Aller au contenu

« De Dietrich » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Modification du premier paragraphe pour coller à la réalité actuelle du groupe
Espadille (discuter | contributions)
m Histoire : SIH = Société Industrielle du Hanau
 
(33 versions intermédiaires par 27 utilisateurs non affichées)
Ligne 7 : Ligne 7 :
| upright =
| upright =
| logo 2 = <!-- example2.svg (les deux logos s'afficheront côte à côte) -->
| logo 2 = <!-- example2.svg (les deux logos s'afficheront côte à côte) -->
| upright 2 =
| upright 2 =
| légende = <!-- légende du logo -->
| légende = <!-- légende du logo -->
| slogan =
| slogan = Innovation, Passion, Solutions
| forme juridique =
| forme juridique = SAS
| action =
| action =
| date de création = [[1778]]
| date de création = [[1684]]
| date de disparition =
| date de disparition =
| dates-clés =
| dates-clés =
Ligne 18 : Ligne 18 :
| personnages-clés = <!-- personnages historiques seulement -->
| personnages-clés = <!-- personnages historiques seulement -->
| drapeau = <!-- placer à non pour ne pas afficher le drapeau devant la ville -->
| drapeau = <!-- placer à non pour ne pas afficher le drapeau devant la ville -->
| siège (ville) =
| siège (ville) = [[Schiltigheim]] (anciennement à [[Niederbronn-les-Bains]])
| siège (pays) = France
| siège (pays) = France
| direction actuelle = <!-- le CEO ou PDG suffit -->
| direction actuelle = Daniele Degli Emili
| secteurs d'activités =
| secteurs d'activités = Équipements pour les industries chimiques et pharmaceutiques
| produits =
| produits =
| société mère = De Dietrich Thermique : [[BDR Thermea]] <br /> De Dietrich électroménager : Groupe Brandt ([[Cevital]])
| société mère = Groupe Brandt
| société sœur =
| société sœur =
| filiales =
| filiales =
Ligne 40 : Ligne 40 :
| dette =
| dette =
| capitalisation boursière =
| capitalisation boursière =
| site web = De Dietrich Thermique : [http://www.dedietrich-thermique.fr www.dedietrich-thermique.fr] <br /> De Dietrich électroménager : [http://www.dedietrich-electromenager.fr http://www.dedietrich-electromenager.fr] <br /> De Dietrich Process Systems : [http://www.dedietrich.com http://www.dedietrich.com]
| site web = De Dietrich Process Systems : [http://www.dedietrich.com http://www.dedietrich.com]
}}
}}
'''De Dietrich''' est un ensemble d'entreprises [[France|françaises]] aujourd'hui spécialisé dans les équipements pour les industries pharmaceutiques et chimique. Autrefois, le groupe De Dietrich était aussi spécialisé dans l'[[électroménager]] (depuis revendu au groupe [[Fagor-Brandt]]), le ferroviaire (revendu à [[Alstom]]) et le [[chauffage]] (revendu à [[BDR Thermea]]). Elle est fondée en 1684 par Jean de Dietrich.
'''De Dietrich''' est un ensemble d'entreprises [[France|françaises]] aujourd'hui spécialisé dans les équipements pour les industries pharmaceutiques et chimique. Autrefois, le groupe De Dietrich était aussi spécialisé dans l'[[électroménager]], le ferroviaire et le [[chauffage]]. Elle est fondée en 1684 par Jean de Dietrich.


== Histoire ==
== Histoire ==
Johann von Dietrich acquiert la forge de [[Jaegerthal]] en [[1684]] et c'est en [[1719]] que la [[famille de Dietrich]] obtient le titre de baron du [[Saint-Empire]].<br/>Jean Dietrich, petit-fils du précédent, est anobli par [[Louis XV de France|Louis XV]] [[1761|en 1761]]. Il devient alors le plus grand propriétaire terrien d’[[Alsace]] par l’acquisition de seigneuries et bâtit un empire industriel par l'acquisition ou la construction de forges et de hauts-fourneaux. En [[1778]], [[Louis XVI de France|Louis XVI]] octroie à Jean de Dietrich une marque en forme de cor de chasse pour protéger sa production des contrefaçons. Ce symbole de qualité est aujourd’hui encore le logo du Groupe De Dietrich. [[1792|En 1792]], [[Philippe-Frédéric de Dietrich]] (fils de Jean), premier maire constitutionnel de [[Strasbourg]], est commanditaire du chant patriotique composé par le capitaine [[Rouget de l'Isle]], sous l'intitulé de ''Chant de guerre pour l’armée du Rhin'', passé à la postérité sous le titre de ''[[La Marseillaise]]''. Il est condamné à mort et guillotiné à Paris le {{date-|29 décembre 1793}} mais est réhabilité en 1795. [[Image:Fouday-Poêle.jpg|thumb|upright|[[Poêle (chauffage)|Poêle]] De Dietrich à l'église de [[Fouday]]]]


