« Marie d'Avaugour » : différence entre les versions
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'''Marie d'Avaugour''', [[Duché de Montbazon|duchesse de Montbazon]], née en [[1610]] et morte le {{date|28|avril|1657}}, est une dame de la [[Noblesse française|noblesse]] [[Bretagne|bretonne]] connue pour ses intrigues politiques et galantes. |
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== Origines familiales == |
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Marie d'Avaugour est la fille de Claude d'Avaugour et de [[Guillaume Fouquet de La Varenne|Catherine Fouquet de La Varenne]]. Elle est issue de la [[Famille d'Avaugour|seconde maison d'Avaugour]] : elle descend par son père de [[François Ier d'Avaugour|François d'Avaugour]], [[Liste des comtes de Vertus|comte de Vertus]], fils [[Enfant adultérin|bâtard]] du [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|duc]] [[François II de Bretagne|François {{II}} de Bretagne]]. |
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Elle est la sœur aînée de [[Catherine de Vertus|{{Mlle}} de Vertus]] qu'elle introduit dans le monde, avant que celle-ci ne se voue au [[jansénisme]]. |
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* [[François de Rohan-Soubise|François de Rohan]], [[prince de Soubise]] |
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* [[Anne de Rohan (1640-1684)|Anne de Rohan]] |
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* Marie-Éléonore (née en 1629 - morte à {{nombre|53|ans}} le {{date|8|avril|1682}}), abbesse de [[Abbaye aux Dames (Caen)|La Trinité de Caen]], puis devient abbesse de [[Malnoüe]] (oraison funèbre du {{date-|11 avril 1682}} en l'église des religieuses bénédictines du Prieuré de Chasse-Midy, où elle est enterrée) <ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Oraison funèbre|url=https://books.google.fr/books?id=rTUUAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=nl&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false|date=1682|site=Bibliothèque Augustinnianae|consulté le= 14 février 2019}}.</ref>. |
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*[[François de Rohan-Soubise|François]] ([[1630]]-[[1712]]), premier [[principauté de Soubise#Liste des seigneurs et princes de Soubise|prince de Soubise]] par sa femme [[Anne de Rohan-Chabot|Anne Julie de '''Rohan-Chabot''']] dame de [[Soubise (Charente-Maritime)|Soubise]], père du [[Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise|prince]] et du [[Armand-Gaston-Maximilien de Rohan|cardinal de Rohan]] : souche des '''Rohan-Soubise''' |
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* [[Anne de Rohan (1640-1684)|Anne]] (née en 1640 - morte à {{nombre|44|ans}} le {{date-|29 octobre 1684}}), qui a été la seconde femme de son neveu le [[Louis-Charles d'Albert de Luynes|duc de Luynes]], fils de sa demi-sœur Marie ci-dessus, dont elle a eu le comte d'Albert, le chevalier de Luynes et plusieurs filles, toutes mariées. |
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⚫ | Hercule de Rohan est [[Gouverneur militaire de Paris|gouverneur de Paris]] ; il est veuf et âgé de {{nombre|60|ans}} lorsqu'il épouse la fille du comte de Vertus qui en a alors 18. Il a plusieurs enfants d'un précédent lit, dont [[Marie de Rohan|Marie]], épouse en secondes noces le [[Claude de Lorraine (1578-1657)|duc de Chevreuse]], de sorte que {{Mme}} la duchesse de Montbazon, quoique de dix ans plus jeune que sa belle-fille, était belle-mère de la duchesse de Chevreuse et la maîtresse du duc de Chevreuse, vieil époux de celle-ci. |
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La duchesse de Montbazon était connue pour son avarice mais aussi pour sa beauté éblouissante. |
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Ses contemporains |
La duchesse de Montbazon est connue pour son avarice mais aussi pour sa beauté éblouissante. Ses contemporains comparent sa beauté à celle des statues antiques. Elle est l'objet des commentaires de tous les [[Mémoires|mémorialiste]]s de son époque : |
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⚫ | * Le [[Jean-François Paul de Gondi|cardinal de Retz]] l'a jugée bien sévèrement ; « {{Mme}} de Montbazon était d'une très grande beauté. La modestie manquait à son air. Sa morgue et son jargon eussent suppléé, dans un temps calme, à son peu d'esprit. Elle eut peu de foi dans la galanterie, nulle dans les affaires. Elle n'aimait rien que son plaisir et, au-dessus de son plaisir, son intérêt. Je n'ai jamais vu personne qui eût conservé dans le vice si peu de respect pour la vertu. ». |
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⚫ | * Le [[Jean-François Paul de Gondi|cardinal de Retz]] l'a jugée bien sévèrement ; « {{Mme}} de Montbazon était d'une très grande beauté. La modestie manquait à son air. Sa morgue et son jargon eussent suppléé, dans un temps calme, à son peu d'esprit. Elle eut peu de foi dans la galanterie, nulle dans les affaires. Elle n'aimait rien que son plaisir et, au-dessus de son plaisir, son intérêt. Je n'ai jamais vu personne qui eût conservé dans le vice si peu de respect pour la vertu. ». |
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== Notes et références == |
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Dernière version du 18 avril 2023 à 13:50
Naissance | |
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Décès | |
Père |
Claude d'Avaugour (d) |
Mère |
Catherine Fouquet de La Varenne (d) |
Conjoint | |
Enfants |
Marie-Eléonore de Rohan (d) François de Rohan-Soubise Anne de Rohan-Montbazon (d) |
Marie d'Avaugour, duchesse de Montbazon, née en 1610 et morte le , est une dame de la noblesse bretonne connue pour ses intrigues politiques et galantes.
