA, CED, CEE). Il s'en prend à [[Jean-Louis Tixier-Vignancour]], candidat contre lui lors des élections de 1956 qui sera cependant aussi élu. En 1958, il vote la confiance à [[Charles de Gaulle|De Gaulle]].
Pierre de Chevigné se prononce en faveur de la construction européenne (traités CECA, CED, CEE). Il s'en prend à [[Jean-Louis Tixier-Vignancour]], candidat contre lui lors des élections de 1956 qui sera cependant aussi élu. En 1958, il vote la confiance à [[Charles de Gaulle|De Gaulle]].
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[[Catégorie:Élève du lycée Saint-Louis]]
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Dernière version du 17 octobre 2024 à 16:43

Pierre de Chevigné
Fonctions
Député français

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Basses-Pyrénées
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique MRP
Président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques

(12 ans)
Prédécesseur Jean-Louis Tinaud
Successeur Franz Duboscq
Ministre de la Guerre

(18 jours)
Gouvernement Pflimlin
Prédécesseur Jacques Chaban-Delmas
Successeur Charles de Gaulle
Maire d'Abitain

(30 ans)
Conseiller général des Pyrénées-Atlantiques

(31 ans)
Circonscription Canton de Sauveterre-de-Béarn
Successeur Jean Récapet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Toulon (France)
Date de décès (à 95 ans)
Lieu de décès Biarritz (France)
Nationalité Française
Parti politique MRP
Résidence Basses-Pyrénées

Pierre Gabriel Adhéaume de Chevigné, né le à Toulon et mort le à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), est un colonel, résistant et homme politique français, qui fut ministre de la IVe République et compagnon de la Libération.

Pierre de Chevigné est le fils du comte François de Chevigné, officier de marine, maire d'Abitain (1910 -1935) puis d'Escos (1935-1947), et de Gisèle Collas. C'est le petit-fils de la fameuse comtesse de Chevigné, modèle de la duchesse de Guermantes.

Après des études au lycée Saint-Louis-de-Gonzague puis au lycée Saint-Louis à Paris, il entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1927. Il en sort deux ans plus tard dans la promotion "Maréchal Gallieni". Officier d'Infanterie de 1929 à 1934, il quitte ensuite l'armée et devient secrétaire général d'une société familiale et journaliste. À partir de 1935, Pierre de Chevigné est maire d'Abitain dans les Pyrénées-Atlantiques.

Mobilisé comme capitaine de réserve en 1939, il commande une compagnie au 127e RI puis les Corps Francs du Régiment et enfin ceux de la 2e DI. En il reçoit une triple blessure par éclats de grenade et une quadruple blessure en juin, lors des combats de défense de Rethel au cours desquels il a pris la tête de son bataillon. Cité trois fois à l'ordre de l'armée, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur au titre de la campagne de France. Évacué sur l'hôpital militaire de Dax, il le quitte avant sa guérison, au moment de la demande d'armistice, et s'embarque à Saint-Jean-de-Luz, le , à bord de l'Ettrick, bâtiment britannique de transport de troupes, pour rejoindre l'Angleterre.

Il est envoyé au Moyen-Orient en pour commander le 1er Bataillon d'Infanterie de Marine (1er BIMa) puis la 1re Demi-Brigade Coloniale, avec laquelle il est de nouveau blessé, par balles et éclats d'obus lors de la campagne de Syrie le . Appelé par le général Catroux, Haut-commissaire de la France libre au Levant, il y dirige son cabinet à Beyrouth et remplit en même temps les fonctions de chef des Services spéciaux au Moyen-Orient.

Pierre de Chevigné est promu colonel en . Nommé, début 1942, chef de la Mission militaire de la France libre à Washington, il rejoint son poste en , après avoir été détaché plusieurs semaines au Combined Operations (commandos de Lord Mountbatten) à Londres et avoir participé à l'opération Myrmidon sur Bayonne.

Il prend une part essentielle au ralliement des Antilles en . Nommé chef d'État-major des Forces françaises en Grande-Bretagne sous les ordres du général Pierre Kœnig en , le colonel de Chevigné débarque en Normandie et dirige les opérations de la tête de pont de Bayeux en .

Nommé commandant militaire des régions libérées, il suit l'avance alliée de Bayeux à Nancy, en passant par Cherbourg, Rennes, Angers, Paris, Chalons. Pierre de Chevigné reprend après la guerre la mairie d'Abitain qu'il gardera jusqu'en 1965 et devient conseiller général du canton de Sauveterre-de-Béarn (1945-1976).

Il est élu député MRP des Basses-Pyrénées aux élections de 1945-1958. Envoyé par le gouvernement en qualité de Haut-commissaire de la République française à Madagascar de au , il mène une répression sanglante, que suivent la reconstruction et la réorganisation de la Grande Île.

Secrétaire d'État à la Guerre de 1951 à 1954 dans les cabinets René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer et Joseph Laniel, il est également ministre de la Défense nationale dans le gouvernement Pflimlin en . Président, de 1964 à 1976, du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, il est aussi gouverneur général honoraire de la France d'outre-mer et administrateur de l'Union des Blessés de la Face (Gueules Cassées).

Pierre de Chevigné est décédé le à Biarritz. Il est inhumé au cimetière d'Abitain (Pyrénées-Atlantiques).

Il avait épousé d’abord à Paris le , Hélène Théodore Rodocanachi (née à Paris le , et décédée le - sœur de l’ambassadeur André Rodocanachi), puis le , Anne Lefèvre d'Ormesson, née en 1915 et fille de Wladimir d'Ormesson.

États de service militaires

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  •  : triple blessure par éclats de grenade
  •  : quadruple blessure lors des combats de défense de Rethel au cours desquels il a pris la tête de son bataillon ; il est évacué vers l'hôpital militaire de Dax
  •  : blessé par balle lors de la campagne de Syrie

Distinctions

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Carrière politique

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Mandats exécutifs

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Il est élu député MRP (1945-1958) des Basses-Pyrénées (auj. Pyrénées-Atlantiques) à la Première et à la Seconde Assemblée nationale constituante et à l’Assemblée nationale et siège au Palais-Bourbon pendant treize ans. Il est haut-commissaire à Madagascar de au , il y rétablit l’ordre en réprimant durement après les événements de 1947, ce qui lui vaut les vives critiques des communistes à son retour au Parlement pour les méthodes sanglantes utilisées lors de la répression.

Fonctions gouvernementales

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Au cours de ces fonctions, il s’efforce, malgré les contraintes budgétaires, d’améliorer la condition militaire, l’entretien des bâtiments, le niveau d’équipement et la gestion des arsenaux. Il justifie le déplacement de l’École de Saint-Cyr à Coëtquidan. Il fait approuver l'affectation de la caserne de Fontenoy à l'UNESCO. Il propose l’élévation de Leclerc à la dignité de Maréchal de France. Il critique Pierre Mendès France pour sa politique tunisienne et marocaine mais appuie sa politique en Algérie. Il appuie Guy Mollet lors de l'expédition de Suez et défend les droits d'Israël.

Pierre de Chevigné se prononce en faveur de la construction européenne (traités CECA, CED, CEE). Il s'en prend à Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat contre lui lors des élections de 1956 qui sera cependant aussi élu. En 1958, il vote la confiance à De Gaulle.

Bibliographie

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  • Guillaume Piketty, Français, libre. Pierre de Chevigné, Tallandier, , 544 p. (ISBN 979-1021022966).

Notes et références

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Article connexe

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Liens externes

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