À partir de [[1843]], les Ateliers de construction de machines de [[Reichshoffen]] (Alsace) (De Dietrich) produisent des [[rouleau compresseur|rouleaux compresseurs]] modèle [[Charles Henri Schattenmann|Schattenmann]], dont un exemplaire est testé dans le canton de Vaud (Suisse)<ref>{{article |langue=|auteur1=Paul Bissegger|titre=« Le rouleau compresseur, une innovation du XIXe siècle en génie civil. Développement international et introduction en Suisse romande, particulièrement dans le canton de Vaud »|périodique=Revue suisse d’histoire|volume=|numéro=|jour=|mois=|année=1990|pages=361-381|lire en ligne=}}.</ref>. En [[1848]], De Dietrich aborde l'ère industrielle en délaissant progressivement la production de fonte et de fers marchands et en transformant ses forges en ateliers de construction de matériel ferroviaire et mécanique. Après l'annexion de l'[[Alsace-Lorraine]] par l'[[Allemagne|Allemagne en 1870]], la famille de Dietrich décide de rester sur place. Ce choix l'oblige à diversifier les fabrications pour s'adapter à un marché allemand excluant l'entreprise du domaine ferroviaire. L'entreprise se tourne vers la production de biens de consommation durables – poêles, cuisinières, mobilier en bois, baignoires en fonte émaillée – et d'équipements urbain ou industriel – tramways, appareils à distiller, wagons spéciaux. De Dietrich se lance dans la construction automobile sous licence [[Amédée Bollée]] en [[1896]]. En [[1902]], De Dietrich embauche [[Ettore Bugatti]] pour la conception et fabrication d'automobiles et [[Émile Mathis]] pour leur commercialisation avant d'abandonner la fabrication automobile pour se consacrer, au fil des décennies, à la construction mécanique, la production de matériel de chemin de fer, d'équipements pour l'industrie chimique, d'appareils de chauffage central, puis d'équipement de cuisine et d'appareils de voies ferroviaires en [[1905]].
[[1684]] : Johann von Dietrich acquiert la forge de [[Jaegerthal]].


En 1992 De Dietrich prend le contrôle du groupe « Cogifer », spécialisé dans les installations ferroviaires fixes, signaux, appareils de voies{{, etc.}} et cède le contrôle de son activité électroménager à [[Thomson (entreprise française)|Thomson]], racheté depuis par le groupe coopératif espagnol [[Fagor]]-[[Brandt (groupe)|Brandt]] racheté ensuite par [[Cevital]].
[[1719]] : La [[famille de Dietrich]] obtient le titre de baron du [[Saint-Empire]].


En 1995, De Dietrich cède le contrôle de son activité de matériel ferroviaire roulant (usine [[De Dietrich Ferroviaire]] de [[Reichshoffen]]) à [[Alstom]].
[[1761]] : Jean Dietrich, petit-fils du précédent, est anobli par [[Louis XV de France|Louis XV]]. Il devient le plus grand propriétaire terrien d’[[Alsace]] par l’acquisition de seigneuries et bâtit un empire industriel par l'acquisition ou la construction de forges et de hauts-fourneaux.


En 2000, après les acquisitions de Rosenmund-Guedu et QVF, De Dietrich rebaptise sa division équipement chimique « De Dietrich Process Systems ».
[[1778]] : [[Louis XVI de France|Louis XVI]] octroie à Jean de Dietrich une marque en forme de cor de chasse pour protéger sa production des contrefaçons. Ce symbole de qualité est aujourd’hui encore le logo du Groupe De Dietrich.
De Dietrich fait l'objet d'une [[Offre publique d'achat|OPA]] amicale de la Société Industrielle du Hanau (SIH), contrôlée par ABN AMRO Capital Investissement France.


