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« Planète super-habitable » : différence entre les versions

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[[Fichier:PlanetaSH(3).jpg|vignette|320px|Vue d'artiste de l'apparence possible d'une planète super-habitable. Sur un monde super-habitable, la [[végétation]] pourrait être plus sombre (ici rouge) et les [[paysage]]s plus plats que ceux de la [[Terre]] à cause d'une [[luminosité]] réduite et d'une plus forte [[gravité]]<ref>{{article|langue=en|titre=Better Than Earth|journal=Scientific American|doi=10.1038/scientificamerican0115-32|auteur=René Heller|date=16 décembre 2014}}.</ref>.|alt=Vue d'artiste d'une planète super-habitable.]]
[[Fichier:PlanetaSH(3).jpg|vignette|320px|Vue d'artiste de l'apparence possible d'une planète super-habitable. Sur un monde super-habitable, la [[végétation]] pourrait être plus sombre (ici rouge) et les [[paysage]]s plus plats que ceux de la [[Terre]] à cause d'une [[luminosité]] réduite et d'une plus forte [[gravité]]<ref>{{article|langue=en|titre=Better Than Earth|journal=Scientific American|doi=10.1038/scientificamerican0115-32|auteur=René Heller|date=16 décembre 2014}}.</ref>.|alt=Vue d'artiste d'une planète super-habitable.]]


Une '''planète super-habitable''' ou '''superhabitable'''<ref>{{article |langue=fr |prénom=René |nom=Heller |titre=Des exoplanètes plus accueillantes que la Terre |périodique=[[Pour la science]] |numéro=449 : |titre numéro=La vie ailleurs : des milliards de planètes superhabitables |mois=mars |année=2015 |lire en ligne=http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-des-exoplanetes-plus-accueillantes-que-la-terre-33884.php}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Planète superhabitable |url=http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=&index=alt&srchtxt=PLANETE%20SUPERHABITABLE |site=[[TERMIUM Plus]] |consulté le=16 octobre 2016}}.</ref> ou, plus globalement, un '''monde super-habitable''', est une [[planète]] ou une [[satellite naturel|lune]]{{sfn|Heller|Armstrong|2014}} qui présente des conditions plus appropriées pour l'émergence et l'[[Évolution biologique|évolution]] de la [[vie]] que la [[Terre]]<ref name="HZ">{{article |auteur1=R.T. Reynolds|auteur2=C.P. McKay |auteur3=J.F. Kasting |titre=Europa, tidally heated oceans, and habitable zones around giant planets |présentation en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0273117787903644 |journal=Advances in Space Research | passage=125-132 |numéro=7 |année=1987|langue=en}} {{Accès payant}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |auteur1=D.M. Williams |auteur2=J.F. Kasting |titre=Habitable Planets with High Obliquities |url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103597957596 |journal=Icarus | pages=254-267 |numéro=1 |date=septembre 1997 |langue=en}}.</ref>. Cette classe d'objets demeure actuellement [[hypothétique]].
Une '''planète super-habitable''' ou '''superhabitable'''<ref>{{article |prénom1=René |nom1=Heller |titre=Des exoplanètes plus accueillantes que la Terre |périodique=[[Pour la science]] |numéro=449|titre numéro=La vie ailleurs : des milliards de planètes superhabitables |mois=mars |année=2015 |lire en ligne=http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-des-exoplanetes-plus-accueillantes-que-la-terre-33884.php}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Planète superhabitable |url=http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=&index=alt&srchtxt=PLANETE%20SUPERHABITABLE |site=[[TERMIUM Plus]] |consulté le=16 octobre 2016}}.</ref> ou, plus globalement, un '''monde super-habitable''', est une [[planète]] ou une [[satellite naturel|lune]]{{sfn|Heller|Armstrong|2014}} qui présente des conditions plus appropriées pour l'émergence et l'[[Évolution biologique|évolution]] de la [[vie]] que la [[Terre]]<ref name="HZ">{{article |auteur1=R.T. Reynolds|auteur2=C.P. McKay |auteur3=J.F. Kasting |titre=Europa, tidally heated oceans, and habitable zones around giant planets |présentation en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0273117787903644 |journal=Advances in Space Research | passage=125-132 |numéro=7 |année=1987|langue=en}} {{Accès payant}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |auteur1=D.M. Williams |auteur2=J.F. Kasting |titre=Habitable Planets with High Obliquities |url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103597957596 |journal=Icarus | pages=254-267 |numéro=1 |date=septembre 1997 |langue=en}}.</ref>. Cette [[Objet céleste|classe d'objets]] demeure actuellement [[hypothétique]].


Au cours des dernières années, de nombreux [[expert]]s ont critiqué l'[[anthropocentrisme]] dans la recherche de la [[vie extraterrestre]]. Selon ces critiques, la Terre ne représente pas un optimum d'[[Habitabilité d'une planète|habitabilité planétaire]] selon divers aspects tels que le type d'[[étoile]] autour de laquelle elle gravite, la [[superficie]] totale, la proportion couverte par les [[océan]]s et la profondeur moyenne de ceux-ci, l'[[Intensité de champ magnétique|intensité]] du [[Champ magnétique terrestre|champ magnétique]], l'[[Tectonique des plaques|activité géologique]], la [[température de surface]]{{etc.}} Il pourrait exister dans l'[[Univers]] des planètes ou des lunes offrant de meilleures conditions, permettant à la vie d'apparaître plus tôt et de durer plus longtemps que sur Terre. Trois scientifiques proposent de rechercher des [[exoplanète]]s plus favorables à la vie que la nôtre. Selon eux, il est tout à fait pertinent de se demander s'il y aurait des mondes « superhabitables », même si cette recherche est complexe.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nelly |nom=Lesage |titre=Il y aurait des planètes plus favorables à la vie que la Terre |url=https://www.numerama.com/sciences/653031-il-y-aurait-des-planetes-plus-favorables-a-la-vie-que-la-terre.html |site=Numerama |date=2020-10-05 |consulté le=2020-10-05}}</ref> Sur les plus de 4 000 exoplanètes découvertes jusqu’à présent, un certain nombre ont été jugées habitables, bien que ce terme soit quelque peu ambigu. Celui-ci ne désigne pas une planète où l’[[Homo sapiens|Homme]] pourrait atterrir et commencer à s’établir, mais d’un monde rocheux se trouvant dans la bonne région orbitale autour de son étoile, où la température se révèle suffisamment modérée pour que de l’[[eau liquide]] puisse exister à sa surface sans geler ou bouillir. Si la [[Terre]] remplit évidemment ces conditions, c’est également le cas de [[Mars (planète)|Mars]], qui est pourtant loin d’être aussi hospitalière que cette dernière.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Yann |nom=Contegat |titre=Découverte de 24 planètes potentiellement plus propices à la vie que la Terre |url=https://dailygeekshow.com/exoplanetes-super-habitables/ |site=Daily Geek Show |date=2020-10-09 |consulté le=2020-12-23}}</ref> Parmi ces planètes découvertes, 24 pourraient être plus propices à la vie que la Terre, donc super-habitables.
Au cours des dernières années{{quand}}, de nombreux [[expert]]s{{lesquels}} ont critiqué l'[[anthropocentrisme]] dans la recherche de la [[vie extraterrestre]]. Selon ces critiques, la Terre ne représente pas un optimum d'[[Habitabilité d'une planète|habitabilité planétaire]] selon divers aspects tels que le type d'[[étoile]] autour de laquelle elle gravite, la [[superficie]] totale, la proportion couverte par les [[océan]]s et la profondeur moyenne de ceux-ci, l'[[Intensité de champ magnétique|intensité]] du [[Champ magnétique terrestre|champ magnétique]], l'[[Tectonique des plaques|activité géologique]], la [[température de surface]]{{etc.}} Il pourrait exister dans l'[[univers]] des planètes ou des lunes offrant de meilleures conditions, permettant à la vie d'apparaître plus tôt et de durer plus longtemps que sur Terre. Trois scientifiques proposent de rechercher des [[exoplanète]]s plus favorables à la vie que la nôtre. Selon eux, il est tout à fait pertinent de se demander s'il y aurait des mondes « superhabitables », même si cette recherche est complexe<ref>{{Lien web |prénom1=Nelly |nom1=Lesage |titre=Il y aurait des planètes plus favorables à la vie que la Terre |url=https://www.numerama.com/sciences/653031-il-y-aurait-des-planetes-plus-favorables-a-la-vie-que-la-terre.html |site=Numerama |date=2020-10-05 |consulté le=2020-10-05}}.</ref>. Sur les plus de {{Nombre|4000|exoplanètes}} découvertes jusqu’à présent, un certain nombre ont été jugées habitables, bien que ce terme soit quelque peu ambigu. Celui-ci ne désigne pas une planète où les [[Homo sapiens|êtres humains]] pourraient atterrir et commencer à s’établir, mais d’un monde rocheux se trouvant dans la bonne région orbitale autour de son étoile, où la température se révèle suffisamment modérée pour que de l’[[eau liquide]] puisse exister à sa surface sans geler ou bouillir. Parmi ces planètes découvertes, vingt-quatre pourraient être plus propices à la vie que la Terre, donc super-habitables. La Terre pourrait donc se trouver à la {{25e}} place au [[Liste d'exoplanètes potentiellement habitables|classement des planètes les plus habitables connues]]<ref>{{Lien web|titre=Des astronomes découvrent 24 planètes la vie serait plus douce que sur Terre |url=https://www.ulyces.co/news/des-astronomes-decouvrent-24-planetes-ou-la-vie-serait-plus-douce-que-sur-terre/ |site=Ulyces.co |consulté le=2022-01-17}}.</ref>.


Un rapport détaillé intitulé ''{{langue|en|Superhabitable Worlds}}'', publié en janvier [[2014]] par René Heller et John Armstrong dans la revue ''{{Lien|langue=en|trad=Astrobiology (journal)|fr=Astrobiology|texte={{langue|en|Astrobiology}}}}'', collecte et analyse de nombreuses études menées au cours des années précédentes sur les critères permettant d'établir le profil des planètes superhabitables. Il prend en compte des paramètres tels que le [[Type spectral|type d'étoile]], la [[masse]] et l'emplacement dans le [[système planétaire]], et les auteurs concluent que ce type de planètes pourrait être beaucoup plus fréquent que les [[Terre jumelle|planètes analogues à la Terre]]{{sfn|Heller|Armstrong|2014}}. Début [[2016]], aucune planète n'a encore été identifiée comme superhabitable. Toutefois, la composition de l'[[Atmosphère planétaire|atmosphère]] et la masse de [[Kepler-442 b]] laissent penser qu'elle pourrait appartenir à cette catégorie.
Un rapport détaillé intitulé ''{{langue|en|Superhabitable Worlds}}'', publié en janvier [[2014]] par René Heller et John Armstrong dans la revue ''{{Lien|langue=en|trad=Astrobiology (journal)|fr=Astrobiology|texte={{langue|en|Astrobiology}}}}'', collecte et analyse de nombreuses études menées au cours des années précédentes sur les critères permettant d'établir le profil des planètes superhabitables. Il prend en compte des paramètres tels que le [[Type spectral|type d'étoile]], la [[masse]] et l'emplacement dans le [[système planétaire]], et les auteurs concluent que ce type de planètes pourrait être beaucoup plus fréquent que les [[Terre jumelle|planètes analogues à la Terre]]{{sfn|Heller|Armstrong|2014}}. Début [[2016]], aucune planète n'a encore été identifiée comme superhabitable. Toutefois, la composition de l'[[Atmosphère planétaire|atmosphère]] et la masse de [[Kepler-442 b]] laissent penser qu'elle pourrait appartenir à cette catégorie.
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La plupart des [[astrophysiciens]] concentrent leurs efforts dans la recherche de mondes situés dans la zone habitable autour d'une [[étoile]]. Mais [[Peter Ward|Ward]] et son co-auteur pensent que la position de la [[planète]] à l'intérieur de la [[galaxie]] est également un élément important. C'est pour cela qu'ils ont défini une « zone galactique habitable », une zone à l'intérieur de la galaxie qui n'est ni trop proche ni trop lointaine. C'est la zone appelée {{traduction| langue=en| Goldilocks| [[Boucles d'or et les Trois Ours|Boucles d'or]]}} dans notre galaxie. Ils ont établi les facteurs caractéristiques de ce qu'on appelle une [[Hypothèse de la Terre rare#Les zones galactiques habitables|zone galactique habitable]].
La plupart des [[astrophysiciens]] concentrent leurs efforts dans la recherche de mondes situés dans la zone habitable autour d'une [[étoile]]. Mais [[Peter Ward|Ward]] et son co-auteur pensent que la position de la [[planète]] à l'intérieur de la [[galaxie]] est également un élément important. C'est pour cela qu'ils ont défini une « zone galactique habitable », une zone à l'intérieur de la galaxie qui n'est ni trop proche ni trop lointaine. C'est la zone appelée {{traduction| langue=en| Goldilocks| [[Boucles d'or et les Trois Ours|Boucles d'or]]}} dans notre galaxie. Ils ont établi les facteurs caractéristiques de ce qu'on appelle une [[Hypothèse de la Terre rare#Les zones galactiques habitables|zone galactique habitable]].


La position de la Terre dans la [[Voie lactée]] a été prise en compte. Elle est à l'écart des [[Étoile à neutrons|étoiles à neutrons]] mortelles, des [[Trou noir|trous noirs]] et des funestes [[Sursaut gamma|sursauts gamma]]. Dans ces caractéristiques sont inclus le nombre d'[[étoile]]s proches de la planète et les chances d'abriter une [[vie microbienne]]. On a même estimé la fréquence à laquelle les planètes pourraient avoir vu leur [[vie]] s'éteindre. Par exemple, la Terre elle-même a eu son [[ionosphère]] nocturne excitée comme dans la partie diurne, en 1998. Une étoile de forte densité, appelée un « [[magnétar]] », a rejeté un sursaut gamma et libéré en deux dixièmes de seconde autant d'énergie que le [[Soleil]] en émettra au cours des {{nombre|100000 prochaines}} années. Par chance, ce magnétar était situé à {{unité|20000|[[Année-lumière|années-lumière]]}} de la Terre ; mais, beaucoup plus proche, ce sursaut gamma aurait été une catastrophe sur l'[[hémisphère (géographie)|hémisphère]] exposé.
La position de la Terre dans la [[Voie lactée]] a été prise en compte. Elle est à l'écart des [[Étoile à neutrons|étoiles à neutrons]] mortelles, des [[Trou noir|trous noirs]] et des funestes [[Sursaut gamma|sursauts gamma]]. Dans ces caractéristiques sont inclus le nombre d'[[étoile]]s proches de la planète et les chances d'abriter une [[vie microbienne]]. On a même estimé la fréquence à laquelle les planètes pourraient avoir vu leur [[vie]] s'éteindre. Par exemple, la Terre elle-même a eu son [[ionosphère]] nocturne excitée comme dans la partie diurne, en 1998. Une étoile de forte densité, appelée un « [[magnétar]] », a rejeté un sursaut gamma et libéré en deux dixièmes de seconde autant d'énergie que le [[Soleil]] en émettra au cours des {{nombre|100000 prochaines}} années. Par chance, ce magnétar était situé à {{unité|20000|[[Année-lumière|années-lumière]]}} de la Terre ; mais, beaucoup plus proche, ce sursaut gamma aurait été une catastrophe sur l'[[hémisphère (géographie)|hémisphère]] exposé <ref>{{Lien web|nom1=Benjamin Astro|titre=- Astronomie - Une autre Terre - Documentaire ( 7 )|url=https://www.youtube.com/watch?v=TA0CQ6hcgvk|date=2013-11-15|consulté le=2016-12-21}}</ref>.


== Caractéristiques générales ==
== Caractéristiques générales ==
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Plus un corps céleste est massif, plus son attraction gravitationnelle est forte, ce qui peut conduire à une atmosphère plus épaisse<ref>{{lien web |langue=en |url=http://phl.upr.edu/library/notes/habitablezoneatmospherehzaahabitabilitymetricforexoplanets| titre=Habitable Zone Atmosphere |consulté le=18 octobre 2016 |auteur institutionnel=PHL |éditeur=University of Puerto Rico at Arecibo }}.</ref>.
Plus un corps céleste est massif, plus son attraction gravitationnelle est forte, ce qui peut conduire à une atmosphère plus épaisse<ref>{{lien web |langue=en |url=http://phl.upr.edu/library/notes/habitablezoneatmospherehzaahabitabilitymetricforexoplanets| titre=Habitable Zone Atmosphere |consulté le=18 octobre 2016 |auteur institutionnel=PHL |éditeur=University of Puerto Rico at Arecibo }}.</ref>.


Certaines études indiquent qu'il existe une limite naturelle de {{unité|1.6|[[Rayon de la Terre|<math>R_\oplus</math>]]}}, en dessous de laquelle presque toutes les planètes sont [[Planète tellurique|telluriques]], composées principalement d'un mélange [[roche]]-[[fer]]-[[eau]]<ref>{{article |langue=en| titre=How to make a planet just like Earth |url=http://news.sciencemag.org/space/2015/01/how-make-planet-just-earth|nom1=Clery |prénom1=Daniel |journal=Science Magazine|date=5 janv. 2015|consulté le=18 octobre 2016}}.</ref>.
Certaines études indiquent qu'il existe une limite naturelle de {{unité|1.6|[[Rayon de la Terre|<math>R_\oplus</math>]]}}, en dessous de laquelle presque toutes les planètes sont [[Planète tellurique|telluriques]], composées principalement d'un mélange [[roche]]-[[fer]]-[[eau]]<ref>{{article |langue=en| titre=How to make a planet just like Earth |url=http://news.sciencemag.org/space/2015/01/how-make-planet-just-earth|nom1=Clery |prénom1=Daniel |journal=Science Magazine|date=5 janv. 2015|consulté le=18 octobre 2016}}.</ref>.
En général, les objets ayant une masse inférieure à {{unité|6|[[Masse terrestre (unité)|<math>M_\oplus</math>]]}} ont, très probablement, une composition similaire à celle de la Terre<ref>{{lien web |langue=en |titre=New Instrument Reveals Recipe for Other Earths |url=http://www.cfa.harvard.edu/news/2015-03 |éditeur=Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics| date=5 janvier 2015|consulté le=18 octobre 2016}}.</ref>.
En général, les objets ayant une masse inférieure à {{unité|6|[[Masse terrestre (unité)|<math>M_\oplus</math>]]}} ont, très probablement, une composition similaire à celle de la Terre<ref>{{lien web |langue=en |titre=New Instrument Reveals Recipe for Other Earths |url=http://www.cfa.harvard.edu/news/2015-03 |éditeur=Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics| date=5 janvier 2015|consulté le=18 octobre 2016}}.</ref>.
Au-dessus de cette limite, la densité des planètes diminue, la planète devient une [[planète-océan]], puis une [[Planète géante gazeuse|géante gazeuse]]<ref>{{lien web |langue=en | titre=What Makes an Earth-Like Planet? Here's the Recipe |url=http://www.space.com/28312-earth-like-planets-recipe.html |site=space.com| date=21 janvier 2015 |consulté le=18 octobre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en| nom1=Rogers |prénom1=Leslie A. |année=2015 |titre=Most 1.6 Earth-radius Planets are Not Rocky |journal=The Astrophysical Journal |volume=801 |numéro=1 |passage=41 |doi=10.1088/0004-637X/801/1/41 |url=http://iopscience.iop.org/0004-637X/801/1/41/ |arxiv=1407.4457 |bibcode=2015ApJ...801...41R}}.</ref>.
Au-dessus de cette limite, la densité des planètes diminue, la planète devient une [[planète-océan]], puis une [[Planète géante gazeuse|géante gazeuse]]<ref>{{lien web |langue=en | titre=What Makes an Earth-Like Planet? Here's the Recipe |url=http://www.space.com/28312-earth-like-planets-recipe.html |site=space.com| date=21 janvier 2015 |consulté le=18 octobre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en| nom1=Rogers |prénom1=Leslie A. |année=2015 |titre=Most 1.6 Earth-radius Planets are Not Rocky |journal=The Astrophysical Journal |volume=801 |numéro=1 |passage=41 |doi=10.1088/0004-637X/801/1/41 |url=http://iopscience.iop.org/0004-637X/801/1/41/ |arxiv=1407.4457 |bibcode=2015ApJ...801...41R}}.</ref>.
La masse importante d'une [[super-Terre]] empêcherait la tectonique des plaques. Ainsi, n'importe quelle planète de densité similaire à celle de la Terre avec un rayon inférieur à {{unité|1.6|[[Rayon de la Terre|<math>R_\oplus</math>]]}} pourrait être adaptée à la vie. Cependant, d'autres études indiquent que des mondes aquatiques représentent une transition entre les [[mini-Neptune]]s et les planètes terrestres, en particulier si elles orbitent autour de [[Naine rouge|naines rouges]] ou de [[Naine orange|naines orange]]. Heller et Armstrong affirment que bien que des planètes entièrement couvertes d'eau pourraient être habitables, la profondeur moyenne de l'eau et l'absence de terres ne devraient pas les rendre super-habitables. D'un point de vue géologique, la masse optimale d'une planète est d'environ {{unité|2|[[Masse terrestre (unité)|<math>M_\oplus</math>]]}}.
La masse importante d'une [[super-Terre]] empêcherait la [[tectonique des plaques]]. Ainsi, n'importe quelle planète de densité similaire à celle de la Terre avec un rayon inférieur à {{unité|1.6|[[Rayon de la Terre|<math>R_\oplus</math>]]}} pourrait être adaptée à la vie. Cependant, d'autres études indiquent que des mondes aquatiques représentent une transition entre les [[mini-Neptune]]s et les planètes terrestres, en particulier si elles orbitent autour de [[Naine rouge|naines rouges]] ou de [[Naine orange|naines orange]]. Heller et Armstrong affirment que bien que des planètes entièrement couvertes d'eau pourraient être habitables, la profondeur moyenne de l'eau et l'absence de terres ne devraient pas les rendre super-habitables. D'un point de vue géologique, la masse optimale d'une planète est d'environ {{unité|2|[[Masse terrestre (unité)|<math>M_\oplus</math>]]}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Planètes Superhabitables: Ces Paradis Extraterrestres Mieux que la Terre Existent-ils Vraiment ? |url=https://www.youtube.com/watch?v=vuK2ywI1f3A |consulté le=2023-10-24}}</ref>.


La profondeur moyenne des océans affecte aussi l'[[habitabilité d'une planète]]. Compte tenu de la quantité de lumière et de la chaleur qu'elles reçoivent, les zones maritimes peu profondes sont, en général, plus propices aux espèces aquatiques ; il est donc probable que les exoplanètes avec une profondeur moyenne faible soient plus adaptées à la vie<ref>{{article |langue=en|prénom1=John S. |nom1=Gray |titre=Marine biodiversity: patterns, threats, and conservation needs |url=https://link.springer.com/article/10.1023%2FA%3A1018335901847 |journal=Biodiversity & Conservation |passage=153–175 |numéro=6 |année=1997}}.</ref>.
La profondeur moyenne des océans affecte aussi l'[[habitabilité d'une planète]]. Compte tenu de la quantité de lumière et de la chaleur qu'elles reçoivent, les zones maritimes peu profondes sont, en général, plus propices aux espèces aquatiques ; il est donc probable que les exoplanètes avec une profondeur moyenne faible soient plus adaptées à la vie<ref>{{article |langue=en|prénom1=John S. |nom1=Gray |titre=Marine biodiversity: patterns, threats, and conservation needs |url=https://link.springer.com/article/10.1023%2FA%3A1018335901847 |journal=Biodiversity & Conservation |passage=153–175 |numéro=6 |année=1997}}.</ref>.
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=== Géologie ===
=== Géologie ===

La [[tectonique des plaques]], ainsi que la présence de grandes étendues d'eau sur une planète, devraient maintenir un niveau constant de [[dioxyde de carbone]] ({{CO2}}) dans l'atmosphère<ref>{{article|langue=en| prénom1=Douwe G. |nom1=Van Der Meer |prénom2=Richard E. |nom2=Zeebe |prénom3=Douwe J. J. |nom3=van Hinsbergen |prénom4=Appy |nom4=Sluijs |prénom5=Wim |nom5=Spakman |prénom6=Trond H. |nom6=Torsvik |titre=Plate tectonic controls on atmospheric CO2 levels since the Triassic |url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3970481/ |journal=PNAS |volume=111 |numéro=12 |passage=4380–4385 |date=25 mars 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en| titre=Climate change: How do we know? |url=http://climate.nasa.gov/evidence/ |auteur institutionnel=NASA }}.</ref>.
La [[tectonique des plaques]], ainsi que la présence de grandes étendues d'eau sur une planète, devraient maintenir un niveau constant de [[dioxyde de carbone]] ({{CO2}}) dans l'atmosphère<ref>{{article|langue=en| prénom1=Douwe G. |nom1=Van Der Meer |prénom2=Richard E. |nom2=Zeebe |prénom3=Douwe J. J. |nom3=van Hinsbergen |prénom4=Appy |nom4=Sluijs |prénom5=Wim |nom5=Spakman |prénom6=Trond H. |nom6=Torsvik |titre=Plate tectonic controls on atmospheric CO2 levels since the Triassic |url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3970481/ |journal=PNAS |volume=111 |numéro=12 |passage=4380–4385 |date=25 mars 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en| titre=Climate change: How do we know? |url=http://climate.nasa.gov/evidence/ |auteur institutionnel=NASA }}.</ref>.
Ce processus semble être fréquent sur des planètes géologiquement actives de type terrestre ayant une vitesse de rotation suffisante<ref>{{article|langue=en| auteur1=F. Riguzzi |auteur2=G. Panza |auteur3=P. Varga |auteur4=C. Doglioni |titre=Can Earth's rotation and tidal despinning drive plate tectonics? |url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0040195109003321 |journal=Tectonophysics |passage=60–73 |volume=484 |numéro=1 |date=19 mars 2010 }}.</ref>.
Ce processus semble être fréquent sur des planètes géologiquement actives de type terrestre ayant une vitesse de rotation suffisante<ref>{{article|langue=en| auteur1=F. Riguzzi |auteur2=G. Panza |auteur3=P. Varga |auteur4=C. Doglioni |titre=Can Earth's rotation and tidal despinning drive plate tectonics? |url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0040195109003321 |journal=Tectonophysics |passage=60–73 |volume=484 |numéro=1 |date=19 mars 2010 }}.</ref>.
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=== Magnétosphère ===
=== Magnétosphère ===
La présence d'une [[magnétosphère]] suffisamment puissante autour d'une lune ou d'une planète évite que la surface soit exposée au [[vent solaire]] et à de forts [[Rayonnement cosmique|rayonnements cosmiques]], qui seraient néfastes au développement de la vie. Cette magnétosphère peut être intrinsèque ou extrinsèque (par exemple dans le cas d'une lune orbitant autour d'une [[planète géante]] ayant une magnétosphère<ref>{{article|langue=en|titre=Magnetic Shielding Of Exomoons Beyond The Circumplanetary Habitable Edge|doi=10.1088/2041-8205/776/2/L33|date=20 octobre 2013|journal=The Astrophysical Journal Letters|auteur1=René Heller|auteur2=Jorge I. Zuluaga}}.</ref>). Dans le cas d'une magnétosphère intrinsèque, la masse du corps considéré influe sur l'intensité et la durabilité du champ magnétique à l'origine de la magnétosphère et donc sur son habitabilité{{sfn|Heller|Armstrong|2014}}.
La présence d'une [[magnétosphère]] suffisamment puissante autour d'une lune ou d'une planète évite que la surface soit exposée au [[vent solaire]] et à de forts [[Rayonnement cosmique|rayonnements cosmiques]], qui seraient néfastes au développement de la vie. Cette magnétosphère peut être intrinsèque ou extrinsèque (par exemple dans le cas d'une lune orbitant autour d'une [[planète géante]] ayant une magnétosphère<ref>{{article|langue=en|titre=Magnetic Shielding Of Exomoons Beyond The Circumplanetary Habitable Edge|doi=10.1088/2041-8205/776/2/L33|date=20 octobre 2013|journal=The Astrophysical Journal Letters|auteur1=René Heller|auteur2=Jorge I. Zuluaga}}.</ref>). Dans le cas d'une magnétosphère intrinsèque, la masse du corps considéré influe sur l'intensité et la durabilité du [[champ magnétique]] à l'origine de la magnétosphère et donc sur son habitabilité{{sfn|Heller|Armstrong|2014}}.


Les corps ayant une rotation trop lente, voire [[Rotation synchrone|synchrone]], n'ont qu'une faible magnétosphère, ce qui provoque l'[[échappement atmosphérique]] d'une partie de leur atmosphère, en particulier de leur [[hydrogène]].
Les corps ayant une rotation trop lente, voire [[Rotation synchrone|synchrone]], n'ont qu'une faible magnétosphère, ce qui provoque l'[[échappement atmosphérique]] d'une partie de leur atmosphère, en particulier de leur [[hydrogène]].
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[[Fichier:Kepler-22b, Kepler-69c, Kepler-62e, Kepler-62f and Earth.jpg|vignette|[[Kepler-22 b|Kepler-22b]], [[Kepler-69 c|Kepler-69c]], [[Kepler-62 e|Kepler-62e]], [[Kepler-62 f|Kepler-62f]] et la [[Terre]] sont des planètes qui se situent dans la [[zone habitable]].]]
[[Fichier:Kepler-22b, Kepler-69c, Kepler-62e, Kepler-62f and Earth.jpg|vignette|[[Kepler-22 b|Kepler-22b]], [[Kepler-69 c|Kepler-69c]], [[Kepler-62 e|Kepler-62e]], [[Kepler-62 f|Kepler-62f]] et la [[Terre]] sont des planètes qui se situent dans la [[zone habitable]].]]
La [[température]] optimale pour la vie sur [[Terre]] est inconnue, mais il semble que la [[biodiversité]] était plus riche pendant les périodes les plus chaudes<ref>{{article |langue=en |auteur1=P.J. Mayhew |auteur2=M.A. Bell |auteur3=T.G. Benton |auteur4=A.J. McGowan |titre=Biodiversity tracks temperature over time |url=http://www.pnas.org/content/109/38/15141 |journal=Proceedings of the National Academy of Sciences |passage=15141–15145 |numéro=38 |volume=109 |année=2012}}.</ref>.
La [[température]] optimale pour la vie sur [[Terre]] est inconnue, mais il semble que la [[biodiversité]] était plus riche pendant les périodes les plus chaudes<ref>{{article |langue=en |auteur1=P.J. Mayhew |auteur2=M.A. Bell |auteur3=T.G. Benton |auteur4=A.J. McGowan |titre=Biodiversity tracks temperature over time |url=http://www.pnas.org/content/109/38/15141 |journal=Proceedings of the National Academy of Sciences |passage=15141–15145 |numéro=38 |volume=109 |année=2012}}.</ref>.
Il est donc possible que des [[Exoplanète|exoplanètes]] avec des températures moyennes légèrement plus élevées que celle de la Terre soient plus appropriées pour la [[vie]]. L'effet de [[thermorégulation]] des grands océans sur des [[Planète|planètes]] situées dans une [[zone habitable]] pourrait maintenir une plage de température modérée<ref>{{article |langue=en |prénom1=Ian |nom1=O'Neill |titre=Oceans Make Exoplanets Stable for Alien Life |url=http://news.discovery.com/space/alien-life-exoplanets/oceans-make-exoplanets-stable-for-alien-life-140721.htm |journal=Discovery News |date=21 juillet 2014 }}.</ref>.
Il est donc possible que des [[exoplanète]]s avec des températures moyennes légèrement plus élevées que celle de la Terre soient plus appropriées pour la [[vie]]. L'effet de [[thermorégulation]] des grands océans sur des [[planète]]s situées dans une [[zone habitable]] pourrait maintenir une plage de température modérée<ref>{{article |langue=en |prénom1=Ian |nom1=O'Neill |titre=Oceans Make Exoplanets Stable for Alien Life |url=http://news.discovery.com/space/alien-life-exoplanets/oceans-make-exoplanets-stable-for-alien-life-140721.htm |journal=Discovery News |date=21 juillet 2014 }}.</ref>.
Dans ce cas, les [[Désert|déserts]] resteraient limités en superficie et pourraient abriter un habitat riche sur leurs bordures.
Dans ce cas, les [[désert]]s resteraient limités en superficie et pourraient abriter un habitat riche sur leurs bordures.


Des études suggèrent que la Terre se trouve déjà à proximité du bord intérieur de la zone habitable du [[système solaire]]<ref>{{article |langue=en|auteur1=R.K. Kopparapu |auteur2=R. Ramirez |auteur3=J. Kasting |auteur4=V. Eymet |titre=Habitable Zones Around Main-Sequence Stars: New Estimates |url=http://iopscience.iop.org/0004-637X/765/2/131/ |journal=Astrophysical Journal |passage=131 |numéro=2 |volume=765 |année=2013}}.</ref> ;
Des études suggèrent que la Terre se trouve déjà à proximité du bord intérieur de la zone habitable du [[système solaire]]<ref>{{article |langue=en|auteur1=R.K. Kopparapu |auteur2=R. Ramirez |auteur3=J. Kasting |auteur4=V. Eymet |titre=Habitable Zones Around Main-Sequence Stars: New Estimates |url=http://iopscience.iop.org/0004-637X/765/2/131/ |journal=Astrophysical Journal |passage=131 |numéro=2 |volume=765 |année=2013}}.</ref> ;
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Par conséquent, les exoplanètes « superhabitables » devraient être plus chaudes que la Terre, tout en orbitant plus loin que la Terre et plus près du centre de la zone habitable<ref name="PHLHZD">{{article |langue=en |prénom1=Abel |nom1=Mendez |titre=Habitable Zone Distance (HZD): A habitability metric for exoplanets |url=http://phl.upr.edu/library/notes/habitablezonesdistancehzdahabitabilitymetricforexoplanets |journal=PHL |date=30 juillet 2012}}.</ref> ;
Par conséquent, les exoplanètes « superhabitables » devraient être plus chaudes que la Terre, tout en orbitant plus loin que la Terre et plus près du centre de la zone habitable<ref name="PHLHZD">{{article |langue=en |prénom1=Abel |nom1=Mendez |titre=Habitable Zone Distance (HZD): A habitability metric for exoplanets |url=http://phl.upr.edu/library/notes/habitablezonesdistancehzdahabitabilitymetricforexoplanets |journal=PHL |date=30 juillet 2012}}.</ref> ;
ce serait possible avec une atmosphère plus épaisse ou avec une concentration plus élevée en [[gaz à effet de serre]].
ce serait possible avec une atmosphère plus épaisse ou avec une concentration plus élevée en [[gaz à effet de serre]].

Les planètes un peu plus chaudes que la Terre pourraient avoir de vastes [[zones tropicales]] très favorables pour la [[vie]] et la [[biodiversité]], mais elles pourraient avoir des [[océan]]s trop chauds et pauvres en [[oxygène]]. En plus que cela, sur ces planètes, l'augmentation brusque de température pourrait amener à des extinctions de masse au cours des [[Million d'années|millions d'années]]. Par contre, sur les planètes riches en oxygène, il pourrait y avoir des êtres géants. Les planètes plus massives, à forte gravité, pourraient grouiller des [[formes de vie]] plutôt massives et tassées. Sur les planètes à faible gravité, il pourrait y avoir des formes de vie plus longs et plus fins. Les [[scientifique]]s disposent de deux paramètres pour voir si et comment une planète pourrait soutenir la vie : l'[[Indice de similarité avec la Terre|indice de similarité avec la Terre (IST)]] et l'[[Indice d'habitabilité planétaire|indice d'habitabilité planétaire (PHI)]]<ref>{{Lien web |titre=VISIONI EXTRASOLARI |url=http://www.mondialieni.altervista.org/ |site=www.mondialieni.altervista.org |consulté le=2024-01-23}}</ref>.


=== Étoile ===
=== Étoile ===
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<!--Le [[Rotation synchrone|verrouillage gravitationnel]] de certaines planètes par rapport à leur étoile n'est pas nécessairement un élément important pour le développement de la vie à la condition qu'elles possèdent chacune une [[Atmosphère (astronomie)|atmosphère]] suffisamment épaisse pour distribuer la chaleur entre les hémisphères diurne et nocturne<ref name=joshi-1997>{{article|nom=Joshi |prénom=M. M. |auteur2=Haberle, R. M.|auteur3= Reynolds, R. T. |date=octobre 1997|titre=Simulations of the Atmospheres of Synchronously Rotating Terrestrial Planets Orbiting M Dwarfs: Conditions for Atmospheric Collapse and the Implications for Habitability |journal=Icarus |volume=129 |numéro=2 |pages=450–465 |url= http://crack.seismo.unr.edu/ftp/ftp/pub/gillett/joshi.pdf |consulté le=11 de agosto de 2011|doi=10.1006/icar.1997.5793 |bibcode=1997Icar..129..450J|langue=en}}.</ref>. [Pertinent ?]-->
<!--Le [[Rotation synchrone|verrouillage gravitationnel]] de certaines planètes par rapport à leur étoile n'est pas nécessairement un élément important pour le développement de la vie à la condition qu'elles possèdent chacune une [[Atmosphère (astronomie)|atmosphère]] suffisamment épaisse pour distribuer la chaleur entre les hémisphères diurne et nocturne<ref name=joshi-1997>{{article|nom=Joshi |prénom=M. M. |auteur2=Haberle, R. M.|auteur3= Reynolds, R. T. |date=octobre 1997|titre=Simulations of the Atmospheres of Synchronously Rotating Terrestrial Planets Orbiting M Dwarfs: Conditions for Atmospheric Collapse and the Implications for Habitability |journal=Icarus |volume=129 |numéro=2 |pages=450–465 |url= http://crack.seismo.unr.edu/ftp/ftp/pub/gillett/joshi.pdf |consulté le=11 de agosto de 2011|doi=10.1006/icar.1997.5793 |bibcode=1997Icar..129..450J|langue=en}}.</ref>. [Pertinent ?]-->


L'[[hypothèse de la Terre rare]] prétend que la planète a besoin d'un gros satellite qui assurerait la stabilité de l'axe planétaire. Mais cette théorie est critiquée et des recherches récentes (2009 et 2011) suggèrent que l'absence de tels objets est préférable<ref>{{article|auteur1=Spiegel, D.S. |auteur2=Menou, K. |auteur3=Scharf, C.A. |titre=Habitable Climates: The Influence of Obliquity |url=http://iopscience.iop.org/0004-637X/691/1/596/ |journal=Astrophysical Journal | pages=596-610 |numéro=1 |volume=691 |année=2009|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur1=J. C. Armstrong |auteur2=S. Domagal-Goldman |auteur3=R. Barnes |auteur4=T. R. Quinn |auteur5=V. S. Meadows |titre=Tilt-a-Worlds: Effects of Extreme Obliquity Change on the Habitability of Extrasolar Planets |url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103599961675 |journal=Bulletin of the American Astronomical Society |volume=43 |année=2011|langue=en}}</ref>. La stabilité de l'[[orbite terrestre]] est potentiellement un frein à l'[[évolution biologique]]. Des planètes avec des [[Excentricité orbitale|excentricités orbitales]] légèrement plus élevées pourraient posséder des régions habitables saisonnières ou être [[Réchauffement par effet de marée|réchauffées par effet de marée]]. Il est donc possible d'imaginer une planète super-habitable subissant de légers changements orbitaux au cours du temps{{sfn|Heller|Armstrong|2014}}.
L'[[hypothèse de la Terre rare]] prétend que la planète a besoin d'un [[Satellite naturel|gros satellite]] qui assurerait la stabilité de l'axe planétaire. Mais cette théorie est critiquée et des recherches récentes (2009 et 2011) suggèrent que l'absence de tels objets est préférable<ref>{{article|auteur1=Spiegel, D.S. |auteur2=Menou, K. |auteur3=Scharf, C.A. |titre=Habitable Climates: The Influence of Obliquity |url=http://iopscience.iop.org/0004-637X/691/1/596/ |journal=Astrophysical Journal | pages=596-610 |numéro=1 |volume=691 |année=2009|langue=en}}</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur1=J. C. Armstrong |auteur2=S. Domagal-Goldman |auteur3=R. Barnes |auteur4=T. R. Quinn |auteur5=V. S. Meadows |titre=Tilt-a-Worlds: Effects of Extreme Obliquity Change on the Habitability of Extrasolar Planets |url=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0019103599961675 |journal=Bulletin of the American Astronomical Society |volume=43 |année=2011|langue=en}}</ref>. La stabilité de l'[[orbite terrestre]] est potentiellement un frein à l'[[évolution biologique]]. Des planètes avec des [[Excentricité orbitale|excentricités orbitales]] légèrement plus élevées pourraient posséder des régions habitables saisonnières ou être [[Réchauffement par effet de marée|réchauffées par effet de marée]]. Il est donc possible d'imaginer une planète super-habitable subissant de légers changements orbitaux au cours du temps{{sfn|Heller|Armstrong|2014}}.


=== Atmosphère ===
=== Atmosphère ===
Il n'est pas possible d'affirmer que l'[[atmosphère terrestre]] actuelle<ref>{{Lien web| nom1=David |titre=D’où vient l’oxygène de l’air que nous respirons ?| url=https://sciencetonnante.wordpress.com/2014/06/16/dou-vient-loxygene-de-lair-que-nous-respirons/| site=Science étonnante| date=15 juin 2014| consulté le=6 janvier 2017}}.</ref> possède une composition optimale pour la vie{{sfn|Heller|Armstrong|2014|p=58}}. Pendant le [[Carbonifère]], le niveau maximum de l'[[dioxygène|oxygène]] atmosphérique {{O2}} a été évalué dans un premier temps à 35 % en volume{{note|groupe=notes|texte=Cette valeur a ensuite été revue et la quantité d'{{O2}} aurait plutôt atteint un niveau maximum de 25 % en volume durant cette période<ref>{{article|langue=en|titre=The role of land plants, phosphorus weathering and fire in the rise and regulation of atmospheric oxygen|journal=Global Change Biology|doi=10.1046/j.1354-1013.2001.00429.x|auteur1=Timothy M. Lenton|date=août 2001}}.</ref>.}}, ce qui a coïncidé avec une période de grande [[biodiversité]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=H. J. Falcon-Lang |titre=Fire ecology of a Late Carboniferous floodplain, Joggins, Nova Scotia |lieu=Londres |éditeur=Journal of the Geological Society |année=1999 |passage=137–148 |isbn= |numéro chapitre=156}}.</ref>. Ainsi, en supposant que la présence d'une quantité importante d'oxygène dans l'atmosphère soit essentielle pour le développement de formes de vie complexes<ref>{{article|langue=en| auteur1=J.F. Harrison |auteur2=A. Kaiser |auteur3=J. M. VandenBrooks |titre=Atmospheric oxygen level and the evolution of insect body size |url=http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/277/1690/1937 |journal=Proceedings of The Royal Society B |passage=1937–1946 |volume=277 |date=26 mai 2010}}.</ref>, {{pas clair|le pourcentage d'oxygène dans l'atmosphère semble limiter la taille maximale de la planète pour avoir une superhabitabilité optimale et une ample biodiversité}}.
Il n'est pas possible d'affirmer que l'[[atmosphère terrestre]] actuelle<ref>{{Lien web| nom1=David |titre=D’où vient l’oxygène de l’air que nous respirons ?| url=https://sciencetonnante.wordpress.com/2014/06/16/dou-vient-loxygene-de-lair-que-nous-respirons/| site=Science étonnante| date=15 juin 2014| consulté le=6 janvier 2017}}.</ref> possède une composition optimale pour la vie{{sfn|Heller|Armstrong|2014|p=58}}. Pendant le [[Carbonifère]], le niveau maximum de l'[[dioxygène|oxygène]] atmosphérique {{O2}} a été évalué dans un premier temps à 35 % en volume{{note|groupe=notes|texte=Cette valeur a ensuite été revue et la quantité d'{{O2}} aurait plutôt atteint un niveau maximum de 25 % en volume durant cette période<ref>{{article|langue=en|titre=The role of land plants, phosphorus weathering and fire in the rise and regulation of atmospheric oxygen|journal=Global Change Biology|doi=10.1046/j.1354-1013.2001.00429.x|auteur1=Timothy M. Lenton|date=août 2001}}.</ref>.}}, ce qui a coïncidé avec une période de grande [[biodiversité]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=H. J. Falcon-Lang |titre=Fire ecology of a Late Carboniferous floodplain, Joggins, Nova Scotia |lieu=Londres |éditeur=Journal of the Geological Society |année=1999 |passage=137–148 |isbn= |numéro chapitre=156}}.</ref>. Ainsi, en supposant que la présence d'une quantité importante d'oxygène dans l'atmosphère soit essentielle pour le développement de formes de vie complexes<ref>{{article|langue=en| auteur1=J.F. Harrison |auteur2=A. Kaiser |auteur3=J. M. VandenBrooks |titre=Atmospheric oxygen level and the evolution of insect body size |url=http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/277/1690/1937 |journal=Proceedings of The Royal Society B |passage=1937–1946 |volume=277 |date=26 mai 2010}}.</ref>, {{pas clair|le pourcentage d'oxygène dans l'atmosphère semble limiter la taille maximale de la planète pour avoir une superhabitabilité optimale et une ample [[biodiversité]]}}.


Indépendamment de l'existence d'organismes pluricellulaires entièrement [[anaérobie]]s, et en considérant que la présence d'une quantité importante d'oxygène dans l'atmosphère est indispensable pour le développement de formes de vie complexes, la part d'oxygène dans l'atmosphère semble limiter la taille maximale de toute forme de vie {{incise|une concentration importante permettrait une grande diversité animale}} et influe sur l'étendue des [[réseau métabolique|réseaux métaboliques]]<ref>{{article |auteur1=J.F. Harrison |auteur2=A. Kaiser |auteur3=J.M. VandenBrooks |titre=Atmospheric oxygen level and the evolution of insect body size |url=http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/277/1690/1937 |journal=Proceedings of The Royal Society B | pages=1937-1946 |volume=277 |date=26 mai 2010|langue=en}}.</ref>{{,}}{{sfn|Heller|Armstrong|2014|p=58}}.
Indépendamment de l'existence d'organismes pluricellulaires entièrement [[anaérobie]]s, et en considérant que la présence d'une quantité importante d'oxygène dans l'atmosphère est indispensable pour le développement de formes de vie complexes, la part d'oxygène dans l'atmosphère semble limiter la taille maximale de toute forme de vie {{incise|une concentration importante permettrait une grande diversité animale}} et influe sur l'étendue des [[réseau métabolique|réseaux métaboliques]]<ref>{{article |auteur1=J.F. Harrison |auteur2=A. Kaiser |auteur3=J.M. VandenBrooks |titre=Atmospheric oxygen level and the evolution of insect body size |url=http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/277/1690/1937 |journal=Proceedings of The Royal Society B | pages=1937-1946 |volume=277 |date=26 mai 2010|langue=en}}.</ref>{{,}}{{sfn|Heller|Armstrong|2014|p=58}}.
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=== Âge ===
=== Âge ===
[[Fichier:Kepler-452b and Earth Size.jpg|vignette|[[Kepler-452 b]] est une exoplanète qui se situe dans la [[zone habitable]] de son étoile. Son âge est estimé à {{unité|6|milliards}} d'années, soit environ 1,5 de plus que la [[Terre]].]]
[[Fichier:Kepler-452b and Earth Size.jpg|vignette|[[Kepler-452 b]] est une exoplanète qui se situe dans la [[zone habitable]] de son étoile. Son âge est estimé à {{unité|6|milliards}} d'années, soit environ 1,5 de plus que la [[Terre]].]]
Les systèmes stellaires anciens ont une [[métallicité]] plus faible ce qui devrait rendre difficile la formation des planètes. Toutefois des planètes de type terrestre pourraient se former autour d'étoiles de faible métallicité<ref name="AgP">{{lien web |url=http://www.space.com/17441-universe-heavy-metals-planet-formation.html |titre= When Did the Universe Have the Right Stuff for Planets?|nom= Cooper|prénom= Keith |date= 4 septembre 2012|journal=Astrobiology Magazine |site= Space.com|langue= en}}.</ref>. On pense maintenant que les premiers objets de la masse de la Terre ont pu apparaître dans un univers âgé entre 7 et 12 milliards d'années.
Les systèmes stellaires anciens ont une [[métallicité]] plus faible ce qui devrait rendre difficile la formation des planètes. Toutefois des planètes de type terrestre pourraient se former autour d'étoiles de faible métallicité<ref name="AgP">{{lien web |url=http://www.space.com/17441-universe-heavy-metals-planet-formation.html |titre= When Did the Universe Have the Right Stuff for Planets?|nom= Cooper|prénom= Keith |date= 4 septembre 2012|périodique=Astrobiology Magazine |site= Space.com|langue= en}}.</ref>. On pense maintenant que les premiers objets de la masse de la Terre ont pu apparaître dans un univers âgé entre 7 et 12 milliards d'années.


D'un point de vue [[biologie|biologique]], les planètes plus âgées que la Terre pourraient posséder une biodiversité plus importante, car les espèces indigènes auraient eu plus de temps pour [[Évolution (biologie)|évoluer]] et, éventuellement, améliorer les conditions environnementales de leurs descendants. Ces conditions environnementales plus favorables pourraient rendre la planète super-habitable{{sfn|Heller|Armstrong|2014|p=56-57}}.
D'un point de vue [[biologie|biologique]], les planètes plus âgées que la Terre pourraient posséder une biodiversité plus importante, car les espèces indigènes auraient eu plus de temps pour [[Évolution (biologie)|évoluer]] et, éventuellement, améliorer les conditions environnementales de leurs descendants. Ces conditions environnementales plus favorables pourraient rendre la planète super-habitable{{sfn|Heller|Armstrong|2014|p=56-57}}.
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{{Palette|Classes de planètes|Colonisation de l'espace}}
{{Palette|Classes de planètes|Colonisation de l'espace}}

{{Portail|astronomie|exoplanètes}}
{{Portail|astronomie|exoplanètes}}



Dernière version du 20 avril 2024 à 22:33

Vue d'artiste d'une planète super-habitable.
Vue d'artiste de l'apparence possible d'une planète super-habitable. Sur un monde super-habitable, la végétation pourrait être plus sombre (ici rouge) et les paysages plus plats que ceux de la Terre à cause d'une luminosité réduite et d'une plus forte gravité[1].

Une planète super-habitable ou superhabitable[2],[3] ou, plus globalement, un monde super-habitable, est une planète ou une lune[4] qui présente des conditions plus appropriées pour l'émergence et l'évolution de la vie que la Terre[5],[6]. Cette classe d'objets demeure actuellement hypothétique.

Au cours des dernières années[Quand ?], de nombreux experts[Lesquels ?] ont critiqué l'anthropocentrisme dans la recherche de la vie extraterrestre. Selon ces critiques, la Terre ne représente pas un optimum d'habitabilité planétaire selon divers aspects tels que le type d'étoile autour de laquelle elle gravite, la superficie totale, la proportion couverte par les océans et la profondeur moyenne de ceux-ci, l'intensité du champ magnétique, l'activité géologique, la température de surfaceetc. Il pourrait exister dans l'univers des planètes ou des lunes offrant de meilleures conditions, permettant à la vie d'apparaître plus tôt et de durer plus longtemps que sur Terre. Trois scientifiques proposent de rechercher des exoplanètes plus favorables à la vie que la nôtre. Selon eux, il est tout à fait pertinent de se demander s'il y aurait des mondes « superhabitables », même si cette recherche est complexe[7]. Sur les plus de 4 000 exoplanètes découvertes jusqu’à présent, un certain nombre ont été jugées habitables, bien que ce terme soit quelque peu ambigu. Celui-ci ne désigne pas une planète où les êtres humains pourraient atterrir et commencer à s’établir, mais d’un monde rocheux se trouvant dans la bonne région orbitale autour de son étoile, où la température se révèle suffisamment modérée pour que de l’eau liquide puisse exister à sa surface sans geler ou bouillir. Parmi ces planètes découvertes, vingt-quatre pourraient être plus propices à la vie que la Terre, donc super-habitables. La Terre pourrait donc se trouver à la 25e place au classement des planètes les plus habitables connues[8].

Un rapport détaillé intitulé Superhabitable Worlds, publié en janvier 2014 par René Heller et John Armstrong dans la revue Astrobiology (en), collecte et analyse de nombreuses études menées au cours des années précédentes sur les critères permettant d'établir le profil des planètes superhabitables. Il prend en compte des paramètres tels que le type d'étoile, la masse et l'emplacement dans le système planétaire, et les auteurs concluent que ce type de planètes pourrait être beaucoup plus fréquent que les planètes analogues à la Terre[4]. Début 2016, aucune planète n'a encore été identifiée comme superhabitable. Toutefois, la composition de l'atmosphère et la masse de Kepler-442 b laissent penser qu'elle pourrait appartenir à cette catégorie.

La zone habitable d'un système planétaire

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Zone habitable stellaire

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Zone habitable autour du Soleil (en bas) et de Kepler-186 (en haut).

La zone habitable stellaire est le domaine autour d'une étoile dans lequel les planètes présentes pourraient avoir de l'eau liquide à leur surface, si les autres conditions pour cela sont réunies. L'eau liquide est considérée comme l'élément le plus important pour la vie, en grande partie en raison du rôle de solvant qu'elle joue sur Terre. Pour qu'une planète présente de l'eau liquide à sa surface, sa distance à l'étoile doit lui permettre d'avoir une température de surface comprise entre 0 et 100 °C et avoir une masse suffisante pour retenir son atmosphère et son eau. Cette zone habitable dépend du type d'étoile : plus cette dernière est chaude et plus la zone dite habitable est éloignée. De plus, les étoiles deviennent plus lumineuses avec l'âge, repoussant la zone toujours plus loin. Dans le système solaire, on estime que la zone habitable se situe entre 0,95 et 1,5 unité astronomique[9].

Un objet situé en dehors de la zone habitable peut néanmoins abriter de l'eau liquide sous sa surface et, de ce fait, être potentiellement propice au développement de formes de vie. On pense que ce pourrait notamment être le cas d'objets tels que Ganymède, Cérès ou Encelade[10],[11] et d'exolunes chauffées par effet de marée[4].

Zone habitable galactique

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La zone habitable de la Voie lactée.

La plupart des astrophysiciens concentrent leurs efforts dans la recherche de mondes situés dans la zone habitable autour d'une étoile. Mais Ward et son co-auteur pensent que la position de la planète à l'intérieur de la galaxie est également un élément important. C'est pour cela qu'ils ont défini une « zone galactique habitable », une zone à l'intérieur de la galaxie qui n'est ni trop proche ni trop lointaine. C'est la zone appelée Goldilocks (« Boucles d'or ») dans notre galaxie. Ils ont établi les facteurs caractéristiques de ce qu'on appelle une zone galactique habitable.

La position de la Terre dans la Voie lactée a été prise en compte. Elle est à l'écart des étoiles à neutrons mortelles, des trous noirs et des funestes sursauts gamma. Dans ces caractéristiques sont inclus le nombre d'étoiles proches de la planète et les chances d'abriter une vie microbienne. On a même estimé la fréquence à laquelle les planètes pourraient avoir vu leur vie s'éteindre. Par exemple, la Terre elle-même a eu son ionosphère nocturne excitée comme dans la partie diurne, en 1998. Une étoile de forte densité, appelée un « magnétar », a rejeté un sursaut gamma et libéré en deux dixièmes de seconde autant d'énergie que le Soleil en émettra au cours des 100 000 prochaines années. Par chance, ce magnétar était situé à 20 000 années-lumière de la Terre ; mais, beaucoup plus proche, ce sursaut gamma aurait été une catastrophe sur l'hémisphère exposé [12].

Caractéristiques générales

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Surface, taille et composition

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Quelques planètes dont la taille est comparable à celle de la Terre.

Une planète ayant un volume supérieur à celui de la Terre, ou avec un relief offrant une plus grande surface recouverte d'eau liquide, pourrait être plus hospitalière que la Terre[13]. Plus un corps céleste est massif, plus son attraction gravitationnelle est forte, ce qui peut conduire à une atmosphère plus épaisse[14].

Certaines études indiquent qu'il existe une limite naturelle de 1,6 , en dessous de laquelle presque toutes les planètes sont telluriques, composées principalement d'un mélange roche-fer-eau[15]. En général, les objets ayant une masse inférieure à 6  ont, très probablement, une composition similaire à celle de la Terre[16]. Au-dessus de cette limite, la densité des planètes diminue, la planète devient une planète-océan, puis une géante gazeuse[17],[18]. La masse importante d'une super-Terre empêcherait la tectonique des plaques. Ainsi, n'importe quelle planète de densité similaire à celle de la Terre avec un rayon inférieur à 1,6  pourrait être adaptée à la vie. Cependant, d'autres études indiquent que des mondes aquatiques représentent une transition entre les mini-Neptunes et les planètes terrestres, en particulier si elles orbitent autour de naines rouges ou de naines orange. Heller et Armstrong affirment que bien que des planètes entièrement couvertes d'eau pourraient être habitables, la profondeur moyenne de l'eau et l'absence de terres ne devraient pas les rendre super-habitables. D'un point de vue géologique, la masse optimale d'une planète est d'environ 2 [19].

La profondeur moyenne des océans affecte aussi l'habitabilité d'une planète. Compte tenu de la quantité de lumière et de la chaleur qu'elles reçoivent, les zones maritimes peu profondes sont, en général, plus propices aux espèces aquatiques ; il est donc probable que les exoplanètes avec une profondeur moyenne faible soient plus adaptées à la vie[20]. Plus une planète est massive, plus sa gravité est forte et moins ses bassins sont profonds ; elles sont donc plus accueillantes pour la vie[21].

La tectonique des plaques, ainsi que la présence de grandes étendues d'eau sur une planète, devraient maintenir un niveau constant de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère[22],[23]. Ce processus semble être fréquent sur des planètes géologiquement actives de type terrestre ayant une vitesse de rotation suffisante[24]. Pour les corps planétaires plus massifs, il faut plus de temps pour générer de la chaleur interne, facteur essentiel de la tectonique des plaques. Cependant, une masse excessive peut aussi ralentir la tectonique des plaques en raison de l'augmentation de la pression et de la viscosité du manteau, qui empêcheraient le glissement de la lithosphère. Les études suggèrent que la tectonique des plaques pourrait se mettre en place sur les corps ayant une masse comprise entre 1 et 5 , avec une masse optimale d'environ 2 [25].

Si l'activité géologique n'est pas assez forte pour générer une quantité suffisante de gaz à effet de serre, permettant d'augmenter la température globale de la planète au-dessus du point de congélation de l'eau, la planète pourrait subir un âge de glace permanent, à moins que le processus ne soit compensé par une source de chaleur interne intense, comme l'effet de marée, ou par l'irradiation stellaire[26].

