Voir la source de Saint-Omer (Pas-de-Calais)

{{Voir homonymes|Saint-Omer}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                      = Saint-Omer
 | image                    = {{Photomontage
  | photo1a = Saint-Omer - Hôtel de Ville (cropped).jpg
  | photo2a = Saint-Omer - Marais et moulin.jpg
  | photo3a = Saint-Omer - Gare (cropped).jpg
  | photo3b = Saint-Omer - Cathédrale vue des jardins.jpg
  | photo4a = Abbaye Saint-Bertin.de Saint-Omer.jpg
  | photo4b = Saint-Omer espace vert.JPG
  | photo5a = Saint-Omer Bibliothèque-1.jpg
  | photo5b = Réserve naturelle des étangs du Romelaëre (1).jpg
  | color       = grey
 | légende   = De haut en bas et de gauche à droite : Le « Moulin à Café » : théâtre et ancien hôtel de ville ([[Monument historique (France)|MH]]), le [[marais audomarois]], la [[Gare de Saint-Omer|gare]] (MH), la [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|cathédrale Notre-Dame]] (MH), l’[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] (MH), le jardin public au pied des anciens remparts de Vauban, la bibliothèque et la [[réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre]].}}
 | blason                   = Blason ville fr Saint-Omer.svg
 | légende blason           = #Héraldique, logotype et devise
 | drapeau                  = Logo commune Saint-Omer (Pas-de-Calais).svg
 | légende drapeau          = Logo
 | taille drapeau           = 80
 | région                   = [[Hauts-de-France]]
 | département              = [[Pas-de-Calais]]<br><small>([[sous-préfecture]])</small>
 | arrondissement           = [[Arrondissement de Saint-Omer|Saint-Omer]]<br><small>([[chef-lieu]])</small>
 | canton                   = [[Canton de Saint-Omer]]<br><small>([[bureau centralisateur]])</small>
 | circonscription législative = [[Huitième circonscription du Pas-de-Calais|Huitième circonscription]]
 | insee                    = 62765
 | cp                       = 62500
 | maire                    = François Decoster
 | mandat maire             = [[Élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais|2020]]-2026
 | intercomm                = [[Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer]]
 | latitude                 = 50.746111
 | longitude                = 2.261667
 | alt mini                 = 0
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 | superficie               = 16.4
 | type                     = Centre urbain intermédiaire
 | unité urbaine            = [[Unité urbaine de Saint-Omer|Saint-Omer]] <br><small>([[Intra-muros|ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction        = [[Aire d'attraction de Saint-Omer|Saint-Omer]] <br><small>(commune-centre)</small>
 | population               = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | population agglomération = 74274
 | année_pop agglomération  = 2020
 | gentilé                  = Audomarois
 | géoloc-département       = Pas-de-Calais/Hauts-de-France
 | siteweb                  = {{url|https://www.ville-saint-omer.fr}}
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}}

'''Saint-Omer''' {{API-fr|sɛ̃.t‿omɛʁ||Fr-Paris--Saint-Omer.ogg}} est une [[commune (France)|commune française]], [[sous-préfecture]] du [[département français|département]] du [[Pas-de-Calais]], en [[région française|région]] [[Hauts-de-France]]. Avec une population de {{Unité|{{Population de France/dernière_pop}}|habitants}} en {{Population de France/dernière_année}}, elle est la {{11e|ville}} la plus peuplée du [[Pas-de-Calais]]. Elle est également la ville la plus peuplée de son [[Aire d'attraction de Saint-Omer|aire d'attraction]] qui compte {{nombre|117 466|habitants}} en 2020<ref group=Insee>{{Lien web|lang=fr|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/aire-attraction-ville/AAV2020096-saint-omer|titre=Aire d’attraction de Saint-Omer - Code officiel géographique|site=insee.fr|consulté le=15 août 2023}}.</ref>. Sa position géographique centrale par rapport aux principales villes nordistes ([[Lille]], [[Arras]], [[Lens (Pas-de-Calais)|Lens]], [[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]], [[Calais]] et [[Dunkerque]]) lui confère une place relativement importante à l'échelle régionale.

Elle fait partie du [[parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale]], dont elle est la commune la plus peuplée. L'[[agriculture]] et la nature occupent une place importante sur le territoire avec le premier [[marais]] maraîcher de [[France]], à l'[[hydrographie]] complexe, et des étangs classés en [[Liste des réserves naturelles nationales de France|réserve naturelle nationale]]. Si la commune offre de nombreux commerces, loisirs et services, elle est fortement dépendante d'[[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]] et notamment de sa cristallerie [[Arc (entreprise)|Arc]], deuxième employeur privé régional. C'est également une ville au passé riche, ayant laissé de nombreux vestiges. Son patrimoine et sa proximité avec l'[[Angleterre]], la [[Belgique]] et les [[Pays-Bas]] participent au tourisme local.
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Localisation ===
{{carte interactive
 | zoom=8
 | hauteur=250
 | largeur=200
 | align=left
 | texte={{Centrer|Les limites du  territoire communal.<br>Carte interactive (double-cliquer sur la carte).}} 
 |externes={{Carte interactive/OSM |Q208793 |couleur=#99694C |taille=2}}
}}

La ville est située dans le Nord de la [[France]], dans le département du [[Pas-de-Calais]], sur l'axe fluvial [[Canal Dunkerque-Escaut|Dunkerque-Escaut]]. Saint-Omer est comprise en [[Artois flamingant|Artois flamand]], en plein cœur du [[marais audomarois]]. La ville est à la limite de la [[Houtland|Flandre traditionnelle]] et de la [[Flandre française]]. Elle est également, avec [[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]] et [[Clairmarais]], à la limite Est du [[parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale]].

Saint-Omer se situe à {{unité|16|km}} d'[[Aire-sur-la-Lys]], à environ {{unité|35|km}} de [[Calais]] et de [[Béthune]], à {{unité|63|km}} d'[[Arras]] (préfecture du département) et {{unité|57|km}} de [[Lille]] (préfecture de région). Saint-Omer se trouve également à {{unité|211|km}} de [[Paris]], {{unité|587|km}} de [[Lyon]] et {{unité|862|km}} de [[Marseille]] à vol d'oiseau.

Le mont Sithieu, à {{nobr|21 mètres}} d'altitude, constitue le point le plus haut de la ville. À son pied s'est formée l'agglomération autour de l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]], et son sommet accueille la [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|cathédrale Notre-Dame]]. Le fleuve [[Aa (fleuve)|Aa]] traverse la ville-basse du sud vers le nord, et sépare l'ancienne ville fortifiée de ses faubourgs situés au nord-est : le Haut-Pont à l'ouest et Lysel à l'est. Ces deux faubourgs ont longtemps parlé [[Flamand de France|flamand occidental]], tandis que le reste de la ville sur la rive occidentale de l'Aa parlait [[picard]]. À l'ouest des boulevards [[Pierre Guillain|Pierre-Guillain]] et [[Charles de Gaulle|Charles-de-Gaulle]] (tracé des anciens remparts Vauban) se trouvent plusieurs grands ensembles rénovés à la fin des [[années 2000]].

La ville fait partie d'une [[conurbation]] appelée « [[communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer]] » (CAPSO) et regroupant, entre autres, Saint-Omer, [[Saint-Martin-lez-Tatinghem]], [[Longuenesse]] et [[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]].

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes, dont deux dans le département du [[Nord (département français)|Nord]] :

{{Communes limitrophes
|élision= de
|commune = Saint-Omer<ref>{{Géoportail|longitude= 2.250611 |latitude= 50.752929 |couches= Communes |échelle= 80000 |desc= Limites communales de Saint-Omer}}.</ref>
 | nord-ouest = [[Tilques]], [[Serques]]
 | nord       = [[Saint-Momelin]]<br><small>([[Nord (département français)|Nord]])</small>
 | nord-est   = [[Nieurlet]]<br><small>([[Nord (département français)|Nord]])</small>
 | ouest      = [[Salperwick]]
 | est        = [[Clairmarais]]
 | sud-ouest  = [[Saint-Martin-lez-Tatinghem]]
 | sud        = [[Longuenesse]]
 | sud-est    = [[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]]
}}

=== Géologie et relief ===
La ville de Saint-Omer est située à la rencontre des [[collines de l'Artois]], du marais audomarois, et de la [[Flandre intérieure]] :
* l’[[Artois flamingant|Artois flamand]] au sud-ouest de la commune, de formation ancienne (-130 à -{{nobr|65 millions}} d’années), séparé de la Flandre intérieure par l'Aa ;
* le [[Marais audomarois]], cuvette de {{Unité|4000|hectares}}, qui correspond au cours de l’Aa, limité au sud par l'agglomération de Saint-Omer, et au nord par le goulet formé à [[Watten]] par la « montagne » de Watten et la colline d’[[Éperlecques]] ;
* la Flandre intérieure ou [[Houtland]] à l'est de la ville (-65 à -{{nobr|2 millions}} d’années), région de collines (les [[monts des Flandres]]) ou buttes témoins, vestiges d’un plateau qui a été raviné par la fonte successive des glaces (-{{nombre|2,4|millions}} d’années à 10000 av. J.-C.).

L'argile locale, plus claire, donne à la ville des rues caractéristiques aux façades de briques claires, bien que des façades rouge foncé existent également.

=== Hydrographie ===
{{article connexe|Liste des cours d'eau du Pas-de-Calais}}
[[Fichier:62765-Saint-Omer-Hydro.jpeg|vignette|Réseau hydrographique de Saint-Omer.]]

Le territoire de la commune est situé dans le [[bassin Artois-Picardie]]<ref>{{Lien web|url=http://id.eaufrance.fr/Commune_2022/62765|titre=Données de la commune|site=le site du [[service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau]] (Sandre)|consulté le=19 février 2024}}.</ref>. L’[[Aa (fleuve)|Aa]] canalisé traverse la commune du sud-ouest vers le nord-est, en direction de [[Gravelines]] pour se jeter dans la [[mer du Nord]]<ref>{{sandre|E4--001-|Aa canalisée|consulté le=1 avril 2023}}</ref>. Les premiers travaux de canalisation se terminèrent vers [[1165]] avec le [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandre]] [[Baudouin VII de Flandre|Baudoin VII]]. Ainsi la rivière est devenue navigable depuis Saint-Omer jusqu'à la mer. [[Gravelines]] constituait au [[Moyen Âge]] l'avant-port de la cité audomaroise. Cependant, les eaux suivent des ramifications complexes du fait de la faible altitude de la commune, située au même niveau que la mer, qui rend difficile l'écoulement naturel des eaux vers les fleuves sur des sols qui sont dès lors largement couverts de marais, parcourus de nombreux canaux construits et entretenus par l'homme, avec de nombreux ouvrages hydrauliques prévenant leur inondation par une régulation du cours de l'[[Aa (fleuve)|Aa]] selon le régime des marées en Mer du Nord. On distingue au sud l'Aa Haute Meldyck puis au nord le canal du Haut Pont, et à l'est le [[canal de Neufossé]] (déviation de Saint-Omer). Entre ces canaux principaux, de nombreux petits canaux et watergangs (localement appelés aussi ''[[watringue]]s'') drainent les sols.

Le nord de la commune est d'ailleurs dominé par les parcelles de marais maraîcher.

De nombreux ouvrages hydrauliques sont menacés d'inefficacité et d'obsolescence du fait du manque d'entretien (et du coût de plus en plus élevé pour les propriétaires de parcelles et leurs syndicats) et de l'élévation progressive du niveau de la mer, et les marais pourraient à l'avenir s'étendre sur de nouvelles terres par inondation quasi permanente (et devront alors être évacués et désartificialisés) ou devront être protégés par la construction et l'entretien de digues pour protéger les zones habitées, les zones de culture encore exploitables (pour éviter leur salinisation par les surcotes marines) et la route de Saint-Momelin (D 928) qui longe les canaux de Neufossé et de l'Aa (qui évacuent tant bien que mal le trop-plein des marais alors que stagnent les débits en eau douce apportée par le bassin versant et que s'accroissent la fréquence et l'importance des surcotes marines).

L'étang Degezelle est sur le territoire communal en limite nord. Les [[Réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre|étangs du Romelaëre]] débordent dans leur moitié est sur la commune voisine de [[Nieurlet]], et leur accès se fait au sud-est des étangs par [[Clairmarais]]. La zone est classée en [[réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre]].

=== Climat ===
{{Article général|Climat des Hauts-de-France|Climat du Nord-Pas-de-Calais}}

En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T4|climat océanique altéré]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155  |consulté le=24 décembre 2023|issn=1278-3366}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R3|Côtes de la Manche orientale]], caractérisée par un faible ensoleillement ({{Unité|1550 h/an}}) ; forte humidité de l’air (plus de {{nobr|20 h/jour}} avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=24 décembre 2023}}</ref>.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|10.5|°C}}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|13.8|°C}}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|805 mm}}, avec {{Unité|12.6|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|7.8|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de [[Watten]] à {{Unité|10|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Saint-Omer,Pas-de-Calais/watten,Nord |titre=Orthodromie entre Saint-Omer et Watten |site=fr.distance.to |consulté le=24 décembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|11.3|°C}} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|822.8|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_59647001.pdf|titre= Station Météo-France « Watten » (commune de Watten) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=24 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_59647001.pdf|titre= Station Météo-France « Watten » (commune de Watten) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=24 décembre 2023}}</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=24 décembre 2023}}</ref>.

=== Milieux naturels et biodiversité ===
==== Espaces protégés et gérés ====
{{Article connexe|Liste des espaces protégés du Pas-de-Calais}}
{{Article détaillé|Marais audomarois|Réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre}}

[[Fichier:47-090506-little-bittern-at-upper-ford-near-Sigri-.jpg|vignette|Blongios nain mâle.]]
[[Fichier:Saint-Omer - Marais et moulin.jpg|vignette|Le marais audomarois.]]

La [[aire protégée|protection réglementaire]] est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des [[biotope|espaces naturels]] remarquables et leur [[biodiversité]] associée<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/programme/espaces-proteges/presentation|titre=Les espaces protégés.|site =le site de l’[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=1 janvier 2023}}</ref>. Dans ce cadre, la commune fait partie de huit espaces protégés : 
* le [[parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale]], d'une superficie de {{nb|132499 hectares}} réparties sur {{nobr|154 communes}}, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des caps et marais d'Opale<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR8000007|titre=ZNIEFF FR8000007 - Caps et Marais d'Opale|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=15 mai 2022}}.</ref> ;

* la [[réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre]], d'une superficie de {{unité|104|ha}}, qui abrite plusieurs espèces remarquables, le [[blongios nain]] (petit [[héron]] dont le PNR réalise un suivi depuis plusieurs années), une grande colonie de [[Grand Cormoran|grands cormorans]], des stations de [[stratiotes]]<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR3600168|titre=Espace protégé FR3600168 - Étangs du Romelaëre|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>. La réserve est équipée d'un cheminement accessible tout public (guide au sol pour les aveugles, panneaux d'informations en relief et en braille, platelage plat et de largeur adaptée au passage des fauteuils roulants et poussettes) et d'un observatoire d'oiseaux en bois. La réserve est fermée en hiver. Eden 62 ([[Conseil départemental du Pas-de-Calais|conseil général du Pas-de-Calais]]) en est le gestionnaire depuis 2009 (il succède ainsi au parc naturel régional). Le classement en réserve nationale a été obtenu en [[2008]] ; auparavant, la réserve bénéficiait d'un classement régional. Le site est également inscrit dans le réseau européen [[Réseau Natura 2000|Natura 2000]] et en ZNIEFF ([[zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique]]) de type 2 ;

* le [[marais audomarois]], d'une superficie de {{unité|240|ha}}, situé en grande partie sur la commune de Saint-Omer, accueille de nombreuses espèces animales et végétales remarquables. Terrain acquis et géré par le [[Conservatoire du littoral]]<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR1100774|titre=Espace protégé FR1100774 - Marais Audomarois|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>. Dans le marais audomarois se trouvent quatre sites remarquables :
** la [[Réserve mondiale de biosphère|réserve de biosphère]], zone centrale, d'une superficie de {{nb|1154 hectares}}, géré par le syndicat mixte du parc naturel régional des Caps et marais d'Opale et la [[communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer]] (CAPSO)<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR6300012|titre=Espace protégé FR6300012 - Marais Audomarois, réserve de biosphère, zone centrale|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>,
** la réserve de biosphère, zone tampon<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR6400012|titre=Espace protégé FR6400012 - Marais Audomarois, réserve de biosphère, zone tampon|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>,
** la réserve de biosphère, zone de transition<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR6500012|titre=Espace protégé FR6500012 - Marais Audomarois, réserve de biosphère, zone de transition|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>,
** la zone humide protégée par la [[convention de Ramsar]]<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR7200030|titre=Espace protégé FR7200030 - zone humide protégée par la convention de Ramsar|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>.
* le ''site de gestion des sédiments [[Voies navigables de France|VNF]] {{n°|25}}'', d'une superficie de {{nobr|4,414 hectares}}, terrain géré (location, convention de gestion) par le [[Conservatoire d'espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais|Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France]]<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR4505944|titre=espace protégé FR4505944 - domaine du Rohart|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>.

==== Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique ====
{{Article connexe|Liste des ZNIEFF du Pas-de-Calais}}

L’inventaire des [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique|zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique]] (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de {{nobr|type 1}}<ref group="Note">Les ZNIEFF de {{nobr|type 1}} sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> : 
* le ''marais de Serques à Saint-Martin-au-Laërt'', d’une superficie de {{nobr|555 hectares}} et d'une altitude variant de {{unité/2|2|à=6|mètres}}. Cette ZNIEFF, site touristique, située à l'ouest du [[marais audomarois]], présente des terres entourées d'un important réseau de [[Watringue|watergangs]]<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/310013356|titre=ZNIEFF 310013356 - Marais de Serques à Saint-Martin-au-Laërt|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref> ;
* l'''Étang et le marais du Romelaëre'', d’une superficie de {{nobr|173 hectares}} et d'une altitude variant de {{unité/2|2|à=3|mètres}}. Cette ZNIEFF, qui appartient au marais audomarois, est caractérisé par la présence de [[tourbe]] alcaline en surface, témoin de l'activité passée d'extraction de tourbe<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/310007241|titre=ZNIEFF 310007241 - Étang et marais du Romelaëre|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref> ;
* les ''prairies humides de Clairmarais et du Bagard'', d’une superficie de {{nobr|661 hectares}} et d'une altitude variant de {{unité/2|2|à=8|mètres}}. Cette ZNIEFF, située dans la partie est du marais audomarois, est bordée au sud par la forêt de [[Clairmarais]], au nord par le début des collines de [[Flandre française|Flandre]] et son extrémité ouest constitue le prolongement sud de la [[réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre]]<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/310013354|titre=ZNIEFF 310013354 - Prairies humides de Clairmarais et du Bagard|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>.

Et une ZNIEFF de {{nobr|type 2}}<ref group="Note">Les ZNIEFF de {{nobr|type 2}} sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref> : ''le complexe écologique du marais audomarois et de ses versants''. Cette ZNIEFF est un élément de la dépression préartésienne, drainé par l’[[Aa (fleuve)|Aa]], le marais audomarois est un golfe de basses terres bordé à l’Ouest par la retombée crayeuse de l’[[Artois (province)|Artois]] et à l’Est par les collines argileuses de la Flandre intérieure<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/310013353|titre=ZNIEFF 310013353 - Le complexe écologique du Marais Audomarois et de ses versants|site=Le site de l'[[Inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=16 mai 2022}}.</ref>.

<gallery>
62765-Saint-Omer-ZNIEFF1.png|Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
62765-Saint-Omer-ZNIEFF2.png|Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
</gallery>

==== Sites Natura 2000 ====
{{Article connexe|Liste des sites Natura 2000 du Pas-de-Calais}}
Le [[réseau Natura 2000]] est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « [[Directive habitats|habitats]] » et « [[Directive Oiseaux|oiseaux]] ». Ce réseau est constitué de [[Zone spéciale de conservation|zones spéciales de conservation]] (ZSC) et de [[Zone de protection spéciale|zones de protection spéciale]] (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les [[États membres de l'Union européenne|États membres]] s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles<ref>{{Lien web |langue=en|url=https://www.eea.europa.eu/themes/biodiversity/natura-2000|titre= The Natura 2000 protected areas network |site =European Environment Agency |consulté le=25 décembre 2023 }}.</ref>.

Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en [[site d'importance communautaire]] (SIC) : les ''prairies, marais tourbeux, forêts et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants'', d’une superficie de {{nobr|563 hectares}} et d'une altitude variant de {{unité/2|2|à=96|mètres}}<ref>{{Lien web
|url=https://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR3100495
|titre=Natura 2000 FR3100495 - Prairies, marais tourbeux, forêts et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants
|site=Le site de l'[[inventaire national du patrimoine naturel]]
|consulté le=11 décembre 2023
}}.</ref>.

Et un site Natura 2000 de type A défini en zone de protection spéciale (ZPS) le ''marais audomarois'', d’une superficie de {{nobr|178 hectares}} et d'une altitude variant de {{unité/2|2|à=3|mètres}}<ref>{{Lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR3112003|titre=Natura 2000 FR3112003 - Marais Audomarois|site=Le site de l'[[inventaire national du patrimoine naturel]]|consulté le=11 décembre 2023}}.</ref>.

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Saint-Omer est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref group=Insee>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 1 juillet 2024}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine de Saint-Omer]]<ref group=Note>Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de {{nobr|200 mètres}} entre deux constructions) et comptant au moins {{Unité|2000|habitants}}. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. </ref>, une agglomération inter-départementale regroupant {{nobr|23  communes}}, dont elle est [[Intra-muros|ville-centre]]<ref group=Note>Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'[[unité urbaine de Saint-Omer]] comprend trois villes-centres ([[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]], [[Longuenesse]] et Saint-Omer) et {{nobr|20 communes de banlieue}}.</ref>{{,}}<ref group=Insee>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/00556-saint-omer |titre=Unité urbaine 2020 de Saint-Omer|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 1 juillet 2024}}.</ref>{{,}}<ref group=Insee name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|62765|saint-omer|Saint-Omer}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Saint-Omer]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref group=Insee name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|79|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:50000}} à moins de {{Unité|200000|habitants}}<ref group=Insee name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/096-saint-omer|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Omer|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 1 juillet 2024}}.</ref>{{,}}<ref group=Insee name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 1 juillet 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
[[Fichier:62765-Saint-Omer-Sols.png|vignette|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
[[Fichier:Brick texture - Saint-Omer (Pas-de-Calais) - 01.JPG|vignette|Briques en terre cuite claires de Saint-Omer sur une façade.]]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,3 %), zones urbanisées (23 %), zones humides intérieures (10,5 %), [[terre arable|terres arables]] (9,7 %), prairies (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 22 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (depuis 1950)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=2.261667&y=50.746111&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.

=== Morphologie urbaine ===
Le territoire communal est partagé entre le quart sud-ouest du territoire, qui correspond aux derniers reliefs de l'[[Artois (province)|Artois]] (à environ 10 à {{nobr|20 mètres}} d'altitude), et une majorité de sols très bas (environ {{nobr|3 mètres}}), qui font partie du [[marais audomarois]]. L'urbanisme, dominé par la cathédrale, se concentre dans la partie haute. Le mont Sithieu est le point culminant de la ville, à {{nobr|21 mètres}}. À l'ouest, les remparts créent un dénivelé au bas duquel se trouve un espace vert ; le sol y remonte jusqu'à la limite de Saint-Martin-au-Laërt. La ville-basse est occupée par des faubourgs, et le marais reste en grande majorité agricole, avec du maraîchage et de nombreux [[watringue]]s qui drainent les sols.

=== Logement ===
Saint-Omer, comme d'autres communes proches du [[Pas de Calais#La route des migrants|pas de Calais]], voit passer de nombreux [[Immigration illégale|migrants clandestins]] cherchant à gagner le [[Royaume-Uni]]. Elle abrite un foyer pour [[Mineur non accompagné en France|mineurs isolés]] d'une capacité de {{nobr|50 places}}, généralement saturé<ref>{{Article |titre= Saint-Omer : le foyer des mineurs étrangers ne trouve pas d’autre ville où s’implanter |périodique= La Voix du Nord|date=7 décembre 2020 |lire en ligne= https://www.lavoixdunord.fr/903933/article/2020-12-07/saint-omer-insalubre-le-foyer-des-mineurs-etrangers-cherche-dans-une-autre-ville}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre= À Calais, associations et pouvoirs publics désemparés face aux tentatives de traversée des migrants |périodique= France 24|date=18 décembre 2023 |lire en ligne= https://www.france24.com/fr/france/20231218-%C3%A0-calais-associations-et-pouvoirs-publics-d%C3%A9sempar%C3%A9s-face-aux-tentatives-de-travers%C3%A9e-des-migrants}}</ref>.

=== Projets d'aménagements ===
{{…}}

=== Voies de communications et transports ===
[[Fichier:Transports dans le npdc.svg|vignette|Carte des infrastructures routières et ferroviaires de la région.]]

==== Réseau routier ====
L'[[Autoroute A26 (France)|autoroute A26]], entre [[Calais]] et [[Troyes]] (''via'' [[Arras]], [[Cambrai]] et [[Reims]]), passe à proximité de la commune et la dessert par le biais des sorties {{Sortie|3}} et {{Sortie|4}}.

La ville est également sur le trajet de plusieurs [[Réseau routier départemental français|routes départementales]] et [[Liste des routes nationales de France|nationales]], dont l'ancienne [[Route nationale 42 (France)|route nationale 42]] vers [[Boulogne-sur-Mer]] à l'ouest, [[Hazebrouck]], [[Bailleul (Nord)|Bailleul]] et l'[[Autoroute A25 (France)|A25]] (vers [[Lille]]) à l'est. Une portion de cette route est appelée « [[rocade (voie)|rocade]] de Saint-Omer », contournant l'ouest et le sud de la ville sur presque {{unité|10|km}} entre [[Saint-Martin-lez-Tatinghem]] et [[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]].

==== Réseau ferroviaire ====
[[Fichier:Saint-Omer_-_Gare.jpg|vignette|La gare de Saint-Omer.]]
La [[gare de Saint-Omer]] est desservie par des [[TER Hauts-de-France]] entre [[Gare de Calais-Ville|Calais-Ville]], d'un côté, et [[Gare d'Hazebrouck|Hazebrouck]], [[Gare d'Arras|Arras]] et [[Gare de Lille-Flandres|Lille-Flandres]], de l'autre.

Elle a été construite en 1902 pour la [[Compagnie des chemins de fer du Nord]] par les architectes Ligny, Aumont et Vainet. La gare est de style classique. La partie centrale de la gare, endommagée pendant la seconde Guerre mondiale, a été remise en état en 1948. En 1984, la gare de Saint-Omer est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques<ref>{{Lien web|titre = La gare de Saint-Omer / Les monuments historiques / Accueil - Patrimoines de Saint-Omer|url = http://www.patrimoines-saint-omer.fr/Les-monuments-historiques/La-gare-de-Saint-Omer|site = patrimoines-saint-omer.fr|consulté le = 2015-12-13}}.</ref>.

La gare est devenue, depuis 2014, un pôle d’échanges multimodal. Avec entre autres l’aménagement d’une gare routière, d'une piétonisation de son parvis et des espaces de stationnement afin de faciliter les transports en commun et d’offrir une alternative au transport individuel<ref>{{Lien web|titre = Projet d'aménagement de la gare de Saint-Omer|url = http://www.aud-stomer.fr/fichier/file/Divers/conf-scot-7-strat%C3%A9gie-mobilit%C3%A9_V3.pdf|site = le site de l'agence d'urbanisme et de développement du Pays de Saint-Omer|consulté le = 13 décembre 2015}}.</ref>.

==== Transport aérien ====
Les [[aéroport]]s les plus proches de Saint-Omer sont :
* L'[[aéroport de Lille - Lesquin]] (situé à {{unité|65|km}} de la ville) qui assure des liaisons avec des villes françaises, d'Europe et d'Afrique francophone
* L'[[Aéroport de Paris-Beauvais|aéroport de Beauvais]] (situé à {{unité|145|km}} de la ville) qui assure des liaisons avec toute la France, l'Europe et l'Afrique francophone
* L'[[aéroport de Charleroi-Bruxelles-Sud|aéroport de Charleroi]] à {{unité|160|km}} qui assure les liaisons vers les villes d'Europe, d'Afrique du Nord et vers la Chine
* L'[[aéroport de Bruxelles]] à {{unité|160|km}} pour les liaisons internationales.
L'[[aérodrome de Saint-Omer - Wizernes]], situé à Longuenesse, à {{unité|2.5|km}} au sud-ouest de Saint-Omer, est utilisé pour la pratique d'activités de loisirs et de tourisme ([[aviation légère]]).

==== Transport en commun ====
Le réseau de transport en commun de la ville de Saint-Omer se définit en quatre points<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Mouveo - Transports en commun Audomarois |url=http://mouveo.ca-pso.fr/ |site=Mouveo |consulté le=2023-08-15}}.</ref> :
* le réseau [[Transports en commun de Saint-Omer|Mouvéo]] ; 
* {{nobr|5 lignes}} interurbaines des réseaux [[Arc-en-Ciel (réseau interurbain du Nord)|Arc-en-Ciel 1]] et [[Réseau interurbain du Pas-de-Calais|Oscar]] gérées par la région Hauts-de-France ;
* un réseau de transport à la demande baptisé Mouvéo TAD qui permet aux habitants des communes rurales de rejoindre Saint-Omer et son [[Communauté d'agglomération de Saint-Omer|agglomération]] et ''vice versa'' ;
* il existe également un réseau de 38 circuits scolaires spéciaux destinés à desservir les 8 collèges et 7 lycées de l'agglomération<ref>{{lien web |titre=Transport scolaire - Mouveo |url=http://mouveo.ca-pso.fr/se-deplacer/transport-scolaire/ |site=Mouveo |consulté le=07-10-2023}}.</ref>.

== Toponymie ==
Le nom de la localité est attesté sous les formes ''Sitdiu'' en 662 ; ''Sithiu'' en 685 ; ''Sithius'' aux {{sp-|VIII|-|IX|s}} ; ''Villa Sancti Audomari'' en 1042 ; ''Sithuu'' en 1119 ; ''Sanctus Hotmarus'' en 1198 ; ''Seynt Homer'' au {{s-|XII}} ; ''Sanctus Audomarus in Flandria'' au {{s-|XII}} ; ''Saint Omeir'' en 1202 ; ''Saint Omerk'' en 1253 ; ''Saint Homeir'' en 1255 ; ''Saint Omer'' en 1259 ; ''Sanctus Odemerius'' en 1293 ; ''Sanctus Odomarus'' en 1298 ; ''Saint-Homer'' en 1311 ; ''Saint-Omel'' en 1321 ; ''Saint-Aumer'' en 1369 ; ''Villa Audomarensis'' au {{s-|XIV}} ; ''Sente-Omaers'' au {{s-|XV}} ; ''Odomaropolis'' en 1561 ; ''Morin-la-Montagne'' en 1793<ref>{{Lien web|titre=Saint-Omer – Dictionnaire topographique de la France|url=https://dicotopo.cths.fr/places/P07290058|site=dicotopo.cths.fr|consulté le=02-09-2024}}.</ref> ; ''Saint Omer'' en 1793 et ''Saint-Omer'' en 1801<ref name="Cassini" />.

Saint-Omer apparaît dans les écrits de chroniqueurs au cours du {{s-|VII}} sous le nom de ''Sithiu'' (''Sithieu'' ou ''Sitdiu''), nom du mont Sithiu, en contrebas duquel fut bâtie l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] fondée sous l'impulsion d'[[Audomar de Thérouanne|Audomar]] (''Audomarus'', ''Odemaars'' ou ''Omer''), moine de [[Luxeuil-les-Bains|Luxeuil]], évêque de [[Liste des évêques de Noyon|Noyon-Tournai]] puis de [[Thérouanne]] en 637, fondateur de l'abbaye de Saint-Bertin autour de laquelle la ville a été bâtie. Il meurt le {{date|1 novembre 670}} à [[Wavrans-sur-l'Aa]]. L'abbaye doit son nom à [[Bertin de Sithiu|Saint-Bertin]] qui travailla comme compagnon d'Audomar. C’est au cours du {{s-|X}} que l'endroit a pris son nom actuel de Saint-Omer.

Durant la [[Révolution française|Révolution]], la commune porte les noms de ''La Barrière'' et de ''Morin-la-Montagne'' du nom du peuple gaulois des [[Morins]] occupant les lieux durant la période celte<ref name="Cassini" />. La commune porte le nom de ''Saint-Onmé'' ou ''Saint-Omé'' en [[picard]] et ''Sint-Omaars'' en [[Flamand (dialecte)|flamand]]<ref>{{Lien web|titre=Villes et villages – Centre de Recherche Généalogique Flandre-Artois|url=https://www.crgfa.org/la-flandre/villes-et-villages|site=crgfa.org|consulté le=02-09-2024}}.</ref>.

Ses habitants [[gentilé|sont appelés]] les ''Audomarois'' du nom d'[[Audomar de Thérouanne]]<ref>{{Lien web|url=http://tresordesregions.mgm.fr|titre=France, le trésor des régions|auteur=[[Roger Brunet]]|site=tresordesregions.mgm.fr|consulté le=1 avril 2024}}.</ref>.

Le faubourg du Haut-Pont aurait pour origine un pont de bois très haut sur l'[[Aa (fleuve)|Aa]], sous lequel pouvaient passer les vaisseaux en provenance de la [[mer du Nord]] par l'ancien golfe de l'Aa. Ses habitants portent le nom de Haut-Ponnais.

L'origine du nom du faubourg de Lysel proviendrait des nombreux canaux séparant les parcelles agricoles en îles. Ses habitants portent le nom de Lyselards.

De nombreux canaux et lieux-dits dans le marais sur la rive orientale de l'Aa ont des noms qui ont une origine flamande : le Brockus (« brouck ou marais »), le Westbrouck (« marais de l'ouest »), le Bogarwaert, le Hongarwaert, le Stackelwaert. D'autres lieux ont un nom d'origine commune franco-flamande : la Grande Meer, la Haute Meldyck, la Basse Meldyck (''meel'' signifiant « farine » en [[Flamand occidental|flamand]] car ces canaux ont été construits en [[795]] pour le bon fonctionnement d'un moulin et ''dyck'' signifie « digue » en flamand), tandis que certains ont un nom d'origine française : l'Île Flottante, l'Île Sainte-Marie, le Bac.

== Histoire ==
Depuis la fin de l'[[Tertiaire (géologie)|ère tertiaire]] et avec les périodes glaciaires, une [[transgression marine]] ([[Transgression marine Dunkerque II|Dunkerque II]]) submerge [[Plaine maritime flamande|les terres]] dans une zone correspondant au triangle que forme aujourd'hui [[Calais]], [[Dunkerque]] et Saint-Omer, et les deltas de l'[[Aa (fleuve)|Aa]] et de l'[[Yser]] se confondent. Le littoral est occupé par les [[Morins]], [[Gaulois (peuples)|peuple Gaulois]] d'origine [[Celtes|celte]] dont la capitale est ''[[Histoire de Thérouanne|Tarvenna]]'' (actuellement [[Thérouanne]])<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Office culturel de Saint-Omer|directeur1=oui|auteur2=Raymond Pierre|préface=Maxence de La Baume ; [[Jean-Jacques Delvaux]]|illustrateur=Raymond Pierre|titre=Histoire de Saint-Omer|date=Janvier 1995|isbn erroné=2-9508487|bnf=37020782}}</ref>.

C'est probablement à Saint-Omer ou environ que [[Jules César]] construisit ''[[Portus Itius]]'' d'où en 55 et 54 av J.C. il partit pour envahir la [[Bretagne (province romaine)|Bretagne]] ([[Grande-Bretagne]] actuelle)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jules César|titre=Guerre des Gaules|passage=175 - 217|lieu=Paris|éditeur=Folio|date=1981|pages totales=366|isbn=2-07-037315-0}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Albert Grenier|titre=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres|passage=372-386|date=1944|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1944_num_88_3_77782}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />.

=== Moyen Âge ===
[[Fichier:Omer et son serviteur.jpg|vignette|Omer et son serviteur, {{s-|XI}}.]]

Vers 600, le roi {{noble|Dagobert Ier}} nomme [[Liste des évêques de Thérouanne|évêque de Thérouanne]] un moine de l'[[Abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Luxeuil|abbaye de Luxeuil]], [[Audomar de Thérouanne|Audomar]] (saint Omer), dans le but d'évangéliser la région. Il s'installe à ''Sithiu'' (ou ''Sithieu'', ancien nom de Saint-Omer), terre [[Marais audomarois|marécageuse]] où il convertit le seigneur des lieux, Adroald qui va lui donner sa terre aux alentours de 650. Audomar va construire sur le mont Sithiu ({{unité|13|m}}) une église dédiée à la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]], église qui se transformera en une collégiale puis qui deviendra la [[cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer]]<ref name=":0" />.

Il fait venir de Luxeuil trois moines, [[Bertin de Sithiu|Bertin]], [[Mommelin de Noyon|Momelin]] et Ebertram pour lui prêter main-forte. Ils vont s'installer sur une butte à une [[lieue]] de là (aujourd'hui [[Saint-Momelin]]). La communauté s'agrandit et construit en contrebas du mont un monastère dédié à [[Paul de Tarse|saint Paul]] et [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]] (future [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]), Bertin en est élu [[Abbé|père abbé]]. Une route va être construite entre le monastère haut et le monastère bas<ref group="Note">les qualificatifs de « monastère haut » et de « monastère bas » sont respectivement utilisés pour qualifier la [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|cathédrale Notre-Dame]] (sur les hauteurs du mont Sithiu) et l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] (en contrebas).</ref> (aujourd'hui rue Saint-Bertin). Autour de cet axe vont se construire les huttes des hommes venus aider les moines, Sithiu devient alors un [[bourg]]<ref>{{Lien web |auteur=patrimoines-saint-omer.fr |titre=Saint-Omer |url=https://www.patrimoines-saint-omer.fr/Le-territoire/Les-villes-historiques/Saint-Omer}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. Audomar meurt en 670 à [[Wavrans-sur-l'Aa|Wavrans sur l'Aa]], il est [[Canonisation|canonisé]] en saint Omer, Bertin et Momelin le seront aussi.
[[Fichier:Childéric III par Emile Signol.jpg|gauche|vignette|redresse|{{noble|Childéric III}} par [[Émile Signol]], {{s-|XIX}}.]]

Entre le {{date|22 décembre 751}} et le {{date|23 janvier 752}}, {{noble|Childéric III}} dernier [[roi de France]] de la [[Mérovingiens|dynastie Mérovingienne]], est enfermé et tondu à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] après sa destitution par [[Pépin le Bref]]. Il devient moine et meurt dans l'abbaye vers 755. Inhumé dans le cloitre, les fouilles archéologiques n'ont pas permis d'identifier sa sépulture<ref name=":0" />. En 795, sous l'[[abbé]] Odland (795-804), La Basse-Meldyck (contraction de ''meel'' « farine » et ''dyck'' « digue » en [[Flamand occidental|flamand]]) autrement dit l'[[Aa (fleuve)|Aa]] est creusé pour alimenter un [[Moteur hydraulique|moulin à eau]], suivra la Haute-Meldyck<ref>{{Lien web |auteur=Les faiseurs de bateaux |titre=Histoire du marais audomarois : 13 siècles de labeur |url=https://lesfaiseursdebateaux.fr/marais-audomarois-saint-omer/#maraisaudomaroishistoire}}.</ref>.

Pendant l'abbatiat de Fridogise (824-830), les moines de l'abbaye se séparent. {{nobr|60 [[moine]]s}} restent à l'[[abbaye]] tandis que {{nobr|30 autres}} adoptent la [[Règle de saint Augustin|règle de Saint-Augustin]] et partent s'installer dans le monastère haut où ils forment un collège de [[chanoine]]s. L'[[Église (édifice)|église]] devient une [[collégiale]]<ref name=":0" />. En {{date|juin 843}}, [[Hugues l'Abbé (fils de Charlemagne)|Hugues]], fils de [[Charlemagne]] et abbé de [[basilique Saint-Quentin de Saint-Quentin|Saint-Quentin]] ainsi que de [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|Saint-Bertin]], retire de Sithieu le corps de [[Audomar de Thérouanne|saint Omer]] pour l'amener à [[Saint-Quentin]]. L'[[Liste des évêques de Thérouanne|évêque de Thérouanne]], [[Folquin de Thérouanne|saint Folquin]], prévenu, fait mobiliser la population et les reliques retournent dans la ville dans la liesse populaire et accompagné de fleurs, juin étant la période de floraison. C'est l'origine de la fête de Saint-Omer en fleurs qui fut fêtée durant le [[Moyen Âge]]. Folquin cacha dans l'abbaye les reliques de [[Bertin de Sithiu|Saint-Bertin]] pour les protéger des Vikings, elles ne seront retrouvées qu'en 1050<ref>Mr Bergerot, « Vie de Saint-Folquin », dans ''Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts'', 1855, {{p.|90}} à 131, page 124 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5741610j lire en ligne]</ref>{{,}}<ref name=":0" />

La ville, du fait des richesses que contient l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] fut par trois fois la cible de [[Raids vikings en France|raids vikings]] marquant l'histoire de cette cité<ref>{{Lien web |auteur=La Voix du Nord |titre=Saint-Omer : quand les Vikings faisaient trembler Saint-Omer |url=https://www.lavoixdunord.fr/918442/article/2021-01-10/saint-omer-quand-les-vikings-faisaient-trembler-saint-omer?uid=vpid&q_ressource_uri=http://www.lavoixdunord.fr/918442/article/2021-01-10/saint-omer-quand-les-vikings-faisaient-trembler-saint-omer&widget=viewpay&success=true}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />.

La première fois, en 860, où les troupes d'un certain Weland tentent de prendre par surprise l'abbaye Saint-Bertin mais les moines ont eu le temps de s'enfuir avec les trésors du lieu en laissant un religieux qui se fera torturer et tuer par les Normands. Une seconde fois, vers 882, une importante flotte pille et incendie l'abbaye après avoir détruit [[Thérouanne]], qui ne s'en remettra que {{nobr|100 ans}} plus tard. Une troisième fois, le {{date|18 avril 891}}, d'après un témoin oculaire qui raconte dans le livre ''Miracles de Saint Bertin'', plusieurs centaines de Vikings apparurent dans les hauteurs de Longuenesse, incendièrent les fermes et pillèrent le bétail. Mais les soldats audomarois prévenus de leur arrivée, les mirent en déroute et en tuèrent une bonne partie dans les [[Marais audomarois|marais]], sous les yeux des habitants massés sur les remparts (construits autour de la ville et spécialement autour des monastères haut et bas après la seconde attaque normande). Ils réapparurent le {{date|2 mai}}, mais [[Audomar de Thérouanne|Saint-Omer]] serait apparu en songe à un moine pour l'avertir du danger. Les [[vikings]] occupèrent l'abbaye pour ensuite attaquer en vain le petit château de Sithiu.
[[Fichier:Baldwin II the Bald.jpg|vignette|redresse|{{noble-|Baudoin II}} de Flandre, Pierre Balthasar, 1598.]]

En 874, un marché est institué par [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] et s'installe au pied du château seigneurial, marché qui deviendra {{nobr|100 ans}} plus tard le grand et seul marché de la région (Thérouanne ayant été détruite et ruinée par les Normands)<ref>{{Lien web |auteur=patrimoines-saint-omer villes et pays d'art et d'histoire |titre=Saint-Omer |url=https://www.patrimoines-saint-omer.fr/Le-territoire/Les-villes-historiques/Saint-Omer}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. Vers 890, une concurrence s'installe entre le pouvoir religieux et le seigneur de Sithiu. [[Foulques le Vénérable|Foulques le vénérable]], abbé de [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|Saint-Bertin]] prête allégeance au [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandre]], [[Baudouin II de Flandre|Baudoin II]]. Ce dernier va fortifier la ville et construire une [[Motte castrale]] pour la protéger après le traumatisme des incursions normandes. C'est aujourd'hui la seule encore debout en Flandre<ref>{{Lien web |auteur=patrimoines-saint-omer villes et pays d'art et d'histoire |titre=La motte castrale |url=https://www.patrimoines-saint-omer.fr/Les-monuments-historiques/La-motte-castrale}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. [[Foulques le Vénérable|Foulques]] est assassiné le {{date|17 juin 900}} sur ordre de Baudoin II car il avait des convoitises sur l'abbaye Saint-Bertin. Il se fait nommer abbé par [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] la même année. Fin stratège il va entourer par une même enceinte les deux [[monastère]]s, la [[bourgade]] devient une [[ville]] qui prend les limites et formes qu’elle gardera pendant {{nombre|1000|ans}}<ref name=":0" />.

C'est vers 900, que la ville prend le nom définitif de Saint-Omer<ref name=":0" />. Aux {{s2-|XI|XII|}}, les marchands de Saint-Omer sont organisés en [[guilde]], dotée de statuts<ref>Traduits par M. Mollat dans {{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Le Goff (dir.)|titre=Histoire de la France urbaine II|sous-titre=La Ville médiévale|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|année=1980|passage=128-129|isbn=}}.</ref>. Y sont codifiés, les beuveries mais aussi les conditions d'admission, le rôle des doyens, l'entraide, la charité envers les pauvres, l'entretien des places et des remparts, etc.

Vers 1014-1048, une dernière [[Transgression marine Dunkerque III|transgression marine]] (Dunkerque III) submerge la [[Plaine maritime flamande|plaine maritime]] créant un golfe, le Graveninga. Le roi de France [[Philippe Ier (roi des Francs)|Philippe {{Ier}}]], peu après la défaite de la [[Bataille de Cassel (1071)]], va revenir piller la ville, probablement en guise de représailles, puis se retire.

[[Fichier:Baldwin II ceeding the Temple of Salomon to Hugues de Payens and Gaudefroy de Saint-Homer.jpg|gauche|vignette|[[Baudouin II de Jérusalem|Baudoin II de Jérusalem.]] donnant une partie de son palais à [[Hugues de Payns]] et [[Godefroy de Saint-Omer]] (fondation des [[Ordre du Temple|Templiers]]), [[Guillaume de Tyr]] ''Histoire des croisades'']]

En [[1096 dans les croisades|1096]], Guillaume {{Ier}} [[Maison de Saint-Omer|de Saint-Omer]] participe avec trois de ses fils, [[Godefroy de Saint-Omer|Godefroy]] (cofondateur de l'[[ordre du Temple]]), Gérard et [[Hugues de Fauquembergues|Hugues]] à la [[première croisade]]. Le nom de ce dernier figure dans la cinquième [[Salles des Croisades|salle des croisades]] du [[château de Versailles]]. Vers 1100, est creusé le nouvel [[Aa (fleuve)|Aa]] (Le Grand Large), premier exutoire vers la mer. Des petits canaux entourant la butte et débouchant dans le Grand Large sont creusés, c'est l'apparition du Vinquai et du Haut-Pont<ref name=":0" />.

Au cours des {{s2-|XII|XIII}}, l'industrie textile y fut florissante<ref>Sortor, M. (1993). ''{{langue|en|texte=Saint-Omer and Its Textile Trades in the Late Middle Ages: A Contribution to the Proto-industrialization Debate}}''. The American Historical Review, 98(5), 1475-1499 ([https://www.jstor.org/discover/10.2307/2167063?uid=3738016&uid=2&uid=4&sid=21103156963357 extrait/{{1re|page}}])</ref>. Au cours de sa période de plus grande prospérité, la ville fut en Occident une des premières à bénéficier d’institutions [[commune (Moyen Âge)|communales]], peut-être au début des années 1070<ref>André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux {{s2-|XI|XII}}, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » ''in'' Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), ''Bonnes villes du Poitou et des pays charentais ({{sp-|XII|-|XVIII|s}}) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999'', publiés par la [[Société des antiquaires de l'Ouest]] ''in'' Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, {{5e|série}}, tome VIII (2002), à Poitiers. {{ISBN|2-9519441-0-1}}, {{p.|19}}.</ref> (Saint-Omer dispose d'un sceau dès 1050, le sceau étant un des attributs de la commune<ref>Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts Année 1853-1854 Page 150 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56149306 lire en ligne]</ref>). Ces institutions prennent la suite d’institutions d’entraide de voisinage, formalisées sous forme de confrérie, qui évolue ensuite en guilde marchande, qui a donné naissance à la commune<ref>André Chédeville, ''Le mouvement communal en France...'', {{p.|13}}.</ref>. Cette commune est un soutien pour le comte de Flandre qui lui a accordé ces libertés<ref>André Chédeville, ''Le mouvement communal en France...'', {{p.|19}}.</ref>. Saint-Omer reçoit une [[Commune (Moyen Âge)|charte communale]] qui confirme les anciennes libertés déjà accordées le {{date|14 avril 1127}} par [[Guillaume Cliton]], [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandre]] ce qui en fait la deuxième ville de France après [[Le Mans]] à devenir commune<ref>{{Lien web |auteur=La cathédrale de saint Omer |titre=Histoire de saint omer |url=https://www.cathedrale-saint-omer.com/saint-omer.html}}.</ref>. Par la suite, elle dut céder à Bruges la première place pour le tissage.

[[Fichier:Guillaume, châtelain de Saint-Omer, et son fils Oston, renouvellent entre les mains du patriarche de Jérusalem la donation des églises de Slype et Leffinge... - Archives Nationales - AE-II-146.jpg|vignette|gauche|{{noble-|Guillaume II}}, [[Maison de Saint-Omer|châtelain de Saint-Omer]], et son fils Oston, renouvellent entre les mains du [[patriarche de Jérusalem]] la donation des églises de [[Slype]] et [[Leffinge]] faite à l'[[ordre du Temple]]. [[Jérusalem]], 1137. [[Archives nationales de France]].]]

De 1160 à 1170, le réseau navigable est perfectionné et l'artère vitale « la Grande rivière » (actuel canal de Neufossé) est creusée et fortifiée du Haut-Pont jusqu'à la Grande écluse de [[Gravelines]]. Ainsi devenu un port de mer, Saint-Omer est capable d'accueillir des bateaux ayant jusqu'à {{nobr|500 tonneaux}}. La ville se développe ainsi que les rues principales (Rue Saint-Bertin, Grosse Rue [Rue Carnot] et Tenne Rue [Rue de Dunkerque]), qui acheminent les marchandises du port en contrebas jusqu'au marché sur la butte<ref name=":0" />. Parallèlement se fait l'aménagement du [[Marais audomarois|marais]] en marais cultivable dont {{unité|600|ha}} seront propriété de la commune. À la suite de la mort sans héritier, en {{date|juin 1191}}, du comte de Flandre [[Philippe d'Alsace]], [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] prend possession effective de l'[[Artois (province)|Artois]], comprenant les [[Place forte|places]] d'[[Arras]], [[Bapaume]], [[Hesdin]], Saint-Omer et [[Aire-sur-la-Lys]], ainsi que la [[suzeraineté]] sur les comtés de [[Comté de Boulogne|Boulogne]], [[Comté de Guînes|Guînes]] et [[Comté de Saint-Pol|Saint-Pol]], et de la place [[vermandois]]e de [[Péronne (Somme)|Péronne]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Denis Hayot |titre=L'architecture fortifiée capétienne au {{s-|XIII}} - Un paradigme à l'échelle du royaume |sous-titre=Monographies Picardie, Artois, Flandre |lieu=Chagny |éditeur=Édition du centre de castellologie de Bourgogne |année=2022 |pages totales=568 |passage=11 |isbn=979-10-95034-23-0}}.</ref>. Mais dès 1196, le comte de Flandre, [[Baudouin VI de Hainaut|{{noble-|Baudouin IX}}]] {{incise|bientôt épaulé par le comte de Boulogne [[Renaud de Dammartin]], pourtant [[Vassalité|vassal]] du roi de France}} entre à nouveau en conflit avec Philippe Auguste, et dès 1197, le comte déjà maître du [[Cambrésis]] et de [[Tournai]], reprend la place de Saint-Omer ainsi que celle d'Aire-sur-Lys, que la couronne abandonnent officiellement par le [[Traité de Péronne (1200)|traité de Péronne]], en 1200. La place est récupérée par le roi de France, en 1211, en contrepartie de son accord pour le mariage de l'héritière du comté de Flandre, [[Jeanne de Constantinople|Jeanne de Flandre]], fille de {{noble-|Baudouin IX}}, avec [[Ferrand de Flandre|Ferrand du Portugal]]{{sfn|Hayot|2022|p=12}}. Toujours vers 1200, apparaît la quatrième fortification encerclant de 100 à {{unité|110|ha}}. Elle comprend {{nobr|70 tours}}, quatre portes et quatre waterportes. La pièce maîtresse est le château comtal de l'Esplanade (actuel cinéma). L'enceinte contient deux grands monastères ([[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|St-Bertin]] et [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|Notre Dame]]), six églises paroissiales, la chapelle du marché, la halle échevinale (sur la Grand place), les deux vieux et Grands marchés et ports (le Vinquai, le Haut-Pont et l'Estate)<ref name=":0" />. Saint-Omer fut perdue par le [[comté de Flandre]] au traité de [[Pont-à-Vendin]] du {{date|25 février 1212}} et devint une des principales places du [[comté d'Artois]] qui venait de se créer. [[Ferrand de Flandre]] essaya de reprendre la ville mais il fut vaincu à la [[bataille de Bouvines]]. Dès lors la francisation commença et les documents officiels furent écrits en français; le flamand n'en resta pas moins la langue courante dans la population et, au {{s-|XIII}}, le chroniqueur Guillaume d'Andres nous affirme que, de son temps, les affaires se plaidaient en flamand. Encore en 1507 la coutume de Saint-Omer précise dans son article 7 que « ''ses majeurs et eschevins ont accoustumé faire raidigier leurs dictes sentences criminelles en langaige flamang'' »<ref>Sur le maintien de langue populaire on consultera [[Paul Lévy (linguiste)|Paul Lévy]], ''La Langue allemande en France'', t. 1, {{p.}}69 et suiv. Éd. IAC, 1950.</ref>. La ville resta d'ailleurs dans une large mesure au sein du réseau économique des Pays-Bas dont elle était officiellement séparée. En 1231, à une période ou la ville se construit beaucoup, [[Louis IX|Saint Louis]] et sa mère [[Blanche de Castille]] vienne à Saint-Omer où ils confirment les privilèges accordés à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]. La tour de l'abbaye sera achevée deux siècles plus tard<ref name=":0" />.

[[Fichier:Bataille de Saint-Omer (Fleurs des chroniques - Besançon - BM - MS 677 - fol 86).jpg|vignette|Bataille de Saint-Omer (Fleurs des chroniques - Besançon ~1384).]]

Ville économiquement prospère, Saint-Omer paraît également avoir été à la fin du Moyen Âge, entre la Flandre et l'Artois et Amiens, un centre artistique relativement important. Les chantiers de construction de la puissante [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] et de la [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|collégiale]] voient intervenir dès le {{s-|XIII}} des équipes d'artistes en provenance de Picardie et d'Île-de-France<ref group="Note">Le portail sud de la collégiale (vers 1270) offre un témoignage très intéressant de cette sculpture monumentale dans le Nord de la France, d'autant plus remarquable que sa composition paraît avoir été directement inspirée de la miniature de pleine page d'un manuscrit des commentaires de la Bible, probablement audomarois, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris.</ref>.

En 1294, la population flamande se révolte, Saint-Omer du fait de sa position stratégique subit de plein fouet cette révolte<ref name=":0" />. Vers l'an 1300 la ville compte près de quarante mille habitants<ref name="patrimoine">[http://www.ville-saint-omer.fr/histoire_patrimoine/1peu_histoire.php Site internet de la ville de Saint-Omer].</ref>. En 1325, le collège des Bons-Enfants dirigé par les [[Ordre des Chartreux|Chartreux]] et futur [[Collège des Jésuites anglais (Saint-Omer)|collège des Jésuites anglais]] est fondé. En 1337, la [[guerre de Cent Ans]] éclate, les partisans du comte de Flandres {{noble|Louis Ier de Flandre|de Nevers}} et de {{noble|Philippe VI de Valois|}} se réfugient à Saint-Omer. Le peuple flamand ralliés à [[Jacob van Artevelde]] se solidarise avec les Anglais. En prévision d'attaques, une enceinte est bâtie, on inonde les [[Marais audomarois|marais]], on plante des pieux dans les rivières, on brûle préventivement les faubourgs et l'on rentre les récolte dans la ville<ref name=":0" />.

Le [[Bataille de Saint-Omer (1340)|siège et la bataille de Saint-Omer]] ont lieu le {{Date|26 juillet 1340}}, c'est la première bataille terrestre de la guerre de cent ans. La ville subit de nombreux assauts pendant la guerre, en 1349 les Flamands et les Anglais assiègent en vain la ville<ref name=":0" />. Sûrement arrivée de [[Calais]] vers 1346-1349 la [[peste noire]] fait des ravages à Saint-Omer où un tiers de la population meurt. Les maisons sont abandonnées et tombent en ruines et les bourgeois quittent la ville<ref name=":0" />.

Une paix fragile est conclue, mais devant payer la rançon de [[Jean II le Bon]], ironiquement capturé par Denys de Morbecque de la [[Maison de Saint-Omer|famille des seigneurs de Saint-Omer]] à la [[Bataille de Poitiers (1356)|Bataille de Poitiers]] en 1356 (rançon pour laquelle furent frappés les [[Franc à cheval|premiers francs]]). La ville sombre dans la misère et la criminalité. Les biens ruraux disparaissent et il faudra attendre 1360 pour que la ville reprenne en vitalité<ref name=":0" />.

En 1384, Saint-Omer revient aux ducs de Bourgogne, mais la [[Traités de Nimègue|paix de Nimègue]] (1678) la céda définitivement à la France. Les épidémies firent chuter le nombre d'habitants à quinze mille au {{s-|XV}}. Malgré cela il y aura des raids anglais dans la ville jusqu'en 1435 des suites de la [[paix d'Arras]]<ref name=":0" />. En 1396, [[Charles VI (roi de France)|Charles {{VI}}]] et sa cour logent à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] pour le mariage de sa fille, [[Isabelle de France (1389-1409)|Isabelle de France]] avec le roi [[Richard III|Richard III d'Angleterre]] à [[Calais]]. Pour ce mariage des fêtes sont organisées en ville, des joutes sont disputées sur la Grand Place<ref name=":0" />.

En {{date|mai 1439}}, étant donné que le [[comté de Flandre]] appartient au [[Liste des ducs de Bourgogne|duc de Bourgogne]], [[Philippe le Bon|Phillipe III le bon]], le mariage de son fils [[Charles le Téméraire]] et de la fille du roi [[Charles VII (roi de France)|Charles VII]], [[Catherine de France (comtesse de Charolais)|Catherine de France]] se tient à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Boudan, Louis (16..-17..)|titre=Départ de Catherine de France pour son mariage avec Charles Le Téméraire|lire en ligne=https://www.collecta.fr/p/COL-IMG-07147}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />.

En 1413, particulièrement les Anglais pillent quelques rues et capturent une trentaine d'habitants<ref name=":0" />. Le {{6e|chapitre}} de l'[[Ordre de la Toison d'or|ordre de la toison d'or]] se tient en 1440 à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]. La même année, c'est au tour du Duc [[Charles Ier d'Orléans|Charles d'Orléans]] et de [[Marie de Clèves (1426-1487)|Marie de Clèves]], nièce de [[Philippe le Bon|Phillipe III le bon]] de se faire marier à l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]<ref name=":0" />. Vers 1448, se tient le célèbre Tournoi de la croix Pélerine au Nard ([[Saint-Martin-au-Laërt]]), Il dure {{nobr|26 jours}}<ref>{{Lien web |auteur=Mairie de Saint-Martin-lez-Tatinghem |titre=La Croix Pèlerine |url=https://www.stmartinleztatinghem.fr/la-croix-pelerine/}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. C'est sous l'abbatiat de [[Guillaume Fillâtre|Guillaume Fillastre]] (1450/1451-1473) chancelier de l'[[Ordre de la Toison d'or|ordre de la toison d'or]] et pendant le passage à Saint-Omer de [[Charles Ier d'Orléans|Charles d'Orléans]] que va se tenir en 1461 à [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|l'abbaye Saint-Bertin]] le {{10e|chapitre}} de l'ordre de la toison d'or (créé en 1430)<ref name=":0" />.

C'est au {{s-|XV}} surtout, quand la région du Haut-Pays rentre en « terre de promission bourguignonne », que l'activité artistique y connaît ses plus belles heures. Entre 1454 et 1459, le célèbre [[Simon Marmion]], originaire d'[[Amiens]], y est de passage avant de rejoindre [[Valenciennes]]; il peint, à la commande du puissant abbé [[Guillaume Fillastre]], les volets du retable de l'abbaye Saint-Bertin, aujourd'hui à [[Berlin]] et à [[Londres]], dont la [[huche]] orfévrée avait été réalisée par les Steclin, orfèvres [[Valenciennes|valenciennois]] d'origine [[Rhénanie|rhénane]]<ref group="Note">Son implantation provisoire à Saint-Omer, longtemps discutée, est accréditée par l'existence d'autres œuvres de provenance audomaroise avérée et de style nettement marmionesque, ainsi notamment d'un panneau, aujourd'hui au Louvre, qui appartenait à un polyptyque à l'origine à Saint-Bertin, illustrant le double épisode de l'Invention et de la Vérification de la Croix. À ce propos, Marc Gil et Ludovic Nys, ''Saint-Omer gothique'', Valenciennes, 2003.</ref>.

=== Époque moderne ===
[[Fichier:Paris - Le Grand Palais -La France en relief - Saint-Omer - 006.jpg|vignette|[[Plan-relief]] de Saint-Omer, vue de l'est (fait en 1758 sous la direction de Jean-Baptiste Larcher d'Aubencourt (1711-1793). Échelle 1/{{600e}}.]]
Le {{date|5 janvier 1477}}, la [[Guerre de Succession de Bourgogne|guerre de succession de Bourgogne]] éclate à la mort de [[Charles le Téméraire]], Saint-Omer va plusieurs fois être assiégé, passant de main française à bourguignonne.

Les troupes de {{noble|Louis XI}} assiègent Saint-Omer, puis suivra le [[Traité d'Arras (1482)|traité d'Arras]] le {{date|23 décembre 1482}} qui octroya officiellement le [[comté d'Artois]] au [[royaume de France]] grâce aux fiançailles de [[Marguerite d'Autriche (1480-1530)|Marguerite d'Autriche]] avec [[Charles VIII (roi de France)|Charles {{VIII}}]]. Toutefois Saint-Omer parvient à rester neutre jusqu' au Mariage<ref name=":1">{{Lien web |auteur=© Bibliothèque numérique de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer |titre=Un sceau de majesté de l’archiduc Maximilien et de son fils (1487) |url=https://bibliotheque-numerique.bibliotheque-agglo-stomer.fr/coeur-collections-numerisees/exhibitions/7-un-sceau-de-majeste-de-l-archiduc-maximilien-et-de-son-fils-1487}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. Par ses [[lettres patentes]], le roi {{noble|Louis XI}} confirma en {{date|septembre 1464}} les privilèges octroyés par ses prédécesseurs à la ville fraichement conquise<ref>{{Ouvrage |titre=Lettres patentes de {{Louis XI}}, Nouvion, septembre 1464 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=FZfHoyI8BKwC&pg=PA250}}.</ref>.

[[Fichier:SOAOTO - Folio 070V.jpg|gauche|vignette|[[Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes]], 1478 ou vers 1491.]]

En 1466, Jacques [[Famille de Pardieu|de Pardieu]], [[échevin]] de la ville devenu [[Lèpre|lépreux]] et très affaibli par quatorze ou quinze ans d'exercice ne peut plus remplir aucune charge et cède sa place d'échevin à Guilbert d'Ausque (originaire de Montreuil). En 1482, juste après le [[Traité d'Arras (1482)|traité d'Arras]] une guerre civile éclate entre les partisans de [[Maximilien Ier (empereur du Saint-Empire)|Maximilien de Habsbourg]] et du roi de France. Saint-Omer reste fidèle aux [[Pays-Bas bourguignons|Pays-Bas Bourguignons]] et obtient le {{date|25 janvier 1487}} la promesse de n’être jamais « démembrée de la [[Maison de Habsbourg#Suite|maison de Bourgogne]]»<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":0" />. La nuit du {{date|27 mai 1487}}, grâce à la trahison du [[Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes|Maréchal d'Esquerdes]] 700 à {{nobr|800 Français}} entrent dans la ville avec l'aide des [[échevin]]s et des grands marchands, ils rétablissent la souveraineté française<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":0" />. Le {{date|11 février 1489}}, grâce à une conjuration de {{nobr|22 paysans}} et bourgeois, les Bourguignons libèrent la ville et le {{date|17 février-}}, les Français l'évacuent dans la liesse populaire. Ce jour a longtemps été chômé et une confrérie de [[Désiré de Clermont|Saint-Désiré]] (saint fêté le jour de la libération) organise pendant longtemps une procession dite du chat, le mot de passe des conjurés était « miaou »<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":0" />.

Le {{date|23 mai 1493}}, est signé le [[Traité de Senlis (1493)|traité de Senlis]] qui met définitivement fin à la guerre. Le [[Comté d'Artois|compté d'Artois]] revient à [[Philippe Ier le Beau|Phillipe le Beau]], fils de [[Maximilien Ier (empereur du Saint-Empire)|Maximilien de Habsbourg]]. Il visite la ville en mai 1500. Saint-Omer reste aux [[Pays-Bas bourguignons|Pays-Bas Bourguignons]]<ref name=":0" />. Le lendemain de sa visite, le jour de [[Ascension (fête)|l'Ascension]] il prête le serment des [[Liste des comtes d'Artois|comtes d'Artois]] dans la [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|collégiale]]<ref name=":0" />.

Avec son mariage avec [[Jeanne la Folle|Jeanne de Castille]] en 1504, Le [[comté d'Artois]] passe sous domination espagnole<ref name=":0" />. Le {{date|12 mai 1559}} ([[réorganisation religieuse des Pays-Bas espagnols]]), que la [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|collégiale]] est terminée, elle accueillera bientôt le siège du [[Diocèse de Saint-Omer|nouvel évêché de la région]], [[Thérouanne]] ayant été détruite par les troupes de [[Charles Quint]] en 1553. La [[collégiale]] devient une [[Cathédrale]]<ref name=":0" />.

[[Fichier:St omer chapelle jesuites.jpg|vignette|[[Chapelle des Jésuites de Saint-Omer|Chapelle du collège Jésuite]].]]

En 1563, [[Gérard de Haméricourt]] est nommé abbé de [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|Saint-Bertin]], il fonde en 1568, à la place du collège des Bons-Enfants un [[Collège des Jésuites anglais (Saint-Omer)|collège jésuite]] pour les réfugiés anglais qui fuient les [[Anticatholicisme au Royaume-Uni|persécutions anglicanes]]. Les anciens élèves du collège des Bons-Enfants envoyés chez les jésuites wallons pour continuer leurs études se distinguent par les manches blanches de leur uniforme<ref name=":0" />.

C'est sous [[Gérard de Haméricourt|Gérard d'Haméricourt]] que l'empreinte religieuse sur l'urbanisme de la cité audomaroise fut multipliée lors de la [[Contre-Réforme|Contre-Réforme catholique]] au {{s-|XVI}}. Saint-Omer accueillit alors de nombreux collèges et séminaires britanniques et wallons. La [[Chapelle des Jésuites de Saint-Omer|chapelle des jésuites wallons]] est construite de 1615 à 1640<ref name=":0" />. [[Valentin de Pardieu]], né en 1520 ou 1521, à Saint-Omer, seigneur de la Motte, seigneur d'[[Esquelbecq]], [[Maire|mayeur]] de Saint-Omer<ref>Archives historiques et littéraire du Nord de la France, page 491, publié par Aimé Nicolas Leroy, Arthur Dinaux, André Joseph Ghislain Le Glay - 1829</ref> puis gouverneur de [[Gravelines]] mort le {{date|16 juillet 1595}} lors de la [[Siège de Doullens (1595)|bataille de Doullens]] fit bâtir en 1578 dans la ville de Saint-Omer un local qu'il donne en propriété aux sœurs de Sainte-Catherine. En 1580, ces religieuses prirent possession des lieux et y firent construire une église consacrée en 1595 par l'évêque de Saint-Omer, Jean Six<ref>Jean Lambert Derheims, ''Histoire civile, politique, militaire, religieuse, morale et physique de la ville de Saint-Omer'', page 581.</ref>. À la Révolution, les sœurs de Sainte-Catherine furent dispersées. En 1791, elles étaient trente religieuses de chœur et cinq [[Frère lai#Les sœurs laies|converses]]. Les révolutionnaires prirent possession du couvent et y établirent une fonderie. Ce sont dans ses creusets que finirent la plupart des cloches de la ville, transformées en pièces de monnaie, sonnantes et trébuchantes<ref name=":0" />.

Jacques [[Famille de Pardieu|de Pardieu]] et [[Valentin de Pardieu]] veulent que l'échevinage montre les privilèges anciennement octroyés aux habitants de Saint-Omer par les [[Liste des comtes d'Artois|comtes d'Artois]], comme si la Charte communale eût été violée par "Messieurs de la ville" et, pour première satisfaction, ils veulent que le [[Pensionnaire|conseiller pensionnaire]] de la ville, Guilbert d'Ausque, envoyé l'année précédente de Montreuil à Saint-Omer pour remplacer Jacques [[Famille de Pardieu|de Pardieu]], « devenu lépreux et très pauvre après quatorze ou quinze ans d'exercice » ne puisse plus remplir aucune charge<ref name=":0" />. En 1636 une digue est construite le long du grand canal pour laisser passer les chevaux qui [[Halage|tire les barges de marchandises]]. Le {{date|24 mai 1638}}, dans le cadre des guerres entre la [[Royaume de France|France]] et l'[[Espagne]] Saint-Omer est attaquée par les Français au niveau de la porte Sainte-Croix. Les [[échevin]]s décident pour se défendre d'inonder les fossés en détournant l'[[Aa (fleuve)|Aa]]<ref name=":0" />. Le maréchal de camp [[Henri de Chivré]], marquis de la Barre, commandait l'artillerie. Les lignes ayant été attaquées, le {{date|8 juillet}} de la même année, par les forces rivales sous les ordres de [[Ottavio Piccolomini]] et du prince [[Thomas de Savoie-Carignan]], [[Saint-Empire romain germanique|chef des Impériaux]], Henri de Chivré fut chargé par le maréchal de Châtillon, [[Gaspard III de Coligny]] de la défense du marais avec {{nb|1000 hommes}} des [[Régiment de Navarre|régiments de Navarre]] et du régiment suisse de Molondin. Mais, en voulant reprendre une redoute que les ennemis venaient d'enlever, il eut la cuisse cassée d'un boulet de canon et succomba le lendemain, son fils de {{nobr|17 ans}}, [[Anne de Chivré]], qui combattait à ses côtés, fut grièvement blessé<ref>''La Gazette de France'' du {{date|17 juillet 1638}}, {{p.|359}} de l'année 1638, {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9950885/f371.item}}.</ref>.

Le « Plan Titelouze » un des premiers plan de la ville est dressé en 1655 (voir: [https://bibliotheque-numerique.bibliotheque-agglo-stomer.fr/idurl/1/22157 Archive BAPSO]).

[[Fichier:Atlas de Wit 1698-pl086-Saint Omer-KB PPN 145205088.jpg|vignette|La ville en 1698.]]

