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'''Jusuf Vrioni''', né à [[Corfou]] en [[Grèce]] le {{Date de naissance|16|mars|1916}} et mort à [[Paris]] le {{Date de décès|1|juin|2001}}, est un [[écrivain]] et [[diplomate]] [[Albanie|albanais]].
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== Biographie ==
== Biographie ==
Jusuf Vrioni est le fils d'[[Ilias Bey Vrioni]], [[grand officier de la Légion d'honneur]] et plusieurs fois [[premier ministre]], [[Ministère des Affaires étrangères (Albanie)|ministre des Affaires étrangères]] de l’[[Albanie]] et [[ministre plénipotentiaire]] du royaume albanais à Paris et Londres.


Membre de la grande famille des [[Bey (titre)|bey]]s de [[Berat]], [[Fier (Albanie)|Fier]] et [[Myzeqe]], anciennes villes de la province de [[Ioannina]] de l'[[Empire ottoman]] et actuelles villes de la République albanaise.
Jusuf Vrioni est le fils d'[[Ilias Bey Vrioni]], [[Grand officier de la Légion d'honneur]] et plusieurs fois [[Premier ministre]], [[Ministère des Affaires étrangères (Albanie)|ministre des Affaires étrangères]] de l’[[Albanie]] et [[Ministre plénipotentiaire]] du Royaume albanais à [[Paris]] et [[Londres]].


Jusuf Vrioni passe toute sa jeunesse en France, de [[1925]] à [[1939]], suit ses études au lycée [[Lycée Janson-de-Sailly|Janson-de-Sailly]], [[rue de la Pompe]], puis à [[École des hautes études commerciales de Paris|HEC]] [[Paris]]. Il devient champion de [[France]] de polo et de hockey en [[1938]]. En [[1938]], il part pour [[Rome]]. En [[1943]], il est de retour dans son pays et en [[1944]] les communistes prennent le pouvoir.
Membre de la grande famille des [[Bey (titre)|Bey]]s de [[Berat]], [[Fier]] et [[Myzeqe]], anciennes villes de la Province de [[Ioannina]] de l'[[Empire ottoman]] et actuelles villes de la République Albanaise.


En [[1947]], il est arrêté pour « espionnage » et passe 13 ans en prison. Il est libéré en [[1959]]. Pour vivre, il devient traducteur et on lui confie divers textes à caractère politique. Il se voit ainsi chargé de traduire en français les textes du dictateur [[Enver Hoxha]], prolifique auteur d'essais. À partir du début des années 1960, il traduit plusieurs auteurs, et notamment [[Ismail Kadaré]], dont il contribue grandement à la notoriété hors des frontières de l'[[Albanie]]. Vrioni, parfait francophone, savait parfaitement adapter des expressions typiquement albanaises, en trouvant celles qui étaient équivalentes en français. Les toutes premières traductions françaises de Kadaré sont anonymes, le régime albanais ne voulant pas que figure le nom d'un « ci-devant » qui a purgé douze ans dans les prisons et bagnes du pays.
Jusuf Vrioni passe toute sa jeunesse en France, de [[1925]] à [[1939]], suit ses études au lycée [[Lycée Janson-de-Sailly|Janson-de-Sailly]] [[rue de la Pompe]], puis à [[École des hautes études commerciales de Paris|HEC]] de [[Paris]]. Devient champion de [[France]] de polo et de hockey en [[1938]]. En [[1938]] il part pour [[Rome]]. En [[1943]] il est de retour dans son pays et en [[1944]] les communistes prennent le pouvoir.


En [[1997]], à la suite de la crise politique en Albanie, Jusuf Vrioni quitte définitivement l'Albanie pour s'installer à Paris. En [[1998]], il est nommé ambassadeur de son pays à l'[[UNESCO]]. La même année, en mai, il est fait [[chevalier de la Légion d'honneur]]. Jusuf Vrioni est mort à Paris le {{1er}} juin 2001.
En [[1947]], il est arrêté «  »pour espionnage'' et passe 13 ans en prison. Il est libéré en [[1959]]. Pour vivre, il devient traducteur, et on lui confie divers textes à caractère politique. Il se voit ainsi chargé de traduire en français les textes du dictateur [[Enver Hoxha]], prolifique auteur d'essais. À partir du début des années 1960, il traduit plusieurs auteurs, et notamment [[Ismail Kadaré]], dont il contribue grandement à la notoriété hors des frontières de l'[[Albanie]]. Les toutes premières traductions françaises de Kadaré sont anonymes, le régime albanais ne voulant pas que figure le nom d'un "ci-devant", qui a purgé douze ans dans les prisons et bagnes du pays.