Magnétosphère

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La présence d'une magnétosphère suffisamment puissante autour d'une lune ou d'une planète évite que la surface soit exposée au vent solaire et à de forts rayonnements cosmiques, qui seraient néfastes au développement de la vie. Cette magnétosphère peut être intrinsèque ou extrinsèque (par exemple dans le cas d'une lune orbitant autour d'une planète géante ayant une magnétosphère[27]). Dans le cas d'une magnétosphère intrinsèque, la masse du corps considéré influe sur l'intensité et la durabilité du champ magnétique à l'origine de la magnétosphère et donc sur son habitabilité[4].

Les corps ayant une rotation trop lente, voire synchrone, n'ont qu'une faible magnétosphère, ce qui provoque l'échappement atmosphérique d'une partie de leur atmosphère, en particulier de leur hydrogène.

Température et climat

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Kepler-22b, Kepler-69c, Kepler-62e, Kepler-62f et la Terre sont des planètes qui se situent dans la zone habitable.

La température optimale pour la vie sur Terre est inconnue, mais il semble que la biodiversité était plus riche pendant les périodes les plus chaudes[28]. Il est donc possible que des exoplanètes avec des températures moyennes légèrement plus élevées que celle de la Terre soient plus appropriées pour la vie. L'effet de thermorégulation des grands océans sur des planètes situées dans une zone habitable pourrait maintenir une plage de température modérée[29]. Dans ce cas, les déserts resteraient limités en superficie et pourraient abriter un habitat riche sur leurs bordures.

Des études suggèrent que la Terre se trouve déjà à proximité du bord intérieur de la zone habitable du système solaire[30] ; être plus proche de son étoile pourrait, à long terme, nuire à l'habitabilité puisque la luminosité des étoiles de la séquence principale augmente régulièrement au fil du temps, en repoussant la zone habitable vers l'extérieur[31]. Par conséquent, les exoplanètes « superhabitables » devraient être plus chaudes que la Terre, tout en orbitant plus loin que la Terre et plus près du centre de la zone habitable[32] ; ce serait possible avec une atmosphère plus épaisse ou avec une concentration plus élevée en gaz à effet de serre.

Les planètes un peu plus chaudes que la Terre pourraient avoir de vastes zones tropicales très favorables pour la vie et la biodiversité, mais elles pourraient avoir des océans trop chauds et pauvres en oxygène. En plus que cela, sur ces planètes, l'augmentation brusque de température pourrait amener à des extinctions de masse au cours des millions d'années. Par contre, sur les planètes riches en oxygène, il pourrait y avoir des êtres géants. Les planètes plus massives, à forte gravité, pourraient grouiller des formes de vie plutôt massives et tassées. Sur les planètes à faible gravité, il pourrait y avoir des formes de vie plus longs et plus fins. Les scientifiques disposent de deux paramètres pour voir si et comment une planète pourrait soutenir la vie : l'indice de similarité avec la Terre (IST) et l'indice d'habitabilité planétaire (PHI)[33].

Représentation de la classification de Harvard.

Le type d'étoile détermine en grande partie les caractéristiques du système stellaire[34],[35]. Les étoiles les plus massives O, B et A, ont un cycle de vie très court et quittent rapidement la séquence principale[36],[37]. De plus les étoiles de type O et B produisent un effet de photo-évaporation empêchant l'accrétion de planètes[38].

À l'opposé, les étoiles moins massives, de type M et K, de loin les plus communes dans l'univers, sont aussi celles qui durent le plus longtemps ; leur potentiel de maintien de la vie est encore à l'étude. Leur faible luminosité réduit la taille de la zone habitable, celle-ci étant exposée aux flambées de rayonnement ultraviolet qui se produisent fréquemment, en particulier au cours de leur premier milliard d'années d'existence. Si la planète est trop proche, cela peut provoquer une rotation synchrone de celle-ci, qui présenterait ainsi toujours le même hémisphère à l'étoile[39]. Même si l'existence de la vie était possible dans un système de naine rouge de ce type, il est peu probable qu'une telle planète soit considérée comme superhabitable.

Au-delà de ces deux extrêmes, des systèmes avec une étoile de type K offrent les meilleures zones habitables pour la vie. Les naines orange, ou étoiles de type K, devraient permettre la formation de planètes autour d'elles ; elles durent longtemps et peuvent fournir une zone habitable stable, suffisamment éloignée pour ne pas subir les effets néfastes de la proximité excessive de l'étoile. En outre, le rayonnement produit par une étoile de type K est suffisamment important[pas clair] pour permettre une forme de vie complexe sans la nécessité d'une atmosphère ou d'une couche d'ozone protectrice[40],[41]. Ce sont aussi les plus stables et leur zone habitable ne varie pas beaucoup avec leur évolution. C'est donc une planète analogue au type terrestre, située près d'une étoile de type K, qui peut offrir une zone habitable dans la quasi-totalité des cas.

Orbite et rotation

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L'hypothèse de la Terre rare prétend que la planète a besoin d'un gros satellite qui assurerait la stabilité de l'axe planétaire. Mais cette théorie est critiquée et des recherches récentes (2009 et 2011) suggèrent que l'absence de tels objets est préférable[42],[43]. La stabilité de l'orbite terrestre est potentiellement un frein à l'évolution biologique. Des planètes avec des excentricités orbitales légèrement plus élevées pourraient posséder des régions habitables saisonnières ou être réchauffées par effet de marée. Il est donc possible d'imaginer une planète super-habitable subissant de légers changements orbitaux au cours du temps[4].

Atmosphère

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Il n'est pas possible d'affirmer que l'atmosphère terrestre actuelle[44] possède une composition optimale pour la vie[45]. Pendant le Carbonifère, le niveau maximum de l'oxygène atmosphérique O2 a été évalué dans un premier temps à 35 % en volume[notes 1], ce qui a coïncidé avec une période de grande biodiversité[47]. Ainsi, en supposant que la présence d'une quantité importante d'oxygène dans l'atmosphère soit essentielle pour le développement de formes de vie complexes[48], le pourcentage d'oxygène dans l'atmosphère semble limiter la taille maximale de la planète pour avoir une superhabitabilité optimale et une ample biodiversité[pas clair].

Indépendamment de l'existence d'organismes pluricellulaires entièrement anaérobies, et en considérant que la présence d'une quantité importante d'oxygène dans l'atmosphère est indispensable pour le développement de formes de vie complexes, la part d'oxygène dans l'atmosphère semble limiter la taille maximale de toute forme de vie — une concentration importante permettrait une grande diversité animale — et influe sur l'étendue des réseaux métaboliques[49],[45].

Une atmosphère moins dense que celle de la Terre offrirait une protection moindre face au rayonnement cosmique de haute énergie, provoquerait une amplitude thermique élevée entre le jour et la nuit ainsi que des différences thermiques importantes entre les zones équatoriales et polaires et aussi une mauvaise distribution des précipitations[50],[45]. Une atmosphère plus dense serait plus favorable à la vie. Puisque des planètes plus massives que la Terre doivent avoir une densité atmosphérique plus élevée, cela renforce l'idée que les super-terres pourraient présenter des conditions de super-habitabilité[45].

Kepler-452 b est une exoplanète qui se situe dans la zone habitable de son étoile. Son âge est estimé à 6 milliards d'années, soit environ 1,5 de plus que la Terre.

Les systèmes stellaires anciens ont une métallicité plus faible ce qui devrait rendre difficile la formation des planètes. Toutefois des planètes de type terrestre pourraient se former autour d'étoiles de faible métallicité[51]. On pense maintenant que les premiers objets de la masse de la Terre ont pu apparaître dans un univers âgé entre 7 et 12 milliards d'années.

D'un point de vue biologique, les planètes plus âgées que la Terre pourraient posséder une biodiversité plus importante, car les espèces indigènes auraient eu plus de temps pour évoluer et, éventuellement, améliorer les conditions environnementales de leurs descendants. Ces conditions environnementales plus favorables pourraient rendre la planète super-habitable[52].

La zone habitable stellaire d'un système planétaire s'éloigne de l'étoile au cours du temps, au fur et à mesure que sa luminosité augmente[53]. Les étoiles moins massives que le Soleil restent plus longtemps dans la séquence principale et leur évolution est plus lente[54]. Par conséquent, une planète habitable située autour d'une naine orange peut maintenir des conditions d'habitabilité pendant une durée plus longue que la Terre[55],[56]. Ainsi, les planètes orbitant autour de naines orange d'un âge proche de celui de l'univers peuvent offrir un meilleur berceau pour la vie[53].

Heller et Armstrong estiment que le nombre de planètes de type « super-habitable » pourrait excéder celui des planètes de type terrestre[57].

Notes et références

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  1. Cette valeur a ensuite été revue et la quantité d'O2 aurait plutôt atteint un niveau maximum de 25 % en volume durant cette période[46].

Références

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Bibliographie

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Articles connexes

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