À la fin du mois de {{date|mars 1677}} commence le siège de Saint-Omer par les armées françaises ({{unité|25000 hommes}}) dirigées par [[Philippe d'Orléans (1640-1701)|Philippe d'Orléans]], frère cadet de {{noble|Louis XIV}}. Le {{date|5 avril}}, les armées de la coalition néerlandaise et espagnole ({{unité|30000 hommes}}), dirigées par le [[Stathouder]] [[Guillaume III d'Orange-Nassau|Guillaume d'Orange]], sont à [[Ypres]]. Les Français partent à leur rencontre. La bataille a lieu les {{date|10 avril-}} et {{date|11 avril 1677}} dans la vallée de la Peene, entre les villages de [[Noordpeene]], [[Zuytpeene]] et [[Bavinchove]]. Philippe d'Orléans remporte la [[bataille de la Peene]] en infligeant une perte de {{nb|3000 hommes}} côté hollandais. Ses armées sont à nouveau devant Saint-Omer le 14 avril. Mal informés, espérant des renforts - qui bien sûr ne viendront pas - les Audomarois résistent encore six jours. Finalement, le {{date|20 avril 1677}}, la ville de Saint-Omer tombe. Un an plus tard, en 1678, les [[traités de Nimègue]] valident les conséquences de la bataille de la Peene ; Saint-Omer et le nord de l'[[Artois (province)|Artois]], ainsi que les châtellenies flamandes de [[Cassel (Nord)|Cassel]] et [[Bailleul (Nord)|Bailleul]], deviennent définitivement françaises<ref name=":0" />.

Le {{date|30 avril 1677}}, le roi {{noble|Louis XIV}} victorieux visite Saint-Omer. Le lendemain il entre à cheval dans la cathédrale pour écouter un ''[[Te Deum]]'' chanté en compagnie du [[Emmanuel-Théodose de La Tour d'Auvergne (cardinal)|cardinal de Bouillon]]<ref name=":0" />. Les fortifications de la ville furent remaniées par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] dès 1678, dans le cadre de son projet de [[pré carré]]. Le commissaire général des fortifications de [[Louis XIV]] superposa à l'enceinte, déjà renforcée par [[Charles Quint]] au {{s-|XVI}}, son propre système de défense. Des ouvrages avancés, de nouveaux [[bastion]]s, et de nouvelles plates-formes sont créés pour accueillir l'[[artillerie]]. Trois portes donnent accès à la ville, Porte de Calais, d'Arras et du Hauts-Pont (ou de Dunkerque, c'est aussi une porte d'eau). Louis XIV veut franciser la ville, devenue française, notamment en remplaçant et en construisant des bâtiments dans le [[Architecture classique en France|style français classique]], c'est l'arrivée de la brique jaune. L'[[Hôpital général de Saint-Omer|hôpital général]] est construit dans ce style par [[Louis-Alphonse de Valbelle]]. C'est dans cet esprit qu'[[Armand-Anne-Tristan de La Baume de Suze]] va débuter la construction en 1680 par un architecte du roi d'un nouveau palais épiscopal (transformé en palais de justice en 1795). Son successeur, Louis-Alphonse de Valbelle, [[Liste des évêques de Saint-Omer|évêque de Saint-Omer]] va l'achever en 1702. Sur son fronton est inscrit la devise de Louis XIV ''Nec pluribus Impar''<ref>{{Lien web |auteur=patrimoines-saint-omer.fr/ |titre=Le palais de justice de Saint-Omer |url=https://www.patrimoines-saint-omer.fr/Les-monuments-historiques/Le-palais-de-justice-de-Saint-Omer}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. En 1717, la famille Piette construit le grand orgue de la [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|cathédrale]] sur commande du chapitre. La fontaine Sainte-Aldegonde (place Victor Hugo) est construite en 1757 par Julien de Nézot, ingénieur du roi, pour commémorer la naissance du [[Liste des comtes d'Artois|comte d'Artois]], futur [[Charles X]]<ref name=":0" />.

[[Fichier:Cassini St Omer ForêtDeRihoultClairmarais intègre.jpg|vignette|gauche|Saint-Omer et environ sur la [[carte de Cassini]] (1756-1757).]]

À la fin du {{s-|XVIII}}, de nombreux hôtels particuliers sont construits dans la ville. L'[[Musée de l'hôtel Sandelin|hôtel Sandelin]] (Aujourd'hui musée des beaux-arts) en 1775, le [[Bailliage et sénéchaussée|bailliage]] (Aujourd'hui siège de la caisse d'épargne), l'hôtel Ringot (Aujourd'hui hôtel des ventes){{etc.}} La fontaine des six pipes (angle de la rue Carnot et Valbelle) est construite à cette période<ref name=":0" />. Les casernes débutées sous l'occupation espagnole sont finies par Louis XIV (casernes de la Barre<ref>{{Lien web |auteur=pop.culture.gouv.fr/ |titre=Casernes de la Barre, notice Mérimée |url=https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA62000044}}.</ref>, d'Albret et du Cygne). Une fabrique de faïence ouvre sous l'impulsion de M. Saladin et M. Levêque, la faïence de Saint-Omer connait un grand succès mais l'entreprise fait faillite en 1780. En 1763, Thomas Fiolet fonde la première manufacture de pipes de Saint-Omer<ref name=":0" />. De 1787 à 1795, quelques milliers de [[Patriote (révolution batave)|patriotes]] des Pays-Bas du Nord se réfugièrent à Saint-Omer ou dans les villes voisines de [[Béthune]], [[Watten]], [[Bergues]], [[Gravelines]] et [[Dunkerque]]. Saint-Omer se dote d'une bibliothèque municipale, devenue depuis bibliothèque d'agglomération, en 1799, le premier conservateur fut [[Jean-Charles Joseph Aubin]]<ref name=":0" />. En {{date|janvier 1789}}, la [[Réunion des états généraux du Dauphiné|réunion des États-généraux]] est annoncée, les représentants des différents corps de métiers et les habitants se réunissent le {{date|30 mars}} le lendemain au soir, ils se quittent en ayant rédigé le [[Cahier de doléances|cahier des doléances, plaintes et remontrance du Tiers-État, de la ville et des faubourgs]]. 20 des représentants sont désignés pour prendre part à l'assemblée du Bailliage, qui se réunit le {{date|6 avril-}}, {{date|7 avril-}} et {{date|8 avril 1789}} à la grande chambre de la Conciergerie. Le {{date|20 avril 1789}}, à [[Arras]] se tient l'assemblée générale des trois ordres, le {{date|5 mai}} se réunissent à [[Versailles]], les [[États généraux (France)|États-Généraux]]. [[Louis Joseph Thomas Le Sergeant d'Isbergues]] lieutenant des maréchaux à Saint-Omer représente la [[Noblesse française|noblesse]] mais personne ne représente le [[tiers état]] audomarois<ref name=":0" />. Le {{date|17 juillet 1789}}, est annoncée de la [[prise de la Bastille]] trois jours plus tôt, le {{date|23 juillet-}} est jour de fête. Des [[Cocarde tricolore (France)|cocardes]] sont vendues au profit des pauvres. Les vitres du bailliage sont brisées et ceux qui ne prennent pas part aux festivités sont pris à partie. Saint-Omer est patriote, et le {{date|11 juin 1790}} est organisée la Fête de la fédération, le régiment de Provence. La [[Garde nationale (France)|Garde Nationale]] de Saint-Omer et les détachements des communes voisines y participent.

Le {{date|28 mars 1791}}, [[Pierre-Joseph Porion]] est élu évêque du [[Pas-de-Calais]], il vient à Saint-Omer le {{date|14 avril}} avec des intentions de paix et d'apaisement pour la population. Le 21 septembre, [[Lazare Carnot]] (grand-père du président français [[Sadi Carnot (homme d'État)|Sadi Carnot]]) et son frère Claude sont élus députés du Pas-de-Calais<ref name=":0" />. Novembre et {{date|décembre 1791}} sont marqués par des révoltes. La citoyenne Vandenbosche ou dite « la Colonelle » est à la tête des violences et parcourt les rues accompagnée de deux tambours. En {{date|avril 1792}} un [[arbre de la liberté]] est planté sur la Grand Place. Le {{date|20 avril 1792}} la France [[Déclaration de guerre de la France au roi de Bohême et de Hongrie|déclare la guerre au roi de Hongrie et de Bohème]] cette [[Guerre de la première coalition|guerre]] tourne au fiasco et {{nobr|113 jeunes}} Audomarois s'enrôlent comme volontaires. En [[Août 1792|aout]] le roi est suspendu et des élections ont lieu. Dans le [[Pas-de-Calais]], [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]] arrive au {{1er|rang}} de la liste mais opte pour [[Paris]], [[Lazare Carnot]] arrive au second rang et devient premier élu du Pas-de-Calais. Avoué à Saint-Omer, c'est [[Jean-Baptiste Personne]] qui représente les Audomarois à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée]]<ref name=":0" />. Au [[Procès de Louis XVI|procès du roi]], Lazare Carnot vote la mort tandis que [[Jean-Baptiste Personne]] vote la vie, le {{date|13 janvier 1793}} l'Assemblée du District transforme le nom de la ville pour un nom laïc, Saint-Omer devient Morins la Montagne. Un nouvel appel à volontaires est donné pour la [[guerre de la première coalition]]. Le {{date|28 février 1794}}, une fête de la [[Culte de l'Être suprême|déesse raison]] est organisée dans l'[[Église Saint-Sépulcre de Saint-Omer|église Saint-Sépulcre]], après la Révolution c'est la première église à revenir à son culte initial. En [[mars 1799]] l'abbatiale de [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|Saint-Bertin]] est mise en vente à [[Arras]] L.-J. Carette remporte la vente. La conservation de la tour est stipulée dans le cahier d'adjudication et les pierres serviront de carrière et les blocs de pierre seront réutilisés (pour l' école de musique, l' école des beaux arts ou la bibliothèque)<ref name=":0" />.

En 1800, Saint-Omer était encore la ville la plus peuplée du département<ref name="cassini">{{Cassini-Ehess|id=33826|titre=Saint-Omer|consulté le=26 juin 2021}}</ref>. Le {{date|29 novembre 1801}} ([[Régime concordataire français|Concordat]]), le [[diocèse de Saint-Omer]] se rallie à ce lui d'[[Diocèse d'Arras|Arras]], La [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|cathédrale]] continue d'être appelée comme telle par la population jusqu'à nos jours, malgré le départ de l'[[Liste des évêques de Saint-Omer|évêque]]<ref name=":0" />.

=== Époque contemporaine ===
[[Fichier:Coralie Ferey - La Morinie.jpg|gauche|vignette|redresse|[[Coralie Ferey]], ''Allégorie de la Morinie'', 1839 (reprise de la vignette des [[Société des antiquaires de la Morinie|antiquaires de la Morinie]]).]]
[[Fichier:Abbaye de Saint-Bertin (ancienne) - Ensemble ouest - Saint-Omer - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - APMH00002877.jpg|vignette|redresse|Tour de l'abbaye Saint-Bertin, mai 1887]]

Le {{s-|XIX}} est une période de développement urbain et économique, avec l'arrivée du chemin de fer en 1848. Mais la ville est peu marquée par la [[révolution industrielle]]. La Grand'Place est conçue selon des plans de l'architecte Lefranc, un nouvel hôtel de ville associé à un théâtre à l'italienne est construit de 1831 à 1838 avec les pierres de l'ancienne [[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]. Les fortifications sont en partie rasées pour faire place à des boulevards. Il ne subsiste des fortifications que dans le jardin public (de vingt hectares avec [[arboretum]], kiosque à musique, et parterre à la française) qui est créé en 1894 au pied de la cathédrale. Le {{date|27 août-}} et {{date|28 août 1804}}, {{Napoléon Ier}} passe à Saint-Omer pour inspecter ses troupes au camp d'Helfaut<ref>{{Lien web |auteur=napoleon-histoire.com |titre=Correspondance de Napoléon – Août 1804 |url=https://www.napoleon-histoire.com/correspondance-de-napoleon-aout-1804/5/}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=napoleon-empire.net |titre=Itinéraire de Napoléon |url=https://www.napoleon-empire.net/napoleon-itineraires.php?pays=02&dateR=Voir+les+dates+de+passage+sur+ce+site}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. 1815, création de la [[Arc (entreprise)|cristallerie d'Arques]]. Le {{date|5 septembre 1831}}, est fondée la [[Société des antiquaires de la Morinie|Société académique des antiquaires de la Morinie]], autorisée le {{date|19 janvier 1832}} et [[reconnaissance d'utilité publique en France|reconnue d’utilité publique]] le {{date|21 avril 1833}}. C'est une des plus anciennes [[Liste de sociétés savantes d'histoire et d'archéologie en France|société savantes de France]]<ref>{{Lien web |auteur=Société Académique des Antiquaires de la Morinie |titre=Site officiel de la Société Académique des Antiquaires de la Morinie |url=http://www.antiquairesdelamorinie.org/}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />.