En [[1997]], à la suite de la crise politique en Albanie, Jusuf Vrioni quitte définitivement l'Albanie pour s'installer à [[Paris]]. En [[1998]] il est nommé ambassadeur de son pays à l'[[UNESCO]]. La même année, en mai, il est fait [[Chevalier de la Légion d'honneur]]. Jusuf Vrioni est mort à Paris le {{1er}} juin [[2001]].


== Œuvres ==
== Œuvres ==
* ''Mondes effacés, souvenirs d'un Européen'', JC Lattès, 1998 (en collaboration avec [[Éric Faye]])
* ''Mondes effacés, souvenirs d'un Européen'', JC Lattès, 1998 (en collaboration avec [[Éric Faye]]).


== Activité diplomatique ==
== Activité diplomatique ==
* Ambassadeur de l’[[Albanie]] auprès de l'[[UNESCO]] : 1998 - 2001
* Ambassadeur de l’[[Albanie]] auprès de l'[[UNESCO]] : 1998 - 2001.

== Références ==
* [http://www.albanianhistory.net/texts20_2/AH1998.html albanian history]
* [http://www.bibliomonde.net/auteur/jusuf-vrioni-2534.html bibliomonde]


== Annexes ==
== Annexes ==
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* [[Ilias Bey Vrioni]]
* [[Ilias Bey Vrioni]]
* [[Omer Pacha Vrioni]]
* [[Omer Pacha Vrioni]]
* [[Littérature albanaise]]

== Notes et références ==
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=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Décès en juin 2001]]
[[Catégorie:Décès à Paris]]
[[Catégorie:Décès dans le 15e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 85 ans]]
[[Catégorie:Lauréat du grand prix de la francophonie]]

Dernière version du 3 août 2024 à 14:03

Jusuf Vrioni
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
Formation
Activités
Père
Autres informations
Membre de
HEC Alumni (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Jusuf Vrioni, né à Berat en Albanie le et mort à Paris 15e le [1], est un traducteur albanais.

Jusuf Vrioni est le fils d'Ilias Bey Vrioni, grand officier de la Légion d'honneur et plusieurs fois premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l’Albanie et ministre plénipotentiaire du royaume albanais à Paris et Londres.

Membre de la grande famille des beys de Berat, Fier et Myzeqe, anciennes villes de la province de Ioannina de l'Empire ottoman et actuelles villes de la République albanaise.

Jusuf Vrioni passe toute sa jeunesse en France, de 1925 à 1939, suit ses études au lycée Janson-de-Sailly, rue de la Pompe, puis à HEC Paris. Il devient champion de France de polo et de hockey en 1938. En 1938, il part pour Rome. En 1943, il est de retour dans son pays et en 1944 les communistes prennent le pouvoir.

En 1947, il est arrêté pour « espionnage » et passe 13 ans en prison. Il est libéré en 1959. Pour vivre, il devient traducteur et on lui confie divers textes à caractère politique. Il se voit ainsi chargé de traduire en français les textes du dictateur Enver Hoxha, prolifique auteur d'essais. À partir du début des années 1960, il traduit plusieurs auteurs, et notamment Ismail Kadaré, dont il contribue grandement à la notoriété hors des frontières de l'Albanie. Vrioni, parfait francophone, savait parfaitement adapter des expressions typiquement albanaises, en trouvant celles qui étaient équivalentes en français. Les toutes premières traductions françaises de Kadaré sont anonymes, le régime albanais ne voulant pas que figure le nom d'un « ci-devant » qui a purgé douze ans dans les prisons et bagnes du pays.

En 1997, à la suite de la crise politique en Albanie, Jusuf Vrioni quitte définitivement l'Albanie pour s'installer à Paris. En 1998, il est nommé ambassadeur de son pays à l'UNESCO. La même année, en mai, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Jusuf Vrioni est mort à Paris le 1er juin 2001.

  • Mondes effacés, souvenirs d'un Européen, JC Lattès, 1998 (en collaboration avec Éric Faye).

Activité diplomatique

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )

Liens externes

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