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== Biographie ==
== Biographie ==
=== Première Guerre mondiale ===
=== Première Guerre mondiale ===
Son destin de spécialiste du renseignement se révèle très tôt. Sa ville étant occupée par les troupes [[allemand]]es de 1914 à 1918, il se livre à la collecte d'informations pour les alliés en observant les mouvements de trains allemands. Il est arrêté par l'occupant à [[Saint-Quentin]] en 1916. Condamné à mort, il est gracié en raison de son jeune âge et envoyé dans un ''Strafbataillon'' (bataillon disciplinaire).
Son destin de spécialiste du renseignement se révèle très tôt. Sa ville étant occupée par les troupes [[allemand]]es de 1914 à 1918, il se livre à la collecte d'informations au sein du réseau [[La Dame blanche (réseau de renseignements)|La Dame Blanche des Hohenzollern]]<ref name=veraldi>Préface de [[Gabriel Veraldi]] dans Pierre Nord, ''L'intoxication Arme absolue de la guerre subversive'', Fayard, 1971, {{p.|20}}</ref> pour les alliés en observant les mouvements de trains allemands. Il est arrêté par l'occupant à [[Saint-Quentin]] en 1916. Condamné à mort, il est gracié en raison de son jeune âge et envoyé dans un ''Strafbataillon'' (bataillon disciplinaire).


=== Entre-deux-guerres ===
=== Entre-deux-guerres ===
La fin de la guerre lui permet de reprendre ses études. Élève à l'[[écoles de Saint-Cyr Coëtquidan|école spéciale militaire de Saint-Cyr]] de 1920 à 1922 (promotion de la Devise du Drapeau), il entame une carrière d'officier des chars. Admis à l'[[École supérieure de guerre]] de 1932 à 1934 et diplômé de l'[[École libre des sciences politiques]], il se distingue lors de la [[guerre du Rif]] au [[Maroc]] où il est blessé.
La fin de la guerre lui permet de reprendre ses études. Élève à l'[[Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan|école spéciale militaire de Saint-Cyr]] de 1920 à 1922 (promotion de la Devise du Drapeau), il entame une carrière d'officier des chars. Il se distingue en 1926 lors de la [[guerre du Rif]] au [[Maroc]] où il est blessé. Il est admis à l'[[École supérieure de guerre]] de 1932 à 1934 et diplômé de l'[[École libre des sciences politiques]].


Il entre au [[Deuxième Bureau (France)|Deuxième Bureau]] (bureau de l'État-major des Armées chargé du recueil et de l'analyse du renseignement). En 1936, alors capitaine, il apporte son concours au réseau clandestin anti-communiste fondé par le colonel [[Groussard]] et le capitaine [[Jean Chrétien (général)|Chrétien]] qui fusionnera avec le réseau [[Réseaux Corvignolles|Corvignolles]]<ref>{{citation|Le colonel Groussard et le capitaine Chrétien décident dans un premier temps de mettre sur pied « une organisation de résistance à la subversion » . Ils s'assurent tout de suite le concours d'une recrue de choix, le capitaine André Brouillard, chef du IIeme Bureau de la région militaire de Paris. Puis, ils nouent des relations avec Loustaunau-Lacau, de sorte que leur [réseau] fusionne à la fin du mois d'août 1936 avec le réseau Corvignolles pour ne donner qu'une seule organisation secrète dirigée par le triumvirat Loustaunau - Lacau, Groussard et Chrétien}}, Thierry Vivier, ''L'armée française et la guerre d'Espagne: 1936-1939'' Officine, 2007, p.65</ref>{{,}}<ref>Philippe Bourdrel, ''La Cagoule, Histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République'', Albin Michel, 2017, [https://www.google.fr/books/edition/La_Cagoule/XhxSEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22andr%C3%A9+brouillard+%22+%22capitaine+chr%C3%A9tien%22&pg=PT178 p.178]</ref>.
Il entre au [[Deuxième Bureau (France)|Deuxième Bureau]] (bureau de l'État-major des Armées chargé du recueil et de l'analyse du renseignement). Au milieu des années 1930, alors capitaine, il apporte son concours au réseau clandestin anti-communiste fondé par le colonel [[Georges Groussard (officier)|Georges Groussard]] et le capitaine [[Jean Chrétien (général)|Jean Chrétien]]<ref>Jean Chrétien est le « colonel C... » de son récit ''Mes Camarades sont morts'' et a inspiré le personnage du « colonel Christian » de son roman ''Le Guet-Apens d’Alger'', {{citation|Il n’y a plus d’inconvénient à dire que le général Chrétien est le colonel C... de ''Mes Camarades sont morts'' et qu’il a inspiré le personnage du colonel Christian du roman ''Le Guet-Apens d’Alger''.}}, Pierre Nord, ''L'intoxication Arme absolue de la guerre subversive'', Fayard, 1971, {{p.|441}}</ref> qui fusionne en août 1936 avec le réseau [[Réseaux Corvignolles|Corvignolles]] de [[Georges Loustaunau-Lacau]]<ref>{{citation|Le colonel Groussard et le capitaine Chrétien décident dans un premier temps de mettre sur pied « une organisation de résistance à la subversion » . Ils s'assurent tout de suite le concours d'une recrue de choix, le capitaine André Brouillard, chef du IIeme Bureau de la région militaire de Paris. Puis, ils nouent des relations avec Loustaunau-Lacau, de sorte que leur [réseau] fusionne à la fin du mois d'août 1936 avec le réseau Corvignolles pour ne donner qu'une seule organisation secrète dirigée par le triumvirat Loustaunau - Lacau, Groussard et Chrétien}}, Thierry Vivier, ''L'armée française et la guerre d'Espagne: 1936-1939'' Officine, 2007, {{p.|65}}</ref>{{,}}<ref>Philippe Bourdrel, ''La Cagoule, Histoire d'une société secrète du Front populaire à la {{Ve}} République'', Albin Michel, 2017, [https://www.google.fr/books/edition/La_Cagoule/XhxSEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22andr%C3%A9+brouillard+%22+%22capitaine+chr%C3%A9tien%22&pg=PT178 {{p.|178}}]</ref>.


Il publie son premier roman en 1936 : ''Double crime sur la ligne Maginot'' est un roman policier situé dans le contexte militaire d'une [[ligne Maginot]] qui évoque déjà la future ''[[drôle de guerre]]''. Son deuxième ouvrage, ''Terre d'angoisse'' en 1937 est un vrai roman d'espionnage inspiré de ses souvenirs du premier conflit (la ville de Saint-Quentin y est rebaptisée Saint-Quorentin). Ses deux livres auront un grand succès et seront immédiatement adaptés au cinéma.
Il publie son premier roman en 1936 : ''Double crime sur la ligne Maginot'' est un roman policier situé dans le contexte militaire d'une [[ligne Maginot]] qui évoque déjà la future ''[[drôle de guerre]]''. Son deuxième ouvrage, ''Terre d'angoisse'' en 1937 est un vrai roman d'espionnage inspiré de ses souvenirs du premier conflit (la ville de Saint-Quentin y est rebaptisée Saint-Quorentin). Ses deux livres auront un grand succès et seront immédiatement adaptés au cinéma.
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=== Seconde Guerre mondiale ===
=== Seconde Guerre mondiale ===


Redoutant le pacifisme et le défaitisme qu'il croit voir triompher avec le Front populaire, il se rapproche des réseaux militaires d'extrême droite. [[Alain Griotteray]] dira de lui : « Catholique et conservateur, c'est avant tout un nationaliste passionné''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Simon|nom1=Epstein|titre=Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Albin Michel|A. Michel]]|collection=Histoire|année=2008|pages totales=622|passage=410|isbn=978-2-226-17915-9|oclc=470867615}}</ref> »
Redoutant le pacifisme et le défaitisme qu'il croit voir triompher avec le Front populaire, il se rapproche des réseaux militaires d'extrême droite. [[Alain Griotteray]] dira de lui : « ''Catholique et conservateur, c'est avant tout un nationaliste passionné''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Simon|nom1=Epstein|titre=Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Albin Michel|A. Michel]]|collection=Histoire|année=2008|pages totales=622|passage=410|isbn=978-2-226-17915-9|oclc=470867615}}</ref> »


Pierre Nord devient ensuite chef des services spéciaux des {{9e}} et {{10e|armées}} lorsqu'il est fait prisonnier (à nouveau) par les troupes allemandes en 1940. Il s'évade et devient l’un des animateurs de la [[Résistance intérieure française|Résistance intérieure]]. Après avoir appartenu au réseau de résistance ''[[Société de travaux ruraux (Service de renseignement)|Travaux ruraux]]'', il sera, sous les ordres de son ami, le commandant [[Hubert de Lagarde]], en 1943-1945, le second du réseau [[Éleuthère (Résistance)|Éleuthère]]. Les renseignements fournis par ce réseau permettront à l'aviation alliée de pulvériser dans la nuit du 4 au {{date-|5 mai 1944}} la division blindée [[9e Panzerdivision SS Hohenstaufen]] regroupée dans la région de [[Mailly-le-Camp]]/[[Châlons-en-Champagne|Châlons-sur-Marne]] (10 à {{formatnum:12000}} hommes tués ou [[hors de combat]], 400 chars détruits, ainsi que de nombreux camions et autres véhicules).{{Citation bloc|Reconstituée et regroupée dans la région de Mailly Arcis-sur-Aube, la division devait être acheminée sur le front de l'est grâce à 60 rames de 50 wagons. Grâce à des informations précises fournies à Londres par le réseau de résistance Éleuthère, animé notamment par les commandants Hubert de Lagarde et Pierre Nord, l'aviation alliée mena dans la nuit du 4 au 5 mai 1944 une attaque de grand style sur les emplacements où étaient massés les différents éléments de cette division. Au prix de 35 appareils abattus par la Flak, 400 chars furent détruits ou incendiés, 10 à 12 000 hommes tués ou mis hors de combat, sans compter les camions et véhicules.|[http://airsoft-ww2.forumactif.com/t47-historique-de-la-9e-panzerdivision-ss-hohenstaufen Historique de la IXe Panzer Hohenstaufen]}}
Pierre Nord devient ensuite chef des services spéciaux des {{9e}} et {{10e|armées}} lorsqu'il est fait prisonnier (à nouveau) par les troupes allemandes en 1940. Il s'évade et devient l’un des animateurs de la [[Résistance intérieure française|Résistance intérieure]]. Après avoir appartenu au réseau de résistance ''[[Société de travaux ruraux (Service de renseignement)|Travaux ruraux]]'', il sera, sous les ordres de son ami, le commandant [[Hubert de Lagarde]], en 1943-1945, le second du réseau [[Éleuthère (Résistance)|Éleuthère]]. Les renseignements fournis par ce réseau permettront à l'aviation alliée de pulvériser dans la nuit du 4 au {{date-|5 mai 1944}} la division blindée [[9e division SS Hohenstaufen|{{9e}} Panzerdivision SS Hohenstaufen]] regroupée dans la région de [[Mailly-le-Camp]]/[[Châlons-en-Champagne|Châlons-sur-Marne]] (10 à {{unité|12000|hommes}} tués ou [[hors de combat]], 400 chars détruits, ainsi que de nombreux camions et autres véhicules).{{Citation bloc|Reconstituée et regroupée dans la région de Mailly Arcis-sur-Aube, la division devait être acheminée sur le front de l'est grâce à 60 rames de 50 wagons. Grâce à des informations précises fournies à Londres par le réseau de résistance Éleuthère, animé notamment par les commandants Hubert de Lagarde et Pierre Nord, l'aviation alliée mena dans la nuit du 4 au 5 mai 1944 une attaque de grand style sur les emplacements où étaient massés les différents éléments de cette division. Au prix de 35 appareils abattus par la Flak, 400 chars furent détruits ou incendiés, 10 à 12 000 hommes tués ou mis hors de combat, sans compter les camions et véhicules.|[http://airsoft-ww2.forumactif.com/t47-historique-de-la-9e-panzerdivision-ss-hohenstaufen Historique de la IXe Panzer Hohenstaufen]}}


=== L'écrivain ===
=== L'écrivain ===


À la [[Libération de la France|Libération]], Pierre Nord quitte l'armée avec le grade de colonel pour se consacrer à la littérature. Il participe à la réalisation d'un troisième film, ''Peloton d'exécution'', tiré de son roman de même titre en 1944-45.
À la [[Libération de la France|Libération]], Pierre Nord {{refnec|quitte l'armée avec le grade de colonel}} pour se consacrer à la littérature. Il participe à la réalisation d'un troisième film, ''Peloton d'exécution'', tiré de son roman de même titre en 1944-45.


Il publie de très nombreux romans policiers, d'aventure et surtout d'espionnage. Pour [[Michel Lebrun (écrivain)|Michel Lebrun]], il « peut être considéré comme l'un des pères du roman d'espionnage<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Michel Lebrun|lien auteur=Michel Lebrun (écrivain)|titre=NORD PIERRE - (1900-1985)|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-nord/|site=Encyclopædia Universalis [en ligne]|date=|consulté le=}}</ref> », genre qui sera repris notamment par [[Jean Bruce]] et [[Gérard de Villiers]]. Ses romans, très documentés, ont pour héros récurrent le colonel Dubois, maître-espion tranquille inspiré d'un ancien chef du contre-espionnage français, [[Roger Lafont]] qui fut responsable du Service 23 du [[Service de documentation extérieure et de contre-espionnage|S.D.E.C.E.]] jusqu'à sa mort en 1952. Leur action se déroule sur les divers théâtres d'opérations de la [[guerre froide]] et de la décolonisation.
Il publie de très nombreux romans policiers, d'aventure et surtout d'espionnage. Pour [[Michel Lebrun (écrivain)|Michel Lebrun]], il « peut être considéré comme l'un des pères du roman d'espionnage<ref>{{Lien web|auteur1=Michel Lebrun|lien auteur=Michel Lebrun (écrivain)|titre=Nord Pierre - (1900-1985)|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-nord/|site=Encyclopædia Universalis [en ligne]|date=}}</ref> », genre qui sera repris notamment par [[Jean Bruce]] et [[Gérard de Villiers]]. Ses romans, très documentés, ont pour héros récurrent le colonel Dubois, maître-espion tranquille inspiré d'un ancien chef du contre-espionnage français, [[Roger Lafont]] qui fut responsable du Service 23 du [[Service de documentation extérieure et de contre-espionnage|SDECE]] jusqu'à sa mort en 1952. Leur action se déroule sur les divers théâtres d'opérations de la [[guerre froide]] et de la décolonisation.


Ses premiers ouvrages sont parus dans la collection [[Le Masque (collection)|Le Masque]] à la [[librairie des Champs-Élysées]]. Par la suite, Pierre Nord est resté fidèle aux éditions [[Fayard (maison d'édition)|Fayard]]. En 1956, il y crée la collection [[L'Aventure criminelle]] appelée également [[L'Aventure criminelle|Collection Pierre Nord]] qu'il dirige jusqu'en 1965. Ses livres n'ont pas été réédités depuis plusieurs décennies. Pierre Nord est aussi l'auteur d'ouvrages historiques et de récits sur la guerre secrète : ''Mes camarades sont morts (''trois volumes qui retracent l'histoire des réseaux [[Société de travaux ruraux (Service de renseignement)]] et ''[[Éleuthère (Résistance)|Éleuthère]]'') et ''L’Intoxication'', explicitant notamment les manœuvres des alliés pour tromper [[Adolf Hitler]] sur le projet de [[débarquement de Normandie|débarquement en Normandie]] et l'aide apportée aux Alliés par les réseaux de la [[Résistance intérieure française|Résistance]].
Ses premiers ouvrages sont parus dans la collection [[Le Masque (collection)|Le Masque]] à la [[librairie des Champs-Élysées]]. Par la suite, Pierre Nord est resté fidèle aux éditions [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]. En 1956, il y crée la collection [[L'Aventure criminelle]] appelée également [[L'Aventure criminelle|Collection Pierre Nord]] qu'il dirige jusqu'en 1965. Ses livres n'ont pas été réédités depuis plusieurs décennies. Pierre Nord est aussi l'auteur d'ouvrages historiques et de récits sur la guerre secrète : ''Mes camarades sont morts (''trois volumes qui retracent l'histoire des réseaux [[Société de travaux ruraux (Service de renseignement)]] et ''[[Éleuthère (Résistance)|Éleuthère]]'') et ''L’Intoxication'', explicitant notamment les manœuvres des alliés pour tromper [[Adolf Hitler]] sur le projet de [[débarquement de Normandie|débarquement en Normandie]] et l'aide apportée aux Alliés par les réseaux de la [[Résistance intérieure française|Résistance]].


Un hommage en forme de clin d'œil lui est rendu dans le film de [[Bertrand Tavernier]], ''[[Laissez-passer|Laissez passer]]'' (2002) où Pierre Nord est joué par l'acteur Philippe Saïd : chargé de réceptionner [[Jean Devaivre]] (incarné par l'acteur [[Jacques Gamblin]]), parachuté en pleine forêt au retour d'une équipée-éclair en Angleterre, on le voit pester contre "les amateurs qui gâchent le métier du renseignement".
Un hommage en forme de clin d'œil lui est rendu dans le film de [[Bertrand Tavernier]], ''[[Laissez-passer (film, 2002)|Laissez passer]]'' (2002) où Pierre Nord est joué par l'acteur Philippe Saïd : chargé de réceptionner [[Jean Devaivre]] (incarné par l'acteur [[Jacques Gamblin]]), parachuté en pleine forêt au retour d'une équipée-éclair en Angleterre, on le voit pester contre "les amateurs qui gâchent le métier du renseignement".


==Œuvre==
== Vie privée ==
André Brouillard est le fils de Léon Michel Brouillard (1871-1948), employé de commerce, et de Céline Burillon (1872-1953), giletière. Il a épousé le 17 juin 1929 Marion Whitney Lopp à Paris puis, divorcé, il s'est remarié le 5 juin 1947 avec Françoise Monique Myriam Bernard<ref>Acte de naissance {{n°|70}} du 16 avril 1900 de Le Cateau-Cambresis, côte 3 E 6585</ref>.

== Distinctions principales ==
* [[Commandeur de la Légion d’honneur]]<ref name=veraldi />
* [[Croix de guerre 1939-1945 (France)|Croix de guerre 1939-1945]] (3 citations)<ref name=veraldi />
* [[Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures]] (3 citations obtenues au Maroc en 1926)<ref name=veraldi />
* [[Médaille de la Résistance]] (avec rosette)<ref name=veraldi />

== Œuvre ==
=== Romans ===
=== Romans ===
{{colonnes|taille=|nombre=2|
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* ''Le Fantôme de Martin Bormann'' (1974)
* ''Le Fantôme de Martin Bormann'' (1974)
* ''...Et Staline décapita l'Armée rouge'' (1975)
* ''...Et Staline décapita l'Armée rouge'' (1975)
* ''Premier complot contre Hitler (1976)
* ''Premier complot contre Hitler'' (1976)
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}}


=== Essais et récits ===
=== Essais et récits ===
* ''Pages de gloire'' ''(1945)''
* ''Pages de gloire (1945)''
* ''Mes camarades sont morts'' ''(1947-1949)'' (3 tomes) [[Grand prix Vérité]] 1947 :
* ''Mes camarades sont morts'' (1947-1949) (3 tomes) [[Grand prix Vérité]] 1947 :
*#''La Guerre du renseignement'', Éditions "[[J'ai lu]] [[Leur aventure]]" {{numéro}}A112/113 ;
*#''La Guerre du renseignement'', Éditions "[[J'ai lu]] [[Leur aventure]]" {{numéro}}A112/113 ;
*# ''Le contre-espionnage'', Éditions "[[J'ai lu]] [[Leur aventure]]" {{numéro}}A114/115 ;
*# ''Le contre-espionnage'', Éditions "[[J'ai lu]] [[Leur aventure]]" {{numéro}}A114/115 ;
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* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Double crime sur la ligne Maginot]]'', réal. [[Félix Gandéra]], avec [[Victor Francen]].
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Double crime sur la ligne Maginot]]'', réal. [[Félix Gandéra]], avec [[Victor Francen]].
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Deuxième bureau contre Kommandantur]]'', réal. [[René Jayet]] et Maurice Bibal, avec [[Gabriel Gabrio]] et [[Junie Astor]].
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Deuxième bureau contre Kommandantur]]'', réal. [[René Jayet]] et Maurice Bibal, avec [[Gabriel Gabrio]] et [[Junie Astor]].
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Peloton d'exécution (film, 1945)|Peloton d'exécution]]'', réalisé par [[André Berthomieu]].
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Peloton d'exécution (film, 1945)|Peloton d'exécution]]'', réalisé par [[André Berthomieu]].
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Capitaine Ardant]]'', réal. [[André Zwobada|André Zwoboda]], avec [[Yves Vincent]], [[Renée Saint-Cyr]], [[Roland Toutain]], [[Raymond Cordy]].
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Capitaine Ardant]]'', réal. [[André Zwobada|André Zwoboda]], avec [[Yves Vincent]], [[Renée Saint-Cyr]], [[Roland Toutain]], [[Raymond Cordy]].
* [[1953 au cinéma|1953]] : ''[[La Vierge du Rhin]]'', réal. [[Gilles Grangier]], avec [[Jean Gabin]].
* [[1953 au cinéma|1953]] : ''[[La Vierge du Rhin]]'', réal. [[Gilles Grangier]], avec [[Jean Gabin]].
* [[1957 au cinéma|1957]] : ''[[La Bigorne, caporal de France]]'', réal. [[Robert Darène]], avec [[François Périer]], [[Rossana Podesta]], [[Robert Hirsch (acteur)|Robert Hirsch]], [[Jean Lefebvre]].
* [[1957 au cinéma|1957]] : ''[[La Bigorne, caporal de France]]'', réal. [[Robert Darène]], avec [[François Périer]], [[Rossana Podestà]], [[Robert Hirsch (acteur)|Robert Hirsch]], [[Jean Lefebvre]].
* [[1973 au cinéma|1973]] : ''[[Le Serpent (film, 1973)|Le Serpent]]'', réal. [[Henri Verneuil]], avec [[Yul Brynner]], [[Henry Fonda]], [[Philippe Noiret]], [[Dirk Bogarde]] (d'après ''Le Treizième Suicidé'').
* [[1973 au cinéma|1973]] : ''[[Le Serpent (film, 1973)|Le Serpent]]'', réal. [[Henri Verneuil]], avec [[Yul Brynner]], [[Henry Fonda]], [[Philippe Noiret]], [[Dirk Bogarde]] (d'après ''Le Treizième Suicidé'').


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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Liens}}
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[[Catégorie:Décès à 85 ans]]
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[[Catégorie:Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr]]
[[Catégorie:Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr]]
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[[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)]]
[[Catégorie:Espion de la Première Guerre mondiale]]
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[[Catégorie:Militaire français de la Seconde Guerre mondiale]]
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[[Catégorie:Romancier français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Lauréat du prix du roman d'aventures]]
[[Catégorie:Lauréat du prix du roman d'aventures]]

Dernière version du 1 mars 2024 à 14:22

Pierre Nord
Nom de naissance André Brouillard
Alias
Pierre Nord
Naissance
Le Cateau-Cambrésis (Nord, France)
Décès (à 85 ans)
Monaco
Activité principale
Militaire, Romancier
Distinctions
Prix du roman d'aventures 1937
Grand prix du roman d'aventures 1937
Grand prix Vérité 1947
Prix Marcelin Guérin 1958
Auteur
Langue d’écriture Drapeau de la France France
Genres

Œuvres principales

  • Double crime sur la ligne Maginot (1936)
  • Terre d'angoisse (1937)
  • Mes camarades sont morts (1947-1949)

Pierre Nord (de son vrai nom André Brouillard) est un militaire et romancier français né le au Cateau-Cambrésis (Nord) et mort le à Monaco. Il mène une carrière de militaire dans les services de contre-espionnage puis d'écrivain historien et romancier.

Première Guerre mondiale

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Son destin de spécialiste du renseignement se révèle très tôt. Sa ville étant occupée par les troupes allemandes de 1914 à 1918, il se livre à la collecte d'informations au sein du réseau La Dame Blanche des Hohenzollern[1] pour les alliés en observant les mouvements de trains allemands. Il est arrêté par l'occupant à Saint-Quentin en 1916. Condamné à mort, il est gracié en raison de son jeune âge et envoyé dans un Strafbataillon (bataillon disciplinaire).

Entre-deux-guerres

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La fin de la guerre lui permet de reprendre ses études. Élève à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr de 1920 à 1922 (promotion de la Devise du Drapeau), il entame une carrière d'officier des chars. Il se distingue en 1926 lors de la guerre du Rif au Maroc où il est blessé. Il est admis à l'École supérieure de guerre de 1932 à 1934 et diplômé de l'École libre des sciences politiques.

Il entre au Deuxième Bureau (bureau de l'État-major des Armées chargé du recueil et de l'analyse du renseignement). Au milieu des années 1930, alors capitaine, il apporte son concours au réseau clandestin anti-communiste fondé par le colonel Georges Groussard et le capitaine Jean Chrétien[2] qui fusionne en août 1936 avec le réseau Corvignolles de Georges Loustaunau-Lacau[3],[4].

Il publie son premier roman en 1936 : Double crime sur la ligne Maginot est un roman policier situé dans le contexte militaire d'une ligne Maginot qui évoque déjà la future drôle de guerre. Son deuxième ouvrage, Terre d'angoisse en 1937 est un vrai roman d'espionnage inspiré de ses souvenirs du premier conflit (la ville de Saint-Quentin y est rebaptisée Saint-Quorentin). Ses deux livres auront un grand succès et seront immédiatement adaptés au cinéma.

Seconde Guerre mondiale

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Redoutant le pacifisme et le défaitisme qu'il croit voir triompher avec le Front populaire, il se rapproche des réseaux militaires d'extrême droite. Alain Griotteray dira de lui : « Catholique et conservateur, c'est avant tout un nationaliste passionné[5] »

Pierre Nord devient ensuite chef des services spéciaux des 9e et 10e armées lorsqu'il est fait prisonnier (à nouveau) par les troupes allemandes en 1940. Il s'évade et devient l’un des animateurs de la Résistance intérieure. Après avoir appartenu au réseau de résistance Travaux ruraux, il sera, sous les ordres de son ami, le commandant Hubert de Lagarde, en 1943-1945, le second du réseau Éleuthère. Les renseignements fournis par ce réseau permettront à l'aviation alliée de pulvériser dans la nuit du 4 au la division blindée 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen regroupée dans la région de Mailly-le-Camp/Châlons-sur-Marne (10 à 12 000 hommes tués ou hors de combat, 400 chars détruits, ainsi que de nombreux camions et autres véhicules).

« Reconstituée et regroupée dans la région de Mailly Arcis-sur-Aube, la division devait être acheminée sur le front de l'est grâce à 60 rames de 50 wagons. Grâce à des informations précises fournies à Londres par le réseau de résistance Éleuthère, animé notamment par les commandants Hubert de Lagarde et Pierre Nord, l'aviation alliée mena dans la nuit du 4 au 5 mai 1944 une attaque de grand style sur les emplacements où étaient massés les différents éléments de cette division. Au prix de 35 appareils abattus par la Flak, 400 chars furent détruits ou incendiés, 10 à 12 000 hommes tués ou mis hors de combat, sans compter les camions et véhicules. »

— Historique de la IXe Panzer Hohenstaufen

L'écrivain

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À la Libération, Pierre Nord quitte l'armée avec le grade de colonel[réf. nécessaire] pour se consacrer à la littérature. Il participe à la réalisation d'un troisième film, Peloton d'exécution, tiré de son roman de même titre en 1944-45.

Il publie de très nombreux romans policiers, d'aventure et surtout d'espionnage. Pour Michel Lebrun, il « peut être considéré comme l'un des pères du roman d'espionnage[6] », genre qui sera repris notamment par Jean Bruce et Gérard de Villiers. Ses romans, très documentés, ont pour héros récurrent le colonel Dubois, maître-espion tranquille inspiré d'un ancien chef du contre-espionnage français, Roger Lafont qui fut responsable du Service 23 du SDECE jusqu'à sa mort en 1952. Leur action se déroule sur les divers théâtres d'opérations de la guerre froide et de la décolonisation.

Ses premiers ouvrages sont parus dans la collection Le Masque à la librairie des Champs-Élysées. Par la suite, Pierre Nord est resté fidèle aux éditions Fayard. En 1956, il y crée la collection L'Aventure criminelle appelée également Collection Pierre Nord qu'il dirige jusqu'en 1965. Ses livres n'ont pas été réédités depuis plusieurs décennies. Pierre Nord est aussi l'auteur d'ouvrages historiques et de récits sur la guerre secrète : Mes camarades sont morts (trois volumes qui retracent l'histoire des réseaux Société de travaux ruraux (Service de renseignement) et Éleuthère) et L’Intoxication, explicitant notamment les manœuvres des alliés pour tromper Adolf Hitler sur le projet de débarquement en Normandie et l'aide apportée aux Alliés par les réseaux de la Résistance.

Un hommage en forme de clin d'œil lui est rendu dans le film de Bertrand Tavernier, Laissez passer (2002) où Pierre Nord est joué par l'acteur Philippe Saïd : chargé de réceptionner Jean Devaivre (incarné par l'acteur Jacques Gamblin), parachuté en pleine forêt au retour d'une équipée-éclair en Angleterre, on le voit pester contre "les amateurs qui gâchent le métier du renseignement".

Vie privée

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André Brouillard est le fils de Léon Michel Brouillard (1871-1948), employé de commerce, et de Céline Burillon (1872-1953), giletière. Il a épousé le 17 juin 1929 Marion Whitney Lopp à Paris puis, divorcé, il s'est remarié le 5 juin 1947 avec Françoise Monique Myriam Bernard[7].

Distinctions principales

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  • Double crime sur la ligne Maginot (1936)
  • Terre d'angoisse ou Deuxième bureau contre Kommandantur (1937) (Prix du roman d'aventures 1937)
  • Peloton d'exécution (1938)
  • Le Capitaine Ardant (1938)
  • La Conquête de la maison Dubard (1939)
  • Un bastion de l'Empire (1940)
  • Peloton d'exécution 1944 (1945)
  • Un homme a trahi (1947)
  • La Nuit des Karpathes (1949)
  • Les Rendez-vous d'Ukraine (1949)
  • Un cadavre de trop dans le film (1950)
  • Chasse couplée au Caire (1951)
  • L'Espion de Prague (1952)
  • La Vierge du Rhin (1953)
  • Qui est le policier ? (1953)
  • Les Filles de Bucarest (1954)
  • Le Guet-apens d'Alger (1955)
  • Sixième colonne (1956)
  • Journal d'un maître-chanteur (1956)
  • Le Crime que je revendique (1956)
  • Confessions d'un agent double (1956)
  • Une femme nommée Judith (1957)
  • Mort aux marchands de canons ! (1957)
  • La Bigorne, caporal de France (1957)
  • Bonne chance, Fathima ! (1958)
  • Bombe à l'OTAN (1959)
  • Vrai secret d'État (1959)
  • La Ronde des espions polaires (1959)
  • Le Club atomique (1960)
  • Le Pays des rebelles (1960)
  • Intelligence avec l'ennemi (1960)
  • Sous-marins...ou quoi ? (1961)
  • Vols de vautours sur le Congo (1961)
  • Procès d'espionnage (1961)
  • Intoxication cubaine ou Mystifications cubaines (1961)
  • La Bouteille à la mer (1961)
  • Pas de scandale à l'ONU (1962)
  • Le Fou de Cattaro (1962)
  • Le Mur de la honte (1962)
  • Espionnage à l'italienne (1963)
  • Deuxième manche à Cuba (1963)
  • Passeports pour l'éternité (1963)
  • La Foire aux savants (1964)
  • Les Espionnes au coin du feu (1964)
  • Ça sent le pétrole à Mazulicassar (1964)
  • L'Agent Gross-Madrid (1964)
  • Miss Péril-Jaune (1965)
  • L'Espion de la Première Paix mondiale (1965)
  • Les Espions trop secrets (1965)
  • Le Piège de Saïgon (1965)
  • Un homme a trahi (1965)
  • Nuage atomique sur Tahiti-Mururoa (1966)
  • Une affaire de fuites (1966)
  • Ces espions que l'on échange (1967)
  • Le Kawass d'Ankara (1967)
  • Rendez-vous à Jérusalem (1968)
  • La Conférence de la Forêt Noire (1968)
  • Agent triple à Java (1968)
  • L'Assassinat des colombes (1969)
  • Le Treizième Suicidé (1969)
  • Provocations à Prague (1970)
  • Traduit du Chinois (1971)
  • Les Chroniques de la guerre subversive : la mer aux grenouilles (1972)
  • Les Chroniques de la guerre subversive : le canal de Las Americas (1973)
  • L'Automne de Bucarest (1973)
  • L'Été des colonels (1974)
  • Le Fantôme de Martin Bormann (1974)
  • ...Et Staline décapita l'Armée rouge (1975)
  • Premier complot contre Hitler (1976)

Essais et récits

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Adaptations au cinéma

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Adaptation en bande dessinée

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Trois romans ont été adaptés en bandes dessinées publiées dans la presse quotidienne avec des dessins d'Angelo Di Marco et des textes de Georges Cheylard :

  • Capitaine Ardant (1951) réédité aux éditions Prifo (1977)
  • Chasse couplée au Caire
  • Terre d'angoisse (1955)

Notes et références

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  1. a b c d et e Préface de Gabriel Veraldi dans Pierre Nord, L'intoxication Arme absolue de la guerre subversive, Fayard, 1971, p. 20
  2. Jean Chrétien est le « colonel C... » de son récit Mes Camarades sont morts et a inspiré le personnage du « colonel Christian » de son roman Le Guet-Apens d’Alger, « Il n’y a plus d’inconvénient à dire que le général Chrétien est le colonel C... de Mes Camarades sont morts et qu’il a inspiré le personnage du colonel Christian du roman Le Guet-Apens d’Alger. », Pierre Nord, L'intoxication Arme absolue de la guerre subversive, Fayard, 1971, p. 441
  3. « Le colonel Groussard et le capitaine Chrétien décident dans un premier temps de mettre sur pied « une organisation de résistance à la subversion » . Ils s'assurent tout de suite le concours d'une recrue de choix, le capitaine André Brouillard, chef du IIeme Bureau de la région militaire de Paris. Puis, ils nouent des relations avec Loustaunau-Lacau, de sorte que leur [réseau] fusionne à la fin du mois d'août 1936 avec le réseau Corvignolles pour ne donner qu'une seule organisation secrète dirigée par le triumvirat Loustaunau - Lacau, Groussard et Chrétien », Thierry Vivier, L'armée française et la guerre d'Espagne: 1936-1939 Officine, 2007, p. 65
  4. Philippe Bourdrel, La Cagoule, Histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République, Albin Michel, 2017, p. 178
  5. Simon Epstein, Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Paris, A. Michel, coll. « Histoire », , 622 p. (ISBN 978-2-226-17915-9, OCLC 470867615), p. 410
  6. Michel Lebrun, « Nord Pierre - (1900-1985) », sur Encyclopædia Universalis [en ligne]
  7. Acte de naissance no 70 du 16 avril 1900 de Le Cateau-Cambresis, côte 3 E 6585

Liens externes

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