Origines familiales
[modifier | modifier le code]Marie d'Avaugour est la fille de Claude d'Avaugour et de Catherine Fouquet de La Varenne. Elle est issue de la seconde maison d'Avaugour : elle descend par son père de François d'Avaugour, comte de Vertus, fils bâtard du duc François II de Bretagne.
Elle est la sœur aînée de Mlle de Vertus qu'elle introduit dans le monde, avant que celle-ci ne se voue au jansénisme.
Biographie
[modifier | modifier le code]Le , elle se marie avec Hercule de Rohan, duc de Montbazon dont elle a trois enfants :
- Marie-Éléonore (née en 1629 - morte à 53 ans le ), abbesse de La Trinité de Caen, puis devient abbesse de Malnoüe (oraison funèbre du en l'église des religieuses bénédictines du Prieuré de Chasse-Midy, où elle est enterrée) [1].
- François (1630-1712), premier prince de Soubise par sa femme Anne Julie de Rohan-Chabot dame de Soubise, père du prince et du cardinal de Rohan : souche des Rohan-Soubise
- Anne (née en 1640 - morte à 44 ans le ), qui a été la seconde femme de son neveu le duc de Luynes, fils de sa demi-sœur Marie ci-dessus, dont elle a eu le comte d'Albert, le chevalier de Luynes et plusieurs filles, toutes mariées.
Hercule de Rohan est gouverneur de Paris ; il est veuf et âgé de 60 ans lorsqu'il épouse la fille du comte de Vertus qui en a alors 18. Il a plusieurs enfants d'un précédent lit, dont Marie, épouse en secondes noces le duc de Chevreuse, de sorte que Mme la duchesse de Montbazon, quoique de dix ans plus jeune que sa belle-fille, était belle-mère de la duchesse de Chevreuse et la maîtresse du duc de Chevreuse, vieil époux de celle-ci.
Belle-mère et belle-fille s'entendent pour lutter contre le cardinal Mazarin, premier ministre pendant la minorité de Louis XIV et, toutes deux ayant intrigué contre le roi, elles sont exilées lors de la Fronde.
La duchesse de Montbazon est connue pour son avarice mais aussi pour sa beauté éblouissante. Ses contemporains comparent sa beauté à celle des statues antiques. Elle est l'objet des commentaires de tous les mémorialistes de son époque :
- « Elle défaisoit toutes les autres au bal », dit Tallemant des Réaux.
- Le cardinal de Retz l'a jugée bien sévèrement ; « Mme de Montbazon était d'une très grande beauté. La modestie manquait à son air. Sa morgue et son jargon eussent suppléé, dans un temps calme, à son peu d'esprit. Elle eut peu de foi dans la galanterie, nulle dans les affaires. Elle n'aimait rien que son plaisir et, au-dessus de son plaisir, son intérêt. Je n'ai jamais vu personne qui eût conservé dans le vice si peu de respect pour la vertu. ».
- « La vie de la duchesse de Montbazon fut obscure, et ses mœurs et sa tête mal timbrée avaient beaucoup fait parler d'elle », Saint-Simon, 260, 109.
La duchesse de Montbazon est évoquée dans une chanson populaire, Y avait dix filles dans un pré (voir aussi la Du Maine).
Elle est notamment la maîtresse de l'abbé de Rancé qui, profondément marqué par la mort de sa sublime maîtresse, se retire du monde puis entre à la Trappe qu'il réforme durablement.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Oraison funèbre », sur Bibliothèque Augustinnianae, (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :