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« La Benauge » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Benauge}}
{{Infobox Quartier
{{Infobox Quartier
| nom = La Benauge
| nom = La Benauge
| image = Cité de la benauge.JPG
| image = Cité de la benauge.JPG
| légende = L'un des immeubles d'habitation les plus récents de la cité Blanche (3147) à La Benauge <br>et bâtiment d'équipements socio-culturels et de services administratifs.
| légende = Cité Blanche de la Benauge.
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| pays = France
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| nom de division2 = [[Région française|Région administrative]]
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| époque = Cité Pinçon (Aquitanis) : <br>[[1948]]-[[1950]], [[1949]]-[[1955]], <br>[[1958]]-[[1962]], [[1971]]-[[1976]] <br>Cité Blanche (SBUC puis Coligny) : [[1959]]-[[1976]]
| époque = Pinçon (Aquitanis) : <br>[[1948]]-[[1950]], [[1949]]-[[1955]], <br>[[1958]]-[[1962]], [[1971]]-[[1976]] <br> Blanche (Coligny) : [[1959]]-[[1976]]
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| fonction = Habitats collectifs <br>à [[Habitation à loyer modéré|loyer modéré]]
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| gare = [[Gare de Cenon]]
| tram = [[Ligne A du tramway de Bordeaux|Ligne A : Galin]]
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| légende imageloc = Quartiers de [[Bordeaux]] : <br>La Benauge est à l'est du [[quartier de La Bastide]] <br>sur la rive droite de la [[Garonne]].
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}}
}}


[[Fichier:Collège Jacques Ellul.JPG|thumb|Vue depuis le collège Jacques Ellul sur les constructions disparates de La Benauge. Dans l'angle supérieur gauche de la photo on aperçoit deux des dix immeubles de pierre avec toiture de tuiles créés par Paul Volette à la cité Pinçon.]]
[[Fichier:Collège Jacques Ellul.JPG|thumb|Vue depuis le collège Jacques Ellul sur les constructions disparates de la Benauge. Dans l'angle supérieur gauche de la photo on aperçoit deux des dix immeubles de pierre avec toiture de tuiles créés par Paul Volette à la cité Pinçon.]]


'''La Benauge''' est un [[grand ensemble]] de [[Bordeaux|merde]] situé, dans le [[quartier de La Bastide]], sur la rive droite de la [[Garonne]].
'''La Benauge''' est un quartier résidentiel de [[Bordeaux]] situé dans le [[quartier de La Bastide]], sur la rive droite de la [[Garonne]]. Officiellement, le quartier fait partie de la subdivision de [[La Bastide (Bordeaux)|La Bastide]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Huit quartiers pour vous |url=https://www.bordeaux.fr/p63938/huit-quartiers-pour-vous |site=Site officiel de la ville de Bordeaux |consulté le=2021-07-01}}</ref>.


== Localisation et accès ==
== Localisation et accès ==
La Benauge est localisée à l'est du [[quartier (ville)|quartier]] [[Bordeaux|bordelais]] de [[quartier de La Bastide|La Bastide]], sur la rive droite de la [[Garonne]], entre la rue du Petit Cardinal, le boulevard Jules Simon, la rue de la Benauge, le boulevard Joliot-Curie, la rue du professeur Lambinet et la rue Jacques Rivière<ref>Localisation avec [[Google Maps]]</ref>. Le quartier est accessible depuis Bordeaux par le [[Pont Saint-Jean]] ou le [[Pont de pierre (Bordeaux)|pont de pierre]], depuis [[Lormont]], [[Cenon]] et [[Floirac (Gironde)|Floirac]], par l'avenue Thiers ou le boulevard Joliot-Curie ainsi qu'avec la [[ligne A du tramway de Bordeaux]] (arrêt Galin), les bus [[Transports Bordeaux Métropole|TBM]] (lignes 10, 45 et 80) et les vélos [[VCUB]] (parc Galin et Le Rouzic)<ref>Informations sur le site [[Transports Bordeaux Métropole|TBM]]</ref>.
La Benauge est localisée à l'est du [[quartier (ville)|quartier]] [[Bordeaux|bordelais]] de [[quartier de La Bastide|La Bastide]], sur la rive droite de la [[Garonne]], entre la rue du Petit-Cardinal, le boulevard Jules-Simon, la rue de la Benauge, le boulevard Joliot-Curie, la rue du professeur Lambinet et la rue Jacques-Rivière<ref>Localisation avec [[Google Maps]]</ref>. Le quartier est accessible depuis Bordeaux par le [[Pont Saint-Jean (Bordeaux)|pont Saint-Jean]] ou le [[Pont de pierre (Bordeaux)|pont de Pierre]], depuis [[Lormont]], [[Cenon]] et [[Floirac (Gironde)|Floirac]], par l'avenue Thiers ou le boulevard Joliot-Curie ainsi qu'avec la [[ligne A du tramway de Bordeaux]] (arrêt Galin), les bus [[Transports Bordeaux Métropole|TBM]] (lignes 10, 45 et 80) et les vélos [[VCUB]] (parc Galin et Le Rouzic)<ref>Informations sur le site [[Transports Bordeaux Métropole|TBM]]</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
=== Contexte ===
=== Contexte ===
L'important développement industriel du [[quartier de La Bastide]], qui suit son annexion par la ville de [[Bordeaux]] en 1865, conjugué à la [[Crises du logement en France|crise du logement]], liée l'[[Exode rural en France|exode rural]] et à la nécessité de la [[Reconstruction en France après la Seconde Guerre mondiale|reconstruction après la Seconde Guerre mondiale]], conduisent la municipalité à envisager des opérations de création de logements sur la rive droite de la Garonne<ref name=histaqui>« De 1920 à 2010 L'histoire d'Aquitanis » sur le site aquitanisphere.com [http://www.aquitanisphere.com/reperes/histoire-p-227 (pdf en téléchargement)]</ref>.
L'important développement industriel du [[quartier de La Bastide]], qui suit son annexion par la ville de [[Bordeaux]] en 1865, conjugué à la [[Crises du logement en France|crise du logement]], liée l'[[Exode rural en France|exode rural]] et à la nécessité de la [[Reconstruction en France après la Seconde Guerre mondiale|reconstruction après la Seconde Guerre mondiale]], conduisent la municipalité à envisager des opérations de création de logements sur la rive droite de la Garonne<ref name=histaqui>« De 1920 à 2010 L'histoire d'Aquitanis » sur le site aquitanisphere.com [http://www.aquitanisphere.com/reperes/histoire-p-227 (pdf en téléchargement)]</ref>.


Dès le [[Moyen Âge]] un habitat se développe autour du port de Trégey et de l'ancienne route de Paris devenue la rue de la Benauge. Le percement de la future avenue Thiers dans le prolongement du pont de pierre s'accompagne de l'urbanisation de son tracé et l'habitat ouvrier se développe entre la grande artère et les quais et autour de la gare d'Orléans, au plus près des lieux de travail<ref name=desgraves>Desgraves, 1976, p. 418-420</ref>. Les premières [[HBM|habitations à bon marché]] voient le jour rue Jean Dollfus et cité Paul Boncour à la fin des années 1920<ref>''La patrimonialisation de l'urbain'', Yann Le Fur, Mathieu Dormaels, Lyne Bernier, Presses universitaires du Québec, 2012, collection Nouveaux patrimoines, 268 p. {{isbn|9782760536296}} [https://books.google.fr/books?id=Tk2oqNGCkXAC&pg=PA145&lpg=PA145&dq=cit%C3%A9+paul+boncour+bordeaux&source=bl&ots=_GBPJkJgxj&sig=FEgthvdoo9kXhO6MBN0YDfqrlFc&hl=fr&sa=X&ei=Lqw6VeG1OIKuU8HbgZAF&ved=0CCUQ6AEwATgK#v=onepage&q=cit%C3%A9%20paul%20boncour%20bordeaux&f=false (lire en ligne)] </ref>. Jusqu'aux coteaux de [[Lormont]] et [[Cenon]] la palus de Queyries et au-delà, vers [[Floirac (Gironde)|Floirac]], est essentiellement plantée de vignes. Les domaines et quelques fermes constituent un habitat diffus<ref name=desgraves/>. Il y a donc peu de logements mais beaucoup d'espace.
Dès le [[Moyen Âge]] un habitat se développe autour du port de Trégey et de l'ancienne route de Paris devenue la rue de la Benauge. Le percement de la future avenue Thiers dans le prolongement du pont de pierre s'accompagne de l'urbanisation de son tracé et l'habitat ouvrier se développe entre la grande artère et les quais et autour de la gare d'Orléans, au plus près des lieux de travail<ref name=desgraves>Desgraves, 1976, p. 418-420</ref>. Les premières [[HBM|habitations à bon marché]] voient le jour rue Jean Dollfus et cité Paul Boncour à la fin des années 1920<ref>''La patrimonialisation de l'urbain'', Yann Le Fur, Mathieu Dormaels, Lyne Bernier, Presses universitaires du Québec, 2012, collection Nouveaux patrimoines, 268 p. {{isbn|9782760536296}} [https://books.google.fr/books?id=Tk2oqNGCkXAC&pg=PA145&lpg=PA145&dq=cit%C3%A9+paul+boncour+bordeaux&source=bl&ots=_GBPJkJgxj&sig=FEgthvdoo9kXhO6MBN0YDfqrlFc&hl=fr&sa=X&ei=Lqw6VeG1OIKuU8HbgZAF&ved=0CCUQ6AEwATgK#v=onepage&q=cit%C3%A9%20paul%20boncour%20bordeaux&f=false (lire en ligne)] </ref>. Jusqu'aux coteaux de [[Lormont]] et [[Cenon]] la palus de Queyries et au-delà, vers [[Floirac (Gironde)|Floirac]], est essentiellement plantée de vignes. Les domaines et quelques fermes constituent un habitat diffus<ref name=desgraves/>. Il y a donc peu de logements mais beaucoup d'espace.


=== Construction ===
=== Premiers programmes : la cité Pinçon ===
Jules Pinçon, entrepreneur en maçonnerie, constructeur avec ses frères de nombre de maisons de la Bastide<ref name=faubourgbastide>[http://faubourgbastide.unblog.fr/2014/07/15/pincon-contre-pinson-qui-va-gagner/ « Pinçon contre pinson, qui va gagner ? », Jean-Claude Meymerit, ''Faubourg ! La Bastide'', 15 juillet 2014]</ref>, possède, en son domaine de la Galoche<ref>Conseil municipal public du 27 janvier 2014, {{7e|modification}} du PLU de la CUB, p. 442 [http://www.bordeaux.fr/ebx/pgCMParAnnee.psml?classofcontent=pageSpecifique&id=1787&cmAnPrec=2014 (pdf en téléchargement)]</ref>, un pré d'une vingtaine d'hectares<ref name=faubourgbastide/>, en face de la Laiterie de La Benauge (future usine [[Cacolac]]), à l'extrémité nord-est de la rue du même nom, pré qu'il envisage de lotir dès 1932. Le projet est repris et assorti d'un terrain de jeux par [[Jacques D'Welles]] en 1941. Interromptu par la guerre le projet « Pinçon » ne voit encore pas le jour<ref name=patrimaqui>« Aquitanis partenaire des Journées européennes du patrimoine 2011 » sur le site aquitanisphere.com [http://www.aquitanisphere.com/actu/aquitanis-partenaire-des-journees-europeennes-du-patrimoine-2011-ac-314 (pdf en téléchargement)]</ref>.
Jules Pinçon, entrepreneur en maçonnerie, constructeur avec ses frères de nombre de maisons de la Bastide<ref name=faubourgbastide>[http://faubourgbastide.unblog.fr/2014/07/15/pincon-contre-pinson-qui-va-gagner/ « Pinçon contre pinson, qui va gagner ? », Jean-Claude Meymerit, ''Faubourg ! La Bastide'', 15 juillet 2014]</ref>, possède, en son domaine de la Galoche<ref>Conseil municipal public du 27 janvier 2014, {{7e|modification}} du PLU de la CUB, p. 442 [http://www.bordeaux.fr/ebx/pgCMParAnnee.psml?classofcontent=pageSpecifique&id=1787&cmAnPrec=2014 (pdf en téléchargement)]</ref>, un pré d'une vingtaine d'hectares<ref name=faubourgbastide/>, en face de la Laiterie de la Benauge (future usine [[Cacolac]]), à l'extrémité nord-est de la rue du même nom, pré qu'il envisage de lotir dès 1932. Le projet est repris et assorti d'un terrain de jeux par [[Jacques D'Welles]] en 1941. Interrompu par la guerre le projet « Pinçon » ne voit encore pas le jour<ref name=patrimaqui>« Aquitanis partenaire des Journées européennes du patrimoine 2011 » sur le site aquitanisphere.com [http://www.aquitanisphere.com/actu/aquitanis-partenaire-des-journees-europeennes-du-patrimoine-2011-ac-314 (pdf en téléchargement)]</ref>.


[[Paul Volette]]<ref>[[Paul Volette]] sur le site pss-archi.eu (qui ne présente à ce jour que ses réalisations de la cité Carle Vernet, plus tardive mais de même conception) [http://www.pss-archi.eu/architecte/8651/ (lire en ligne)]</ref>{{,}}<ref>« Objet ROYER-B-50. Cité de la Benauge, Bordeaux (Gironde). 1950-1955 » sur la base ArchiWebture de l'[[Institut français d'architecture]] [http://archiwebture.citechaillot.fr/fonds/FRAPN02_ROYER/inventaire/objet-25881 (lire en ligne)]</ref>, architecte en chef de la ville, lui donne vie en 1946<ref>« Étonnante cité de La Benauge » sur le site du [[CAUE]] de la Gironde [http://www.cauegironde.com/observatoire-caue/etonnante-cite-de-la-benauge/ (voir les photos en ligne)]</ref>. Sur un plan de masse élaboré par [[Jean Royer (urbaniste)|Jean Royer]]<ref>[[Jean Royer (urbaniste)|Jean Royer]] sur le site pss-archi.eu [http://www.pss-archi.eu/architecte/9459/ (lire en ligne)]</ref>, [[architecte]]-[[urbaniste]] pour la ville de Bordeaux, dix immeubles disposés en « peigne », dents orientées vers l'ouest, sont érigés sur le « pré Pinçon » à partir de 1948<ref name=patrimaqui/>. Volette n'est pas un [[Mouvement moderne|moderniste]]. Ou du moins sa « modernité » quelque peu nostalgique de l'[[Art déco]] est-elle « tempérée » par l'emploi de matériaux traditionnels et par l'expression d'une architecture régionaliste. Il conçoit des immeubles d'une hauteur modeste de cinq étages en pierre de taille, posés sur un soubassement à bossages et couverts d'un toit de tuiles à quatre pentes. Les pignons et les façades orientés vers l'ouest sont aérés par des loggias dont la rondeur est contredite par des piliers carrés. L'orientation et la disposition sans ombre portée des dix bâtiments permet un ensoleillement maximal des 192 appartements<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux>[http://www.bordeaux.fr/portail/portal/pgFicheLieu.psml?_nfpb=true&_pageLabel=pgFicheLieu&classofcontent=lieu&id=899 « La cité de La Benauge » sur le site de la mairie de Bordeaux]</ref>.
[[Paul Volette]]<ref>[[Paul Volette]] sur le site pss-archi.eu (qui ne présente à ce jour que ses réalisations de la cité Carle Vernet, plus tardive mais de même conception) [http://www.pss-archi.eu/architecte/8651/ (lire en ligne)]</ref>{{,}}<ref>« Objet ROYER-B-50. Cité de la Benauge, Bordeaux (Gironde). 1950-1955 » sur la base ArchiWebture de l'[[Institut français d'architecture]] [http://archiwebture.citechaillot.fr/fonds/FRAPN02_ROYER/inventaire/objet-25881 (lire en ligne)]</ref>, architecte en chef de la ville, lui donne vie en 1946<ref>« Étonnante cité de La Benauge » sur le site du [[CAUE]] de la Gironde [http://www.cauegironde.com/observatoire-caue/etonnante-cite-de-la-benauge/ (voir les photos en ligne)]</ref>. Sur un plan de masse élaboré par [[Jean Royer (urbaniste)|Jean Royer]]<ref>[[Jean Royer (urbaniste)|Jean Royer]] sur le site pss-archi.eu [http://www.pss-archi.eu/architecte/9459/ (lire en ligne)]</ref>, [[architecte]]-[[urbaniste]] pour la ville de Bordeaux, dix immeubles disposés en « peigne », dents orientées vers l'ouest, sont érigés sur le « pré Pinçon » à partir de 1948<ref name=patrimaqui/>. Volette n'est pas un [[Mouvement moderne|moderniste]]. Ou du moins sa « modernité » quelque peu nostalgique de l'[[Art déco]] est-elle « tempérée » par l'emploi de matériaux traditionnels et par l'expression d'une architecture régionaliste. Il conçoit des immeubles d'une hauteur modeste de cinq étages en pierre de taille, posés sur un soubassement à bossages et couverts d'un toit de tuiles à quatre pentes. Les pignons et les façades orientés vers l'ouest sont aérés par des loggias dont la rondeur est contredite par des piliers carrés. L'orientation et la disposition sans ombre portée des dix bâtiments permet un ensoleillement maximal des 192 appartements<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux>[http://www.bordeaux.fr/portail/portal/pgFicheLieu.psml?_nfpb=true&_pageLabel=pgFicheLieu&classofcontent=lieu&id=899 « La cité de La Benauge » sur le site de la mairie de Bordeaux]</ref>.


La réalisation répond au vœu des [[hygiéniste]]s mais la densité est trop faible et les consignes du [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme|ministre de la Reconstruction]] [[Eugène Claudius-Petit]] sont claires : l'heure est à la construction de masse. La première urgence est la lutte intensive contre les taudis dont l'air vicié empoisonne encore les enfants de plus de {{formatnum:6000}} familles bordelaises : il faut construire rapidement {{formatnum:10000}} logements. Le ministre impose l'équipe parisienne de l'[[Architecture monumentale en Belgique#Contexte international|architecte monumentaliste]] et [[Prix de Rome|premier grand prix de Rome]] [[Jacques Carlu]] aux urbanistes bordelais pour optimiser l'opération lors d'une deuxième tranche dont la réalisation est décidée dès 1949<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux/>.
La réalisation répond au vœu des [[hygiéniste]]s mais la densité est trop faible et les consignes du [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme|ministre de la Reconstruction]] [[Eugène Claudius-Petit]] sont claires : l'heure est à la construction de masse. La première urgence est la lutte intensive contre les taudis dont l'air vicié empoisonne encore les enfants de plus de {{nombre|6000|familles}} bordelaises : il faut construire rapidement {{nombre|10000|logements}}. Le ministre impose l'équipe parisienne de l'[[Architecture monumentale en Belgique#Contexte international|architecte monumentaliste]] et [[Prix de Rome|premier grand prix de Rome]] [[Jacques Carlu]] aux urbanistes bordelais pour optimiser l'opération lors d'une deuxième tranche dont la réalisation est décidée dès 1949<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux/>.


