Aller au contenu

« Molinia caerulea » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédente
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Addbot (discuter | contributions)
1 132 545 modifications
m Retrait de 14 liens interlangues, désormais fournis par Wikidata sur la page d:q157772
m Retrait du Modèle:UBIO supprimé suite à une décision communautaire.
 
(46 versions intermédiaires par 24 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{sous-titre/Taxon|nv1=Molinie bleue}}
{{Ébauche|graminée}}
{{ébauche|graminée}}

{{Taxobox début | végétal | Molinie bleue | Molinia.jpg| ''Molinia caerulea'' }}
{{Taxobox début | végétal | ''Molinia caerulea'' | Molinia.jpg | Port de la plante. | classification=APGIII }}
{{Taxobox | sous-règne | Tracheobionta }}
{{Taxobox | clade | Angiosperme|Angiospermes }}
{{Taxobox | division | Magnoliophyta }}
{{Taxobox | clade | Monocotylédone|Monocotylédones }}
{{Taxobox | classe | Liliopsida }}
{{Taxobox | clade | Commelinidées }}
{{Taxobox | sous-classe | Commelinidae }}
{{Taxobox | ordre | Cyperales }}
{{Taxobox | famille | Poaceae }}
{{Taxobox | genre | Molinia }}
{{Taxobox taxon | végétal | espèce | Molinia caerulea |([[Carl von Linné|L.]]) [[Conrad Moench|Moench]], [[1794]] }}
{{Taxobox phylogénie bandeau}}
{{Taxobox | ordre | Poales }}
{{Taxobox | ordre | Poales }}
{{Taxobox | famille | Poaceae }}
{{Taxobox | famille | Poaceae }}
{{Taxobox | sous-famille | Arundinoideae }}
{{Taxobox | sous-famille | Arundinoideae }}
{{Taxobox image | Image:Molinia.caerulea.3.jpg | Épi de graines}}
{{Taxobox | tribu | Molinieae }}
{{Taxobox | genre | Molinia }}
{{taxobox fin}}
{{Taxobox taxon | végétal | espèce | Molinia caerulea | ([[Carl von Linné|L.]]) [[Conrad Moench|Moench]], [[1794]]{{Bioref|ThePlantList espèce|1{{er}} novembre 2017|ref}} }}
{{Taxobox image | Image:Molinia.caerulea.3.jpg | Détail de l'inflorescence au moment de l'[[anthèse]], avec les anthères exsertes.}}
{{Taxobox fin}}


La '''molinie bleue''' (''Molinia caerulea''), aussi appelée « '''Paleine''' », est une espèce de [[plante vivace]] de la famille des ''[[Poaceae]]''.
'''''Molinia caerulea''''', la '''molinie bleue''', aussi appelée « paleine », est une espèce de [[plante]]s [[monocotylédone]]s de la [[Famille (biologie)|famille]] des ''[[Poaceae]]'', [[Sous-famille (biologie)|sous-famille]] des ''[[Arundinoideae]]'', originaire d'[[Eurasie]] et d'[[Afrique du Nord]].
Ce sont des [[Plante herbacée|plantes herbacées]] [[Plante vivace|vivaces]] poussant en touffes jusqu'à 2 mètres de haut, qui préfèrent les [[Sol (pédologie)|sols]] acides.
Cette espèce forme localement des peuplements denses monospécifiques très étendus, les « molinaies ».


== Dénomination ==
Elle est originaire d'[[Europe]] du Nord et d'[[Asie]].
=== Étymologie ===
Le nom générique, « ''Molinia'' », est un hommage au botaniste chilien, [[Juan Ignacio Molina]] (1740-1839)<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=H. Trevor Clifford|auteur2=Peter D. Bostock|titre=Etymological Dictionary of Grasses|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2007|pages totales=320|passage=193|isbn=978-3-540-38432-8}}.</ref>.
Quant à l'[[épithète spécifique]], « ''caerulea'' », c'est un adjectif latin signifiant « bleu sombre » qui se réfère à la couleur bleu violacé des panicules<ref name="peeters">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Alain Peeters|auteur2=Cécile Vanbellinghen|auteur3=John Frame|titre=Wild and Sown Grasses : Profiles of a Temperate Species Selection, Ecology, Biodiversity and Use|année=2004|pages totales=311|passage=207|isbn=978-92-5-105159-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=9__cYvDD94oC&printsec=frontcover|éditeur= Food & Agriculture Org.}}</ref>.


=== Noms vernaculaires ===
Le nom de Molinie est dédié au botaniste chilien [[Juan Ignacio Molina]]. Quant à la couleur bleue, elle caractérise les reflets bleutés des feuilles.
Molinie bleue, canche bleue, molinie d'Allemagne, guinche, jonchée<ref name="eppo">{{lien web | url=https://gd.eppo.int/taxon/MOICO | titre=''Molinia caerulea (MOICO)'' | auteur= | site=EPPO Global Database | éditeur=[[Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes|OEPP]] | pages= | date= | consulté le=1{{er}} novembre 2017 | langue=en }}.</ref>{{,}}<ref name="bonnier">{{Ouvrage|langue=en|titre=La grande flore en couleur de Gaston Bonnier|volume=4|éditeur=[[Belin éditeur|Belin]]|année=|pages totales=1401|passage=138-1309|isbn=}}.</ref>. En gascon « auguicha » ou « auga »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Nom de la molinie en gascon|url=https://www.gasconha.com/spip.php?page=paraula&id_paraula=121|site=gasconha.com|périodique=|date=|consulté le=13/01/2020}}</ref>.


== Description ==
== Description ==
[[Fichier:Molinia caerulea 2zz.jpg|vignette|gauche|Touffe de molinie bleue, avec inflorescences épanouies (Arboretum de Caroline du Nord, [[Asheville]]).]]
[[File:Offenland, Pfeifengraswiese im Biosphärenreservat Oberlausitzer Heide- und Teichlandschaft.JPG|thumb|left|Aspect typique des tapis de molinie bleue dans les [[landes humides]] en hiver. Ce ''[[foin]]'' sera notamment apprécié de certains oiseaux qui viendront au printemps le chercher pour en tapisser leur nid. Bouleaux, pins, bourdaines et prunelliers sont les premières essences à coloniser la lande à molinie, au risque de l'assécher et de la faire disparaître (quand la nappe est juste affleurante et permet leur croissance)]]
Elle peut mesurer jusqu'à 2 mètres de haut, parfois plus (subsp. arundinacea (Schrank) K. Richt., parfois cultivée pour orner les jardins).


La molinie bleue est une [[plante herbacée]], [[Plante vivace|vivace]], [[Cespiteux|cespiteuse]], aux tiges ([[Chaume (graminée)|chaumes]]) raides, dressées pouvant atteindre de 15 cm à 1,2 m, voire 1,5 ou 2 m de long. Ces tiges sont renflées à la base formant des [[Corme (bulbe)|cormes]] allongés.
C'est une espèce [[polyploïde]] (nombre de [[chromosomes]] : 2n = 18 ou 36 ou 96).
Les feuilles, surtout basales, ont un [[Limbe foliaire|limbe]] au bord scabéruleux, de 10 à 45 cm de long sur 3 à 10 mm de large, avec une [[Ligule (graminoïdes)|ligule]] réduite à une rangée de poils<ref name="grassbase"/>{{,}}<ref name="bonnier"/>.
La floraison a lieu de juillet à septembre<ref>{{Ouvrage|auteur1=Benoît Larroque|auteur2=Jean Favennec|titre=Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen|sous-titre=De la Camargue au Roussillon|passage=224|éditeur=[[Éditions Sud Ouest]] |date=2016|pages totales=277|isbn=9782817704487}}</ref>. L'inflorescence est une [[panicule]] de couleur violacée ou verdâtre, longue et lâche, linéaire ou oblongue, de 5 à 40 cm de long sur 1 à 10 cm de large.
Les [[épillet]]s, solitaires et pédicellés, de forme lancéolée ou oblongue, de 4 à 9 mm de long, sont composés de 1 à 4, voire 6 fleurons fertiles très espacés<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Philippe Jauzein|auteur2=Olivier Nawrot|titre=Flore d'Île-de-France : Clés de détermination, taxonomie, statuts|éditeur=Éditions Quae|collection=Guide pratique|année=2013|pages totales=608|passage=512|isbn=978-2-7592-2020-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=WxpbAgAAQBAJ&printsec=frontcover}}.</ref>, avec des fleurons réduits à l'apex. Ils se désarticulent à maturité sous chaque fleuron fertile.
Ils sont sous-tendus par des glumes similaires, membraneuses, non carénées, lancéolées ou ovales, à l'apex aigu, plus courtes que l'épillet. La glume inférieure, la plus courte, fait de 1,5 à 3 mm de long et ne présente aucune nervure latérale. La glume supérieure, 2,5 à 4 mm de long, soit environ les deux-tiers de la longueur de la lemme adjacente, présente de 1 à 3 nervures latérales.
Les fleurons, de couleur pourpre, présentent un callus glabre et comptent deux lodicules charnus, trois [[anthère]]s de 1,5 à 3 mm de long et deux [[stigmate (botanique)|stigmates]].
Ils sont enfermés dans deux glumelles un peu inégales, de 4 à 6 mm de long, une lemme membraneuse présentant 3 à 5 nervures et une paléole à 2 nervures.
On observe parfois des inflorescences présentant de petites pousses feuillées à la base des fleurs (viviparité)<ref name="grassbase"/>{{,}}<ref name="bonnier"/>.


Le fruit est un [[caryopse]] obovoïde, au péricarpe tardivement libre. Il présente un embryon dont la longueur est d'un tiers de celle du caryopse et un [[Hile (botanique)|hile]] linéaire aussi long que le caryopse<ref name="grassbase">{{lien web | url=https://www.kew.org/data/grasses-db/www/imp06385.htm | titre=''Molinia caerulea'' | auteurs=W.D. Clayton, M. Vorontsova, K.T. Harman & H. Williamson | site=GrassBase - The Online World Grass Flora | pages= | date= | consulté le=1 novembre 2017 | langue=en }}.</ref>.
==Écologie ==
Dans les milieux [[oligotrophe]]s et acides que constituent les [[landes humides]], elles constituent des tapis caractéristiques en ''« touradons »'' (sortes de mottes constituées par les parties anciennes de la plante, accumulées durant des décennies et prenant l'aspect de souches surélevées rendant la marche bien difficile). Cette plante semble, avec les sphaignes jouer un rôle de [[plantes facilitatrices]]: bruyères, bouleaux, bourdaines s'y établissent volontiers si le niveau de l'eau le permet.
Les ''« touradons »'' servent d'abris à de nombreux organismes, dont tritons, salamandres, grenouilles et crapauds, tout ou partie de l'année.


