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« Canal anal » : différence entre les versions

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Le '''canal anal''' est le segment périnéal de l'[[appareil digestif]] faisant suite au [[rectum]] (pour certains, il en fait partie). Il est entouré par un manchon musculoaponévrotique constitué par l’aponévrose pelvienne, le [[muscle élévateur de l'anus]] et le [[sphincter]] externe.
Le '''canal anal''' est le segment périnéal de l'[[appareil digestif]] faisant suite au [[rectum]] (voire en fait partie). Il est entouré par un manchon musculo-aponévrotique constitué par le fascia pelvien viscéral (anc. Aponévrose pelvienne), le [[muscle élévateur de l'anus]] et le [[sphincter]] externe. C'est la région anatomique responsable de la continence fécale.


== Anatomie ==
== Anatomie ==
Le trajet du canal anal est oblique en bas et en arrière. Il constitue avec le rectum un angle d’environ 80°, ouvert en arrière : le cap anal.
Le trajet du canal anal est oblique en bas et en arrière. Il constitue avec le rectum un angle d’environ 115° (137° lorsque la défécation est amorcée, grâce à la sangle du muscle puborectal), ouvert en arrière : le cap anal.


En son tiers moyen se trouve une ligne dite « [[ligne pectinée]] » qui correspond à un changement de [[muqueuse]]. Elle est la cicatrice laissée par la [[membrane cloacale]] qui s'est résorbée au cours de la {{9e}} semaine du développement embryonnaire. <br />
En son tiers moyen se trouve une ligne dite « ligne pectinée » qui correspond à un changement de [[muqueuse]]. Elle est la cicatrice laissée par la [[membrane cloacale]] qui s'est résorbée au cours de la {{9e|semaine}} du développement embryonnaire. <br />
Au-delà de cette ligne en direction du rectum, la muqueuse est rose et glandulaire, elle dérive de l'[[endoderme]]. Dans cet épithélium glandulaire au niveau la ligne pectinée se trouvent six à dix cryptes anales, qui permettent d'accentuer l'étanchéité du canal anal.
Au-delà de cette ligne en direction du rectum, la muqueuse est rose et glandulaire, elle dérive de l'[[endoderme]]. Dans cet épithélium glandulaire au niveau la ligne pectinée se trouvent six à dix cryptes anales, qui permettent d'accentuer l'étanchéité du canal anal.
Sous cette ligne pectinée, la muqueuse est plus [[violet]]te et de type pavimenteuse. Elle dérive de l'[[ectoderme]]. Dans cet épithélium pavimenteux se trouvent des colonnes anales qui tendent les cryptes. Sous ces colonnes sont situées des glandes procto-anales, qui n'ont pas de fonction connue chez l'homme (mais qui sont souvent le point de départ d'infection du canal anal).
Sous cette ligne pectinée, la muqueuse est plus [[violet]]te et de type pavimenteuse. Elle dérive de l'[[ectoderme]]. Dans cet épithélium pavimenteux se trouvent des colonnes anales qui tendent les cryptes. Sous ces colonnes sont situées des glandes procto-anales, qui n'ont pas de fonction connue chez l'Homme (mais qui sont souvent le point de départ d'infection du canal anal).


Le canal anal se termine au niveau de la ligne anocutanée par la peau lisse et pigmentée de la marge anale qui se poursuit par la peau du périnée pourvue de poils et de glandes.
Le canal anal se termine au niveau de la ligne anocutanée par la peau lisse et pigmentée de la marge anale qui se poursuit par la peau du périnée pourvue de poils et de glandes.


Sa longueur du canal anal varie selon les individus et leur âge<ref name=Nivatvongs19981/>. Selon une étude anatomique nord-américaine basée sur 108 hommes et 103 femmes (de 18 à 90 ans, 59 ans en moyenne) le canal anal moyen (tel qu'on l'observerait en chirurgie) mesure {{Unité/2|4.2|cm}} (variant de {{Unité/2|3.0|à=5.3|cm}})<ref name=Nivatvongs19981/>. Chez les hommes sa longueur moyenne était de {{Unité/2|4.4|cm}}, soit un peu plus long que chez les femmes en moyenne ({{Unité/2|4.0|cm}} en moyenne, allant de {{Unité/2|3|à=5|cm}})<ref name=Nivatvongs19981/>. <br />On appelle ''{{Citation|canal anal anatomique}}'' la partie interne de ce canal qui s'étend de la ligne marginée à la marge externe de l'anus<ref name=Nivatvongs19981/>. Dans le cas de l'étude citée ci-dessus, sa longueur était de {{Unité/2|2.2|cm}} en moyenne (de {{Unité/2|1.0|à=3.8|cm}})<ref name=Nivatvongs19981/>. Les auteurs n'ont pas trouvé de lien entre la longueur anatomique de ce canal et sa longueur « chirurgicale »<ref name=Nivatvongs19981>{{en}} Nivatvongs S, Stern HS. & Fryd DS. (1981). {{Lang|en|« The length of the anal canal » ''Diseases of the Colon & Rectum''}}, 24(8):600-601. DOI:10.1007/BF02605754 ([http://link.springer.com/article/10.1007/BF02605754 résumé]).</ref>
La longueur du canal anal varie selon les individus et leur âge<ref name=Nivatvongs19981/>. Selon une étude anatomique nord-américaine basée sur un échantillon de 108 hommes et 103 femmes (de 18 à 90 ans, 59 ans en moyenne) le canal anal moyen (tel qu'on l'observerait en chirurgie) mesure {{Unité/2|4.2|cm}} (variant de {{Unité/2|3.0|à=5.3|cm}})<ref name=Nivatvongs19981/>. Chez les hommes, sa longueur moyenne était de {{Unité/2|4.4|cm}}, soit un peu plus long que chez les femmes en moyenne ({{Unité/2|4.0|cm}} en moyenne, allant de {{Unité/2|3|à=5|cm}})<ref name=Nivatvongs19981/>. <br />On appelle « canal anal anatomique » la partie interne de ce canal qui s'étend de la ligne pectinée à la marge externe de l'anus<ref name=Nivatvongs19981/>. Dans le cas de l'étude citée ci-dessus, sa longueur était de {{Unité/2|2.2|cm}} en moyenne (de {{Unité/2|1.0|à=3.8|cm}})<ref name=Nivatvongs19981/>. Les auteurs n'ont pas trouvé de lien entre la longueur anatomique de ce canal et sa longueur « chirurgicale »<ref name=Nivatvongs19981>{{en}} Nivatvongs S, Stern HS. & Fryd DS. (1981). {{Lang|en|« The length of the anal canal » ''Diseases of the Colon & Rectum''}}, 24(8):600-601. DOI:10.1007/BF02605754 ([https://link.springer.com/article/10.1007/BF02605754 résumé]).</ref>


En avant, le canal anal est en rapport avec le noyau fibreux central du périnée et les muscles qui s’en détachent.
En avant, le canal anal est en rapport avec le noyau fibreux central du périnée et les muscles qui s’en détachent.
* Chez l’homme, il est proche du bulbe urétral et de l’[[urètre masculin|urètre]] et des [[glandes de Cowper]].
* Chez l’homme, il est proche du bulbe urétral et de l’[[urètre masculin|urètre]] et des [[glandes de Cowper]].
* Chez la femme, il est en rapport avec la paroi postérieure du [[vagin]].
* Chez la femme, il est en rapport avec la paroi postérieure du [[vagin]].
Latéralement, le canal anal est en rapport avec les fosses ischiorectales.
Latéralement, le canal anal est en rapport avec les fosses ischiorectales.
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== Appareil sphinctérien ==
== Appareil sphinctérien ==
[[Fichier:Gray1078.png|vignette|Représentation schématique en coupe coronale du canal anal et du rectum.]]
L’'''appareil sphinctérien''' est formé de deux éléments musculaires distincts : le sphincter interne et le sphincter externe.
L’'''appareil sphinctérien''' est formé de deux éléments musculaires distincts : le sphincter interne et le sphincter externe.


=== Sphincter interne ===
=== Sphincter interne ===
Sous les [[veine hémorroïdale|veines hémorroïdales]] se trouve une fine couche de ''{{Lang|la|muscularis mucosae}}''.
Sous les [[veine hémorroïdale|veines hémorroïdales]] se trouve une fine couche de ''{{Lang|la|muscularis mucosae}}''.
Le [[sphincter interne de l'anus|sphincter interne]] dérive de la musculature circulaire du rectum, il est donc formé de [[fibre musculaire lisse|fibres musculaires lisses]] sa contraction est inconsciente.
Le [[sphincter interne de l'anus|sphincter interne]] dérive de la musculature circulaire du rectum, il est donc formé de [[fibre musculaire lisse|fibres musculaires lisses]] dont la contraction est inconsciente.
Son tonus permanent est responsable de l’obturation du canal anal. Il joue de ce fait un rôle important dans la [[Incontinence fécale|continence]]. Son innervation dépend du [[système nerveux autonome]].<br />
Son tonus permanent est responsable de l’obturation du canal anal. Il joue de ce fait un rôle important dans la [[Incontinence fécale|continence]]. Son innervation dépend du [[système nerveux autonome]].<br />
La musculeuse longitudinale du rectum forme quant à elle le ligament de Parks.
La musculeuse longitudinale du rectum forme quant à elle le ligament de Parks.


=== Sphincter externe ===
=== Sphincter externe ===
Le [[sphincter externe de l'anus|sphincter externe]] est un muscle strié constitué de trois faisceaux, dont les fibres s’entrecroisent en avant et en arrière du canal anal.
Le [[sphincter externe de l'anus|sphincter externe]] est un muscle strié constitué de trois faisceaux, dont les fibres s’entrecroisent antérieurement et postérieurement au canal anal.
Le sphincter externe profond est en contact avec le sphincter interne (lisse), il est relié par le [[muscle pubo-rectal]] à la face postérieure de la [[symphyse pubienne]], ce muscle renforce le travail du sphincter.<br />
Il est innervé consciemment par le [[Nerfs anaux inférieurs|nerf rectal inférieur]] issu du [[nerf pudendal]]. Le sphincter externe profond est en contact avec le sphincter interne et est relié à la face postérieure de la [[symphyse pubienne]] par l'intermédiaire des [[Muscle pubo-rectal|muscles pubo-rectaux]].
En superficie du sphincter interne se trouve le sphincter moyen, il est relié au [[raphé ano-coccygien]] donc au [[coccyx]].
En superficie du sphincter interne se trouve le sphincter moyen, lequel est relié au [[raphé ano-coccygien]] donc indirectement au [[coccyx]].
Vient ensuite sous ces deux sphincters un muscle peaucier, le sphincter externe superficiel qui est lui relié au [[noyau fibreux central du périnée]]. Il est plus grêle que les deux autres et ne permet pas la continence.
Vient ensuite sous ces deux sphincters un muscle peaucier, le sphincter externe superficiel qui est lui relié au [[noyau fibreux central du périnée]]. Il est plus grêle que les deux autres et ne permet pas la continence fécale.


== Vascularisation ==
== Vascularisation ==
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== Innervation ==
== Innervation ==
Il est innervé par le nerf rectal inférieur issu du nerf pudendal<ref>{{Lien web|titre=Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine|url=http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.php?q=nerfs%20anaux%20inf%C3%A9rieurs|site=dictionnaire.academie-medecine.fr|consulté le=2020-06-03}}</ref>.
{{...}}


== Pathologies ==
== Pathologies ==
Les tissus du canal anal sont notamment susceptible de développer diverses pathologies dont :
Les tissus du canal anal sont notamment susceptible de développer diverses pathologies dont :
* des [[fistule]]s anorectales ;
* des [[fistule]]s anorectales ;
* des [[tumeur]]s ou [[cancer]]s<ref>{{en}} Leichman L, Nigro N, Vaitkevicius VK, Considine B, Buroker T, Bradley G, ... & Baker L. (1985). {{Lang|en|« Cancer of the anal canal. Model for preoperative adjuvant combined modality therapy » ''The American journal of medicine''}}, 78(2), 211-215</ref>{{,}}<ref>{{en}} Stearns MW, Macher C, Ernberg SS, Dodruff J & Attiyeh F. (1980). {{Lang|en|« Cancer of the anal canal » ''Current problems in cancer''}}, 4(12):1-44.</ref>, [[carcinome]]s <ref>{{en}} Ryan, D. P., Compton, C. C., & Mayer, R. J. (2000). Carcinoma of the anal canal. New England journal of medicine, 342(11), 792-800.</ref> ou [[carcinome épidermoïde]]<ref>Papillon, J., & Montbarbon, J. F. (1987). Epidermoid carcinoma of the anal canal. Diseases of the Colon & Rectum, 30(5), 324-333 ([http://link.springer.com/article/10.1007/BF02555448 résumé]).</ref> notamment. Ces cancers peuvent maintenant être traités (avec plus ou moins de succès selon leur stade de développement et le type de cancer) par la [[chirurgie]] et/ou par [[chimiothérapie]] et/ou [[radiothérapie]]<ref>Cummings, B., Keane, T., Thomas, G., Harwood, A., & Rider, W. (1984). Results and toxicity of the treatment of anal canal carcinoma by radiation therapy or radiation therapy and chemotherapy. Cancer, 54(10), 2062-2068 ([http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/1097-0142(19841115)54:10%3C2062::AID-CNCR2820541004%3E3.0.CO;2-T/abstract résumé]).</ref> ou des thérapies combinées<ref>Nigro, N. D. (1984). ''An evaluation of combined therapy for squamous cell cancer of the anal canal''. Diseases of the colon & rectum, 27(12), 763-766 (http://link.springer.com/article/10.1007/BF02553933 résumé]).</ref>. Le [[papillomavirus]] peut être en cause dans certains cas<ref>Frisch, M., Fenger, C., van den Brule, A. J., Sørensen, P., Meijer, C. J., Walboomers, J. M., ... & Glimelius, B. (1999). [http://cancerres.aacrjournals.org/content/59/3/753.full.html Variants of squamous cell carcinoma of the anal canal and perianal skin and their relation to human papillomaviruses]. Cancer research, 59(3), 753-757</ref>.
* des [[tumeur]]s ou [[cancer]]s<ref>{{en}} Leichman L, Nigro N, Vaitkevicius VK, Considine B, Buroker T, Bradley G, ... & Baker L. (1985). {{Lang|en|« Cancer of the anal canal. Model for preoperative adjuvant combined modality therapy » ''The American journal of medicine''}}, 78(2), 211-215</ref>{{,}}<ref>{{en}} Stearns MW, Macher C, Ernberg SS, Dodruff J & Attiyeh F. (1980). {{Lang|en|« Cancer of the anal canal » ''Current problems in cancer''}}, 4(12):1-44.</ref>, [[carcinome]]s <ref>{{en}} Ryan, D. P., Compton, C. C., & Mayer, R. J. (2000). Carcinoma of the anal canal. New England journal of medicine, 342(11), 792-800.</ref> ou [[carcinome épidermoïde]]<ref>Papillon, J., & Montbarbon, J. F. (1987). Epidermoid carcinoma of the anal canal. Diseases of the Colon & Rectum, 30(5), 324-333 ([https://link.springer.com/article/10.1007/BF02555448 résumé]).</ref> notamment. Ces cancers peuvent maintenant être traités (avec plus ou moins de succès selon leur stade de développement et le type de cancer) par la [[chirurgie]] et/ou par [[chimiothérapie]] et/ou [[radiothérapie]]<ref>Cummings, B., Keane, T., Thomas, G., Harwood, A., & Rider, W. (1984). Results and toxicity of the treatment of anal canal carcinoma by radiation therapy or radiation therapy and chemotherapy. Cancer, 54(10), 2062-2068 ([http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/1097-0142(19841115)54:10%3C2062::AID-CNCR2820541004%3E3.0.CO;2-T/abstract résumé]).</ref> ou des thérapies combinées<ref>Nigro, N. D. (1984). ''An evaluation of combined therapy for squamous cell cancer of the anal canal''. Diseases of the colon & rectum, 27(12), 763-766 (https://link.springer.com/article/10.1007/BF02553933 résumé]).</ref>. Le [[papillomavirus]] peut être en cause dans certains cas<ref>Frisch, M., Fenger, C., van den Brule, A. J., Sørensen, P., Meijer, C. J., Walboomers, J. M., ... & Glimelius, B. (1999). [http://cancerres.aacrjournals.org/content/59/3/753.full.html Variants of squamous cell carcinoma of the anal canal and perianal skin and their relation to human papillomaviruses]. Cancer research, 59(3), 753-757</ref>.
* le [[Syndrome d'Hirschsprung]]<ref>Aldridge, R. T., & Campbell, P. E. (1968). Ganglion cell distribution in the normal rectum and anal canal A basis for the diagnosis of Hirschsprung's disease by anorectal biopsy. Journal of pediatric surgery, 3(4), 475-490 ([http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0022346868906702 résumé])</ref>.
* le [[syndrome d'Hirschsprung]]<ref>Aldridge, R. T., & Campbell, P. E. (1968). Ganglion cell distribution in the normal rectum and anal canal A basis for the diagnosis of Hirschsprung's disease by anorectal biopsy. Journal of pediatric surgery, 3(4), 475-490 ([http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0022346868906702 résumé])</ref>.
== Notes et références ==
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{{Autres projets
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}}
=== Articles connexes ===

* [[anus]]
* [[glandes anales (mammifère)]]
* [[Ligne pectinée]]

=== Lien externe ===
{{...}}


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
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* Duthie, H. L., & Watts, J. M. (1965). [http://gut.bmj.com/content/6/1/64.full.pdf Contribution of the external anal sphincter to the pressure zone in the anal canal]. Gut, 6(1), 64-68.
* Duthie, H. L., & Watts, J. M. (1965). [http://gut.bmj.com/content/6/1/64.full.pdf Contribution of the external anal sphincter to the pressure zone in the anal canal]. Gut, 6(1), 64-68.
* Klas, J. V., Rothenberger, D. A., Wong, W. D., & Madoff, R. D. (1999). [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/(SICI)1097-0142(19990415)85:8%3C1686::AID-CNCR7%3E3.0.CO;2-7/full Malignant tumors of the anal canal]. Cancer, 85(8), 1686-1693.
* Klas, J. V., Rothenberger, D. A., Wong, W. D., & Madoff, R. D. (1999). [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/(SICI)1097-0142(19990415)85:8%3C1686::AID-CNCR7%3E3.0.CO;2-7/full Malignant tumors of the anal canal]. Cancer, 85(8), 1686-1693.
* McHugh, S. M., & Diamant, N. E. (1987). Effect of age, gender, and parity on anal canal pressures. Digestive diseases and sciences, 32(7), 726-736 (http://link.springer.com/article/10.1007/BF01296139 résumé]).
* McHugh, S. M., & Diamant, N. E. (1987). Effect of age, gender, and parity on anal canal pressures. Digestive diseases and sciences, 32(7), 726-736 (https://link.springer.com/article/10.1007/BF01296139 résumé]).
* Milligan, E. T. C., Morgan, C. N., Jones, L., & Officer, R. (1937). Surgical anatomy of the anal canal, and the operative treatment of haemorrhoids. The Lancet, 230(5959), 1119-1124 ([http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0140673600884652 résumé]).
* Milligan, E. T. C., Morgan, C. N., Jones, L., & Officer, R. (1937). Surgical anatomy of the anal canal, and the operative treatment of haemorrhoids. The Lancet, 230(5959), 1119-1124 ([http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0140673600884652 résumé]).
* Nigro, N. D., Vaitkevicius, V. K., & Considine, B. (1974). Combined therapy for cancer of the anal canal: a preliminary report. Diseases of the Colon & Rectum, 17(3), 354-356 ([http://www.springerlink.com/index/0133V1RQ8444437V.pdf résumé]).
* Nigro, N. D., Vaitkevicius, V. K., & Considine, B. (1974). Combined therapy for cancer of the anal canal: a preliminary report. Diseases of the Colon & Rectum, 17(3), 354-356 ([http://www.springerlink.com/index/0133V1RQ8444437V.pdf résumé]).
* Palefsky, J. M., Holly, E. A., Ralston, M. L., & Jay, N. (1998). ''[http://jid.oxfordjournals.org/content/177/2/361.full.pdf Prevalence and risk factors for human papillomavirus infection of the anal canal in human immunodeficiency virus (HIV)-positive and HIV-negative homosexual men]''. Journal of Infectious Diseases, 177(2), 361-367.
* Palefsky, J. M., Holly, E. A., Ralston, M. L., & Jay, N. (1998). ''[http://jid.oxfordjournals.org/content/177/2/361.full.pdf Prevalence and risk factors for human papillomavirus infection of the anal canal in human immunodeficiency virus (HIV)-positive and HIV-negative homosexual men]''. Journal of Infectious Diseases, 177(2), 361-367.

=== Articles connexes ===
* [[Anus]]
* [[Glande anale]]
* [[Ligament ano-coccygien]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}


{{Palette|Système digestif|Système tégumentaire}}
{{Palette|Système digestif|Système tégumentaire}}

{{Portail|anatomie|médecine}}
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Dernière version du 14 mars 2024 à 21:32

Canal anal
Canal anal en coupe frontale.
Détails
Système
Connecté avec
Vascularisation
Drainage veineux
Drainage lymphatique
Innervation
Embryologie
Proctodeum et Intestin postérieur (ou Métentéron)
Identifiants
Nom latin
Canalis analis
MeSH
D001003Voir et modifier les données sur Wikidata
TA98
A05.7.05.001Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
3009Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
15703Voir et modifier les données sur Wikidata

Le canal anal est le segment périnéal de l'appareil digestif faisant suite au rectum (voire en fait partie). Il est entouré par un manchon musculo-aponévrotique constitué par le fascia pelvien viscéral (anc. Aponévrose pelvienne), le muscle élévateur de l'anus et le sphincter externe. C'est la région anatomique responsable de la continence fécale.

Le trajet du canal anal est oblique en bas et en arrière. Il constitue avec le rectum un angle d’environ 115° (137° lorsque la défécation est amorcée, grâce à la sangle du muscle puborectal), ouvert en arrière : le cap anal.

En son tiers moyen se trouve une ligne dite « ligne pectinée » qui correspond à un changement de muqueuse. Elle est la cicatrice laissée par la membrane cloacale qui s'est résorbée au cours de la 9e semaine du développement embryonnaire.
Au-delà de cette ligne en direction du rectum, la muqueuse est rose et glandulaire, elle dérive de l'endoderme. Dans cet épithélium glandulaire au niveau la ligne pectinée se trouvent six à dix cryptes anales, qui permettent d'accentuer l'étanchéité du canal anal. Sous cette ligne pectinée, la muqueuse est plus violette et de type pavimenteuse. Elle dérive de l'ectoderme. Dans cet épithélium pavimenteux se trouvent des colonnes anales qui tendent les cryptes. Sous ces colonnes sont situées des glandes procto-anales, qui n'ont pas de fonction connue chez l'Homme (mais qui sont souvent le point de départ d'infection du canal anal).

Le canal anal se termine au niveau de la ligne anocutanée par la peau lisse et pigmentée de la marge anale qui se poursuit par la peau du périnée pourvue de poils et de glandes.

La longueur du canal anal varie selon les individus et leur âge[1]. Selon une étude anatomique nord-américaine basée sur un échantillon de 108 hommes et 103 femmes (de 18 à 90 ans, 59 ans en moyenne) le canal anal moyen (tel qu'on l'observerait en chirurgie) mesure 4,2 cm (variant de 3,0 à 5,3 cm)[1]. Chez les hommes, sa longueur moyenne était de 4,4 cm, soit un peu plus long que chez les femmes en moyenne (4,0 cm en moyenne, allant de 3 à 5 cm)[1].
On appelle « canal anal anatomique » la partie interne de ce canal qui s'étend de la ligne pectinée à la marge externe de l'anus[1]. Dans le cas de l'étude citée ci-dessus, sa longueur était de 2,2 cm en moyenne (de 1,0 à 3,8 cm)[1]. Les auteurs n'ont pas trouvé de lien entre la longueur anatomique de ce canal et sa longueur « chirurgicale »[1]

En avant, le canal anal est en rapport avec le noyau fibreux central du périnée et les muscles qui s’en détachent.

  • Chez l’homme, il est proche du bulbe urétral et de l’urètre et des glandes de Cowper.
  • Chez la femme, il est en rapport avec la paroi postérieure du vagin.

Latéralement, le canal anal est en rapport avec les fosses ischiorectales. En arrière, la pointe du coccyx et le raphé anococcygien séparent l’une de l’autre les deux fosses ischiorectales.

Appareil sphinctérien

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Représentation schématique en coupe coronale du canal anal et du rectum.

L’appareil sphinctérien est formé de deux éléments musculaires distincts : le sphincter interne et le sphincter externe.

Sphincter interne

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Sous les veines hémorroïdales se trouve une fine couche de muscularis mucosae. Le sphincter interne dérive de la musculature circulaire du rectum, il est donc formé de fibres musculaires lisses dont la contraction est inconsciente. Son tonus permanent est responsable de l’obturation du canal anal. Il joue de ce fait un rôle important dans la continence. Son innervation dépend du système nerveux autonome.
La musculeuse longitudinale du rectum forme quant à elle le ligament de Parks.

Sphincter externe

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Le sphincter externe est un muscle strié constitué de trois faisceaux, dont les fibres s’entrecroisent antérieurement et postérieurement au canal anal. Il est innervé consciemment par le nerf rectal inférieur issu du nerf pudendal. Le sphincter externe profond est en contact avec le sphincter interne et est relié à la face postérieure de la symphyse pubienne par l'intermédiaire des muscles pubo-rectaux. En superficie du sphincter interne se trouve le sphincter moyen, lequel est relié au raphé ano-coccygien donc indirectement au coccyx. Vient ensuite sous ces deux sphincters un muscle peaucier, le sphincter externe superficiel qui est lui relié au noyau fibreux central du périnée. Il est plus grêle que les deux autres et ne permet pas la continence fécale.

Vascularisation

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La vascularisation artérielle provient de trois pédicules différents : l’artère hémorroïdale supérieure, branche de l'artère mésentérique inférieure ; l’artère hémorroïdale moyenne, branche de l’artère hypogastrique ; l’artère hémorroïdale inférieure, branche de l’artère pudendale (ex honteuse) interne, elle-même branche de division de l’artère hypogastrique. Les veines suivent le trajet des artères homologues. Le plexus sous-muqueux interne se trouve drainé préférentiellement par les veines hémorroïdales supérieures alors que le plexus sous-cutané externe se draine plus volontiers vers les veines hémorroïdales inférieures. Les connexions existant entre ces deux plexus réalisent une anastomose porto-cave physiologique.

Innervation

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Il est innervé par le nerf rectal inférieur issu du nerf pudendal[2].

Pathologies

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Les tissus du canal anal sont notamment susceptible de développer diverses pathologies dont :

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) Nivatvongs S, Stern HS. & Fryd DS. (1981). « The length of the anal canal » Diseases of the Colon & Rectum, 24(8):600-601. DOI:10.1007/BF02605754 (résumé).
  2. « Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine », sur dictionnaire.academie-medecine.fr (consulté le )
  3. (en) Leichman L, Nigro N, Vaitkevicius VK, Considine B, Buroker T, Bradley G, ... & Baker L. (1985). « Cancer of the anal canal. Model for preoperative adjuvant combined modality therapy » The American journal of medicine, 78(2), 211-215
  4. (en) Stearns MW, Macher C, Ernberg SS, Dodruff J & Attiyeh F. (1980). « Cancer of the anal canal » Current problems in cancer, 4(12):1-44.
  5. (en) Ryan, D. P., Compton, C. C., & Mayer, R. J. (2000). Carcinoma of the anal canal. New England journal of medicine, 342(11), 792-800.
  6. Papillon, J., & Montbarbon, J. F. (1987). Epidermoid carcinoma of the anal canal. Diseases of the Colon & Rectum, 30(5), 324-333 (résumé).
  7. Cummings, B., Keane, T., Thomas, G., Harwood, A., & Rider, W. (1984). Results and toxicity of the treatment of anal canal carcinoma by radiation therapy or radiation therapy and chemotherapy. Cancer, 54(10), 2062-2068 (résumé).
  8. Nigro, N. D. (1984). An evaluation of combined therapy for squamous cell cancer of the anal canal. Diseases of the colon & rectum, 27(12), 763-766 (https://link.springer.com/article/10.1007/BF02553933 résumé]).
  9. Frisch, M., Fenger, C., van den Brule, A. J., Sørensen, P., Meijer, C. J., Walboomers, J. M., ... & Glimelius, B. (1999). Variants of squamous cell carcinoma of the anal canal and perianal skin and their relation to human papillomaviruses. Cancer research, 59(3), 753-757
  10. Aldridge, R. T., & Campbell, P. E. (1968). Ganglion cell distribution in the normal rectum and anal canal A basis for the diagnosis of Hirschsprung's disease by anorectal biopsy. Journal of pediatric surgery, 3(4), 475-490 (résumé)

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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