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« Joseph Tchundjang Pouemi » : différence entre les versions

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'''Joseph Tchuindjang Pouemi''', né le {{date|13|novembre|1937}} à [[Bangoua (Cameroun)|Bangoua]] au [[Cameroun]] et mort le {{date|27|décembre|1984}}, est un [[économiste]] [[Cameroun|camerounais]].
'''Joseph Tchuindjang Pouemi''', né le {{date|13|novembre|1937}} à [[Bangoua (Cameroun)|Bangoua]] au [[Cameroun]] et mort le {{date|27|décembre|1984}}, est un [[économiste]] [[Cameroun|camerounais]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Mondafrique|prénom1=La rédaction de|titre=Qui a assassiné Joseph Tchundjang Pouemi ?|url=https://mondafrique.com/a-assassine-joseph-tchundjang-pouemi/|site=Mondafrique|date=2018-02-14|consulté le=2019-10-21}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==

'''Famille'''

Joseph Tchuindjang Pouemi est le fils de Sadrack Pouemi (Pierre Siekapen selon ''[[Monnaie, servitude et liberté]]''), agriculteur né à [[Bangoua (Cameroun)|Bangoua]]<ref name=nkouatchet>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Nkouatchet|prénom1=Raoul Nkuitchou|titre=Eloge de Joseph Tchundjang Pouémi|url=https://www.afrik.com/eloge-de-joseph-tchundjang-pouemi|site=Afrik.com|date=2011-12-12|consulté le=2019-10-21}}</ref> vers 1914.


=== Etudes ===
=== Etudes ===
'''Joseph Tchuindjang Pouemi''' est né le {{date|13|novembre|1937}}<ref>[[RST|MONNAIE SERVITUDE LIBERTE]]</ref> à [[Bangoua (Cameroun)|Bangoua]] dans le [[Ndé]] à l’Ouest du [[Cameroun]] où il fait ses études primaires, avant de s’inscrire au Collège Moderne de Nkongsamba où il obtient le [[BEPC]] en 1955. Ses études sont interrompues à la suite d’une mesure d’internement dans le Nord du pays où il servira comme instituteur à Pitoa de 1955 à 1958. Cette interruption ne l’empêche cependant pas de préparer son Baccalauréat qu’il obtient en 1959 et de poursuivre de 1960 à 1964 des études supérieures à l’[[Université de Clermont-Ferrand]]. Il y mène des études de Mathématiques et de Sciences Economiques et obtient sa licence de Sciences économiques en 1964. La même année, il entre à l’[[École nationale de la statistique et de l'administration économique]] (ENSAE) de Paris. Il en sort diplôme en 1967 avec le titre prestigieux d’Administrateur de l’[[Institut national de la statistique et des études économiques]] (INSEE). En 1968, il soutient brillamment une thèse de Sciences économiques préparée sous la direction de [[Pierre Massé]], le père des plans français, sous le titre ''Les critères de choix des projets d’investissement en pays sous développés par les organismes internationaux, fondements théoriques et problèmes d’applications''<ref>Catalogue SUDOC [http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=1/SHW?FRST=4]</ref>. Sa thèse complémentaire, soutenue en 1970, s'intitulait ''Considérations sur les comptes nationaux du Cameroun''<ref>Catalogue SUDOC [http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=2/TTL=1/SHW?FRST=1]</ref>.
'''Joseph Tchuindjang Pouemi''' est né le {{date|13|novembre|1937}}<ref name=LeQuotidien2017>{{article | langue=fr | titre=PanoRama – Monnaie, servitude et liberté : Un portrait décalé de Joseph T. Pouémi | périodique=[[Le Quotidien (Sénégal)|Le Quotidien]] | jour=7 | mois=janvier | année=2017 | url texte=https://www.lequotidien.sn/panorama-monnaie-servitude-et-liberte-un-portrait-decale-de-joseph-t-pouemi/}}</ref> à [[Bangoua (Cameroun)|Bangoua]] dans le [[Ndé]] à l’Ouest du [[Cameroun]] où il fait ses études primaires, avant de s’inscrire au Collège Moderne de [[Nkongsamba]] où il obtient le [[BEPC]] en 1955. Ses études sont interrompues à la suite d’une mesure d’internement dans le Nord du pays où il servira comme instituteur à [[Pitoa]] de 1955 à 1958. Cette interruption ne l’empêche cependant pas de préparer son Baccalauréat qu’il obtient en 1959 et de poursuivre de 1960 à 1964 des études supérieures à l’[[Université de Clermont-Ferrand]]. Il y mène des études de Mathématiques et de Sciences Economiques et obtient sa licence de Sciences économiques en 1964. La même année, il entre à l’[[École nationale de la statistique et de l'administration économique]] (ENSAE) de Paris. Il en sort diplômé en 1967 avec le titre d’Administrateur de l’[[Institut national de la statistique et des études économiques]] (INSEE). En 1968, il soutient une thèse de Sciences économiques préparée sous la direction de [[Pierre Massé]], le père des plans français, sous le titre ''Les critères de choix des projets d’investissement en pays sous développés par les organismes internationaux, fondements théoriques et problèmes d’applications''<ref>Catalogue SUDOC [http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=1/SHW?FRST=4]</ref>. Sa thèse complémentaire, soutenue en 1970, s'intitule ''Considérations sur les comptes nationaux du Cameroun''<ref>Catalogue SUDOC [http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=2/TTL=1/SHW?FRST=1]</ref>.


=== Carrière ===
=== Carrière ===


==== Au Cameroun ====
==== Au Cameroun ====
Il se met immédiatement au service de la Nation, comme enseignant à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de l’Université Fédérale du Cameroun et dirige en outre la [[Fondation Carnegie pour la paix internationale|fondation Canergie]] qui donnera naissance à l’IRIC.
Il se met immédiatement au service de la nation, comme enseignant à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de l’Université Fédérale du Cameroun et dirige en outre la [[Fondation Carnegie pour la paix internationale|fondation Canergie]] qui donnera naissance à l’IRIC.


En 1971, il est reçu au difficile concours d’Agrégation de Droit et des Sciences économiques.
En 1971, il est reçu au concours d’Agrégation de Droit et des Sciences économiques.
Premier camerounais ainsi reçu à ce concours, il est nommé Professeur Titulaire et en 1973 Chef de Département des Sciences économiques, fonction qu’il assume jusqu’en 1975. En même temps, il se voit confier la Direction de l’Institut d’administration des entreprises (IAE), un établissement auquel il donnera une impulsion décisive, grâce à son dynamisme et son aura personnelle.
Premier Camerounais ainsi reçu à ce concours, il est nommé Professeur Titulaire et en 1973 Chef de Département des Sciences économiques, fonction qu’il assume jusqu’en 1975. En même temps, il se voit confier la Direction de l’Institut d’administration des entreprises (IAE).


==== En Côte d'Ivoire ====
==== En Côte d'Ivoire ====
En 1975, il est Professeur à l’[[Université de Cocody|Université d’Abidjan]] dont il dirige le département d’Économie publique et participe, comme économiste en chef, aux travaux et étude du Bureau National d’Étude de Technique du Ministère du Plan. À ce titre, il assurera la direction de nombreuses études, notamment sur les problèmes monétaires.
En 1975, il est Professeur à l’[[Université de Cocody|Université d’Abidjan]] dont il dirige le département d’Économie publique et participe, comme économiste en chef, aux travaux et études du Bureau National d’Étude de Technique du Ministère du Plan. À ce titre, il assure la direction de nombreuses études, notamment sur les problèmes monétaires.


==== Au Etats-Unis ====
==== Aux États-Unis ====
En 1977, il rejoint le [[Fonds monétaire international]] (FMI) à [[Washington (district de Columbia)|Washington]], mais en démissionne deux années plus tard, du fait d’un désaccord patent avec les prescriptions économiques et monétaires de cet organisme.
En 1977, il rejoint le [[Fonds monétaire international]] (FMI) à [[Washington (district de Columbia)|Washington]], mais en démissionne deux années plus tard, du fait d’un désaccord patent avec les prescriptions économiques et monétaires de cet organisme.
Il rejoint le Cameroun en 1979 et est nommé professeur au Centre universitaire de Douala, nouvellement créé. Professeur des techniques quantitatives à l’École supérieure des sciences économiques et commerciale du centre, il y est nommé Chef de Département d’Analyse de données et Traitement de l’Information en 1983.
Il rejoint le Cameroun en 1979 et est nommé professeur au Centre universitaire de Douala, nouvellement créé. Professeur des techniques quantitatives à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales du centre, il y est nommé Chef de Département d’Analyse de données et Traitement de l’Information en 1983.


==== Retour au Cameroun ====
==== Retour au Cameroun ====
Le 22 août 1983, il est nommé Directeur Général du Centre Universitaire de Douala, fonction qu’il assume jusqu’en août 1984.
Le {{date-|22 août 1983}}, il est nommé Directeur Général du Centre Universitaire de Douala, fonction qu’il assume jusqu’en {{date-|août 1984}}<ref name=LeQuotidien2017 />.


Appelé à l’[[université de Yaoundé]] à la rentrée académique 1984-1985, c’est que la mort l’arrache brutalement à l’Université camerounaise et à la communauté scientifique nationale et internationale.
Appelé à l’[[université de Yaoundé]] à la rentrée académique 1984-1985, c’est à ce moment-là qu'il meurt brutalement.
Le Professeur Tchuindjang aura été un intellectuel rigoureux, un pédagogue et un maître dont l’engagement scientifique et l’enseignement auront permis l’éclosion de nombreuses vocations d’économistes tant au Cameroun qu’en Afrique où il s’est rapidement imposé. Son combat s’est livré essentiellement à partir de sa [[chaire universitaire|chaire]] des universités de Yaoundé et d’Abidjan et du centre universitaire de [[Douala]], c’est-à-dire sur le front de formation de nombreuses promotions d’étudiants.
Le Professeur Tchuindjang a été un économiste<ref name=nkouatchet/> dont les travaux sont reconnus à l’Université camerounaise et par la communauté scientifique nationale et internationale.
Son combat s’est livré essentiellement à partir de sa [[chaire universitaire|chaire]] des universités de Yaoundé et d’Abidjan et du centre universitaire de [[Douala]], c’est-à-dire sur le front de formation de nombreuses promotions d’étudiants.


=== Décès ===
=== Décès ===
Joseph Tchuindjang Pouemi est mort le {{date|27|décembre|1984}}. A l'age de 47 ans.
Joseph Tchuindjang Pouemi est mort le {{date|27|décembre|1984}} à l'âge de 47 ans<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Joseph Tchundjang Pouémi - Monnaie, servitude et liberté : la répression monétaire de l'Afrique|url=https://survie.org/billets-d-afrique/2008/173-octobre-2008/article/joseph-tchundjang-pouemi-monnaie|site=Survie|consulté le=2019-10-21}}</ref>.


== Sources ==
== Sources ==
Source ''Revue camerounaise de management''
Source ''Revue camerounaise de management''
==Ouvrages et études==
==Ouvrages et études==
* ''Monnaie, servitude, liberté : la répression monétaire de l’Afrique'', Édition [[Jeune Afrique]], 1980; réédition par les éditions menaibuc, Paris 2000
* ''[[Monnaie, Servitude et Liberté]]'', Édition [[Jeune Afrique]], 1980; réédition par les éditions menaibuc, Paris 2000
* ''Microéconomie appliquée'', Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Yaoundé 1974
* ''Microéconomie appliquée'', Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Yaoundé 1974
* ''Monnaie et indépendance nationale'', BENET – Ministère du plan, Abidjan 1977
* ''Monnaie et indépendance nationale'', BNETD – Ministère du plan, Abidjan 1977
* ''Le système bancaire et le financement de l’économie ivoirienne'', BENET – Ministère du plan, Abidjan 1977
* ''Le système bancaire et le financement de l’économie ivoirienne'', BNETD – Ministère du plan, Abidjan 1977


== Articles ==
== Articles ==
* « Les pays sous développés dans la jungle monétaire internationale », working paper, Institut d’administration des entreprises, Yaoundé, 1975
* « Les pays sous développés dans la jungle monétaire internationale », working paper, Institut d’administration des entreprises, Yaoundé, 1975
* « À la recherche du temps perdus dans les relations économiques internationales », ''Revue internationale des Sciences Sociales'', vol. XXVIII, n°4, 1976
* « À la recherche du temps perdus dans les relations économiques internationales », ''Revue internationale des Sciences Sociales'', vol. XXVIII, {{|4}}, 1976
* « L’autofinancement, facteur probable d’entretien du dualisme », ''Cahier du CIRES'', Abidjan, 1977
* « L’autofinancement, facteur probable d’entretien du dualisme », ''Cahier du CIRES'', Abidjan, 1977
* « Progrès technique, production et chômages », ''Revue camerounaise de management'', n°6-7, 1987
* « Progrès technique, production et chômages », ''Revue camerounaise de management'', {{|6-7}}, 1987


== Références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===

* [[Monnaie, servitude et liberté]]
*[[Samuel Mathey]]
=== Bibliographie ===
* Jehan Duhamel, [https://mongobeti.arts.uwa.edu.au/Sambe29.pdf « Anniversaire de la naissance de Joseph Tchundjang Pouémi »], in ''Bulletin de la Société des Amis de Mongo Beti'', {{numéro|29}}, janvier-{{date-|juin 2017}}, {{p.|1-10}}
* ''Hommage à Joseph Tchundjang Pouemi : dossier réalisé par un groupe d'universitaires'', Presses Universitaires du Cameroun, 1986, 95p.
* [http://ecodemystificateur.blog.free.fr/public/blowup-images/Documents/MTP_manifeste.pdf ''Manifeste et statuts du mouvement Tchundang-Pouméi pour l'éducation populaire en matière monétaire et économique'' (MTP)], Yaoundé, {{date-|11 novembre 1998}}, 17 p.

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
{{Portail|économie|finance|Cameroun|Bamiléké}}
{{Portail|économie|finance|Cameroun|Bamiléké}}
{{DEFAULTSORT:Pouemi, Tchuindjang}}
{{DEFAULTSORT:Pouemi, Tchuindjang}}
[[Catégorie:Personnalité camerounaise]]
[[Catégorie:Universitaire camerounais]]
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[[Catégorie:Naissance en novembre 1937]]
[[Catégorie:Naissance en novembre 1937]]
[[Catégorie:Naissance au Cameroun]]
[[Catégorie:Naissance au Cameroun français]]
[[Catégorie:Naissance à Bangangté]]
[[Catégorie:Décès en décembre 1984]]
[[Catégorie:Décès en décembre 1984]]
[[Catégorie:Économiste camerounais]]
[[Catégorie:Économiste camerounais]]
[[Catégorie:Scientifique camerounais]]
[[Catégorie:Décès à 47 ans]]

Dernière version du 17 mai 2024 à 23:18

Joseph Tchuindjang Pouemi
Naissance
Bangoua (Cameroun français)
Décès (à 47 ans)
Nationalité Camerounaise

Joseph Tchuindjang Pouemi, né le à Bangoua au Cameroun et mort le , est un économiste camerounais[1].

Famille

Joseph Tchuindjang Pouemi est le fils de Sadrack Pouemi (Pierre Siekapen selon Monnaie, servitude et liberté), agriculteur né à Bangoua[2] vers 1914.

Joseph Tchuindjang Pouemi est né le [3] à Bangoua dans le Ndé à l’Ouest du Cameroun où il fait ses études primaires, avant de s’inscrire au Collège Moderne de Nkongsamba où il obtient le BEPC en 1955. Ses études sont interrompues à la suite d’une mesure d’internement dans le Nord du pays où il servira comme instituteur à Pitoa de 1955 à 1958. Cette interruption ne l’empêche cependant pas de préparer son Baccalauréat qu’il obtient en 1959 et de poursuivre de 1960 à 1964 des études supérieures à l’Université de Clermont-Ferrand. Il y mène des études de Mathématiques et de Sciences Economiques et obtient sa licence de Sciences économiques en 1964. La même année, il entre à l’École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE) de Paris. Il en sort diplômé en 1967 avec le titre d’Administrateur de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). En 1968, il soutient une thèse de Sciences économiques préparée sous la direction de Pierre Massé, le père des plans français, sous le titre Les critères de choix des projets d’investissement en pays sous développés par les organismes internationaux, fondements théoriques et problèmes d’applications[4]. Sa thèse complémentaire, soutenue en 1970, s'intitule Considérations sur les comptes nationaux du Cameroun[5].

Au Cameroun

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Il se met immédiatement au service de la nation, comme enseignant à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de l’Université Fédérale du Cameroun et dirige en outre la fondation Canergie qui donnera naissance à l’IRIC.

En 1971, il est reçu au concours d’Agrégation de Droit et des Sciences économiques. Premier Camerounais ainsi reçu à ce concours, il est nommé Professeur Titulaire et en 1973 Chef de Département des Sciences économiques, fonction qu’il assume jusqu’en 1975. En même temps, il se voit confier la Direction de l’Institut d’administration des entreprises (IAE).

En Côte d'Ivoire

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En 1975, il est Professeur à l’Université d’Abidjan dont il dirige le département d’Économie publique et participe, comme économiste en chef, aux travaux et études du Bureau National d’Étude de Technique du Ministère du Plan. À ce titre, il assure la direction de nombreuses études, notamment sur les problèmes monétaires.

Aux États-Unis

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En 1977, il rejoint le Fonds monétaire international (FMI) à Washington, mais en démissionne deux années plus tard, du fait d’un désaccord patent avec les prescriptions économiques et monétaires de cet organisme. Il rejoint le Cameroun en 1979 et est nommé professeur au Centre universitaire de Douala, nouvellement créé. Professeur des techniques quantitatives à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales du centre, il y est nommé Chef de Département d’Analyse de données et Traitement de l’Information en 1983.

Retour au Cameroun

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Le , il est nommé Directeur Général du Centre Universitaire de Douala, fonction qu’il assume jusqu’en [3].

Appelé à l’université de Yaoundé à la rentrée académique 1984-1985, c’est à ce moment-là qu'il meurt brutalement.

Le Professeur Tchuindjang a été un économiste[2] dont les travaux sont reconnus à l’Université camerounaise et par la communauté scientifique nationale et internationale. Son combat s’est livré essentiellement à partir de sa chaire des universités de Yaoundé et d’Abidjan et du centre universitaire de Douala, c’est-à-dire sur le front de formation de nombreuses promotions d’étudiants.

Joseph Tchuindjang Pouemi est mort le à l'âge de 47 ans[6].

Source Revue camerounaise de management

Ouvrages et études

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  • Monnaie, Servitude et Liberté, Édition Jeune Afrique, 1980; réédition par les éditions menaibuc, Paris 2000
  • Microéconomie appliquée, Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Yaoundé 1974
  • Monnaie et indépendance nationale, BNETD – Ministère du plan, Abidjan 1977
  • Le système bancaire et le financement de l’économie ivoirienne, BNETD – Ministère du plan, Abidjan 1977
  • « Les pays sous développés dans la jungle monétaire internationale », working paper, Institut d’administration des entreprises, Yaoundé, 1975
  • « À la recherche du temps perdus dans les relations économiques internationales », Revue internationale des Sciences Sociales, vol. XXVIII, no 4, 1976
  • « L’autofinancement, facteur probable d’entretien du dualisme », Cahier du CIRES, Abidjan, 1977
  • « Progrès technique, production et chômages », Revue camerounaise de management, no 6-7, 1987

Notes et références

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  1. La rédaction de Mondafrique, « Qui a assassiné Joseph Tchundjang Pouemi ? », sur Mondafrique, (consulté le )
  2. a et b Raoul Nkuitchou Nkouatchet, « Eloge de Joseph Tchundjang Pouémi », sur Afrik.com, (consulté le )
  3. a et b « PanoRama – Monnaie, servitude et liberté : Un portrait décalé de Joseph T. Pouémi », Le Quotidien,‎ (lire en ligne)
  4. Catalogue SUDOC [1]
  5. Catalogue SUDOC [2]
  6. « Joseph Tchundjang Pouémi - Monnaie, servitude et liberté : la répression monétaire de l'Afrique », sur Survie (consulté le )

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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