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{{Voir homonymes|Bédarida}}
{{Infobox Personnalité des sciences humaines et sociales
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'''François Bédarida''', né le 14 mars 1926 à [[Lyon]] et mort le 16 septembre 2001 à [[Fontaine-le-Port]], est un historien français [[Époque contemporaine|contemporanéiste]]. Ses travaux portent essentiellement sur la société britannique d'[[époque victorienne]] et sur le {{XXe siècle}} français.
'''François Bédarida''', né le {{date de naissance|14 mars 1926}} à [[Lyon]] et mort le {{date de décès|16 septembre 2001}} à [[Fontaine-le-Port]], est un [[historien]] français.

Ses travaux portent essentiellement sur la société britannique d'[[époque victorienne]] et sur le {{s|XX}} français<ref name = "obit">{{lien web|auteur=[[Douglas Johnson|Johnson, Douglas]]|titre=Obituary: François Bédarida|site=[[The Guardian]]|date=20 septembre 2001|url=https://www.theguardian.com/news/2001/sep/20/guardianobituaries.books|langue=en|consulté=7 janvier 2022}}.</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
===Famille===
===Famille===
François Bédarida était issu d'un milieu intellectuel, son père Henri Bédarida, était italianiste et professeur à la Sorbonne. Il fit ses études secondaires au lycée Montaigne puis au lycée Louis-le-Grand en [[hypokhâgne]] et [[khâgne]].
François Bédarida était issu d'un milieu intellectuel. Son père [[Henri Bédarida]], était italianiste et professeur à la [[Sorbonne]]. Il fit ses études secondaires au [[lycée Montaigne (Paris)|lycée Montaigne]], [[lycée Henri-IV]] puis au [[lycée Louis-le-Grand]] ([[hypokhâgne]] et [[khâgne]]).


===La Résistance===
===La Résistance===
Son père pendant l'Occupation hébergea le [[Père Chaillet]]. François Bédarida participa activement à la [[Résistance intérieure française|Résistance]] en s'engageant au sein du mouvement [[Témoignage chrétien]] où il rencontra sa future épouse.
Pendant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]], son père hébergea le prêtre [[Pierre Chaillet]]. François Bédarida participa activement à la [[Résistance intérieure française|Résistance]] en s'engageant au sein du mouvement [[Témoignage chrétien]], où il rencontra sa future épouse, Renée Bédarida.


===Carrière universitaire===
===Carrière universitaire===
Entré à l'École normale supérieure en 1946 et agrégé en 1949, après une courte expérience dans l'enseignement secondaire au lycée Thiers à Marseille, François Bédarida partit pour Londres, où il fut d'abord chercheur à l'Institut français du Royaume-Uni (1950-1956).
Entré à l'[[École normale supérieure (Paris)|École normale supérieure]] en 1946 et [[Agrégation d'histoire en France|agrégé d'histoire]] en 1949, après une courte expérience dans l'enseignement secondaire au [[lycée Thiers]] de Marseille<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=La-Croix.com|titre=François Bédarida, un historien engagé|url=https://www.la-croix.com/Archives/2001-09-18/Francois-Bedarida-un-historien-engage-_NP_-2001-09-18-141201|site=La Croix|date=2001-09-18|consulté le=2019-02-08}}.</ref>, François Bédarida partit pour Londres, où il fut d'abord chercheur à l'Institut français du Royaume-Uni (1950-1956).


De retour en France, il devint attaché de recherche au [[CNRS]] (1956-1959). Il devint ensuite assistant à la Sorbonne pendant cinq ans, avant d'être nommé directeur de la Maison française d'Oxford en 1966.
De retour en France, il devint attaché de recherche au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] (1956-1959). Il devint ensuite assistant à la Sorbonne pendant cinq ans, avant d'être nommé directeur de la Maison française d'Oxford en 1966.


Il devint maître de conférence à l'[[Institut d'études politiques de Paris]] de 1971 à 1978.
Il est [[maître de conférences]] à l'[[Institut d'études politiques de Paris]] de 1971 à 1978.