; Caryologie :
== Habitat ==
'' Molinia caerulea'' est une espèce [[Polyploïdie|polyploïde]], considérée par certains auteurs comme un [[complexe d'espèces]], chez lequel les niveaux de ploïdie sont très divers : diploïde (2n = 2x = 18), tétraploïde (2n = 4x = 36), hexaploïde (2n = 6x = 54),octoploïde (2n = 8x = 72), décaploïde (2n = 10x = 90) et dodécaploïde (2n = 12x = 108)<ref name="preslia">{{article | url=http://www.preslia.cz/P122Dancak.pdf | titre= ''Taxonomy and cytogeography of the Molinia caerulea complex in central Europe'' | auteurs=Martin Dančák, Martin Duchoslav & Bohumil Tráníček| revue=Preslia |lien périodique=Preslia|volume=84 |pages= 351–374| date= 2012 | langue=en }}.</ref>.
Prairies humides, bois humides [[silice]]ux et acides, [[lande]]s, molinaies.

Cette espèce forme de vastes peuplements monospécifiques sur [[tourbière]]s dégradées. Non [[turfigène]], elle remplace alors les [[sphaigne|sphaignes]] et leur cortège de plantes associées, qui sont responsables de la formation continue et de la conservation de la [[tourbe]]<ref>Raymond BOUILLENNE, Plant Ecology, 1954, Le rôle des “sphagnetalia” dans la vie des tourbières des Hautes-Fagnes </ref>.
== Écologie ==
[[Fichier:Offenland, Pfeifengraswiese im Biosphärenreservat Oberlausitzer Heide- und Teichlandschaft.JPG|vignette|gauche|Aspect typique des tapis de molinie bleue dans les [[Lande|landes humides]] en hiver.
Ce « foin » est apprécié de certains oiseaux qui en tapissent leur nid au printemps.]]
[[Fichier:Tourbière de Longéroux.JPG|vignette|droite|Formation de « [[Touradon|touradons]] » de Molinie, après des décennies d'accumulation de générations annuelles les unes sur les autres.]]

Dans les milieux [[oligotrophe]]s et acides que sont les [[Lande|landes humides]], les molinies bleues forment des tapis caractéristiques en [[touradon]]s, sortes de mottes constituées par les parties anciennes de la plante, accumulées durant des décennies et prenant l'aspect de souches surélevées rendant la marche parfois difficile. Ces plantes semblent, avec les [[sphaigne]]s, jouer un rôle de [[Facilitation écologique|plantes facilitatrices]] : [[bruyère]]s, [[bouleau]]x, [[bourdaine]]s s'y établissent volontiers si le niveau de l'eau le permet.
Les touradons servent d'abris à de nombreux organismes, dont tritons, salamandres, grenouilles et crapauds, tout ou partie de l'année.

Plusieurs facteurs favorisent le développement des peuplement de molinie bleue : sa reproduction par petites graines, facilement disséminées par le vent, et par rhizomes ; la formation de peuplements monospécifiques sous forme de touradons ; sa diversité génétique et sa plasticité qui lui permettent de coloniser des milieux très divers ; les dépôts aériens d'azote, l'assèchement du sol et les incendies (espèce [[pyrophyte]]) lui sont favorables<ref name="branquart"/>.

Dans les [[Fagne (région naturelle)|fagne]]s, notamment en [[Wallonie]], la molinie a été décrétée « [[plante envahissante]] », car elle étouffe les espèces de basse taille telles les myrtilles, les airelles et les [[Narthecium|narthécies]]. Elle fait, dans certaines zones, l'objet de fraisage et d'[[étrépage]], opérations destinées à l'éradiquer et à permettre la germination de [[Banque de graines du sol|graines qui se trouvent dans le sol]] et que son omniprésence étouffante empêche de germer.

Ces opérations sont subventionnées par l'Union européenne dans le cadre de projets [[L'instrument financier pour l'environnement|LIFE]] et réalisées ou en voie de réalisation dans l'ensemble du territoire wallon.

== Distribution et habitat ==
L'[[aire de répartition]] originelle de la molinie bleue comprend :
* l'[[Afrique du Nord]] : Algérie, Maroc, Tunisie ;
* l'[[Asie]] centrale et occidentale : Azerbaïdjan, Kazakhstan, Sibérie (Kurgan, Omsk, Tioumen), Liban, Turquie ;
* L'[[Europe]] de la péninsule ibérique à la Scandinavie et de l'Irlande et du Royaume-Uni à la fédération de Russie et à la Grèce<ref name="grin">{{lien web | url=https://npgsweb.ars-grin.gov/gringlobal/taxonomydetail.aspx?24515 | titre=''Taxon: Molinia caerulea (L.) Moench'' | auteur= | site=Germplasm Resource Information Network (GRIN) | pages= | date= | consulté le=1 novembre 2017 | langue=en}}.</ref>.
L'espèce est en forte progression en Europe occidentale depuis le milieu du {{s|XX|e}}<ref name="branquart"/>.
Elle s'est répandue en Amérique du Nord où elle s'est naturalisée aux États-Unis et au Canada<ref name="grin"/>.

La molinie bleue est une espèce assez généraliste qui se rencontre dans les prairies ou les sous-bois humides [[silice]]ux et acides, les [[lande]]s, les tourbières, les [[molinaie]]s. Prospérant en plein soleil (espèce [[héliophile]]) mais tolérante à l'ombre, relativement indifférente à l'humidité du sol, tolérant de grande fluctuations dans la disponibilité en eau, elle se présente sous la forme de deux écotypes adaptés l'un aux sols plus acides, l'autre aux sols neutres à basiques<ref name="branquart">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Étienne Branquart|auteur2=Guillaume Fried|titre=Espèces envahissantes d'ici et d'ailleurs : Synthèse sur les espèces envahissantes et présentation de 32 espèces|éditeur=[[Mardaga (éditions)|Mardaga]]|année=2016|pages totales=192|isbn=978-2-35191-162-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=tjNsCwAAQBAJ&printsec=frontcover}}.</ref>.
On la rencontre depuis les plaines jusqu'à une altitude de 2300 mètres environ en montagne<ref name="peeters"/>.