La réalisation majeure de Carlu est ici l'inscription, dans le plan de masse initial, de deux immeubles de dix étages, une première à Bordeaux, en guise de clôture, face aux bâtiments de la première tranche, de ce qui va devenir le parc de la cité Pinçon. L'esprit en est cette fois résolument [[Mouvement moderne|moderniste]], conjuguant la verticalité blanche des dix étages à l'horizontalité des longues baies interrompue par les balcons superposés et par la trouée des porches permettant l'accès au jardin. Le matériau est moins noble, plus économique, plus léger : [[béton armé]] et [[pouzzolane]]. Les [[toit-terrasse|toits-terrasse]] sont aménagés d'équipements collectifs fonctionnels (séchoir à linge). L'ensemble est complété par une série de bâtiments de moindre hauteur, des plots de quatre étages placés perpendiculairement à l'avant des deux précédents, d'autres bâtiments de cinq étages et des maisons d'un étage disséminées à l'arrière des immeubles de Volette, portant le parc de logements à un total de 600<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux/>{{,}}<ref>« Cru Carlu à Bordeaux », Architectures de cartes postales [http://archipostalecarte.blogspot.fr/2013/07/cru-carlu-bordeaux.html]</ref>.
La réalisation majeure de Carlu est ici l'inscription, dans le plan de masse initial, de deux immeubles de dix étages, une première à Bordeaux, en guise de clôture, face aux bâtiments de la première tranche, de ce qui va devenir le parc de la cité Pinçon. L'esprit en est cette fois résolument [[Mouvement moderne|moderniste]], conjuguant la verticalité blanche des dix étages à l'horizontalité des longues baies interrompue par les balcons superposés et par la trouée des porches permettant l'accès au jardin. Le matériau est moins noble, plus économique, plus léger : [[béton armé]] et [[pouzzolane]]. Les [[toit-terrasse|toits-terrasse]] sont aménagés d'équipements collectifs fonctionnels (séchoir à linge). L'ensemble est complété par une série de bâtiments de moindre hauteur, des plots de quatre étages placés perpendiculairement à l'avant des deux précédents, d'autres bâtiments de cinq étages et des maisons d'un étage disséminées à l'arrière des immeubles de Volette, portant le parc de logements à un total de 600<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux/>{{,}}<ref>« Cru Carlu à Bordeaux », Architectures de cartes postales [http://archipostalecarte.blogspot.fr/2013/07/cru-carlu-bordeaux.html]</ref>.


Le [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme]] réalise sur l'opération un film documentaire de propagande diffusé aux actualités et dans les points d'information ouverts à cet effet<ref>[https://www.dailymotion.com/video/x1bci6m_naissance-d-une-cite-1956-realisation-marcel-de-hubsch-prise-de-vues-pierre-thomas-sujet-constructio_shortfilms Marcel de Hubsch, ''Naissance d'une cité'' (film, 1956)]</ref>.
Le [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme]] réalise sur l'opération un film documentaire de propagande diffusé aux actualités et dans les points d'information ouverts à cet effet<ref>[https://www.dailymotion.com/video/x1bci6m_naissance-d-une-cite-1956-realisation-marcel-de-hubsch-prise-de-vues-pierre-thomas-sujet-constructio_shortfilms Marcel de Hubsch, ''Naissance d'une cité'' (film, 1956)]</ref>.


Ce qui va faire de cet ensemble dont prendront possession les {{formatnum:3000}} locataires à partir 1955, bien au-delà d'une [[cité-jardin]], une ville verte dans l'esprit de [[Le Corbusier]], ce sont les équipements collectifs imaginés par les urbanistes bordelais et placés dans l'axe opposé, en périphérie du jardin, et donc accessibles aux usagers extérieurs, avec au nord un groupe scolaire et au sud une [[Salle Jean Dauguet|salle de sports]]. La piscine ("Galin") prévue dans le plan sera construite dans un troisième temps mais crèche, centre social et salle des fêtes sont également au programme. Un programme que [[Jacques Chaban-Delmas]] a la fierté de présenter à [[Nikita Khrouchtchev]] lors de sa visite en France le 26 mars 1960<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux/>.
Ce qui va faire de cet ensemble dont prendront possession les {{formatnum:3000}} locataires à partir 1955, bien au-delà d'une [[cité-jardin]], une ville verte dans l'esprit de [[Le Corbusier]], ce sont les équipements collectifs imaginés par les urbanistes bordelais et placés dans l'axe opposé, en périphérie du jardin, et donc accessibles aux usagers extérieurs, avec au nord un groupe scolaire et au sud une [[Salle Jean Dauguet|salle de sports]]. La [[Piscine Galin|piscine ("Galin")]] prévue dans le plan sera construite dans un troisième temps mais crèche, centre social et salle des fêtes sont également au programme<ref name=histaqui/>{{,}}<ref name=bordeaux/>.


Un programme que [[Jacques Chaban-Delmas]] a la fierté de présenter le {{date-|26 mars 1960}} à [[Nikita Khrouchtchev]]<ref>{{Article|url=https://www.sudouest.fr/international/50-ans-apres-sa-mort-cinq-choses-a-savoir-sur-nikita-khrouchtchev-5780461.php|titre=50 ans après sa mort : cinq choses à savoir sur Nikita Khrouchtchev|auteur=Cathy Lafon|date=9 septembre 2021|périodique=[[Sud Ouest]]}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://m.bordeaux.fr/fr/pincon|titre=Bordeaux ma ville. Histoires. La cité Pinçon|site=m.bordeaux.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://lebordeauxinvisible.blogspot.com/2015/04/cite-de-la-benauge-metamorphose-en-cours.html|titre=Cité de la Benauge : métamorphose en cours|date=19 avril 2015|site=lebordeauxinvisible.blogspot.com}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://memoirequartier.canalblog.com/archives/2020/07/06/38367439.html|titre=Cité Pinçon|date=6 juillet 2020|site=memoirequartier.canalblog.com}}</ref>, lors de sa [[Relations entre la France et la Russie#La « détente » au centre des relations franco-soviétiques (1964-1979)|visite en France]] qui fait suite à sa [[Nikita Khrouchtchev#Politique étrangère|visite aux États-Unis]]. Le journal ''[[Le Monde]]'' rebaptise à cette occasion le quartier de la Benauge {{Citation|Manhattan-sur-Garonne}} : {{Citation|De loin, avec ses blocs tout blancs, ses tours gratte-ciel, elle ressemble à un gigantesque jeu de clames. De près, c'est Manhattan sur les bords de la Garonne. Des gazons, des trottoirs, des piscines, un groupe scolaire, des installations sportives, et là-dedans plus de trois mille personnes vivant dans un bain d'air et de lumière et dans des conditions de confort dignes de notre temps}}<ref>{{Article|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1960/03/28/m-chaban-delmas-a-fait-a-son-hote-les-honneurs-de-bordeaux_2090159_1819218.html|titre=M. Chaban-Delmas a fait à son hôte les honneurs de Bordeaux|périodique=[[Le Monde]]|date=28 mars 1960}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.aquitanisphere.com/upload/chaban.jpg|titre=Jacques Chaban-Delmas fait visiter la cité de la Benauge à Nikita Khrouchtchev|format=photographie|date=26 mars 1960|site=aquitanisphere.com}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.aquitanisphere.com/upload/La%20Benauge.jpg|titre=[...] et là-dedans plus de trois mille personnes vivant dans un bain d'air et de lumière.|format=photographie|date=26 mars 1960|site=aquitanisphere.com}}</ref>.
=== Deuxième programme : la cité Blanche ===
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== Organismes gestionnaires ==
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== Culture et loisirs ==
== Culture et loisirs ==
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Dans le quartier de la Benauge, il y a la crèche municipale, la bibliothèque de la Bastide, la [[salle Jean-Dauguet]] où plusieurs sports sont pratiqués. Il y a aussi la piscine Galin et le collège [[Jacques Ellul]] qui participe, avec le Club des [[Girondins de Bordeaux Bastide HBC]], à la classe de handball. Le « terrain du petit cardinal » se situe juste à côté du collège Jacques Ellul : les enfants peuvent y jouer au football. Il y a également le gymnase [[Adolphe Thiers|Thiers]] qui a été construit en 1974.
Dans le quartier de la Benauge, il y a la crèche municipale, la bibliothèque de la Bastide, la [[salle Jean-Dauguet]] où plusieurs sports sont pratiqués. Il y a aussi la piscine Galin et le collège [[Jacques Ellul]] qui participe, avec le Club des [[Girondins de Bordeaux Bastide HBC]], à la classe de handball. Le « terrain du petit cardinal » se situe juste à côté du collège Jacques Ellul : les enfants peuvent y jouer au football. Il y a également le gymnase [[Adolphe Thiers|Thiers]] qui a été construit en 1974.


Depuis 2010, le festival Clair de Bastide a lieu. Ce festival de danse accueille plusieurs personnes de tout âge, il se déroule au centre d'animation Benauge.
Depuis 2010, le festival Clair de Bastide a lieu. Ce festival de danse accueille plusieurs personnes de tout âge, il se déroule au centre d'animation Benauge.


== Programme ==
== Rénovation ==
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Une partie de La Benauge est intégrée au sein du [[quartier prioritaire de la politique de la ville|quartier prioritaire]] « Benauge-Henri Sellier-Léo Lagrange » avec {{nombre|3370}} habitants en 2018<ref>[https://sig.ville.gouv.fr/Cartographie/QP033009 Quartier Prioritaire : Benauge - Henri Sellier - Léo Lagrange] sur ''sig.ville.gouv.fr''</ref>. Il a ainsi pour ambition de changer le paysage : démolition de bâtiments pour avoir plus d'espace d'habitation<ref>[http://www.bordeaux2030.fr/bordeaux-demain/benauge Bordeaux 2030 : La Benauge une rénovation urbaine]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Projet de renouvellement urbain Benauge Joliot-Curie|url=http://www.bordeaux.fr/ebx/LinkResolverServlet?classofcontent=presentationStandard&id=135043|site=bordeaux.fr|date=|description=(dont vidéo 29:49 et 7 panneaux d'exposition) |consulté le=21/12/2018}}</ref>.


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Les bâtiments les moins confortables seront détruits en particulier la barre qui longe la rue Recteur Thamin. Un pôle culturel sera construit dans des rues refaites, le quartier de la Benauge va se transformer d'ici 2020. Le projet est de construire des logements confortables en passant de 500 à 700 appartements. On y trouvera des logements sociaux à côté de logements étudiants.
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Le quartier de la Benauge a l'ambition de changer le paysage : démolition de bâtiments pour avoir plus d'espace d'habitation<ref>[http://www.bordeaux2030.fr/bordeaux-demain/benauge Bordeaux 2030 : La Benauge une rénovation urbaine]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=|titre=Projet de renouvellement urbain Benauge Joliot-Curie|url=http://www.bordeaux.fr/ebx/LinkResolverServlet?classofcontent=presentationStandard&id=135043|site=bordeaux.fr|date=|consulté le=21/12/2018}}</ref>.


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== Les habitants et les métiers d'autrefois ==
{{Article détaillé|Bordeaux 2030}}
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On trouvait auparavant à la Benauge des dockers qui sont des personnes qui déchargent les bateaux ainsi que des pêcheurs de morue et de poisson<ref>Saffran, 1981.</ref>. Les maçons et les [[Rémouleur|rémouleurs]] sont d'autres métiers que l'on pouvait exercer à la Benauge. Il y avait aussi des vignerons et des bergers. La chasse et la pêche faisaient partie de la vie courante. Honoré Picon, l'inventeur du célèbre apéritif [[Picon]], avait sa propre usine à la Benauge. Il fut maire de [[Carignan-de-Bordeaux|Carignan]], conseiller général et président de plusieurs sociétés sportives. Il y avait des musiciens de rue (Les Poupelins de la Bastide par exemple). Fin 2009, la population est de 14 379 habitants à la Benauge<ref>Rotonnat, 1994.</ref>.


=== Démolition ===
== Bibliographie ==
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* André Desforges (direction), ''L'histoire des maires de Bordeaux : le grand journal de la commune'', [collectif], Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, 2008, 523 p. {{isbn|978-2-84622-171-9}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb414207746/PUBLIC 414207746] [https://books.google.fr/books?id=5jKEwJlVhCAC&printsec=frontcover&dq=Histoire+des+maires+de+Bordeaux&hl=fr&sa=X&ei=3GkyVaa8J8LZatCcgZgJ&ved=0CCoQ6AEwAA#v=onepage&q=Bastide&f=false (lire en ligne)]</ref>
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Les bâtiments les moins confortables seront détruits en particulier la barre qui longe la rue Recteur Thamin. Un pôle culturel sera construit dans des rues refaites, le quartier de la Benauge va se transformer d'ici 2020.
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* Brigitte Lacombe, Francis Moro, ''La Bastide, Bordeaux'', Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, tome I : 2002, 127 p. tome II, 2005, 96 p. {{isbn|2-84253-754-8}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38856349h/PUBLIC 38856349]</ref>
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* Silvia Marzagalli (direction), ''Bordeaux et la marine de guerre : {{sp-|XVII|-|XX|s}}'', [collectif], Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2002, 198 p. {{isbn|978-2-86781-298-9}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38929725w/PUBLIC 38929725] [https://books.google.fr/books?id=zeDfddnEyswC&pg=PA7&dq=Bordeaux+et+la+marine+de+guerre&hl=fr&sa=X&ei=9uUzVceuKYvgywOosIHwAg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=Bastide&f=false (lire en ligne)]</ref>
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* [[Louis Desgraves]], ''Évocation du vieux Bordeaux'', Paris, Éditions de Minuit, 1976, 448 p. {{isbn|2-7073-0126-4}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34698239b/PUBLIC 34698239]</ref>
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* [[Charles Higounet]] (direction), ''Histoire de Bordeaux'', [collectif], Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, 1962-1965, 8 volumes<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34327787c/PUBLIC 34327787]</ref>
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* Michel Saffran, ''Bordeaux Naguère'', Payot, 1981
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* Jean-François Rotonnat, ''La vie d'autrefois en Gironde'', Sud Ouest, 1994
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* Pierre Dobos et Patrick Dauget, ''La Bastide Quartier de Lune''
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* Mario Graneri, ''Dictionnaire de Bordeaux''
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* Mairie de Bordeaux, ''Grand Bordeaux'', 2009
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* Journal Sud Ouest, ''Portrait de quartiers'', {{date-|avril 2011}}


=== Construction ===
== Notes et références ==
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{{Références}}
Le projet est de construire des logements confortables en passant de 500 à 700 appartements. On y trouvera des logements sociaux à côté de logements étudiants.