Il fut également le fondateur et le premier directeur de l'[[Institut d'histoire du temps présent]], de 1978 à 1990, et secrétaire général du Comité international des sciences historiques, de 1990 à 2000.
Il est également le fondateur et le premier directeur de l'[[Institut d'histoire du temps présent]], de 1978 à 1990, et secrétaire général du [[Comité international des sciences historiques]], de 1990 à 2000.


== Historien de l'Angleterre victorienne et du régime de Vichy ==
== Historien de l'Angleterre victorienne et du régime de Vichy ==


François Bédarida se consacra d'abord à l'histoire de l'[[Victoria du Royaume-Uni|Angleterre victorienne]].
François Bédarida se consacra d'abord à l'histoire de l'[[Époque victorienne|Angleterre victorienne]].


Puis, à partir des années soixante-dix, il entreprit de revisiter l’histoire du [[régime de Vichy]] et de sa « philosophie politique foncièrement antidémocratique », contribuant ainsi, à côté de l’historien américain [[Robert O. Paxton|Robert Paxton]] et de quelques autres, à faire apparaître ce que fut l’action propre du régime de [[Philippe Pétain|Pétain]], sa nature et son idéologie. Pendant près de trente ans, Vichy avait été incorrectement représenté comme un simple agent auxiliaire de l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]]. Il énonce notamment les deux responsabilités de l'historien quant à l'étude de cette période, c'est-à-dire d'une part perpétuer l'histoire de la Résistance, et d'autre part rétablir la vérité pour éviter de créer des mythes (responsabilité scientifique).
Puis, à partir des années 1970, il entreprit de revisiter l’histoire du [[régime de Vichy]] et de sa « philosophie politique foncièrement antidémocratique », contribuant ainsi, à côté de l’historien américain [[Robert O. Paxton|Robert Paxton]] et de quelques autres, à faire apparaître ce que fut l’action propre du régime de [[Philippe Pétain|Pétain]], sa nature et son idéologie. Pendant près de trente ans, Vichy avait été incorrectement représenté comme un simple agent auxiliaire de l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]]. Il énonce notamment les deux responsabilités de l'historien quant à l'étude de cette période, c'est-à-dire d'une part perpétuer l'histoire de la Résistance, et d'autre part rétablir la vérité pour éviter de créer des mythes (responsabilité scientifique).


Ses études sur cette période sombre de l'histoire de France l'ont entraîné à mettre en avant la responsabilité sociale et scientifique de l'[[historien]].
Ses études sur cette période de l'histoire de France l'ont entraîné à mettre en avant la responsabilité sociale et scientifique de l'[[historien]].