En {{date-|juillet 2001}}, après {{nobr|50 ans}} de cotation, De Dietrich sort de la bourse et poursuit son développement dans ses différentes activités.
[[1792]] : [[Philippe-Frédéric de Dietrich]] (fils de Jean), premier maire constitutionnel de [[Strasbourg]], est commanditaire du chant patriotique composé par le capitaine [[Rouget de l'Isle]], sous l'intitulé de ''Chant de guerre pour l’armée du Rhin'', passé à la postérité sous le titre de [[La Marseillaise]]. Condamné à mort et guillotiné à Paris le 29 décembre 1793, il est réhabilité en 1795.
[[Image:Fouday-Poêle.jpg|thumb|upright|[[Poêle (chauffage)|Poêle]] De Dietrich à l'église de [[Fouday]]]]
[[1804]] : Après la tourmente de la [[Révolution française]], [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] aide la famille de Dietrich à reconstruire une entreprise familiale et indépendante.


En {{date-|septembre 2002}}, De Dietrich cède le contrôle de ses filiales « Cogifer » et « Cogifer TF », au groupe industriel allemand [[Vossloh]] spécialisé dans les équipements ferroviaires, signaux,
[[1843]] : Les Ateliers de construction de machines de [[Reichshoffen]] (Alsace) (De Dietrich) produisent de précoces [[rouleau compresseur|rouleaux compresseurs]] modèle [[Charles Henri Schattenmann|Schattenmann]], dont un exemplaire est testé dans le canton de Vaud (Suisse)<ref>{{article |langue=|auteur1=Paul Bissegger|titre=« Le rouleau compresseur, une innovation du XIXe siècle en génie civil. Développement international et introduction en Suisse romande, particulièrement dans le canton de Vaud »|périodique=Revue suisse d’histoire|volume=|numéro=|jour=|mois=|année=1990|pages=361-381|lire en ligne=}}.</ref>.
En {{date-|décembre 2002}}, la Société Industrielle du Hanau absorbe De Dietrich & {{Cie}} et reprend le nom « De Dietrich ».


En {{date-|juillet 2004}}, De Dietrich cède le contrôle de sa filiale De Dietrich Thermique, spécialisée dans les appareils de chauffage à eau chaude, au fabricant hollandais [[Remeha]]. Le nouveau groupe ainsi constitué, [[De Dietrich Remeha]], devient l'un des acteurs majeurs de l'industrie européenne du chauffage, en particulier dans les chaudières à condensation et les énergies renouvelables.
[[1848]] : De Dietrich aborde l'ère industrielle en délaissant progressivement la production de fonte et de fers marchands et en transformant ses forges en ateliers de construction de matériel ferroviaire et mécanique.


En {{date-|décembre 2004}}, la Financière Jaegerthal, détenue en totalité par la famille de Dietrich, reprend le contrôle à 100 % de De Dietrich, réduite à son activité de fournitures d'équipements de process, de systèmes et de services pour les industries chimiques et pharmaceutiques : De Dietrich Process Systems.
[[1870]] : Après l'annexion de l'[[Alsace-Lorraine]] par l'[[Allemagne]], la famille de Dietrich décide de rester sur place. Ce choix l'oblige à diversifier les fabrications pour s'adapter à un marché allemand excluant l'entreprise du domaine ferroviaire. L'entreprise se tourne vers la production de biens de consommation durables – poêles, cuisinières, mobilier en bois, baignoires en fonte émaillée – et d'équipements urbain ou industriel – tramways, appareils à distiller, wagons spéciaux.

[[1896]] : De Dietrich se lance dans la construction automobile sous licence [[Amédée Bollée]].

[[1902]] : De Dietrich embauche [[Ettore Bugatti]] pour la conception et fabrication d'automobiles et [[Émile Mathis]] pour leur commercialisation.

[[1905]] : De Dietrich abandonne la fabrication automobile pour se consacrer, au fil des décennies, à la construction mécanique, la production de matériel de chemin de fer, d'équipements pour l'industrie chimique, d'appareils de chauffage central, puis d'équipement de cuisine et d'appareils de voies ferroviaires.