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== Annexes ==
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== Les habitants et les métiers d'autrefois ==
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On trouvait auparavant à la Benauge des dockers qui sont des personnes qui déchargent les bateaux ainsi que des pêcheurs de morue et de poisson<ref>Saffran, 1981.</ref>. Les maçons et les [[Rémouleur|rémouleurs]] sont d'autres métiers que l'on pouvait exercer à la Benauge. Il y avait aussi des vignerons et des bergers. La chasse et la pêche faisaient partie de la vie courante. Honoré Picon, l'inventeur du célèbre apéritif [[Picon]], avait sa propre usine à la Benauge. Il fut maire de [[Carignan-de-Bordeaux|Carignan]], conseiller général et président de plusieurs sociétés sportives. Il y avait des musiciens de rue (Les Poupelins de la Bastide par exemple). Fin 2009, la population est de 14 379 habitants à la Benauge<ref>Rotonnat, 1994.</ref>.


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== Annexes ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Quartier de La Bastide]]
* [[Quartier de La Bastide]]
* [[Organisme d'habitations à loyer modéré (France)]]
* [[Organisme d'habitations à loyer modéré (France)]]
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* [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme]]
* [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme]]
* [[Patrimoine Le Corbusier de Firminy-Vert]]
* [[Patrimoine Le Corbusier de Firminy-Vert]]
}}

=== Bibliographie ===
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* André Desforges (direction), ''L'histoire des maires de Bordeaux : le grand journal de la commune'', [collectif], Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, 2008, 523 p. {{isbn|978-2-84622-171-9}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb414207746/PUBLIC 414207746] [https://books.google.fr/books?id=5jKEwJlVhCAC&printsec=frontcover&dq=Histoire+des+maires+de+Bordeaux&hl=fr&sa=X&ei=3GkyVaa8J8LZatCcgZgJ&ved=0CCoQ6AEwAA#v=onepage&q=Bastide&f=false (lire en ligne)]</ref>
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* Brigitte Lacombe, Francis Moro, ''La Bastide, Bordeaux'', Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, tome I : 2002, 127 p. tome II, 2005, 96 p. {{isbn|2-84253-754-8}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38856349h/PUBLIC 38856349]</ref>
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* Silvia Marzagalli (direction), ''Bordeaux et la marine de guerre : XVIIe-XXe siècles'', [collectif], Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2002, 198 p. {{isbn|978-2-86781-298-9}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38929725w/PUBLIC 38929725] [https://books.google.fr/books?id=zeDfddnEyswC&pg=PA7&dq=Bordeaux+et+la+marine+de+guerre&hl=fr&sa=X&ei=9uUzVceuKYvgywOosIHwAg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=Bastide&f=false (lire en ligne)]</ref>
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* [[Louis Desgraves]], ''Évocation du vieux Bordeaux'', Paris, Éditions de Minuit, 1976, 448 p. {{isbn|2-7073-0126-4}}<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34698239b/PUBLIC 34698239]</ref>
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* [[Charles Higounet]] (direction), ''Histoire de Bordeaux'', [collectif], Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, 1962-1965, 8 volumes<ref>Notice [[Bibliothèque nationale de France|BnF]] n° [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34327787c/PUBLIC 34327787]</ref>
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* Michel Saffran, ''Bordeaux Naguère'', Payot, 1981
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* Jean-François Rotonnat, ''La vie d'autrefois en Gironde'', Sud Ouest, 1994
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* Pierre Dobos et Patrick Dauget, ''La Bastide Quartier de Lune''
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* Mario Graneri, ''Dictionnaire de Bordeaux''
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* Mairie de Bordeaux, ''Grand Bordeaux'', 2009
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* Journal Sud Ouest, ''Portrait de quartiers'', avril 2011


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* [https://www.dailymotion.com/video/x1bci6m_naissance-d-une-cite-1956-realisation-marcel-de-hubsch-prise-de-vues-pierre-thomas-sujet-constructio_shortfilms Marcel de Hubsch, ''Naissance d'une cité'' (1956)], film de propagande réalisé pour le [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme]]
* [https://www.dailymotion.com/video/x1bci6m_naissance-d-une-cite-1956-realisation-marcel-de-hubsch-prise-de-vues-pierre-thomas-sujet-constructio_shortfilms Marcel de Hubsch, ''Naissance d'une cité'' (1956)], film de propagande réalisé pour le [[Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme]]
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{{Liens}}


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== Notes et références ==
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{{Références}}

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Pour les articles homonymes, voir Benauge.

La Benauge
La Bastide
La Benauge
Cité Blanche de la Benauge.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région administrative Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Ville Bordeaux
Canton Bordeaux-5
Code postal 33100
Fonctions urbaines Habitats collectifs
à loyer modéré
Étapes d’urbanisation Pinçon (Aquitanis) :
1948-1950, 1949-1955,
1958-1962, 1971-1976
Blanche (Coligny) : 1959-1976
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 41″ nord, 0° 32′ 38″ ouest
Cours d’eau Garonne
Transport
Gare Gare de Cenon
Tramway (T) (A)
Bus (Bus) 10 16 27 28 31 45 80
Vélos en libre-service VCUB : Galin - Le Rouzic
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bordeaux
Voir sur la carte administrative de Bordeaux
La Benauge
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Vue depuis le collège Jacques Ellul sur les constructions disparates de la Benauge. Dans l'angle supérieur gauche de la photo on aperçoit deux des dix immeubles de pierre avec toiture de tuiles créés par Paul Volette à la cité Pinçon.

La Benauge est un quartier résidentiel de Bordeaux situé dans le quartier de La Bastide, sur la rive droite de la Garonne. Officiellement, le quartier fait partie de la subdivision de La Bastide[1].

Localisation et accès

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La Benauge est localisée à l'est du quartier bordelais de La Bastide, sur la rive droite de la Garonne, entre la rue du Petit-Cardinal, le boulevard Jules-Simon, la rue de la Benauge, le boulevard Joliot-Curie, la rue du professeur Lambinet et la rue Jacques-Rivière[2]. Le quartier est accessible depuis Bordeaux par le pont Saint-Jean ou le pont de Pierre, depuis Lormont, Cenon et Floirac, par l'avenue Thiers ou le boulevard Joliot-Curie ainsi qu'avec la ligne A du tramway de Bordeaux (arrêt Galin), les bus TBM (lignes 10, 45 et 80) et les vélos VCUB (parc Galin et Le Rouzic)[3].

Historique

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Contexte

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L'important développement industriel du quartier de La Bastide, qui suit son annexion par la ville de Bordeaux en 1865, conjugué à la crise du logement, liée l'exode rural et à la nécessité de la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, conduisent la municipalité à envisager des opérations de création de logements sur la rive droite de la Garonne[4].

Dès le Moyen Âge un habitat se développe autour du port de Trégey et de l'ancienne route de Paris devenue la rue de la Benauge. Le percement de la future avenue Thiers dans le prolongement du pont de pierre s'accompagne de l'urbanisation de son tracé et l'habitat ouvrier se développe entre la grande artère et les quais et autour de la gare d'Orléans, au plus près des lieux de travail[5]. Les premières habitations à bon marché voient le jour rue Jean Dollfus et cité Paul Boncour à la fin des années 1920[6]. Jusqu'aux coteaux de Lormont et Cenon la palus de Queyries et au-delà, vers Floirac, est essentiellement plantée de vignes. Les domaines et quelques fermes constituent un habitat diffus[5]. Il y a donc peu de logements mais beaucoup d'espace.

Construction

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Jules Pinçon, entrepreneur en maçonnerie, constructeur avec ses frères de nombre de maisons de la Bastide[7], possède, en son domaine de la Galoche[8], un pré d'une vingtaine d'hectares[7], en face de la Laiterie de la Benauge (future usine Cacolac), à l'extrémité nord-est de la rue du même nom, pré qu'il envisage de lotir dès 1932. Le projet est repris et assorti d'un terrain de jeux par Jacques D'Welles en 1941. Interrompu par la guerre le projet « Pinçon » ne voit encore pas le jour[9].

Paul Volette[10],[11], architecte en chef de la ville, lui donne vie en 1946[12]. Sur un plan de masse élaboré par Jean Royer[13], architecte-urbaniste pour la ville de Bordeaux, dix immeubles disposés en « peigne », dents orientées vers l'ouest, sont érigés sur le « pré Pinçon » à partir de 1948[9]. Volette n'est pas un moderniste. Ou du moins sa « modernité » quelque peu nostalgique de l'Art déco est-elle « tempérée » par l'emploi de matériaux traditionnels et par l'expression d'une architecture régionaliste. Il conçoit des immeubles d'une hauteur modeste de cinq étages en pierre de taille, posés sur un soubassement à bossages et couverts d'un toit de tuiles à quatre pentes. Les pignons et les façades orientés vers l'ouest sont aérés par des loggias dont la rondeur est contredite par des piliers carrés. L'orientation et la disposition sans ombre portée des dix bâtiments permet un ensoleillement maximal des 192 appartements[4],[14].

La réalisation répond au vœu des hygiénistes mais la densité est trop faible et les consignes du ministre de la Reconstruction Eugène Claudius-Petit sont claires : l'heure est à la construction de masse. La première urgence est la lutte intensive contre les taudis dont l'air vicié empoisonne encore les enfants de plus de 6 000 familles bordelaises : il faut construire rapidement 10 000 logements. Le ministre impose l'équipe parisienne de l'architecte monumentaliste et premier grand prix de Rome Jacques Carlu aux urbanistes bordelais pour optimiser l'opération lors d'une deuxième tranche dont la réalisation est décidée dès 1949[4],[14].

La réalisation majeure de Carlu est ici l'inscription, dans le plan de masse initial, de deux immeubles de dix étages, une première à Bordeaux, en guise de clôture, face aux bâtiments de la première tranche, de ce qui va devenir le parc de la cité Pinçon. L'esprit en est cette fois résolument moderniste, conjuguant la verticalité blanche des dix étages à l'horizontalité des longues baies interrompue par les balcons superposés et par la trouée des porches permettant l'accès au jardin. Le matériau est moins noble, plus économique, plus léger : béton armé et pouzzolane. Les toits-terrasse sont aménagés d'équipements collectifs fonctionnels (séchoir à linge). L'ensemble est complété par une série de bâtiments de moindre hauteur, des plots de quatre étages placés perpendiculairement à l'avant des deux précédents, d'autres bâtiments de cinq étages et des maisons d'un étage disséminées à l'arrière des immeubles de Volette, portant le parc de logements à un total de 600[4],[14],[15].

Le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme réalise sur l'opération un film documentaire de propagande diffusé aux actualités et dans les points d'information ouverts à cet effet[16].

Ce qui va faire de cet ensemble dont prendront possession les 3 000 locataires à partir 1955, bien au-delà d'une cité-jardin, une ville verte dans l'esprit de Le Corbusier, ce sont les équipements collectifs imaginés par les urbanistes bordelais et placés dans l'axe opposé, en périphérie du jardin, et donc accessibles aux usagers extérieurs, avec au nord un groupe scolaire et au sud une salle de sports. La piscine ("Galin") prévue dans le plan sera construite dans un troisième temps mais crèche, centre social et salle des fêtes sont également au programme[4],[14].

Un programme que Jacques Chaban-Delmas a la fierté de présenter le à Nikita Khrouchtchev[17],[18],[19],[20], lors de sa visite en France qui fait suite à sa visite aux États-Unis. Le journal Le Monde rebaptise à cette occasion le quartier de la Benauge « Manhattan-sur-Garonne » : « De loin, avec ses blocs tout blancs, ses tours gratte-ciel, elle ressemble à un gigantesque jeu de clames. De près, c'est Manhattan sur les bords de la Garonne. Des gazons, des trottoirs, des piscines, un groupe scolaire, des installations sportives, et là-dedans plus de trois mille personnes vivant dans un bain d'air et de lumière et dans des conditions de confort dignes de notre temps »[21],[22],[23].

Culture et loisirs

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Dans le quartier de la Benauge, il y a la crèche municipale, la bibliothèque de la Bastide, la salle Jean-Dauguet où plusieurs sports sont pratiqués. Il y a aussi la piscine Galin et le collège Jacques Ellul qui participe, avec le Club des Girondins de Bordeaux Bastide HBC, à la classe de handball. Le « terrain du petit cardinal » se situe juste à côté du collège Jacques Ellul : les enfants peuvent y jouer au football. Il y a également le gymnase Thiers qui a été construit en 1974.

Depuis 2010, le festival Clair de Bastide a lieu. Ce festival de danse accueille plusieurs personnes de tout âge, il se déroule au centre d'animation Benauge.

Rénovation

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Une partie de La Benauge est intégrée au sein du quartier prioritaire « Benauge-Henri Sellier-Léo Lagrange » avec 3 370 habitants en 2018[24]. Il a ainsi pour ambition de changer le paysage : démolition de bâtiments pour avoir plus d'espace d'habitation[25],[26].

Les bâtiments les moins confortables seront détruits en particulier la barre qui longe la rue Recteur Thamin. Un pôle culturel sera construit dans des rues refaites, le quartier de la Benauge va se transformer d'ici 2020. Le projet est de construire des logements confortables en passant de 500 à 700 appartements. On y trouvera des logements sociaux à côté de logements étudiants.

Les habitants et les métiers d'autrefois

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On trouvait auparavant à la Benauge des dockers qui sont des personnes qui déchargent les bateaux ainsi que des pêcheurs de morue et de poisson[27]. Les maçons et les rémouleurs sont d'autres métiers que l'on pouvait exercer à la Benauge. Il y avait aussi des vignerons et des bergers. La chasse et la pêche faisaient partie de la vie courante. Honoré Picon, l'inventeur du célèbre apéritif Picon, avait sa propre usine à la Benauge. Il fut maire de Carignan, conseiller général et président de plusieurs sociétés sportives. Il y avait des musiciens de rue (Les Poupelins de la Bastide par exemple). Fin 2009, la population est de 14 379 habitants à la Benauge[28].

Bibliographie

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  • André Desforges (direction), L'histoire des maires de Bordeaux : le grand journal de la commune, [collectif], Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, 2008, 523 p. (ISBN 978-2-84622-171-9)[29]
  • Brigitte Lacombe, Francis Moro, La Bastide, Bordeaux, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, tome I : 2002, 127 p. tome II, 2005, 96 p. (ISBN 2-84253-754-8)[30]
  • Silvia Marzagalli (direction), Bordeaux et la marine de guerre : XVIIe – XXe siècles, [collectif], Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2002, 198 p. (ISBN 978-2-86781-298-9)[31]
  • Louis Desgraves, Évocation du vieux Bordeaux, Paris, Éditions de Minuit, 1976, 448 p. (ISBN 2-7073-0126-4)[32]
  • Charles Higounet (direction), Histoire de Bordeaux, [collectif], Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, 1962-1965, 8 volumes[33]
  • Michel Saffran, Bordeaux Naguère, Payot, 1981
  • Jean-François Rotonnat, La vie d'autrefois en Gironde, Sud Ouest, 1994
  • Pierre Dobos et Patrick Dauget, La Bastide Quartier de Lune
  • Mario Graneri, Dictionnaire de Bordeaux
  • Mairie de Bordeaux, Grand Bordeaux, 2009
  • Journal Sud Ouest, Portrait de quartiers,

Notes et références

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  1. ↑ « Huit quartiers pour vous », sur Site officiel de la ville de Bordeaux (consulté le )
  2. ↑ Localisation avec Google Maps
  3. ↑ Informations sur le site TBM
  4. ↑ a b c d et e « De 1920 à 2010 L'histoire d'Aquitanis » sur le site aquitanisphere.com (pdf en téléchargement)
  5. ↑ a et b Desgraves, 1976, p. 418-420
  6. ↑ La patrimonialisation de l'urbain, Yann Le Fur, Mathieu Dormaels, Lyne Bernier, Presses universitaires du Québec, 2012, collection Nouveaux patrimoines, 268 p. (ISBN 9782760536296) (lire en ligne)
  7. ↑ a et b « Pinçon contre pinson, qui va gagner ? », Jean-Claude Meymerit, Faubourg ! La Bastide, 15 juillet 2014
  8. ↑ Conseil municipal public du 27 janvier 2014, 7e modification du PLU de la CUB, p. 442 (pdf en téléchargement)
  9. ↑ a et b « Aquitanis partenaire des Journées européennes du patrimoine 2011 » sur le site aquitanisphere.com (pdf en téléchargement)
  10. ↑ Paul Volette sur le site pss-archi.eu (qui ne présente à ce jour que ses réalisations de la cité Carle Vernet, plus tardive mais de même conception) (lire en ligne)
  11. ↑ « Objet ROYER-B-50. Cité de la Benauge, Bordeaux (Gironde). 1950-1955 » sur la base ArchiWebture de l'Institut français d'architecture (lire en ligne)
  12. ↑ « Étonnante cité de La Benauge » sur le site du CAUE de la Gironde (voir les photos en ligne)
  13. ↑ Jean Royer sur le site pss-archi.eu (lire en ligne)
  14. ↑ a b c et d « La cité de La Benauge » sur le site de la mairie de Bordeaux
  15. ↑ « Cru Carlu à Bordeaux », Architectures de cartes postales [1]
  16. ↑ Marcel de Hubsch, Naissance d'une cité (film, 1956)
  17. ↑ Cathy Lafon, « 50 ans après sa mort : cinq choses à savoir sur Nikita Khrouchtchev », Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
  18. ↑ « Bordeaux ma ville. Histoires. La cité Pinçon », sur m.bordeaux.fr
  19. ↑ « Cité de la Benauge : métamorphose en cours », sur lebordeauxinvisible.blogspot.com,
  20. ↑ « Cité Pinçon », sur memoirequartier.canalblog.com,
  21. ↑ « M. Chaban-Delmas a fait à son hôte les honneurs de Bordeaux », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  22. ↑ « Jacques Chaban-Delmas fait visiter la cité de la Benauge à Nikita Khrouchtchev » [photographie], sur aquitanisphere.com,
  23. ↑ « [...] et là-dedans plus de trois mille personnes vivant dans un bain d'air et de lumière. » [photographie], sur aquitanisphere.com,
  24. ↑ Quartier Prioritaire : Benauge - Henri Sellier - Léo Lagrange sur sig.ville.gouv.fr
  25. ↑ Bordeaux 2030 : La Benauge une rénovation urbaine
  26. ↑ « Projet de renouvellement urbain Benauge Joliot-Curie », (dont vidéo 29:49 et 7 panneaux d'exposition), sur bordeaux.fr (consulté le )
  27. ↑ Saffran, 1981.
  28. ↑ Rotonnat, 1994.
  29. ↑ Notice BnF n° 414207746 (lire en ligne)
  30. ↑ Notice BnF n° 38856349
  31. ↑ Notice BnF n° 38929725 (lire en ligne)
  32. ↑ Notice BnF n° 34698239
  33. ↑ Notice BnF n° 34327787

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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