« Azemmour » : différence entre les versions
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[[Estevanico]], né à Azemmour aux environs de [[1503]] fut vendu comme esclave et fut l'un des quatre rescapés de l'[[Expédition Narváez]] anéantie sur les côtes de la [[Floride espagnole]] (relaté dans ''La Relacion'' de [[Álvar Núñez Cabeza de Vaca|Cabeza de Vaca]]). Il fut le premier, en tant qu'éclaireur des [[Conquistadors]], à découvrir et à traverser l'[[Arizona]] et le [[Nouveau-Mexique]]. Il fut tué par les Indiens [[Zuñi]] à Cibola (l'une des légendaires sept cités d'or) en 1539. |
Dernière version du 14 juillet 2024 à 17:32
Azemmour ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ أزمور | |
Azemmour vu de l'Oum Errabiaa | |
Administration | |
---|---|
Pays | Maroc |
Région | Casablanca-Settat |
Province | El Jadida |
Maire Mandat |
semlali zakaria (FGD) 2015-2021 |
Code postal | 24100 |
Démographie | |
Gentilé | Azemmouri (e) |
Population | 39 849 hab. (2020) |
Densité | 7 970 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 33° 17′ 16″ nord, 8° 20′ 32″ ouest |
Altitude | 28 m |
Superficie | 5 km2 |
Superficie de l'agglomération | 5 km2 |
Divers | |
Site(s) touristique(s) | Ancienne médina Plage El Haouzia |
Localisation | |
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Azemmour (en arabe : أزمّور azammūr, en berbère : ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ azemmur) est une ville située sur la côte atlantique, à 16 km au nord d'El Jadida et à 72 km au sud ouest de Casablanca, à l'embouchure du fleuve Oum Errabiâ.
Azemmour, qui veut dire l'olivier en berbère, a ete occupée dans l'antiquité aussi bien par les Phéniciens que les Carthaginois et les Romains. Sous ces derniers, Azemmour connut une période de prospérité. Le roi Juba II de Maurétanie la favorise.
Étymologie
[modifier | modifier le code]ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ , prononcé "azemmour", signifie "olivier" en berbère[1]. Certains avancent l'étymologie Izmour de Izm lion et moor terre en amazigh[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Au VIIe siècle, elle est l'une des principales cités du royaume berbère des Berghouatas avec Anfa, El Jadida et Safi. Au XIe siècle, Youssef ben Tachfine, le troisième souverain de la dynastie Almoravide, s'empare d'Azemmour et y construit des mosquées et une fontaine. La ville devient un centre d'érudition musulmane. De cette époque demeurent les pèlerinages à Moulay Bouchaib Erredad[3],[4] et à Lalla Aicha Bahria[5],[6].
Sous la dynastie des Almohades, et plus précisément sous le règne de Abd al-Mumin, Azemmour est une cité florissante et celui-ci y construit une belle mosquée et encouragea son peuplement. La dynastie des Mérinides construisint à Azemmour une médersa et une petite fontaine au cœur de la médina au XIVe siècle.
En 1513, Azemmour tomba sous domination portugaise jusqu'en 1541[7] lors de la bataille d'Azemmour. En 1541, après la prise d'Agadir par le sultan saadien Mohammed Cheikh, le roi du Portugal D. João III, décida d'abandonner Azemmour, ainsi que Safi, et en 1550 Asilah.
Estevanico, né à Azemmour aux environs de 1503 fut vendu comme esclave et fut l'un des quatre rescapés de l'Expédition Narváez anéantie sur les côtes de la Floride espagnole (relaté dans La Relacion de Cabeza de Vaca). Il fut le premier, en tant qu'éclaireur des Conquistadors, à découvrir et à traverser l'Arizona et le Nouveau-Mexique. Il fut tué par les Indiens Zuñi à Cibola (l'une des légendaires sept cités d'or) en 1539.
Sous la dynastie des Saadiens, Azemmour commerça avec l'Europe jusqu'en 1672. Moulay Ismaïl Ben Chérif (de la dynastie des Alaouites) interdit ces échanges et s'empara d'Azemmour.
Tourisme
[modifier | modifier le code]À 2 km au sud d'Azemmour, il y a la plage d'El Haouzia.
De nos jours, l'ancienne médina d'Azemmour, dépositaire d'un passé historique millénaire, a perdu quelques atouts de son équipement socio-spatial originel. Ainsi, plusieurs édifices historiques, qui sont des bâtiments de valeur et disposant de statuts privilégiés tels que « La Capitainerie », les « Borjs », « Dar El Kadi », les portes de bastions, la citadelle portugaise, les passages couverts et les arcades, sont désaffectés.
Personnalités liées à la ville
[modifier | modifier le code]- Estevanico, explorateur de l'Amérique du Nord, né vers 1500 à Azemmour.
- Abdelaziz Onkoud, maître d'échecs international, né en 1972 à Azemmour.
- Abdallah Laroui, historien, islamologue et romancier marocain, né en 1933 à Azemmour.
- Abderrahman El Mejdoub, poète marocain, né à Azemmour.
- Paul-Alain Léger, officier parachutiste, né en 1922 à Azemmour
Notes et références
[modifier | modifier le code]- IRCAM, « Dictionnaire général de la langue amazighe informatisé »
- Ircam, « https://www.ircam.ma/fr/edition/le-dictionnaire-general-de-la-langue-amazighe »
- « La baraka du saint Moulay Bouchaïb Erredad », Aujourd'hui le Maroc, (lire en ligne, consulté le ).
- (ar) « L'histoire des deux amours d'Azemmour », sur eljadidasat.info (consulté le ).
- https://lematin.ma/journal/2013/Sale_Le-pelerinage-a-Lalla-Aicha-El-Bahria/177212.html
- « Azemmour : Toujours autant d’engouement pour... « Lalla Aïcha Bahria » ! », sur L'Opinion (consulté le ).
- Fundacíon el legado andalusi, 1999
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [PDF] Section sociologique de la Direction des affaires indigènes de la résidence générale de la République française au Maroc, Villes et tribus du Maroc : Région des Doukkala : Azemmour et sa banlieue, vol. XI, t. 2, Paris, Henri Champion, , 219 p. (lire en ligne)
- Nicole Martinez, « Notes sur la poterie et les potiers d'Azemmour », Journal de la Société des africanistes, t. 35 (fascicule 2), , p. 251-282 (lire en ligne)
- « Azemmour », dans Itinéraire culturel des Almoravides et des Almohades: Maghreb et péninsule Ibérique, Junta de Andalucia, Consejeria de cultura : Fundacíon el legado andalusi, (ISBN 9788493061517, lire en ligne), p. 123