[[1992]] : De Dietrich prend le contrôle du groupe "Cogifer", spécialisé dans les installations ferroviaires fixes, signaux, appareils de voies, etc. et cède le contrôle de son activité électroménager à [[Thomson (entreprise française)|Thomson]], racheté depuis par le groupe coopératif espagnol [[Fagor]]-[[Brandt (groupe)|Brandt]] racheté ensuite par [[Cevital]].

[[1995]] : De Dietrich cède le contrôle de son activité de matériel ferroviaire roulant (usine [[De Dietrich Ferroviaire]] de [[Reichshoffen]]) à [[Alstom]].

[[2000]] : Après les acquisitions de Rosenmund-Guedu et QVF, De Dietrich rebaptise sa division équipement chimique "De Dietrich Process Systems".
De Dietrich fait l'objet d'une [[Offre publique d'achat|OPA]] amicale de la Société Industrielle du Hainau (SIH), contrôlée par ABN AMRO Capital Investissement France.

[[2001]] : En juillet 2001, après 50 ans de cotation, De Dietrich sort de la bourse et poursuit son développement dans ses différentes activités.

[[2002]] : En septembre 2002, De Dietrich cède le contrôle de ses filiales "Cogifer" et "Cogifer TF", au groupe industriel allemand [[Vossloh]] spécialisé dans les équipements ferroviaires, signaux,
En décembre 2002, la Société Industrielle du Hainau absorbe De Dietrich & {{Cie}} et reprend le nom « De Dietrich ».

[[2004]] : En juillet 2004, De Dietrich cède le contrôle de sa filiale [http://www.dedietrich-thermique.fr/ De Dietrich Thermique], spécialisée dans les appareils de chauffage à eau chaude, au fabricant hollandais [[Remeha]]. Le nouveau groupe ainsi constitué, [[De Dietrich Remeha]], devient l'un des acteurs majeurs de l'industrie européenne du chauffage, en particulier dans les chaudières à condensation et les énergies renouvelables.

En décembre 2004, la Financière Jaegerthal, détenue en totalité par la famille de Dietrich, reprend le contrôle à 100 % de De Dietrich, réduite à son activité de fournitures d'équipements de process, de systèmes et de services pour les industries chimiques et pharmaceutiques [http://www.dedietrich.com/fr/ : De Dietrich Process Systems].


En 2009, [[De Dietrich Remeha]] fusionne avec Baxi pour former le groupe [[BDR Thermea]].
En 2009, [[De Dietrich Remeha]] fusionne avec Baxi pour former le groupe [[BDR Thermea]].


[[2013]] : Le 6 novembre 2013, Fagor-Brandt, la filiale française du groupe qui emploie 1 800 salariés, annonce son [[dépôt de bilan]]<ref>http://www.liberation.fr/economie/2013/11/06/fagorbrandt-journee-cruciale-pour-les-salaries-avec-la-reunion-du-cce_944945</ref>. Le même jour, mais quelques heures plus tard, les autorités espagnoles annoncent également le dépôt de bilan de l'ensemble du groupe<ref>https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/06/fagorbrandt-en-cessation-de-paiement-2-000-emplois-menaces_3509174_3234.html</ref> .
Le {{date-|6 novembre 2013}}, Fagor-Brandt, la filiale française du groupe qui emploie {{nb|1800 salariés}}, annonce son [[dépôt de bilan]]<ref>{{lien brisé|url=http://www.liberation.fr/economie/2013/11/06/fagorbrandt-journee-cruciale-pour-les-salaries-avec-la-reunion-du-cce_944945|titre=Article de presse|brisé le=28-03-2020}}.</ref>. Le même jour, mais quelques heures plus tard, les autorités espagnoles annoncent également le dépôt de bilan de l'ensemble du groupe<ref>{{Article |auteur1=Le Monde avec AFP et Reuters |titre=Fagor et sa filiale française déposent le bilan |périodique=[[Le Monde]] |date=06-11-2013 |pages= |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/06/fagorbrandt-en-cessation-de-paiement-2-000-emplois-menaces_3509174_3234.html}}.</ref>.


