Aller au contenu

« Sébastien de Luxembourg-Martigues » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
AntonyB-Bot (discuter | contributions)
m →‎Vie familiale : correction orthographe, replaced: Mercoeur → Mercœur using AWB
Liens
 
(33 versions intermédiaires par 28 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Sébastien de Luxembourg (homonymie)}}
'''Sébastien de Luxembourg-Martigues''' (mort en 1569) fut un noble français ayant vécu pendant le milieu du XVI{{ème}} siècle. Il participa notamment aux guerres de religion. Il était surnommé le ''chevalier sans peur''<ref name="michaud-235" />.
{{Infobox Biographie2}}
'''Sébastien de Luxembourg-Martigues''', né vers [[1530]], tué le {{date|19|novembre|1569}} au [[Siège de Saint-Jean-d'Angély (1569)|siège de Saint-Jean-d'Angély]], est un militaire français. Pair de France et gouverneur de Bretagne, surnommé le ''chevalier sans peur''<ref name="michaud-235" />, il a participé notamment aux guerres de religion.


== Vie familiale ==
== Vie familiale ==


Fils de [[François de Luxembourg]] et de Charlotte de Brosse, fille de [[René de Brosse]]. Vicomte de Martigues et comte de Penthièvre depuis 1559, il fut nommé duc de Penthièvre par le roi [[Charles IX de France]] le 15 septembre 1569.
Fils de [[François de Luxembourg (fils)|François de Luxembourg]] et de Charlotte de Brosse, fille de [[René de Brosse]] et sœur de {{souverain-|Jean IV}} de Brosse comte de Penthièvre et [[Liste des vicomtes, comtes puis ducs d'Étampes|duc d'Etampes]]. Son nom vient du fait qu'il était un descendant de {{10e}} génération de [[Henri V de Luxembourg|Henri V, comte de Luxembourg]], appartenant donc à la branche française de la [[maison de Luxembourg]].


Vicomte-prince de [[Martigues]] et comte de Penthièvre depuis 1559, il fut créé [[Liste des comtes et ducs de Penthièvre|duc de Penthièvre]] par le roi {{souverain3|Charles IX de France}} le {{date-|15 septembre 1569}}.
Il avait épousé à Meaux vers janvier 1561 [[Marie de Beaucaire]] (1535-1613) dont il eut deux filles :

Il avait épousé à Meaux vers {{date-|janvier 1561}} [[Marie de Beaucaire]] (1535-1613) dont il eut deux filles :


* Jeanne
* Jeanne
* [[Marie de Luxembourg (1562 - 1623)|Marie (1562-1623)]] épouse en 1575 ou 1579 [[Philippe de Lorraine|Philippe de Lorraine, duc de Mercœur (1558-1602)]],
* [[Marie de Luxembourg (1562 - 1623)|Marie (1562-1623)]] épouse en 1575 ou 1579 [[Philippe-Emmanuel de Lorraine|Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur (1558-1602)]],


Il eut à son service des membres de la [[maison de Sales]].
==Carrière militaire==


== Carrière militaire ==
===Dixième guerre d’Italie===


=== Dixième guerre d’Italie ===
{{Article détaillé|Guerres d'Italie#Dixième guerre d’Italie (1552-1556)}}
{{Article détaillé|Guerres d'Italie#Dixième guerre d’Italie (1552-1556)}}


Son premier fait militaire d'importance est sa participation au [[Siège de Metz (1552)|Siège de Metz]] où est présente une grande partie de la noblesse française<ref name="michaud-235" />. Assiégés par le [[Ferdinand Alvare de Tolède|duc d'Albe]], les Français résistent quatre mois avant que les Espagnols ne se replient en janvier 1553.
Son premier fait militaire d'importance est sa participation au [[Siège de Metz (1552)|siège de Metz]] où est présente une grande partie de la noblesse française<ref name="michaud-235" />. Assiégés par le [[Ferdinand Alvare de Tolède|duc d'Albe]], les Français résistent quatre mois avant que les Espagnols ne se replient en {{date-|janvier 1553}}.


Il rejoint ensuite les places de Térouanne puis d'Hesdin où il parvient à éviter la capture après la prise de ces villes<ref name="michaud-235" />.
Il rejoint ensuite les places de Térouanne puis d'Hesdin où il parvient à éviter la capture après la prise de ces villes<ref name="michaud-235" />.


En 1558, il aide le duc de Guise à reprendre [[Calais]] puis [[Guines]]<ref name="michaud-235" />.
En 1558, il aide le duc de Guise à reprendre [[Calais]] puis [[Guînes]]<ref name="michaud-235" />.


===Secours à Marie Stuart===
=== Secours à Marie de Guise ===


En 1559-1560, il participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir [[Marie de Guise (1515-1560)|Marie de Guise]], régente pour sa fille [[Marie Ire d'Écosse|Marie Stuart]]. L'expédition compte environ 1 800 hommes<ref>Susan Doran, ''Mary Queen of Scots'', British Library (2007), ISBN 9780712349161, Chapitre II : Queen-Dauphine and Queen of France 1558-1660, pp. 40-59.</ref>. Le vicomte de Martigues assure le commandement d'un millier d'entre eux<ref name="michaud-235" />. Les Français, très inférieurs numériquement, furent contraints à la capitulation à [[Leith (Écosse)|Leith]].
En 1559-1560, il participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir [[Marie de Guise (1515-1560)|Marie de Guise]], régente pour sa fille [[Marie Ire d'Écosse|Marie Stuart]]. L'expédition compte environ {{nb|1800 hommes}}<ref>Susan Doran, ''Mary Queen of Scots'', British Library (2007), {{ISBN|9780712349161}}, {{nobr rom|Chapitre II}} : Queen-Dauphine and Queen of France 1558-1660, {{p.|40-59}}.</ref>. Le vicomte de Martigues assure le commandement d'un millier d'entre eux<ref name="michaud-235" />. Les Français, très inférieurs numériquement, furent contraints à la capitulation à [[Leith (Écosse)|Leith]].


===Guerres de religion===
=== Guerres de religion ===
En [[1562 en France|1562]], après le [[Siège de Rouen (1562)|siège de Rouen]], Sébastien de Luxembourg remplace le comte de Randon comme [[Colonel général (France)|colonel-général]] de l'[[infanterie]] et se distingue à la [[bataille de Dreux (1562)|bataille de Dreux]] où il porte une attaque décisive contre l'[[Gaspard II de Coligny|amiral de Coligny]]<ref name="michaud-235" />.


Il est nommé gouverneur de Bretagne en 1565<ref name="michaud-236" />. Il se ligue avec les extrémistes catholiques dès sa prise de fonction le {{date-|2 juin}} et est désavoué par la reine [[Catherine de Médicis]]<ref name="michaud-236" />. De plus, dès le {{date-|26 juin}} à la demande de [[Nantes]], il prend plusieurs arrêtés contre les [[calvinisme|calviniste]]s et leur interdit de tenir une école publique, de montrer tout signe ostensible de leur religion, de procéder à des baptêmes ou à des enterrements<ref name="michaud-236" />. Attachées à leur foi, les protestants défient ces lois et la situation est nettement tendue à partir d'{{date-|octobre 1567}}<ref name="michaud-236" />. Le départ du gouverneur en {{date-|janvier 1568}} pour Paris calme un peu la situation mais la reprise de la guerre et la menace d'un siège sur Nantes ne font ensuite que l'empirer. Martigues ordonna de se préparer, de désarmer les protestants et de leur interdire l'accès à la ville (sauf pour les nobles)<ref name="michaud-237" /> et lève, en septembre [[1568 en France|1568]], dans le cadre de la [[troisième guerre de Religion]], le [[Régiments français d'Ancien Régime#M|régiment de Martigues]]. Cependant, la ville épuisée ne pouvait que difficilement tenir toutes les réquisitions demandées par le gouverneur pour soutenir un siège et le gouverneur menaça ses dirigeants<ref name="michaud-237" />.
En 1562, après le siège de [[Rouen]], Sébastien de Luxembourg remplace le comte de Rendon comme [[colonel-général]] de l'[[infanterie]] et se distingue à la [[bataille de Dreux (1562)|bataille de Dreux]] où il porte une attaque décisive contre l'[[Gaspard II de Coligny|amiral de Coligny]]<ref name="michaud-235" />. Le vicomte de [[Martigues]] assure le commandement d'un millier d'entre eux<ref name="michaud-235" />.


Rapidement, les protestants de la ville cherchent à s'échapper pour rejoindre [[La Rochelle]] où le prince de Condé et de Coligny réunissent des troupes<ref name="michaud-237" />. Sous la conduite de Dandelot, {{nb|3000 hommes}} cherchent ainsi à se réunir vers [[Beaufort-en-Vallée]]. Martigues, qui n'a que {{nobr|800 hommes}}, reçoit l'ordre d'empêcher ce regroupement puis leur traversée de la [[Loire]]<ref name="michaud-236" />. Les deux armées se trouvent par surprise à [[La Daguenière]] et à [[Saint-Mathurin-sur-Loire|Saint-Mathurin]] où les protestants sont défaits<ref name="michaud-236" />. Les catholiques rejoignirent alors [[Louis III de Montpensier|le duc de Montpensier]] qui laisse les protestants traverser la Loire.
Il est nommé gouverneur de Bretagne en 1565<ref name="michaud-236" />. Il se ligue avec les extrémistes catholiques dès sa prise de fonction le 2 juin et est désavoué par [[Catherine de Médicis]]<ref name="michaud-236" />. De plus, dès le 26 juin à la demande de [[Nantes]], il prend plusieurs arrêtés contre les [[calvinisme|calviniste]]s et leur interdit de tenir une école publique, de montrer tout signe ostensible de leur religion, de procéder à des baptêmes ou à des enterrements<ref name="michaud-236" />. Les protestants défient ces lois et la situation est nettement tendue à partir d'octobre 1567<ref name="michaud-236" />. Le départ du gouverneur en janvier 1568 pour Paris calme un peu la situation mais la reprise de la guerre et la menace d'un siège sur Nantes ne font ensuite que l'empirer. Martigues ordonna de se préparer, de désarmer les protestants et de leur interdire l'accès à la ville (sauf pour les nobles)<ref name="michaud-237" />. Cependant, la ville épuisée ne pouvait que difficilement tenir toutes les réquisitions demandées par le gouverneur pour soutenir un siège et le gouverneur menaça ses dirigeants<ref name="michaud-237" />.


Le duc d'Anjou arrive alors avec des renforts et Sébastien de Luxembourg-Martigues reçoit le commandement de l’[[avant-garde (militaire)|avant-garde]]<ref name="michaud-236" />. [[Bataille de Pamproux|Vaincus à Pamproux]], les catholiques sont contraints à une retraite où Martigues se distingue et empêche la destruction de l'armée catholique. Le roi de France élève pour lui le [[comté de Penthièvre]] en [[duché-pairie]]<ref name="michaud-236" />. Après cette défaite, Martigues participe à la [[bataille de Moncontour|victoire catholique de Moncontour]] où il enfonce deux fois l'avant-garde protestante le {{date-|3 octobre 1569}}<ref name="michaud-238" />. Il trouve la mort quelques jours plus tard à Saint-Jean-d'Angély où il est tué d'un tir d'[[arquebuse]] à la tête. Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers à [[Guingamp]]<ref name="michaud-238" />.
Rapidement, les protestants de la ville cherchent à s'échapper pour rejoindre [[La Rochelle]] où le prince de Condé et de Coligny réunissent des troupes<ref name="michaud-237" />. Sous la conduite de Dandelot, 3 000 hommes cherchent ainsi à se réunir vers Beaufort-en-Vallée. Martigues, qui n'a que 800 hommes, reçoit l'ordre d'empêcher ce regroupement puis leur traversée de la Loire<ref name="michaud-236" />. Les deux armées se trouvent par surprise à la Daguenière et à Saint-Mathurin où les protestants sont défaits<ref name="michaud-236" />. Les catholiques rejoignirent alors le duc de Montpensier qui laisse les protestants traverser la Loire.


[[Jean Le Bigot]] a rédigé une élégie à son sujet<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=J.-G.-A. Luthereau|lien auteur=Jean Guillaume Antoine Luthereau|titre=Jean Joret, poète normand du {{s-|XV}}, escripteur des rois Charles VII, Louis XI et Charles VIII|sous-titre=précédée de considérations historiques sur les origines, le développement et les progrès de la langue et de la poésie françaises et suivie de tablettes historiques et bibliographiques|lieu=Paris|éditeur=Derache|année=1841|lire en ligne=https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=hvd.hnntzk&seq=7|oclc=2851824|pages totales=244|format=in-8º}}.</ref>.
Le duc d'Anjou arrive alors avec des renforts et Sébastien de Luxembourg-Martigues reçoit le commandement de l’[[avant-garde (militaire)|avant-garde]]<ref name="michaud-236" />. Vaincus à [[Pamproux]], les catholiques sont contraints à une retraite où Martigues se distingue et empêche la destruction de l'armée catholique. Le roi de France élève pour lui le comté de Penthièvre en duché-pairie<ref name="michaud-236" />. Après cette défaite, Martigues participe à la victoire catholique de [[bataille de Moncontour|Moncontour]] où il enfonce deux fois l'avant-garde protestante le 3 octobre 1569<ref name="michaud-238" />. Il trouve la mort quelques jours plus tard à Saint-Jean-d'Angély où il est tué d'un tir d'[[arquebuse]] à la tête. Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers à [[Guingamp]]<ref name="michaud-238" />.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references>
<references>
<ref name="michaud-235">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), p. 235. Ouvrage numérisé.</ref>
<ref name="michaud-235">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), {{p.|235}}. Ouvrage numérisé.</ref>
<ref name="michaud-236">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), p. 236. Ouvrage numérisé.</ref>
<ref name="michaud-236">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), {{p.|236}}. Ouvrage numérisé.</ref>
<ref name="michaud-237">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), p. 237. Ouvrage numérisé.</ref>
<ref name="michaud-237">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), {{p.|237}}. Ouvrage numérisé.</ref>
<ref name="michaud-238">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), p. 238. Ouvrage numérisé.</ref>
<ref name="michaud-238">Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, ''Biographie universelle, ancienne et moderne'', Michaud Frères (1843), {{p.|238}}. Ouvrage numérisé.</ref>
</references>
</references>


== Liens externes ==
{{Portail|XVIe siècle|religions et croyances}}
{{liens}}


{{Portail|XVIe siècle|Armée française|royaume de France}}
[[Catégorie:Duc de Penthièvre]]
[[Catégorie:Gouverneur de Bretagne]]
[[Catégorie:Militaire de l'Ancien Régime]]
[[Catégorie:Personnalité des guerres de religion]]
[[Catégorie:Personnalité des guerres de religion]]
[[Catégorie:Personnalité française du XVIe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité française du XVIe siècle]]
[[Catégorie:Militaire de l'Ancien Régime]]
[[Catégorie:Bataille de Dreux (1562)]]
[[Catégorie:Bataille de Dreux]]
[[Catégorie:Date de naissance non renseignée (XVIe siècle)]]
[[Catégorie:Décès en 1562]]
[[Catégorie:Décès en novembre 1569]]
[[Catégorie:Gouverneur de Bretagne]]
[[Catégorie:Décès à Saint-Jean-d'Angély]]
[[Catégorie:Assassinat par arme à feu en France]]

Dernière version du 28 mars 2024 à 05:23

Sébastien de Luxembourg
Fonction
Gouverneur de Bretagne
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Activité
Famille
Père
Mère
Charlotte de Brosse (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Madeleine de Luxembourg (d)
Charles de Luxembourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Blason

Sébastien de Luxembourg-Martigues, né vers 1530, tué le au siège de Saint-Jean-d'Angély, est un militaire français. Pair de France et gouverneur de Bretagne, surnommé le chevalier sans peur[1], il a participé notamment aux guerres de religion.

Vie familiale

[modifier | modifier le code]

Fils de François de Luxembourg et de Charlotte de Brosse, fille de René de Brosse et sœur de Jean IV de Brosse comte de Penthièvre et duc d'Etampes. Son nom vient du fait qu'il était un descendant de 10e génération de Henri V, comte de Luxembourg, appartenant donc à la branche française de la maison de Luxembourg.

Vicomte-prince de Martigues et comte de Penthièvre depuis 1559, il fut créé duc de Penthièvre par le roi Charles IX de France le .

Il avait épousé à Meaux vers Marie de Beaucaire (1535-1613) dont il eut deux filles :

Il eut à son service des membres de la maison de Sales.

Carrière militaire

[modifier | modifier le code]

Dixième guerre d’Italie

[modifier | modifier le code]

Son premier fait militaire d'importance est sa participation au siège de Metz où est présente une grande partie de la noblesse française[1]. Assiégés par le duc d'Albe, les Français résistent quatre mois avant que les Espagnols ne se replient en .

Il rejoint ensuite les places de Térouanne puis d'Hesdin où il parvient à éviter la capture après la prise de ces villes[1].

En 1558, il aide le duc de Guise à reprendre Calais puis Guînes[1].

Secours à Marie de Guise

[modifier | modifier le code]

En 1559-1560, il participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir Marie de Guise, régente pour sa fille Marie Stuart. L'expédition compte environ 1 800 hommes[2]. Le vicomte de Martigues assure le commandement d'un millier d'entre eux[1]. Les Français, très inférieurs numériquement, furent contraints à la capitulation à Leith.

Guerres de religion

[modifier | modifier le code]

En 1562, après le siège de Rouen, Sébastien de Luxembourg remplace le comte de Randon comme colonel-général de l'infanterie et se distingue à la bataille de Dreux où il porte une attaque décisive contre l'amiral de Coligny[1].

Il est nommé gouverneur de Bretagne en 1565[3]. Il se ligue avec les extrémistes catholiques dès sa prise de fonction le et est désavoué par la reine Catherine de Médicis[3]. De plus, dès le à la demande de Nantes, il prend plusieurs arrêtés contre les calvinistes et leur interdit de tenir une école publique, de montrer tout signe ostensible de leur religion, de procéder à des baptêmes ou à des enterrements[3]. Attachées à leur foi, les protestants défient ces lois et la situation est nettement tendue à partir d'[3]. Le départ du gouverneur en pour Paris calme un peu la situation mais la reprise de la guerre et la menace d'un siège sur Nantes ne font ensuite que l'empirer. Martigues ordonna de se préparer, de désarmer les protestants et de leur interdire l'accès à la ville (sauf pour les nobles)[4] et lève, en septembre 1568, dans le cadre de la troisième guerre de Religion, le régiment de Martigues. Cependant, la ville épuisée ne pouvait que difficilement tenir toutes les réquisitions demandées par le gouverneur pour soutenir un siège et le gouverneur menaça ses dirigeants[4].

Rapidement, les protestants de la ville cherchent à s'échapper pour rejoindre La Rochelle où le prince de Condé et de Coligny réunissent des troupes[4]. Sous la conduite de Dandelot, 3 000 hommes cherchent ainsi à se réunir vers Beaufort-en-Vallée. Martigues, qui n'a que 800 hommes, reçoit l'ordre d'empêcher ce regroupement puis leur traversée de la Loire[3]. Les deux armées se trouvent par surprise à La Daguenière et à Saint-Mathurin où les protestants sont défaits[3]. Les catholiques rejoignirent alors le duc de Montpensier qui laisse les protestants traverser la Loire.

Le duc d'Anjou arrive alors avec des renforts et Sébastien de Luxembourg-Martigues reçoit le commandement de l’avant-garde[3]. Vaincus à Pamproux, les catholiques sont contraints à une retraite où Martigues se distingue et empêche la destruction de l'armée catholique. Le roi de France élève pour lui le comté de Penthièvre en duché-pairie[3]. Après cette défaite, Martigues participe à la victoire catholique de Moncontour où il enfonce deux fois l'avant-garde protestante le [5]. Il trouve la mort quelques jours plus tard à Saint-Jean-d'Angély où il est tué d'un tir d'arquebuse à la tête. Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers à Guingamp[5].

Jean Le Bigot a rédigé une élégie à son sujet[6].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e et f Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Michaud Frères (1843), p. 235. Ouvrage numérisé.
  2. Susan Doran, Mary Queen of Scots, British Library (2007), (ISBN 9780712349161), Chapitre II : Queen-Dauphine and Queen of France 1558-1660, p. 40-59.
  3. a b c d e f g et h Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Michaud Frères (1843), p. 236. Ouvrage numérisé.
  4. a b et c Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Michaud Frères (1843), p. 237. Ouvrage numérisé.
  5. a et b Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Michaud Frères (1843), p. 238. Ouvrage numérisé.
  6. J.-G.-A. Luthereau, Jean Joret, poète normand du XVe siècle, escripteur des rois Charles VII, Louis XI et Charles VIII : précédée de considérations historiques sur les origines, le développement et les progrès de la langue et de la poésie françaises et suivie de tablettes historiques et bibliographiques, Paris, Derache, , 244 p., in-8º (OCLC 2851824, lire en ligne).

Liens externes

[modifier | modifier le code]