== Ouvrages ==
== Publications ==
* ''La Grande-Bretagne - L'Angleterre triomphante (1832-1914)'', Hatier, coll. « Histoire Contemporaine », Paris, 1974, {{nobr|224p.}}
* ''La Grande-Bretagne - L'Angleterre triomphante (1832-1914)'', Hatier, coll. « Histoire Contemporaine », Paris, 1974, {{nobr|224 p.}}
* {{Ouvrage|titre=La stratégie secrète de la « drôle de guerre »|sous-titre= le Conseil suprême interallié, {{date-|septembre 1939}}-{{date-|avril 1940}} |éditeur=[[Presses de Sciences Po|Presses de la Fondation nationale des sciences politiques]] / [[CNRS Éditions|Éditions du CNRS]] |lieu=Paris |année=1979 |pages totales=573 |isbn1=2-7246-0428-8 |isbn2=2-222-02535-4 |présentation en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k18368j/f214.image}}, {{lire en ligne|lien=https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1982_num_47_4_3275_t1_1035_0000_1|texte=présentation en ligne}}, {{lire en ligne|lien=https://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/242250|texte=présentation en ligne}}.
* ''La Politique nazie d'extermination'', Albin Michel, Paris, 1989
* ''La Société anglaise du milieu du {{s-|XIX|e}} à nos jours (1851-1975)'', Seuil, Paris, 1990
* ''La Politique nazie d'extermination'', Albin Michel, Paris, 1989.
* ''Le Nazisme et le génocide Histoire et enjeux'', Nathan, Paris, 1991
* ''La Société anglaise du milieu du {{s-|XIX}} à nos jours (1851-1975)'', Seuil, Paris, 1990.
* ''Le Nazisme et le génocide – Histoire et témoignage'', Pocket, Paris, 1992
* ''Le Nazisme et le génocide – Histoire et enjeux'', Nathan, Paris, 1991.
* ''La France des années noires'', sous la direction de Jean Pierre Azéma et François Bédarida, Seuil, Paris, 1993
* ''Le Nazisme et le génocide Histoire et témoignage'', Pocket, Paris, 1992.
* ''La France des années noires'', sous la direction de Jean Pierre Azéma et François Bédarida, Seuil, Paris, 1993.
* ''L'Histoire et le métier d'historien en France 1945-1995'', Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 1995
* ''L'Histoire et le métier d'historien en France 1945-1995'', Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 1995.
* ''Churchill'', Fayard, Paris, 1999, {{nobr|571 p.}} ({{24e|prix}} [[Fondation Pierre-Lafue]] 2000)
* ''Churchill'', Fayard, Paris, 1999, {{nobr|571 p.}}
* ''Histoire, critique et responsabilité'', IHTP-CNRS/Complexe, coll. « Histoire du temps présent », Paris/Bruxelles, 2003, {{nobr|358 p.}}
* ''Histoire, critique et responsabilité'', IHTP-CNRS/Complexe, coll. « Histoire du temps présent », Paris/Bruxelles, 2003, {{nobr|358 p.}}
* Préface du livre ''Les Témoins de Jéhovah face à Hitler'' de l'auteur Guy Canonici Éditions Albin Michel S.A. 1998.


== Voir aussi ==
== Distinctions ==
=== Décorations ===
* {{Déco CLH}}{{quand}}
* {{Déco OONM}} (1999)<ref>https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000761719.</ref>


=== Sources ===
=== Récompenses ===
* Prix Mémoire de la Shoah 1992<ref>{{lien web |titre=Fondation Jacob Buchman |url=http://buchman.fondationjudaisme.org |site=fondationjudaisme.org |consulté le=21-05-2023}}.</ref>
* Les papiers personnels de François Bédarida sont conservés aux [[Archives nationales (France)|Archives nationales]] sous la cote 673AP<ref>[https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPogN3.action?nopId=p-69wkhf4b8-gz1kuceu79j8&pogId=FRAN_POG_06&search= Archives nationales].</ref>.
* Prix de la [[Fondation Pierre-Lafue]] 2000

=== Article connexe ===
* [[Institut d'histoire du temps présent]]


=== Notes et Références ===
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


=== Lien externe ===
== Voir aussi ==
=== Sources ===
* Les papiers personnels de François Bédarida sont conservés aux [[Archives nationales (France)|Archives nationales]], site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 673AP : [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_056260 inventaire du fonds].

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://www.cish.org/F/Actualites/FBedarida.htm Nécrologie du CISH]
* [http://www.cish.org/F/Actualites/FBedarida.htm Nécrologie du CISH]


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François Bédarida
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Fonction
Directeur
Institut d'histoire du temps présent
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Jules Marie BédaridaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Renée Bédarida (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Domaine
Histoire de l'Angleterre victorienne
Histoire du Régime de Vichy
Distinctions
Archives conservées par

François Bédarida, né le à Lyon et mort le à Fontaine-le-Port, est un historien français.

Ses travaux portent essentiellement sur la société britannique d'époque victorienne et sur le XXe siècle français[2].

François Bédarida était issu d'un milieu intellectuel. Son père Henri Bédarida, était italianiste et professeur à la Sorbonne. Il fit ses études secondaires au lycée Montaigne, lycée Henri-IV puis au lycée Louis-le-Grand (hypokhâgne et khâgne).

La Résistance

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Pendant l'Occupation, son père hébergea le prêtre Pierre Chaillet. François Bédarida participa activement à la Résistance en s'engageant au sein du mouvement Témoignage chrétien, où il rencontra sa future épouse, Renée Bédarida.

Carrière universitaire

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Entré à l'École normale supérieure en 1946 et agrégé d'histoire en 1949, après une courte expérience dans l'enseignement secondaire au lycée Thiers de Marseille[3], François Bédarida partit pour Londres, où il fut d'abord chercheur à l'Institut français du Royaume-Uni (1950-1956).

De retour en France, il devint attaché de recherche au CNRS (1956-1959). Il devint ensuite assistant à la Sorbonne pendant cinq ans, avant d'être nommé directeur de la Maison française d'Oxford en 1966.

Il est maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris de 1971 à 1978.

Il est également le fondateur et le premier directeur de l'Institut d'histoire du temps présent, de 1978 à 1990, et secrétaire général du Comité international des sciences historiques, de 1990 à 2000.

Historien de l'Angleterre victorienne et du régime de Vichy

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François Bédarida se consacra d'abord à l'histoire de l'Angleterre victorienne.

Puis, à partir des années 1970, il entreprit de revisiter l’histoire du régime de Vichy et de sa « philosophie politique foncièrement antidémocratique », contribuant ainsi, à côté de l’historien américain Robert Paxton et de quelques autres, à faire apparaître ce que fut l’action propre du régime de Pétain, sa nature et son idéologie. Pendant près de trente ans, Vichy avait été incorrectement représenté comme un simple agent auxiliaire de l'Allemagne nazie. Il énonce notamment les deux responsabilités de l'historien quant à l'étude de cette période, c'est-à-dire d'une part perpétuer l'histoire de la Résistance, et d'autre part rétablir la vérité pour éviter de créer des mythes (responsabilité scientifique).

Ses études sur cette période de l'histoire de France l'ont entraîné à mettre en avant la responsabilité sociale et scientifique de l'historien.

Publications

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  • La Grande-Bretagne - L'Angleterre triomphante (1832-1914), Hatier, coll. « Histoire Contemporaine », Paris, 1974, 224 p.
  • La stratégie secrète de la « drôle de guerre » : le Conseil suprême interallié, -, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques / Éditions du CNRS, , 573 p. (ISBN 2-7246-0428-8 et 2-222-02535-4, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
  • La Politique nazie d'extermination, Albin Michel, Paris, 1989.
  • La Société anglaise du milieu du XIXe siècle à nos jours (1851-1975), Seuil, Paris, 1990.
  • Le Nazisme et le génocide – Histoire et enjeux, Nathan, Paris, 1991.
  • Le Nazisme et le génocide – Histoire et témoignage, Pocket, Paris, 1992.
  • La France des années noires, sous la direction de Jean Pierre Azéma et François Bédarida, Seuil, Paris, 1993.
  • L'Histoire et le métier d'historien en France 1945-1995, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 1995.
  • Churchill, Fayard, Paris, 1999, 571 p.
  • Histoire, critique et responsabilité, IHTP-CNRS/Complexe, coll. « Histoire du temps présent », Paris/Bruxelles, 2003, 358 p.
  • Préface du livre Les Témoins de Jéhovah face à Hitler de l'auteur Guy Canonici Éditions Albin Michel S.A. 1998.

Distinctions

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Décorations

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Récompenses

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Notes et références

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  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-457f5p7ot--1qw7yrpie7sga »
  2. (en) Johnson, Douglas, « Obituary: François Bédarida », sur The Guardian, (consulté le ).
  3. La-Croix.com, « François Bédarida, un historien engagé », sur La Croix, (consulté le ).
  4. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000761719.
  5. « Fondation Jacob Buchman », sur fondationjudaisme.org (consulté le ).

Liens externes

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