[[2014]] : le groupe Fagor-Brandt est racheté par le conglomérat algérien [[Cevital]].
En 2014, le groupe Fagor-Brandt est racheté par le conglomérat algérien [[Cevital]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 111 : Ligne 90 :
* [[Musée du fer de Reichshoffen|Musée historique et industriel, musée du fer de Reichshoffen]]
* [[Musée du fer de Reichshoffen|Musée historique et industriel, musée du fer de Reichshoffen]]


{{Portail|entreprise|industrie|Alsace|Généalogie}}
{{Portail|entreprise|industrie|Bas-Rhin}}


[[Catégorie:Marque d'électroménager]]
[[Catégorie:Marque d'électroménager]]
[[Catégorie:Marque française]]
[[Catégorie:Marque française]]
[[Catégorie:Famille Dietrich]]
[[Catégorie:Famille Dietrich]]
[[Catégorie:Entreprise ayant son siège en France]]
[[Catégorie:Entreprise ayant son siège dans le Bas-Rhin]]

Dernière version du 21 juillet 2024 à 08:48

De Dietrich
logo de De Dietrich

Création 1684
Fondateurs Jean de Dietrich
Forme juridique SAS
Slogan Innovation, Passion, Solutions
Siège social Schiltigheim (anciennement à Niederbronn-les-Bains)
Drapeau de la France France
Direction Daniele Degli Emili
Activité Équipements pour les industries chimiques et pharmaceutiques
Société mère Groupe Brandt
SIREN 344344908Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web De Dietrich Process Systems : http://www.dedietrich.com

De Dietrich est un ensemble d'entreprises françaises aujourd'hui spécialisé dans les équipements pour les industries pharmaceutiques et chimique. Autrefois, le groupe De Dietrich était aussi spécialisé dans l'électroménager, le ferroviaire et le chauffage. Elle est fondée en 1684 par Jean de Dietrich.

Johann von Dietrich acquiert la forge de Jaegerthal en 1684 et c'est en 1719 que la famille de Dietrich obtient le titre de baron du Saint-Empire.
Jean Dietrich, petit-fils du précédent, est anobli par Louis XV en 1761. Il devient alors le plus grand propriétaire terrien d’Alsace par l’acquisition de seigneuries et bâtit un empire industriel par l'acquisition ou la construction de forges et de hauts-fourneaux. En 1778, Louis XVI octroie à Jean de Dietrich une marque en forme de cor de chasse pour protéger sa production des contrefaçons. Ce symbole de qualité est aujourd’hui encore le logo du Groupe De Dietrich. En 1792, Philippe-Frédéric de Dietrich (fils de Jean), premier maire constitutionnel de Strasbourg, est commanditaire du chant patriotique composé par le capitaine Rouget de l'Isle, sous l'intitulé de Chant de guerre pour l’armée du Rhin, passé à la postérité sous le titre de La Marseillaise. Il est condamné à mort et guillotiné à Paris le mais est réhabilité en 1795.

Poêle De Dietrich à l'église de Fouday

À partir de 1843, les Ateliers de construction de machines de Reichshoffen (Alsace) (De Dietrich) produisent des rouleaux compresseurs modèle Schattenmann, dont un exemplaire est testé dans le canton de Vaud (Suisse)[1]. En 1848, De Dietrich aborde l'ère industrielle en délaissant progressivement la production de fonte et de fers marchands et en transformant ses forges en ateliers de construction de matériel ferroviaire et mécanique. Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1870, la famille de Dietrich décide de rester sur place. Ce choix l'oblige à diversifier les fabrications pour s'adapter à un marché allemand excluant l'entreprise du domaine ferroviaire. L'entreprise se tourne vers la production de biens de consommation durables – poêles, cuisinières, mobilier en bois, baignoires en fonte émaillée – et d'équipements urbain ou industriel – tramways, appareils à distiller, wagons spéciaux. De Dietrich se lance dans la construction automobile sous licence Amédée Bollée en 1896. En 1902, De Dietrich embauche Ettore Bugatti pour la conception et fabrication d'automobiles et Émile Mathis pour leur commercialisation avant d'abandonner la fabrication automobile pour se consacrer, au fil des décennies, à la construction mécanique, la production de matériel de chemin de fer, d'équipements pour l'industrie chimique, d'appareils de chauffage central, puis d'équipement de cuisine et d'appareils de voies ferroviaires en 1905.

En 1992 De Dietrich prend le contrôle du groupe « Cogifer », spécialisé dans les installations ferroviaires fixes, signaux, appareils de voies, etc. et cède le contrôle de son activité électroménager à Thomson, racheté depuis par le groupe coopératif espagnol Fagor-Brandt racheté ensuite par Cevital.

En 1995, De Dietrich cède le contrôle de son activité de matériel ferroviaire roulant (usine De Dietrich Ferroviaire de Reichshoffen) à Alstom.

En 2000, après les acquisitions de Rosenmund-Guedu et QVF, De Dietrich rebaptise sa division équipement chimique « De Dietrich Process Systems ». De Dietrich fait l'objet d'une OPA amicale de la Société Industrielle du Hanau (SIH), contrôlée par ABN AMRO Capital Investissement France.

En , après 50 ans de cotation, De Dietrich sort de la bourse et poursuit son développement dans ses différentes activités.

En , De Dietrich cède le contrôle de ses filiales « Cogifer » et « Cogifer TF », au groupe industriel allemand Vossloh spécialisé dans les équipements ferroviaires, signaux, En , la Société Industrielle du Hanau absorbe De Dietrich & Cie et reprend le nom « De Dietrich ».

En , De Dietrich cède le contrôle de sa filiale De Dietrich Thermique, spécialisée dans les appareils de chauffage à eau chaude, au fabricant hollandais Remeha. Le nouveau groupe ainsi constitué, De Dietrich Remeha, devient l'un des acteurs majeurs de l'industrie européenne du chauffage, en particulier dans les chaudières à condensation et les énergies renouvelables.

En , la Financière Jaegerthal, détenue en totalité par la famille de Dietrich, reprend le contrôle à 100 % de De Dietrich, réduite à son activité de fournitures d'équipements de process, de systèmes et de services pour les industries chimiques et pharmaceutiques : De Dietrich Process Systems.

En 2009, De Dietrich Remeha fusionne avec Baxi pour former le groupe BDR Thermea.

Le , Fagor-Brandt, la filiale française du groupe qui emploie 1 800 salariés, annonce son dépôt de bilan[2]. Le même jour, mais quelques heures plus tard, les autorités espagnoles annoncent également le dépôt de bilan de l'ensemble du groupe[3].

En 2014, le groupe Fagor-Brandt est racheté par le conglomérat algérien Cevital.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Paul Bissegger, « « Le rouleau compresseur, une innovation du XIXe siècle en génie civil. Développement international et introduction en Suisse romande, particulièrement dans le canton de Vaud » », Revue suisse d’histoire,‎ , p. 361-381.
  2. « Article de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. Le Monde avec AFP et Reuters, « Fagor et sa filiale française déposent le bilan », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • De Dietrich depuis 325 ans : 1684-2009, Association De Dietrich, Reichshoffen, 2009, 200 p. (ISBN 978-2-9525943-3-2)
  • Michel Hau, La Maison De Dietrich de 1685 à nos jours, Association De Dietrich, 2005, 215 p. (ISBN 2-9525943-0-9).
  • Laure Hennequin-Lecomte, Le patriciat strasbourgeois (1789-1830) : destins croisés et voix intimes, Presses universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 2011, 397 p. (ISBN 978-2-86820-474-5) (texte remanié d'une thèse d'Histoire)
  • Jean-Pierre Kintz (dir.), De Dietrich : le tricentenaire, Éd. de la Nuée bleue, Strasbourg, 1986, 207 p. (numéro spécial de la revue Saisons d'Alsace)
  • Mélanie Riffel, Relations sociales, culture et patrimoine de la famille De Dietrich à Strasbourg au siècle des Lumières, 1681-1789, Université Strasbourg 2, 1997 (mémoire d'Histoire)
  • Thierry Sarmant (et al.), Guerre, pouvoir et finance dans l'Alsace du Roi-soleil : la famille Dietrich de 1681 à 1715, Service historique de l'armée de terre, Vincennes, 2000, 108 p. (ISBN 2-86323-128-6)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :