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« Chahid » : différence entre les versions

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Un '''chahid''' est celui que l'on considère comme un [[martyr]] pour l'[[islam]] ([[arabe]] : شَهيد [šahīd], [[martyr]]). Le sens du mot arabe est proche de celui du mot [[grec ancien|grec]] (μάρτυς, gén. μάρτυρος [martüros], ''témoin'') puisque le mot '''chahid''' (i bref) (شَاهِد [''{{transl|ar|šāhid}}''], ''témoin; spectateur'') signifie lui aussi [[témoin]]. Il s'agit évidemment de témoigner de sa foi.
Un '''chahid''' ([[arabe]] : شَهيد [šahīd], [[martyr]]) est celui que l'on considère comme un [[martyr]] dans les pays arabes, du point de vue de l'[[islam]] ou des gouvernements. Le sens du mot arabe est proche de celui du mot [[grec ancien|grec]] (μάρτυς, gén. μάρτυρος [martüros], ''témoin'') puisque le mot '''chahid''' (i bref) (شَاهِد [''{{transl|ar|šāhid}}''], ''témoin; spectateur'') signifie lui aussi [[témoin]]. Il s'agit évidemment de témoigner de sa foi. En Égypte, l'appellation est attribuée par le gouvernement, même si les familles de personnes décédées s'en réclament, et dans les années récentes spécialement pour les victimes de la [[Révolution égyptienne de 2011|révolution de 2011]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Perrine|nom1=Lachenal|titre=Des mises en « martyrs » contestées|périodique=Archives de sciences sociales des religions|numéro=181|pages=69–93|date=2018-03-01|issn=0335-5985|doi=10.4000/assr.38522|lire en ligne=https://journals.openedition.org/assr/38522?lang=es|consulté le=2024-03-29}}</ref>.


Ce terme, qui possède un sens plus large que le sens chrétien (celui qui est tué pour ne pas renier sa religion), est utilisé pour désigner ceux qui meurent dans le cadre du [[Djihad|Jihad.]]
Ce terme, qui possède un sens plus large que le sens chrétien (celui qui est tué pour ne pas renier sa religion), est utilisé pour désigner ceux qui meurent à cause du [[Djihad|Jihad.]]


== Étymologie ==
== Étymologie ==
Utilisé en [[français]], le [[Nom (grammaire)#Noms propres et noms communs|nom commun]] '''''chahid''''' est [[Genre grammatical|masculin]] singulier<ref name="Quefelec+ chahid">Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chahid|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA231#v=onepage&q&f=false}}, dans {{Ouvrage
Utilisé en [[français]], le [[Nom (grammaire)#Noms propres et noms communs|nom commun]] ''chahid'' est [[Genre grammatical|masculin]] singulier<ref name="Quefelec+ chahid">Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chahid|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA231#v=onepage&q&f=false}}, dans {{Ouvrage
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|consulté le=21 octobre 2015
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}} (consulté le 21 novembre 2015).</ref>. Son [[pluriel]] est ''chahids'' ou '''''chouhada'''(s)''<ref name="Quefelec+ chahid" />{{,}}<ref>Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chouhada(s)|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA248#v=onepage&q&f=false}}, dans Ambroise Queffelec {{et al.}}, {{op. cit.}}, {{p.|248}} (consulté le 21 novembre 2015).</ref> ({{langue|ar|شُهَدَاء}} / šuhadāʾ). Le féminin de ''chahid'' est '''''chahida''''' au [[Nombre grammatical|singulier]]<ref name="Quefelec+ chahid" />{{,}}<ref>Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chahida|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA231#v=onepage&q&f=false}}, dans Ambroise Queffelec {{et al.}}, {{op. cit.}}, {{p.|231}} (consulté le 21 novembre 2015).</ref> et '''''chahidate'''(s)'' au pluriel<ref name="Quefelec+ chahid" />{{,}}<ref>Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chahidate|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA231#v=onepage&q&f=false}}, dans Ambroise Queffelec {{et al.}}, {{op. cit.}}, {{p.|231}} (consulté le 21 novembre 2015).</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage
}} (consulté le 21 novembre 2015).</ref>. Son [[pluriel]] est ''chahids'' ou ''chouhada(s)''<ref name="Quefelec+ chahid" />{{,}}<ref>Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chouhada(s)|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA248#v=onepage&q&f=false}}, dans {{harvsp|Queffelec|2002|p=248|loc=|id=}} (consulté le 21 novembre 2015).</ref> ({{langue|ar|شُهَدَاء}} / šuhadāʾ). Le féminin de ''chahid'' est ''chahida'' au [[Nombre grammatical|singulier]]<ref name="Quefelec+ chahid" />{{,}}<ref>Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chahida|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA231#v=onepage&q&f=false}}, dans {{harvsp|Queffelec|2002|p=231|loc=|id=}} (consulté le 21 novembre 2015).</ref> et ''chahidate(s)'' au pluriel<ref name="Quefelec+ chahid" />{{,}}<ref>Entrée {{lien web|langue=fr|titre=chahidate|url=https://books.google.fr/books?id=28CA67Tr4X0C&pg=PA231#v=onepage&q&f=false}}, dans {{harvsp|Queffelec|2002|p=231|loc=|id=}}(consulté le 21 novembre 2015).</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage
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En français, la [[graphie]] '''''châhid''''' {{incise|avec un [[Accent circonflexe en français|accent circonflexe]] sur le ''[[A (lettre)|a]]''}} est utilisée pour « témoin » ({{langue|ar|شَاهِد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šāhid}}'') ; la graphie '''''chahîd''''' {{incise|avec un accent circonclexe sur le ''[[I (lettre)|i]]''}} l'est pour « martyr » ({{langue|ar|شهيد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šahīd}}'')<ref name="Benslama 2008" />{{,}}<ref name="Massignon+ 1996">{{Ouvrage
En français, la [[graphie]] ''châhid'' {{incise|avec un [[Accent circonflexe en français|accent circonflexe]] sur le ''[[A (lettre)|a]]''}} est utilisée pour « témoin » ({{langue|ar|شَاهِد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šāhid}}'') ; la graphie ''chahîd'' {{incise|avec un accent circonclexe sur le ''[[I (lettre)|i]]''}} l'est pour « martyr » ({{langue|ar|شهيد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šahīd}}'')<ref name="Benslama 2008" />{{,}}<ref name="Massignon+ 1996">{{Ouvrage
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Le lien entre « témoin » et « martyr » n'est pas propre à l'arabe<ref name="Benslama 2008" /> puisque, par exemple, en français, « martyr » est [[Emprunt lexical|emprunté]] au [[latin ecclésiastique]] ''{{langue|la|martyr}}'' qui provient du [[grec ancien]] {{langue|grc|μάρτυς}} (mártus) {{incise|gén. {{langue|grc|μάρτυρος}} (márturos)}} qui signifie « témoin »<ref name="Benslama 2008" />.
Le lien entre « témoin » et « martyr » n'est pas propre à l'arabe<ref name="Benslama 2008" /> puisque, par exemple, en français, « martyr » est [[Emprunt lexical|emprunté]] au [[latin ecclésiastique]] ''{{langue|la|martyr}}'' qui provient du [[grec ancien]] {{langue|grc|μάρτυς}} (mártus) {{incise|gén. {{langue|grc|μάρτυρος}} (márturos)}} qui signifie « témoin »<ref name="Benslama 2008" />.


D'autre part, ''châhid'' ({{langue|ar|شَاهِد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šāhid}}'') est l'{{page h'|intensif}} de ''chahîd'' ({{langue|ar|شهيد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šahīd}}'')<ref name="Massignon+ 1996" />{{,}}<ref name="Delcambre 2004" />. La signification première de ''châhid'' serait ainsi « grand témoin ». Il aurait acquis sa signification secondaire « martyr » par influence du [[syriaque]] ''sahedo'' signifiant « témoin-martyr »<ref>{{chapitre
D'autre part, ''châhid'' ({{langue|ar|شَاهِد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šāhid}}'') est l'{{page h'|intensif}} de ''chahîd'' ({{langue|ar|شهيد|dir=rtl}} / ''{{transl|ar|šahīd}}'')<ref name="Massignon+ 1996" />{{,}}<ref name="Delcambre 2004" />. La signification première de ''châhid'' serait ainsi « grand témoin ». Il aurait acquis sa signification secondaire « martyr » par influence du [[syriaque]] ''sahedo'' signifiant « témoin-martyr »<ref>{{chapitre
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|prénom=Asma
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|nom=Afsaruddin
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|lien auteur=Asma Afsaruddin
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|titre chapitre=Martyrdom
|traduction titre chapitre=Martyre
|traduction titre chapitre=Martyre
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== Interprétation(s) ==
== Interprétation(s) ==
Si pour le [[christianisme]], le [[martyre]] est essentiellement un témoignage de foi qui se fait dans l'amour y compris pour les juges et les bourreaux, le chahid de l'islam peut être un soldat qui meurt en combattant pendant le [[jihâd]] ; il se voit promettre le paradis :
Si pour le [[christianisme]], le [[martyre]] est essentiellement un témoignage de foi qui se fait dans l'amour y compris pour les juges et les bourreaux<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Vrais témoins et faux martyrs |url=https://fr.aleteia.org/2016/10/16/vrais-temoins-et-faux-martyrs/ |site=Aleteia |date=2016-10-16 |consulté le=2022-10-22}}</ref>, le chahid de l'islam peut être un soldat qui meurt en combattant pendant le [[jihâd]] ; il se voit promettre le paradis :