Cette espèce forme de vastes peuplements monospécifiques sur [[tourbière]]s dégradées. Non [[Tourbe|turfigène]], elle remplace alors les [[sphaigne]]s et leur cortège de plantes associées, qui sont responsables de la formation continue et de la conservation de la [[tourbe]]<ref>{{article|langue=fr |auteur=Raymond Bouillenne |année= 1954 |titre= ''Le rôle des "sphagnetalia" dans la vie des tourbières des Hautes-Fagnes'' |revue= Vegetatio |volume= 5/6 |numéro= 1 |pages= 66-71 |url= https://www.jstor.org/stable/20034620?seq=1#page_scan_tab_contents}}.</ref>.
Bouleaux, pins, bourdaines et prunelliers sont les premières essences à coloniser la lande à molinie, au point de l'assécher et de la faire disparaître (quand la nappe est juste affleurante et permet leur croissance).


== Utilisation ==
== Utilisation ==
On l'utilise en [[vannerie]].


== Synonyme ==
=== Vannerie ===
[[Fichier:Molinia caerulea - VanDusen Botanical Garden - Vancouver, BC - DSC06736.jpg|vignette|''Molinia caerulea'' 'Variegata' ([[jardin botanique VanDusen]] de Vancouver) ]]
* ''Aira caerulea'' L.

* ''Melica caerulea'' L.
On l'utilise en [[vannerie]] spiralée cousue souvent par des éclisses de ronce.

=== [[Graminée ornementale]] ===

Des variétés à feuilles panachées sont cultivées dans les jardins d'ornement pour former des bordures<ref name="bonnier"/>, par exemple ''Molinia caerulea'' 'Variegata'<ref name="missouribotanicalgarden.org">{{lien web | url=http://www.missouribotanicalgarden.org/PlantFinder/PlantFinderDetails.aspx?kempercode=b185 | titre=''Molinia caerulea'' subsp. ''caerulea'' 'Variegata' | éditeur=[[jardin botanique du Missouri]] | site=Gardening Help | pages= | date= | consulté le=1{{er}} novembre 2017 | langue= en }}.</ref>.

Exemple de cultivars commercialisés dans les jardineries<ref name="peeters"/>{{,}}<ref name="lepage">{{lien web | url=http://www.lepage-vivaces.com/selling.php?action=returnlist&CONCAT_COLLECTION=Array&ONSELL=1#baseHeight2125 | titre=''238 Graminées en vente'' | auteur= | site=Pépinières Lepage | pages= | date= | consulté le=1 novembre 2017 | langue=fr }}.</ref> :
* ''Molinia caerulea'' susp ''caerulea'' : 'Dauerstrahl', 'Edith Dudszus', 'Heibraut', 'Moorflamme', Moorhexe', 'Strahlenquelle', 'Rotschopf', 'Variegata',
* ''Molinia caerulea'' susp ''arundinacea''<ref>Ces sous-espèces sont actuellement considérées comme des synonymes de ''Molinia caerulea''.</ref> : 'Bergfreund', 'Karl Foerster', 'Fontäne', 'Sky Racer', 'Transparent', 'Windspiel', 'Zuneigung'.

== Taxinomie ==
L'espèce ''Molinia caerulea'' a d'abord été décrite par [[Carl von Linné|Linné]] sous le nom d'''Aira caerulea'' , publiée en 1753 dans son ''[[Species plantarum]]'', puis renommée par le botaniste allemand, [[Conrad Moench]], et publié en 1794 dans son ''Methodus Plantas Horti Botanici et Agri Marburgensis''<ref name="ipni.org">{{lien web | url=http://www.ipni.org/ipni/idPlantNameSearch.do?id=98382-3&back_page=%2Fipni%2FeditSimplePlantNameSearch.do%3Ffind_wholeName%3DMolinia%2Bcaerulea%26output_format%3Dnormal | titre=''Poaceae Molinia caerulea (L. Moench | auteur= | site=The International Plant Names Index (IPNI) | pages= | date= | consulté le=1{{er}} novembre 2017 | langue=en }}.</ref>.