: ''Que ceux qui veulent échanger la vie présente contre celle de l'au-delà combattent dans le chemin de Dieu ! Qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs, Nous leur accorderons une généreuse récompense.''
: ''Que ceux qui veulent échanger la vie présente contre celle de l'au-delà combattent dans le chemin de Dieu ! Qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs, Nous leur accorderons une généreuse récompense.''
:: ''Le [[Coran]]'' IV ; 74
:: ''Le [[Coran]]'' IV ; 74


"Qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs" lors d'un combat spirituel ou physique signifie "Qu'ils meurent ou qu'ils ne meurent pas", ils défendent avant tout la vie.
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Dans l'islam, la [[taqiya]] autorise la dissimulation de sa foi pour échapper au danger. En revanche, le combattant du [[jihad]] qui meurt au combat est un martyr. Pour les chiites, les principaux martyrs sont [[Ali ibn Abi Talib|Ali]] quatrième calife, assassiné par les [[Kharijisme|kharijites]] en [[661]] et son fils [[Husayn ben Ali|Husayn]], qui trouva la mort à Kerbala dans une bataille contre le calife [[Yazid Ier|Yazid {{Ier}}]] en [[680]]. Chez les chiites [[Chiisme duodécimain|duodécimains]] majoritaires en [[Iran]], le martyre de Husayn est un élément central qui a d'ailleurs investit l'idéologie de l'islam révolutionnaire qui aura porté la révolution iranienne de [[Révolution islamique|1979]], ainsi que la promotion politique du martyr au cours de la [[guerre Iran-Irak]]. La sociologue Amélie M. Chelly appelle l'idéologisation moderne du phénomène religieux de martyre la "martyrophilie". La martyrophilie est présentée comme une aspiration sacralisée à mourir pour l'État et non pour un élément traditionnellement religieux : "Par cette sacralisation d’une autre cause que celle de Dieu, on glisse du martyre originel à une martyrophilie, un amour du martyre érigé en nouvelle valeur sociale."<ref>{{Ouvrage|auteur1=Amélie M. Chelly|titre=Iran, autopsie du chiisme politique|éditeur=éd. de Cerf|lieu=Paris|année=2017|passage="Martyre, martyrophilie, martyropathie"|isbn=}}</ref>

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Dans l'islam, la ''[[taqiya]]'' autorise la dissimulation de sa foi pour échapper au danger. En revanche, le combattant du [[jihad]] qui meurt au combat est un martyr<ref>[https://www.erudit.org/en/journals/theologi/2005-v13-n2-theologi1385/013605ar.pdf ''Le concept de martyre en islam'', Ali G. Dizboni, 2005]</ref>. Pour les [[Chiisme|chiites]], les principaux martyrs sont [[Ali ibn Abi Talib|Ali]] quatrième [[calife]], assassiné par les [[Kharijisme|kharijites]] en [[661]] et son fils [[Husayn ben Ali|Husayn]], qui trouva la mort à [[Kerbala]] dans une bataille contre le calife [[Yazid Ier|Yazid {{Ier}}]] en [[680]]. Chez les chiites [[Chiisme duodécimain|duodécimains]] majoritaires en [[Iran]], le martyre de Husayn est un élément central qui a d'ailleurs investit l'idéologie de l'islam révolutionnaire qui aura porté la révolution iranienne de [[Révolution islamique|1979]], ainsi que la promotion politique du martyr au cours de la [[guerre Iran-Irak]]. La sociologue Amélie M. Chelly appelle l'idéologisation moderne du phénomène religieux de martyre la "martyrophilie" (''[[Istishhad]]''). La martyrophilie est présentée comme une aspiration sacralisée à mourir pour l'État et non pour un élément traditionnellement religieux : "Par cette sacralisation d’une autre cause que celle de Dieu, on glisse du martyre originel à une martyrophilie, un amour du martyre érigé en nouvelle valeur sociale."<ref>{{Ouvrage|auteur1=Amélie M. Chelly|titre=Iran, autopsie du chiisme politique|éditeur=éd. de Cerf|lieu=Paris|année=2017|passage="Martyre, martyrophilie, martyropathie"|isbn=}}</ref>


Est un chahîd, la personne décédée de [[mort]] accidentelle. C'est ce qu'illustre un [[hadîth]] rapporté par le [[sahabi]] [[Abu Huraira|Hurayara]] d'après lequel le [[Mahomet|Prophète]] a dit : {{citation|les martyrs sont au nombre de cinq : l'homme mort à la suite d'une maladie du ventre ; l’homme mort par la [[peste]] ; le [[noyade|noyé]] ; le mort sous des décombres et enfin celui qui est mort au service de Dieu}}<ref>{{article
Est un chahîd, la personne décédée de [[mort]] accidentelle. C'est ce qu'illustre un [[hadîth]] rapporté par le [[sahabi]] [[Abu Huraira|Hurayara]] d'après lequel le [[Mahomet|Prophète]] a dit : {{citation|les martyrs sont au nombre de cinq : l'homme mort à la suite d'une maladie du ventre ; l’homme mort par la [[peste]] ; le [[noyade|noyé]] ; le mort sous des décombres et enfin celui qui est mort au service de Dieu}}<ref>{{article
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|consulté le=25 novembre 2015
|consulté le=25 novembre 2015
}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=English |prénom=Amal |nom=Al-Sibai |titre=To die a Martyr |url=http://saudigazette.com.sa/article/529534 |site=Saudigazette |date=2018-03-02 |consulté le=2022-10-22}}</ref>.
}}.</ref>.

Les auteurs d'[[attentats-suicides]] sont-ils des martyrs ? Plusieurs l'ont assuré, en particulier dans le sunnisme, mais certains savants musulmans (dont [[Mohammad Hussein Fadlallah]], pourtant tête pensante du [[Hezbollah]]<ref name="Sprinzak">Ehud Sprinzak, « [http://www.foreignpolicy.com/Ning/archive/archive/120/rationalfanatics.pdf Rational Fanatics] », ''[[Foreign Policy]]'', n°120, septembre-octobre 2000 (8 pages)</ref>) répondent non à cette question car le suicide est interdit dans l'islam de même que de semer la corruption sur la terre. Il ne faut donc pas confondre combattant, c'est-à-dire [[soldat]] défendant une terre ou une idée, et [[kamikaze]] [[terroriste]], c'est-à-dire « semeur de [[Peur|terreur]] » via des assassinats à grande échelle et voulant imposer ses idées par la force. Toutefois, certaines fatwas affirment le contraire{{référence nécessaire}}.


Par exemple, le nom même des ''[[Brigades des martyrs d'Al-Aqsa]]'' ([[arabe]]: كتائب شهداء الأقصى [katā'ib šahdā' al-aqṣā]) branche armée du [[Fatah]], montre toute l'ambiguïté du mot chahîd.
Par exemple, le nom même des ''[[Brigades des martyrs d'Al-Aqsa]]'' ([[arabe]]: كتائب شهداء الأقصى [katā'ib šahdā' al-aqṣā]) branche armée du [[Fatah]], montre toute l'ambiguïté du mot chahîd.


===Versets relatifs au chahid dans le Coran===
=== Versets relatifs au chahid dans le Coran ===


Dans la {{2e}} sourate du [[Coran]], [[Al-Baqara]], verset {{n°|154}}: {{Citation|Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d'Allah qu'ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients}}.
Dans la {{2e}} sourate du [[Coran]], [[Al-Baqara]], verset {{n°|154}}: {{Citation|Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d'Allah qu'ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients}}.


Dans la {{3e}} sourate, [[Al-Imran|Family of Imran]], verset {{n°|157}} : {{Citation|Et si vous êtes tués dans le sentier d'Allah ou si vous mourez, un pardon de la part d'Allah et une miséricorde valent mieux que ce qu'ils amassent}}. Et dans le verset {{n°|169}}: {{Citation|Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus}}<ref>{{lien web |titre=Coran en français, Lire et écouter - Arabe et Phonétique |url=https://www.coran-francais.com/coran-francais.html |site=Le-Coran.com |consulté le=01-09-2020}}.</ref>.
Dans la {{3e}} sourate, [[Al-Imran|La famille d'Imran]], verset {{n°|157}} : {{Citation|Et si vous êtes tués dans le sentier d'Allah ou si vous mourez, un pardon de la part d'Allah et une miséricorde valent mieux que ce qu'ils amassent}}. Et dans le verset {{n°|169}}: {{Citation|Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus}}<ref>{{lien web |titre=Coran en français, Lire et écouter - Arabe et Phonétique |url=https://www.coran-francais.com/coran-francais.html |site=Le-Coran.com |consulté le=01-09-2020}}.</ref>.


== Martyrs célèbres ==
* [[Assia bint Muzahim|Assia Bint Muzahim]]
* [[Oumm Waraka]].
* [[Sumayyah bint Khayyat]]<ref>[https://www.religiologiques.uqam.ca/no41/41_027-061_Touati.pdf ''Martyre de femmes dans les textes fondateurs de l’islam selon la tradition sunnite'', Samia Touati, 2021]</ref>.
* [[Sept Dormants d'Éphèse]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Seyfeddine Ben |nom=Mansour |titre=Des martyrs chrétiens saints d’islam : les gens de la Caverne |url=https://www.saphirnews.com/Des-martyrs-chretiens-saints-d-islam-les-gens-de-la-Caverne_a14914.html |site=SaphirNews.com {{!}} Quotidien d’actualité sur le fait musulman en France |consulté le=2022-10-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Les Sept Dormants d'Éphèse et les "Ahl al-Kahf" - La Revue de Téhéran {{!}} Iran |url=http://www.teheran.ir/spip.php?article17#gsc.tab=0 |site=www.teheran.ir |consulté le=2022-10-22}}</ref>.


== Notions connexes ==
== Notions connexes ==
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En [[Algérie]], le mot ''chahid'' désigne couramment<ref name="Quefelec+ chahid" /> un {{citation|combattant algérien mort pour l'[[Guerre d'Algérie|indépendance]]}} du pays<ref name="Quefelec+ chahid" />.
En [[Algérie]], le mot ''chahid'' désigne couramment<ref name="Quefelec+ chahid" /> un {{citation|combattant algérien mort pour l'[[Guerre d'Algérie|indépendance]]}} du pays<ref name="Quefelec+ chahid" />.


Abdelmalek Ramdane, tué le {{date|4 novembre 1954}} dans la forêt des Ouled Larbi sur la commune de [[Sidi Lakhdar (Mostaganem)|Lapasset ({{petit|auj.}} Sidi Lakhdar)]] près de [[Mostaganem]], est considéré comme le premier ''chahîd'' (« martyr ») de la guerre d'indépendance<ref>{{lien web
Abdelmalek Ramdane, tué le {{date|4 novembre 1954}} dans la forêt des Ouled Larbi sur la commune de [[Sidi Lakhdar (Mostaganem)|Lapasset ({{petit|auj.}} Sidi Lakhdar)]] près de [[Mostaganem]], est considéré comme le premier ''chahîd'' (« martyr ») de la guerre d'indépendance<ref>{{lien web
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Le commandant Adda Benaouda, dit ''Si Zeghloul'', tué le {{date|14 mars 1962}} à la ''ferme Berakhrakh'' du douar Ouled Aïcha sur la commune d'[[Hamri|El Hamri]] près de [[Relizane]], est considéré comme le dernier ''chahîd'' (« martyr ») de la guerre d'indépendance.
Le commandant Adda Benaouda, dit ''Si Zeghloul'', tué le {{date|14 mars 1962}} à la ''ferme Berakhrakh'' du douar Ouled Aïcha sur la commune d'[[Hamri|El Hamri]] près de [[Relizane]], est considéré comme le dernier ''chahîd'' (« martyr ») de la guerre d'indépendance.


Le [[Mémorial du martyr (Alger)|Mémorial du martyr]], [[monument aux morts]] érigé en {{date|1982}} à [[El Madania]] et surplombant [[Alger]], commémore les ''chouhada'' (« martyrs ») de la guerre d'indépendance.
Le [[Mémorial du martyr (Alger)|Mémorial du martyr]], [[monument aux morts]] érigé en {{date|1982}} à [[El Madania]] et surplombant [[Alger]], commémore les ''chouhada'' (« martyrs ») de la guerre d'indépendance.


La [[journée nationale du Chahid]] est une fête nationale célébrée chaque année le {{date|18 février|en Algérie}} depuis {{date|1990|en Algérie}}<ref>Loi {{numéro|91-32}} du {{date-|21 décembre 1991|en Algérie}} relative à la consécration du {{date-|18 février|en Algérie}} journée nationale du Chahid de la Guerre de libération nationale, dans {{Ouvrage|langue=fr|titre=[[Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire]]|éditeur=|année=|passage={{31e|année}}, {{numéro|2}} du {{date-|8 janvier 1992}} ({{lien web|description=lire en ligne|url=http://www.vitaminedz.com/articlesfiche/1211/1211216.pdf|format=pdf}}, {{p.|38}} (consulté le 21 novembre 2015)|isbn=}}.</ref>.
La [[journée nationale du Chahid]] est une fête nationale célébrée chaque année le {{date|18 février|en Algérie}} depuis {{date|1990|en Algérie}}<ref>Loi {{numéro|91-32}} du {{date-|21 décembre 1991|en Algérie}} relative à la consécration du {{date-|18 février|en Algérie}} journée nationale du Chahid de la Guerre de libération nationale, dans {{Ouvrage|langue=fr|titre=[[Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire]]|éditeur=|année=|passage={{31e|année}}, {{numéro|2}} du {{date-|8 janvier 1992}} ({{lien web|description=lire en ligne|url=http://www.vitaminedz.com/articlesfiche/1211/1211216.pdf|format=pdf}}, {{p.|38}} (consulté le 21 novembre 2015)|isbn=}}.</ref>.
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=== Tunisie ===
=== Tunisie ===
En [[Tunisie]], [[Mohamed Bouazizi]] est considéré comme le chahid de la [[Révolution tunisienne de 2010-2011|révolution de jasmin]]<ref>{{lien web
En [[Tunisie]], [[Mohamed Bouazizi]] est considéré comme le chahid de la [[Révolution tunisienne de 2010-2011|révolution de jasmin]]<ref>{{article
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=== Turquie ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
* ''[[Basidji]]'', les jeunes combattants iraniens de la [[guerre Iran-Irak]]
* ''[[Istishhad]]''
*''[[Basidji]]'', les jeunes combattants iraniens de la [[guerre Iran-Irak]]
* Amélie M. Chelly, "Martyrophilie, martyropathie : l’égoïsme idéologique moderne", http://ameliemyriamchelly.com/index.php/2017/01/12/martyrophilie-martyropathie-legoisme-ideologique-moderne/, Analyses de Islams Politiques et des Radicalisations, 12 janvier 2017.
* Amélie M. Chelly, "Martyrophilie, martyropathie : l’égoïsme idéologique moderne", http://ameliemyriamchelly.com/index.php/2017/01/12/martyrophilie-martyropathie-legoisme-ideologique-moderne/, Analyses de Islams Politiques et des Radicalisations, 12 janvier 2017.
* ''[http://www.chahid-dz.tk www.Chahid-DZ.tk - Site dédié aux chouhada algériens]''
* ''[http://www.chahid-dz.tk www.Chahid-DZ.tk - Site consacré aux chouhada algériens]''


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Un chahid (arabe : شَهيد [šahīd], martyr) est celui que l'on considère comme un martyr dans les pays arabes, du point de vue de l'islam ou des gouvernements. Le sens du mot arabe est proche de celui du mot grec (μάρτυς, gén. μάρτυρος [martüros], témoin) puisque le mot chahid (i bref) (شَاهِد [šāhid], témoin; spectateur) signifie lui aussi témoin. Il s'agit évidemment de témoigner de sa foi. En Égypte, l'appellation est attribuée par le gouvernement, même si les familles de personnes décédées s'en réclament, et dans les années récentes spécialement pour les victimes de la révolution de 2011[1].

Ce terme, qui possède un sens plus large que le sens chrétien (celui qui est tué pour ne pas renier sa religion), est utilisé pour désigner ceux qui meurent à cause du Jihad.

Étymologie

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Utilisé en français, le nom commun chahid est masculin singulier[2]. Son pluriel est chahids ou chouhada(s)[2],[3] (شُهَدَاء / šuhadāʾ). Le féminin de chahid est chahida au singulier[2],[4] et chahidate(s) au pluriel[2],[5],[6].

Le mot chahid provient de la racine ش ه د (š-h-d) composée des trois consonnes shīn, hā et dāl, et qui désigne le fait d'observer, d'être présent à et d'être témoin de[7].

En français, la graphie châhid — avec un accent circonflexe sur le a — est utilisée pour « témoin » (شَاهِد / šāhid) ; la graphie chahîd — avec un accent circonclexe sur le i — l'est pour « martyr » (شهيد / šahīd)[7],[8],[9].

Le lien entre « témoin » et « martyr » n'est pas propre à l'arabe[7] puisque, par exemple, en français, « martyr » est emprunté au latin ecclésiastique martyr qui provient du grec ancien μάρτυς (mártus) — gén. μάρτυρος (márturos) — qui signifie « témoin »[7].

D'autre part, châhid (شَاهِد / šāhid) est l'intensif de chahîd (شهيد / šahīd)[8],[9]. La signification première de châhid serait ainsi « grand témoin ». Il aurait acquis sa signification secondaire « martyr » par influence du syriaque sahedo signifiant « témoin-martyr »[10],[11].

Interprétation(s)

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Si pour le christianisme, le martyre est essentiellement un témoignage de foi qui se fait dans l'amour y compris pour les juges et les bourreaux[12], le chahid de l'islam peut être un soldat qui meurt en combattant pendant le jihâd ; il se voit promettre le paradis :

Que ceux qui veulent échanger la vie présente contre celle de l'au-delà combattent dans le chemin de Dieu ! Qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs, Nous leur accorderons une généreuse récompense.
Le Coran IV ; 74

"Qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs" lors d'un combat spirituel ou physique signifie "Qu'ils meurent ou qu'ils ne meurent pas", ils défendent avant tout la vie.

Dans l'islam, la taqiya autorise la dissimulation de sa foi pour échapper au danger. En revanche, le combattant du jihad qui meurt au combat est un martyr[13]. Pour les chiites, les principaux martyrs sont Ali quatrième calife, assassiné par les kharijites en 661 et son fils Husayn, qui trouva la mort à Kerbala dans une bataille contre le calife Yazid Ier en 680. Chez les chiites duodécimains majoritaires en Iran, le martyre de Husayn est un élément central qui a d'ailleurs investit l'idéologie de l'islam révolutionnaire qui aura porté la révolution iranienne de 1979, ainsi que la promotion politique du martyr au cours de la guerre Iran-Irak. La sociologue Amélie M. Chelly appelle l'idéologisation moderne du phénomène religieux de martyre la "martyrophilie" (Istishhad). La martyrophilie est présentée comme une aspiration sacralisée à mourir pour l'État et non pour un élément traditionnellement religieux : "Par cette sacralisation d’une autre cause que celle de Dieu, on glisse du martyre originel à une martyrophilie, un amour du martyre érigé en nouvelle valeur sociale."[14]

Est un chahîd, la personne décédée de mort accidentelle. C'est ce qu'illustre un hadîth rapporté par le sahabi Hurayara d'après lequel le Prophète a dit : « les martyrs sont au nombre de cinq : l'homme mort à la suite d'une maladie du ventre ; l’homme mort par la peste ; le noyé ; le mort sous des décombres et enfin celui qui est mort au service de Dieu »[15],[16].

Par exemple, le nom même des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (arabe: كتائب شهداء الأقصى [katā'ib šahdā' al-aqṣā]) branche armée du Fatah, montre toute l'ambiguïté du mot chahîd.

Versets relatifs au chahid dans le Coran

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Dans la 2e sourate du Coran, Al-Baqara, verset no 154: « Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d'Allah qu'ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients ».

Dans la 3e sourate, La famille d'Imran, verset no 157 : « Et si vous êtes tués dans le sentier d'Allah ou si vous mourez, un pardon de la part d'Allah et une miséricorde valent mieux que ce qu'ils amassent ». Et dans le verset no 169: « Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus »[17].

Martyrs célèbres

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Notions connexes

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Algérie

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Article connexe : Chahid (Algérie).

Chahid de la guerre d'indépendance

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En Algérie, le mot chahid désigne couramment[2] un « combattant algérien mort pour l'indépendance » du pays[2].

Abdelmalek Ramdane, tué le dans la forêt des Ouled Larbi sur la commune de Lapasset (auj. Sidi Lakhdar) près de Mostaganem, est considéré comme le premier chahîd (« martyr ») de la guerre d'indépendance[21],[22]. Son nom a été donné à la commune de Ouillis où cent autres combattants sont morts le [23].

Le commandant Adda Benaouda, dit Si Zeghloul, tué le à la ferme Berakhrakh du douar Ouled Aïcha sur la commune d'El Hamri près de Relizane, est considéré comme le dernier chahîd (« martyr ») de la guerre d'indépendance.

Le Mémorial du martyr, monument aux morts érigé en à El Madania et surplombant Alger, commémore les chouhada (« martyrs ») de la guerre d'indépendance.

La journée nationale du Chahid est une fête nationale célébrée chaque année le depuis [24].

Ya chahid al watan (Martyr de la patrie) est un chant patriotique algérien.

Chahid de la guerre civile

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Le mot chahid désigne aussi assez couramment[2] une « personne victime d'un assassinat terroriste pendant la guerre civile »[2].

Tunisie

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En Tunisie, Mohamed Bouazizi est considéré comme le chahid de la révolution de jasmin[25],[26].

Turquie

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Lors de la pandémie du Covid 19, le gouvernement turc a pris la décision d’honorer les personnels de santé morts du covid-19 en leur attribuant le statut de «martyr»[27].

Nom de Dieu

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Dans l'islam, Ash-Shahīd (en arabe : الشَّهِيد, [le témoin]?) est un des quatre-vingt dix-neuf plus beaux noms de Dieu[28].

Notes et références

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  1. ↑ Perrine Lachenal, « Des mises en « martyrs » contestées », Archives de sciences sociales des religions, no 181,‎ , p. 69–93 (ISSN 0335-5985, DOI 10.4000/assr.38522, lire en ligne, consulté le )
  2. ↑ a b c d e f g et h Entrée « chahid », dans Ambroise Queffelec et al., Le français en Algérie : Lexique et dynamique des langues, Bruxelles, Duculot, coll. « Champs linguistiques. Recueils », (1re éd. De Boeck et Larcier, ), 590 p., 24 cm (ISBN 2-8011-1294-1, OCLC 470185511, BNF 38858608), p. 231 (consulté le 21 novembre 2015).
  3. ↑ Entrée « chouhada(s) », dans Queffelec 2002, p. 248 (consulté le 21 novembre 2015).
  4. ↑ Entrée « chahida », dans Queffelec 2002, p. 231 (consulté le 21 novembre 2015).
  5. ↑ Entrée « chahidate », dans Queffelec 2002, p. 231(consulté le 21 novembre 2015).
  6. ↑ Mohammed Harbi et Gilbert Meynier, Le FLN, documents et histoire : 1954-1962, Paris, Fayard, , 898 p., 153 × 235 mm (ISBN 2-213-61892-5, OCLC 419226137, BNF 39211696, présentation en ligne), glossaire, p. 875 [extrait (page consultée le 21 novembre 2015)].
  7. ↑ a b c et d Fethi Benslama, « L'agonie pour la justice », Topique, no 102 « Existe-t-il une guerre juste ? »,‎ , p. 71-82 (DOI 10.3917/top.102.0071, lire en ligne [html], consulté le ).
  8. ↑ a et b Daniel Massignon et al. (éd.), Louis Massignon et le dialogue des cultures : actes du colloque organisé par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, l'Association des amis de Louis Massignon et l'Institut international de recherches sur Louis Massignon (Paris, Maison de l'Unesco, -), Paris, Cerf, coll. « L'histoire à vif », , 371 p., 22 cm (ISBN 2-204-05270-1 et 978-2-204-05270-2, OCLC 708334071, BNF 36687794, présentation en ligne), p. 143 [extrait (page consultée le 25 novembre 2015)].
  9. ↑ a et b Anne-Marie Delcambre, « L'islam ou la religion de l'effort », Le Magazine littéraire, no 433 « Éloge de la paresse »,‎ , p. 52 (lire en ligne [html], consulté le )
  10. ↑ (en) Asma Afsaruddin, « Martyrdom » [« Martyre »], dans Josef W. Meri (éd.), Medieval islamic civilization: an encyclopedia [« Civilisation islamique médiévale : une encyclopédie »], vol. 2 : L-Z, New York et Londres, Routledge, coll. « Routledge encyclopedias of the Middle Ages » (no 13), , XLIII-878-155, 29 cm (ISBN 0-415-96691-4 et 978-0-415-96691-7, OCLC 470228604, BNF 40065467), p. 481-482 [lire en ligne (page consultée le 26 novembre 2015)].
  11. ↑ (en) Brian Wicker (éd.), Witnesses to faith? : martyrdom in christianity and islam [« Témoins (ou témoignages) de la foi ? : le martyre dans la chrétienté et dans l'islam »], Aldershot et Burlington, Ashgate (en), , XIV-166 p., 234 × 156 mm (ISBN 0-7546-5667-5 et 978-0-7546-5667-8, OCLC 470279041, BNF 40157480, présentation en ligne), p. 26 [lire en ligne (page consultée le 26 novembre 2015)].
  12. ↑ « Vrais témoins et faux martyrs », sur Aleteia, (consulté le )
  13. ↑ Le concept de martyre en islam, Ali G. Dizboni, 2005
  14. ↑ Amélie M. Chelly, Iran, autopsie du chiisme politique, Paris, éd. de Cerf, , "Martyre, martyrophilie, martyropathie"
  15. ↑ Aggoun Atmane, « Le Martyr en Islam. Considérations générales », Études sur la mort, no 130 « Mourir pour tuer : les kamikazes »,‎ , p. 55-60 (DOI 10.3917/eslm.130.0055, lire en ligne [html], consulté le ).
  16. ↑ (en) Amal Al-Sibai, « To die a Martyr », sur Saudigazette, (consulté le )
  17. ↑ « Coran en français, Lire et écouter - Arabe et Phonétique », sur Le-Coran.com (consulté le ).
  18. ↑ Martyre de femmes dans les textes fondateurs de l’islam selon la tradition sunnite, Samia Touati, 2021
  19. ↑ Seyfeddine Ben Mansour, « Des martyrs chrétiens saints d’islam : les gens de la Caverne », sur SaphirNews.com | Quotidien d’actualité sur le fait musulman en France (consulté le )
  20. ↑ « Les Sept Dormants d'Éphèse et les "Ahl al-Kahf" - La Revue de Téhéran | Iran », sur www.teheran.ir (consulté le )
  21. ↑ Massi Zvigo, « Ben Abdelmalek Ramdane, le premier chahid de la Révolution » [html], sur kabylie-news.com, mis en ligne le (consulté le ).
  22. ↑ Sarah A.B.C, « Hommage à Ben Abdelmalek Ramdane, le premier chahid de la Révolution » [html], sur elmoudjahid.com, El Moudjahid, mis en ligne le (consulté le ).
  23. ↑ K. D., « Premier chahid de la Révolution de Novembre : Benabdelmalek Ramdane » [html], sur djazairess.com, (consulté le ).
  24. ↑ Loi no 91-32 du relative à la consécration du journée nationale du Chahid de la Guerre de libération nationale, dans Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, p. 31e année, no 2 du (lire en ligne [PDF], p. 38 (consulté le 21 novembre 2015).
  25. ↑ Isabelle Mandraud, « Algérie : les désespérés », Le Monde,‎ mis en ligne le et mis à jour le (lire en ligne [html], consulté le ).
  26. ↑ Martine Gozlan, Tunisie, Algérie, Maroc : la colère des peuples, Paris, l'Archipel, , 188 p., 23 cm (ISBN 978-2-8098-0418-8 et 2-8098-0418-4, OCLC 758848831, BNF 42403549, présentation en ligne), p. 10 [lire en ligne (page consultée le 23 novembre 2015)]
  27. ↑ « Turquie: il n’est pas anodin que les soignants morts du virus soient appelés «martyrs» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. ↑ Djameleddine Feliachi, Les préceptes fondamentaux de l'islam, vol. 1 : Les vertus de la Foi (ISBN 978-1-291-33752-5, lire en ligne), p. 165 [lire en ligne (page consultée le 21 novembre 2015)].

Voir aussi

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