=== Synonymes ===
Selon ''{{Bioref|CatalogueofLife|1{{er}} novembre 2017}}'' :
{{colonnes|taille=20|
* ''Aira atrovirens'' Thuill.
* ''Aira caerulea'' L. ([[basionyme]]
* ''Amblytes caerulea'' Dulac
* ''Arundo agrostis'' Lapeyr. ex Willk. & Lange
* ''Cynodon caeruleus'' (L.) Raspail
* ''Enodium caeruleum'' (L.) Gaudin
* ''Enodium caeruleum'' subsp. ''atrovirens'' (Thuill.) Dumort.
* ''Enodium caeruleum'' var. ''divaricatum'' Dumort., ''nom. nud.''
* ''Enodium litorale'' Rchb. ex Kunth, pro syn.
* ''Enodium sylvaticum'' Link, ''nom. superfl.''
* ''Festuca caerulea'' (L.) DC.
* ''Hydrochloa caerulea'' (L.) Hartm.
* ''Melica alpina G.Don ex D.Don
* ''Melica arundinacea'' Raeusch., ''nom. nud.''
* ''Melica atrovirens'' (Thuill.) Le Turq.
* ''Melica caerulea'' (L.) L.
* ''Melica caerulea'' var. ''major Roth
* ''Melica caerulea'' var. ''minor Schrad., ''nom. inval.''
* ''Melica divaricata'' Meigen & Weniger
* ''Melica sylvatica'' Link ex Steud., ''nom. nud.''
* ''Melica variabilis'' Schur
* ''Molinia altissima Link''
* ''Molinia arundinacea Schrank''
* ''Molinia arundinacea'' var. ''altissima (Link) Grabherr
* ''Molinia arundinacea'' subsp. ''freyi Dancák
* ''Molinia arundinacea'' var. ''litoralis (Host) Grabherr
* ''Molinia arundinacea'' var. ''robusta Milk.
* ''Molinia bertinii Carrière''
* ''Molinia caerulea'' var. ''africana Maire
* ''Molinia caerulea'' var. ''altissima (Link) Beck
* ''Molinia caerulea'' subsp. ''altissima (Link) Domin
* ''Molinia caerulea'' subsp. ''arundinacea (Schrank) Paul ex Grabherr
* ''Molinia caerulea'' var. ''arundinacea (Schrank) Vis.
* ''Molinia caerulea'' var. ''breviramea Parn.
* ''Molinia caerulea'' var. ''depauperata Bab.
* ''Molinia caerulea'' var. ''divaricata Boenn.
* ''Molinia caerulea'' var. ''flavescens'' Boenn.
* ''Molinia caerulea'' var. ''foliosa'' Gaudin
* ''Molinia caerulea'' f. ''gigantea'' Koczw.
* ''Molinia caerulea'' subsp. ''hispanica'' L.Frey
* ''Molinia caerulea'' var. ''latifolia'' Blytt
* ''Molinia caerulea'' subsp. ''litoralis'' (Host) Braun-Blanq.
* ''Molinia caerulea'' var. ''litoralis'' (Host) Griseb.
* ''Molinia caerulea'' var. ''major'' (Roth) Mert. & W.D.J.Koch
* ''Molinia caerulea'' var. ''minima'' Burkhardt, ''nom. nud.''
* ''Molinia caerulea'' var. ''minor'' Holandre
* ''Molinia caerulea'' var. ''rivulorum'' (Pomel) Trab.
* ''Molinia caerulea'' var. ''robusta'' Prahl
* ''Molinia caerulea'' var. ''salsuginosa'' Roshev.
* ''Molinia caerulea'' var. ''subspicata'' Boenn.
* ''Molinia caerulea'' var. ''sylvatica'' Döll
* ''Molinia caerulea'' var. ''sylvestris'' Schltdl.
* ''Molinia caerulea'' subsp. ''varia'' (Schrank) O.Schwarz
* ''Molinia caerulea'' f. ''variegata'' Beetle
* ''Molinia caerulea'' var. ''vivipara'' Boenn.
* ''Molinia depauperata'' Lindl. ex D.Don,
* ''Molinia euxina'' Pobed.
* ''Molinia horanszkyi'' Milk.
* ''Molinia hungarica'' Milk.
* ''Molinia litoralis'' Host
* ''Molinia minor'' (Holandre) Holandre
* ''Molinia pocsii'' Milk.
* ''Molinia rivulorum'' Pomel
* ''Molinia simonii'' Milk.
* ''Molinia simonii'' var. ''major'' Milk.
* ''Molinia sylvatica'' Link, ''nom. superfl.''
* ''Molinia ujhelyii'' Milk.
* ''Molinia varia'' Schrank
* ''Molinia varia'' var. ''arundinacea'' (Schrank) Beck
* ''Molinia varia'' var. ''litoralis'' (Host) Beck
* ''Molinia variabilis' Wibel
* ''Poa caerulea'' (L.) Bernh.
}}

=== Liste des variétés ===
Selon ''{{Bioref|ThePlantList espèce|1{{er}} novembre 2017}}'' deux [[Variété (botanique)|variétés]] sont acceptées (toutefois avec un niveau de confiance faible)
* variété ''Molinia caerulea var. depauperata'' (Lindl.) Asch. & Graebn. (synonyme : ''Molinia depauperata'' Lindl)
* variété ''Molinia caerulea var. obtusa'' (Peterm.) Asch. & Graebn. (synonyme : ''Molinia obtusa'' Peterm.)

== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}


== Liens externes ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets
{{Autres projets
|commons=Category:Molinia caerulea
|commons=Category:Molinia caerulea
|wikispecies=Molinia caerulea
|wiktionary=molinie bleue
}}
}}
=== Article connexe ===
* {{CatalogueofLife espèce | Molinia | caerulea | (L.) Moench }}
* [[Prairie humide à jonc et molinie]]
* {{Tela-métro|42805|''Molinia caerulea'' (L.) Moench, 1794 }}
* {{ITIS|41876|''Molinia caerulea'' (L.) Moench }}
* {{NCBI|38689|''Molinia caerulea'' }}
* {{GRIN espèce|24515|''Molinia caerulea'' (L.) Moench }}


== Références ==
=== Liens externes ===
{{liens}}
<references/>
* {{CatalogueofLife | 43VQT | ''Molinia caerulea'' (L.) Moench | consulté le=16 décembre 2020 }}
* {{GRIN espèce|24515|''Molinia caerulea'' (L.) Moench}}
* {{ITIS|41876|''Molinia caerulea'' (L.) Moench}}
* {{Kew liste|Molinia caerulea|nv|consulté le=1 novembre 2017 }}
* {{NCBI|38689|''Molinia caerulea''}}
* {{ThePlantList espèce|kew|424761|Molinia caerulea|(L.) Moench|consulté le=1 novembre 2017 }}
* {{Tropicos|25509765|Molinia caerulea|(L.) Moench|consulté le=1 novembre 2017 }}
* {{Tela-métro|42805|''Molinia caerulea'' (L.) Moench}}
* {{INPN|108718|''Molinia caerulea'' (L.) Moench, 1794}}


{{Portail|botanique}}
{{Portail|botanique|Poaceae}}


[[Catégorie:Flore (nom vernaculaire)]]
[[Catégorie:Espèce de Poaceae (nom scientifique)]]
[[Catégorie:Poaceae]]
[[Catégorie:Arundinoideae]]
[[Catégorie:Graminée ornementale]]
[[Catégorie:Graminée envahissante]]

Dernière version du 21 septembre 2023 à 02:20

Molinie bleue

Cet article est une ébauche concernant les graminées.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations du projet botanique.

Molinia caerulea
Description de cette image, également commentée ci-après
Port de la plante.
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Clade Commelinidées
Ordre Poales
Famille Poaceae
Sous-famille Arundinoideae
Tribu Molinieae
Genre Molinia

Espèce

Molinia caerulea
(L.) Moench, 1794[1]
Description de cette image, également commentée ci-après
Détail de l'inflorescence au moment de l'anthèse, avec les anthères exsertes.

Molinia caerulea, la molinie bleue, aussi appelée « paleine », est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae, sous-famille des Arundinoideae, originaire d'Eurasie et d'Afrique du Nord. Ce sont des plantes herbacées vivaces poussant en touffes jusqu'à 2 mètres de haut, qui préfèrent les sols acides. Cette espèce forme localement des peuplements denses monospécifiques très étendus, les « molinaies ».

Dénomination

[modifier | modifier le code]

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le nom générique, « Molinia », est un hommage au botaniste chilien, Juan Ignacio Molina (1740-1839)[2]. Quant à l'épithète spécifique, « caerulea », c'est un adjectif latin signifiant « bleu sombre » qui se réfère à la couleur bleu violacé des panicules[3].

Noms vernaculaires

[modifier | modifier le code]

Molinie bleue, canche bleue, molinie d'Allemagne, guinche, jonchée[4],[5]. En gascon « auguicha » ou « auga »[6].

Description

[modifier | modifier le code]
Touffe de molinie bleue, avec inflorescences épanouies (Arboretum de Caroline du Nord, Asheville).

La molinie bleue est une plante herbacée, vivace, cespiteuse, aux tiges (chaumes) raides, dressées pouvant atteindre de 15 cm à 1,2 m, voire 1,5 ou 2 m de long. Ces tiges sont renflées à la base formant des cormes allongés. Les feuilles, surtout basales, ont un limbe au bord scabéruleux, de 10 à 45 cm de long sur 3 à 10 mm de large, avec une ligule réduite à une rangée de poils[7],[5].

La floraison a lieu de juillet à septembre[8]. L'inflorescence est une panicule de couleur violacée ou verdâtre, longue et lâche, linéaire ou oblongue, de 5 à 40 cm de long sur 1 à 10 cm de large. Les épillets, solitaires et pédicellés, de forme lancéolée ou oblongue, de 4 à 9 mm de long, sont composés de 1 à 4, voire 6 fleurons fertiles très espacés[9], avec des fleurons réduits à l'apex. Ils se désarticulent à maturité sous chaque fleuron fertile. Ils sont sous-tendus par des glumes similaires, membraneuses, non carénées, lancéolées ou ovales, à l'apex aigu, plus courtes que l'épillet. La glume inférieure, la plus courte, fait de 1,5 à 3 mm de long et ne présente aucune nervure latérale. La glume supérieure, 2,5 à 4 mm de long, soit environ les deux-tiers de la longueur de la lemme adjacente, présente de 1 à 3 nervures latérales. Les fleurons, de couleur pourpre, présentent un callus glabre et comptent deux lodicules charnus, trois anthères de 1,5 à 3 mm de long et deux stigmates. Ils sont enfermés dans deux glumelles un peu inégales, de 4 à 6 mm de long, une lemme membraneuse présentant 3 à 5 nervures et une paléole à 2 nervures. On observe parfois des inflorescences présentant de petites pousses feuillées à la base des fleurs (viviparité)[7],[5].

Le fruit est un caryopse obovoïde, au péricarpe tardivement libre. Il présente un embryon dont la longueur est d'un tiers de celle du caryopse et un hile linéaire aussi long que le caryopse[7].

Caryologie

Molinia caerulea est une espèce polyploïde, considérée par certains auteurs comme un complexe d'espèces, chez lequel les niveaux de ploïdie sont très divers : diploïde (2n = 2x = 18), tétraploïde (2n = 4x = 36), hexaploïde (2n = 6x = 54),octoploïde (2n = 8x = 72), décaploïde (2n = 10x = 90) et dodécaploïde (2n = 12x = 108)[10].

Écologie

[modifier | modifier le code]
Aspect typique des tapis de molinie bleue dans les landes humides en hiver. Ce « foin » est apprécié de certains oiseaux qui en tapissent leur nid au printemps.
Formation de « touradons » de Molinie, après des décennies d'accumulation de générations annuelles les unes sur les autres.

Dans les milieux oligotrophes et acides que sont les landes humides, les molinies bleues forment des tapis caractéristiques en touradons, sortes de mottes constituées par les parties anciennes de la plante, accumulées durant des décennies et prenant l'aspect de souches surélevées rendant la marche parfois difficile. Ces plantes semblent, avec les sphaignes, jouer un rôle de plantes facilitatrices : bruyères, bouleaux, bourdaines s'y établissent volontiers si le niveau de l'eau le permet. Les touradons servent d'abris à de nombreux organismes, dont tritons, salamandres, grenouilles et crapauds, tout ou partie de l'année.

Plusieurs facteurs favorisent le développement des peuplement de molinie bleue : sa reproduction par petites graines, facilement disséminées par le vent, et par rhizomes ; la formation de peuplements monospécifiques sous forme de touradons ; sa diversité génétique et sa plasticité qui lui permettent de coloniser des milieux très divers ; les dépôts aériens d'azote, l'assèchement du sol et les incendies (espèce pyrophyte) lui sont favorables[11].

Dans les fagnes, notamment en Wallonie, la molinie a été décrétée « plante envahissante », car elle étouffe les espèces de basse taille telles les myrtilles, les airelles et les narthécies. Elle fait, dans certaines zones, l'objet de fraisage et d'étrépage, opérations destinées à l'éradiquer et à permettre la germination de graines qui se trouvent dans le sol et que son omniprésence étouffante empêche de germer.

Ces opérations sont subventionnées par l'Union européenne dans le cadre de projets LIFE et réalisées ou en voie de réalisation dans l'ensemble du territoire wallon.

Distribution et habitat

[modifier | modifier le code]

L'aire de répartition originelle de la molinie bleue comprend :

  • l'Afrique du Nord : Algérie, Maroc, Tunisie ;
  • l'Asie centrale et occidentale : Azerbaïdjan, Kazakhstan, Sibérie (Kurgan, Omsk, Tioumen), Liban, Turquie ;
  • L'Europe de la péninsule ibérique à la Scandinavie et de l'Irlande et du Royaume-Uni à la fédération de Russie et à la Grèce[12].

L'espèce est en forte progression en Europe occidentale depuis le milieu du XXe siècle[11]. Elle s'est répandue en Amérique du Nord où elle s'est naturalisée aux États-Unis et au Canada[12].

La molinie bleue est une espèce assez généraliste qui se rencontre dans les prairies ou les sous-bois humides siliceux et acides, les landes, les tourbières, les molinaies. Prospérant en plein soleil (espèce héliophile) mais tolérante à l'ombre, relativement indifférente à l'humidité du sol, tolérant de grande fluctuations dans la disponibilité en eau, elle se présente sous la forme de deux écotypes adaptés l'un aux sols plus acides, l'autre aux sols neutres à basiques[11]. On la rencontre depuis les plaines jusqu'à une altitude de 2300 mètres environ en montagne[3].

Cette espèce forme de vastes peuplements monospécifiques sur tourbières dégradées. Non turfigène, elle remplace alors les sphaignes et leur cortège de plantes associées, qui sont responsables de la formation continue et de la conservation de la tourbe[13]. Bouleaux, pins, bourdaines et prunelliers sont les premières essences à coloniser la lande à molinie, au point de l'assécher et de la faire disparaître (quand la nappe est juste affleurante et permet leur croissance).

Utilisation

[modifier | modifier le code]

Vannerie

[modifier | modifier le code]
Molinia caerulea 'Variegata' (jardin botanique VanDusen de Vancouver)

On l'utilise en vannerie spiralée cousue souvent par des éclisses de ronce.

Graminée ornementale

[modifier | modifier le code]

Des variétés à feuilles panachées sont cultivées dans les jardins d'ornement pour former des bordures[5], par exemple Molinia caerulea 'Variegata'[14].

Exemple de cultivars commercialisés dans les jardineries[3],[15] :

  • Molinia caerulea susp caerulea : 'Dauerstrahl', 'Edith Dudszus', 'Heibraut', 'Moorflamme', Moorhexe', 'Strahlenquelle', 'Rotschopf', 'Variegata',
  • Molinia caerulea susp arundinacea[16] : 'Bergfreund', 'Karl Foerster', 'Fontäne', 'Sky Racer', 'Transparent', 'Windspiel', 'Zuneigung'.

Taxinomie

[modifier | modifier le code]

L'espèce Molinia caerulea a d'abord été décrite par Linné sous le nom d'Aira caerulea , publiée en 1753 dans son Species plantarum, puis renommée par le botaniste allemand, Conrad Moench, et publié en 1794 dans son Methodus Plantas Horti Botanici et Agri Marburgensis[17].

Synonymes

[modifier | modifier le code]

Selon 'Catalogue of Life (1er novembre 2017)[18] :

  • Aira atrovirens Thuill.
  • Aira caerulea L. (basionyme
  • Amblytes caerulea Dulac
  • Arundo agrostis Lapeyr. ex Willk. & Lange
  • Cynodon caeruleus (L.) Raspail
  • Enodium caeruleum (L.) Gaudin
  • Enodium caeruleum subsp. atrovirens (Thuill.) Dumort.
  • Enodium caeruleum var. divaricatum Dumort., nom. nud.
  • Enodium litorale Rchb. ex Kunth, pro syn.
  • Enodium sylvaticum Link, nom. superfl.
  • Festuca caerulea (L.) DC.
  • Hydrochloa caerulea (L.) Hartm.
  • Melica alpina G.Don ex D.Don
  • Melica arundinacea Raeusch., nom. nud.
  • Melica atrovirens (Thuill.) Le Turq.
  • Melica caerulea (L.) L.
  • Melica caerulea var. major Roth
  • Melica caerulea var. minor Schrad., nom. inval.
  • Melica divaricata Meigen & Weniger
  • Melica sylvatica Link ex Steud., nom. nud.
  • Melica variabilis Schur
  • Molinia altissima Link
  • Molinia arundinacea Schrank
  • Molinia arundinacea var. altissima (Link) Grabherr
  • Molinia arundinacea subsp. freyi Dancák
  • Molinia arundinacea var. litoralis (Host) Grabherr
  • Molinia arundinacea var. robusta Milk.
  • Molinia bertinii Carrière
  • Molinia caerulea var. africana Maire
  • Molinia caerulea var. altissima (Link) Beck
  • Molinia caerulea subsp. altissima (Link) Domin
  • Molinia caerulea subsp. arundinacea (Schrank) Paul ex Grabherr
  • Molinia caerulea var. arundinacea (Schrank) Vis.
  • Molinia caerulea var. breviramea Parn.
  • Molinia caerulea var. depauperata Bab.
  • Molinia caerulea var. divaricata Boenn.
  • Molinia caerulea var. flavescens Boenn.
  • Molinia caerulea var. foliosa Gaudin
  • Molinia caerulea f. gigantea Koczw.
  • Molinia caerulea subsp. hispanica L.Frey
  • Molinia caerulea var. latifolia Blytt
  • Molinia caerulea subsp. litoralis (Host) Braun-Blanq.
  • Molinia caerulea var. litoralis (Host) Griseb.
  • Molinia caerulea var. major (Roth) Mert. & W.D.J.Koch
  • Molinia caerulea var. minima Burkhardt, nom. nud.
  • Molinia caerulea var. minor Holandre
  • Molinia caerulea var. rivulorum (Pomel) Trab.
  • Molinia caerulea var. robusta Prahl
  • Molinia caerulea var. salsuginosa Roshev.
  • Molinia caerulea var. subspicata Boenn.
  • Molinia caerulea var. sylvatica Döll
  • Molinia caerulea var. sylvestris Schltdl.
  • Molinia caerulea subsp. varia (Schrank) O.Schwarz
  • Molinia caerulea f. variegata Beetle
  • Molinia caerulea var. vivipara Boenn.
  • Molinia depauperata Lindl. ex D.Don,
  • Molinia euxina Pobed.
  • Molinia horanszkyi Milk.
  • Molinia hungarica Milk.
  • Molinia litoralis Host
  • Molinia minor (Holandre) Holandre
  • Molinia pocsii Milk.
  • Molinia rivulorum Pomel
  • Molinia simonii Milk.
  • Molinia simonii var. major Milk.
  • Molinia sylvatica Link, nom. superfl.
  • Molinia ujhelyii Milk.
  • Molinia varia Schrank
  • Molinia varia var. arundinacea (Schrank) Beck
  • Molinia varia var. litoralis (Host) Beck
  • Molinia variabilis' Wibel
  • Poa caerulea (L.) Bernh.

Liste des variétés

[modifier | modifier le code]

Selon 'The Plant List (1er novembre 2017)[1] deux variétés sont acceptées (toutefois avec un niveau de confiance faible)

  • variété Molinia caerulea var. depauperata (Lindl.) Asch. & Graebn. (synonyme : Molinia depauperata Lindl)
  • variété Molinia caerulea var. obtusa (Peterm.) Asch. & Graebn. (synonyme : Molinia obtusa Peterm.)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a et b The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 1er novembre 2017
  2. ↑ (en) H. Trevor Clifford et Peter D. Bostock, Etymological Dictionary of Grasses, Springer Science & Business Media, , 320 p. (ISBN 978-3-540-38432-8), p. 193.
  3. ↑ a b et c (en) Alain Peeters, Cécile Vanbellinghen et John Frame, Wild and Sown Grasses : Profiles of a Temperate Species Selection, Ecology, Biodiversity and Use, Food & Agriculture Org., , 311 p. (ISBN 978-92-5-105159-7, lire en ligne), p. 207
  4. ↑ (en) « Molinia caerulea (MOICO) », sur EPPO Global Database, OEPP (consulté le ).
  5. ↑ a b c et d (en) La grande flore en couleur de Gaston Bonnier, vol. 4, Belin, 1401 p., p. 138-1309.
  6. ↑ « Nom de la molinie en gascon », sur gasconha.com (consulté le )
  7. ↑ a b et c (en) W.D. Clayton, M. Vorontsova, K.T. Harman & H. Williamson, « Molinia caerulea », sur GrassBase - The Online World Grass Flora (consulté le ).
  8. ↑ Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN 9782817704487), p. 224
  9. ↑ Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d'Île-de-France : Clés de détermination, taxonomie, statuts, Éditions Quae, coll. « Guide pratique », , 608 p. (ISBN 978-2-7592-2020-5, lire en ligne), p. 512.
  10. ↑ (en) Martin Dančák, Martin Duchoslav & Bohumil Tráníček, « Taxonomy and cytogeography of the Molinia caerulea complex in central Europe », Preslia, vol. 84,‎ , p. 351–374 (lire en ligne).
  11. ↑ a b et c Étienne Branquart et Guillaume Fried, Espèces envahissantes d'ici et d'ailleurs : Synthèse sur les espèces envahissantes et présentation de 32 espèces, Mardaga, , 192 p. (ISBN 978-2-35191-162-4, lire en ligne).
  12. ↑ a et b (en) « Taxon: Molinia caerulea (L.) Moench », sur Germplasm Resource Information Network (GRIN) (consulté le ).
  13. ↑ Raymond Bouillenne, « Le rôle des "sphagnetalia" dans la vie des tourbières des Hautes-Fagnes », Vegetatio, vol. 5/6, no 1,‎ , p. 66-71 (lire en ligne).
  14. ↑ (en) « Molinia caerulea subsp. caerulea 'Variegata' », sur Gardening Help, jardin botanique du Missouri (consulté le ).
  15. ↑ « 238 Graminées en vente », sur Pépinières Lepage (consulté le ).
  16. ↑ Ces sous-espèces sont actuellement considérées comme des synonymes de Molinia caerulea.
  17. ↑ (en) « Poaceae Molinia caerulea (L. Moench », sur The International Plant Names Index (IPNI) (consulté le ).
  18. ↑ Catalogue of Life Checklist, consulté le 1er novembre 2017

Voir aussi

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Molinia_caerulea&oldid=208044429 ».