En 1837, une nouvelle écluse est construite au Haut-Pont. En 1843, une usine à gaz est construite près de l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]] : l'[[éclairage public]] arrive à Saint-Omer. En 1848, l'ancien [[Collège des Jésuites de Saint-Omer|collège des Jésuites wallons]] devient le premier [[Lycée Alexandre-Ribot|Lycée]] du [[Pas-de-Calais]], il sera pendant un siècle le seul du département<ref name=":0" />. En 1856 est construit rue Saint-Bertin sur l'ancien couvent des Récollets le collège Saint-Bertin; le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]] y fera ses études. 1884, première adduction d'eau à domicile. Vers 1855, l'empereur [[Napoléon III]] et l'impératrice [[Eugénie de Montijo|Eugénie]] viennent à Saint-Omer<ref name=":0" />. La [[gare de Saint-Omer]] actuelle est construite en 1904 par l'architecte Clément Ligny, en remplacement de la première gare jugée trop petite. La partie centrale de la gare équipée d'un clocheton et d'ouvrages en fer forgé est endommagée lors de la [[Seconde Guerre mondiale]].

[[Fichier:Batistin St Omer.jpg|gauche|vignette|redresse|Le géant maraicher Batistin de nos jours.]]
[[Fichier:Plan de 1929 de la ville de Saint-Omer.jpg|droite|vignette|Saint-Omer en 1929 (échelle 1/5000).]]
[[File:Aerodromes des bruyere.jpg|thumb|Essai d'avion aux Bruyères le {{1er}} janvier 1914.]]
Le recensement de 1911 révèle que 75 % des maraîchers de Saint-Omer parlent le [[flamand occidental]]<ref>{{article|auteur=Bernard Doncker|titre=La disparition du flamand occidental dans les faubourgs de Saint-Omer|périodique=les plats pays|date=28/04/2022|url=https://www.les-plats-pays.com/article/la-disparition-du-flamand-occidental-dans-les-faubourgs-de-saint-omer}}</ref>.

En 1911-1912, l'entreprise « Chantiers Tellier » fait du plateau des Bruyères un des premiers centres d'essai d'avion : il donnera naissance à l'[[aérodrome de Saint-Omer - Wizernes]]<ref>{{Lien web |auteur=Aéro-club de Saint-Omer |titre=Aéro-club de Saint-Omer site |url=http://aeroclub.saintomer.free.fr/}}</ref>.

Au moment de la [[Mobilisation française de 1914|mobilisation générale]] le {{Date|1 août 1914}}, stationne à Saint-Omer la {{4e|brigade d'infanterie}} ([[2e division d'infanterie (France)|{{2e|division}} d'infanterie]]), formée du [[8e régiment d'infanterie (France)|{{8e|régiment}} d'infanterie]] (Saint-Omer, Boulogne, Calais) et du [[110e régiment d'infanterie (France)|{{110e|régiment}} d'infanterie]] (Dunkerque, Bergues, Gravelines). Le [[colonel]] [[Philippe Pétain|Pétain]] commande l'état-major de la {{4e|brigade}}. Il est secondé par un capitaine et par un capitaine de réserve. L'état-major comprend un caporal, neuf soldats et huit chevaux. Il part de Saint-Omer par rail le {{Date|4 août 1914}} et gagne [[Hirson]], gare régulatrice. Il aboutit finalement à [[Martigny (Aisne)|Martigny]]. Il va combattre à l'Est<ref>''Inventaire des journaux des marches et opérations des grandes unités, Brigades et groupes de bataillons, Brigades et groupes de bataillons d'infanterie, Brigades d'infanterie, {{4e|brigade}}, : J.M.O. {{1er}} août 1914-19 janvier 1916'', {{p.|3}}, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=7&le_id=6025 lire en ligne].</ref>. L'état-major anglais du [[John French|maréchal French]] loge au 37 rue Saint-Bertin. Les hôtes de marque tels que le roi [[George V]], la reine [[Mary de Teck|Mary]] ou le [[prince de Galles]] [[Édouard VIII]] sont logés à l'hôtel de Bergues (20 rue Saint-Bertin)<ref name=":0" />. Le {{date|12 octobre 1914}}, c'est le premier bombardement aérien de la ville, dans les six mois qui suivent, les ''[[Etrich Taube|Taubes]]'' feront dix bombardements qui feront onze morts chez les civils, notamment le {{date|22 aout 1917}} sur le quai de Haut-Pont. En tout, c'est {{nobr|25 bombardements}} aériens qui causeront {{nobr|54 victimes}} civiles que subit la ville. L'armistice est signé le {{date|11 novembre 1918}} : Saint-Omer déplore 586 citoyens morts au champ d'honneur et {{nobr|54 victimes}} civiles. Un [[monument aux morts]] est construit. Les soldats anglais quittent peu à peu la ville et le calme revient. Les rues sont électrifiées, la ville se modernise<ref name=":0" />.

Un [[Ballon à gaz|ballon]] gonflé au gaz de ville s'envole de la Grand Place chaque après-midi et la [[ducasse]] est à cette période la grande fête de la ville. Elle se déroule le deuxième dimanche après la [[Pentecôte]]. Elle est ouverte par la procession du Saint-Sacrement qui se termine dans le reposoir sur la Grand Place. Le soir, des feux d'artifice sont lancés et les festivités se poursuivent en compagnie des [[Géants de Belgique et du Nord de la France|géants]] Tutu (1952) et Batistin (1925)<ref>{{Lien web |auteur=les faiseurs de bateaux |titre=Saint-Omer, la ville aux 9 géants |url=https://lesfaiseursdebateaux.fr/les-geants-de-saint-omer/}}.</ref> jusqu'au lundi, Jour férié où les pompiers organisent des manœuvres sur la Grand Place<ref name=":0" />. En {{date|septembre 1939}}, la [[Seconde Guerre mondiale]] est déclarée, des troupes de la [[7e armée (France)|{{7e|armée}}]] sont cantonnées à Saint-Omer<ref name=":0" />.

[[Fichier:Squadron Leader Douglas Bader, CO of No. 242 Squadron, seated on his Hawker Hurricane at Duxford, September 1940. CH1406.jpg|vignette|[[Douglas Bader]].]]

Dans la nuit du {{date|22 mai-}} au {{date|23 mai 1940}}, Saint-Omer est bombardé, le quartier Mathurin est détruit. À l'aube, les troupes allemandes entrent dans la ville, des soldats résistent et font sauter le pont de la gare. Des soldats anglais, coupés de leur unité, se cachent dans les marais. L'[[Liste d'as de l'aviation|As]] anglais [[Douglas Bader]] est abattu le {{date|8 août 1941}} à [[Wardrecques]]. Il est transféré à la clinique Stérin d'où il organise une épique évasion le dimanche 17 août 1941 grâce à un petit groupe d'Audomarois, pour se cacher dans le quai du Haut-Pont et être finalement repris<ref name=":0" />.

Le {{date|8 décembre 1941}}, le résistant audomarois Désiré Didry est arrêté ; il est décapité en [[Allemagne]] le {{date|30 juin 1943}}. Les {{date|27 avril-}} et {{date|28 avril 1942}} ainsi que le {{date|1 mai 1942}}, des bombardements détruisent en partie la gare<ref name=":0" />. Dans la région sont construits par l'armée de l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] le [[blockhaus d'Éperlecques]] en 1942, et la [[coupole d'Helfaut]] en 1943. Ces équipements, qui devaient à l'origine servir de bases de lancement des [[V2 (missile)|fusées V2]], sont bombardés par l'armée alliée et ne sont jamais entrés en service. Tragique est l'année 1943 pour la ville. Les Alliés, ayant eu connaissance de l'importance des sites d'Helfaut Eperlecques, décident d'y lancer des bombardements intensifs. Mais le {{date|13 mai 1943}} à {{heure|16|37}}, l'incompétence des pilotes cause le bombardement de la rue d'Arras qui détruit le quartier audomarois faisant {{nobr|110 morts}}, {{nobr|300 blessés}} et {{nobr|417 immeubles}} partiellement ou totalement détruits. Le 9 août, le premier {{nobr|missile V1}} est lancé sur l'[[Angleterre]], les bombardements alliés se font incessants. Le {{date|28 août}}, un bombardement touche l'usine à gaz et un [[contrefort]] de l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]<ref name=":0" />.

La ville est libérée le {{date|5 septembre 1944}} par la [[1re division blindée (Pologne)|{{1re|division}} blindée polonaise]] du général [[Stanisław Maczek|Maczek]] formant l'avant-garde du [[2e Corps canadien|{{2e}} Corps canadien]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=André Georges Vasseur|titre=Boulogne 1944|sous-titre=Jusqu'au dernier|éditeur=Presses de la Cité|année=1969|pages totales=304|sfn=Vasseur1969|asin=B003X2APRK|lire en ligne=https://www.google.fr/books/edition/Boulogne_1944/B0GaDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=division+blind%C3%A9e+polonaise,+saint-omer&pg=PT176&printsec=frontcover}}</ref>. Quelques résistants meurent dans la bataille. Le {{date|22 juillet 1947}}, autour de {{heure|21}}, la tour de l'abbaye Saint-Bertin s'effondre sur elle-même des causes de l'abandon du site et des bombardements qui l'ont touchée.

{{clr}}
<gallery caption="D'une guerre à l'autre" mode="packed" heights="180">
Fichier:ShellWoundsHorseSaintOmerHopitalVétérinaire3456736039 d815d7a3bc o.jpg|[[Rôle du cheval dans la guerre|Cheval blessé par obus]] en cours de traitement à l'hôpital vétérinaire du [[American Expeditionary Forces|Corps expéditionnaire américain]], 1917-1918.
File:Nieuport 27 fighter and RAF RE-8 observation aircraft of the Royal Flying Corps on the Western Front, 1914-1918 Q11965.jpg|Avion [[Nieuport 27]] du [[Royal Flying Corps]], décembre 1917.
Fichier:Basilique - Camouflage en hauteur - travaux de protection contre les bombardements - Saint-Omer - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - APDU001321.jpg|Installations anti bombardement dans la cathédrale, photographiées en 1919.
Fichier:Helfaut exterieur 28 10 2011.jpg|Vue de surface de la [[coupole d'Helfaut]], base secrète des [[V2 (missile)|V2]] construite dans une ancienne carrière de craie en 1944.
Fichier:Saint omer memorial.jpg|Mémorial à la {{1re|division}} blindée polonaise après les combats de 1944-1945.
</gallery>

[[Fichier:Arc logo.jpg|vignette|redresse=0.5|Logo de [[Arc (entreprise)|Arc International]].]]
[[Fichier:CA Pays de Saint-Omer logo 2017.svg|vignette|redresse=0.5|Logo de la CAPSO.]]

La ville se reconstruit dans une architecture moderne et fonctionnelle, la place de [[Perpignan]] est construite, elle est nommée en reconnaissance de l'aide apportée par la ville du Sud de la France. La [[Arc (entreprise)|cristallerie d'Arques]] dénombre {{nombre|13000|employés}} et devient une entreprise internationale. Le {{date|20 novembre 1962}}, sous l'impulsion de maître Senelart, le district de la région de Saint-Omer comprenant à sa fin {{nobr|18 communes}} est créé<ref name=":0" />. La ville se développe, des logements sociaux sont construits, une zone commerciale se développe en périphérie, le centre historique et ses commerces attirent des touristes et la production maraichère se modernise avec la mise en place du [[marché au cadran]]. Les fêtes se renouvellent, en effet, chaque année le cortège nautique au Haut-Pont, la ducasse du Bachelin et ses géants attirent les foules.

En {{date|mai 1969}}, [[jumelage]] de la ville avec [[Ypres]] ([[Belgique]]) dont les liens avec la ville sont étroits depuis le Moyen Âge. En juin, c'est [[Detmold]] ([[Allemagne]]) qui est jumelée avec Saint-Omer. Et enfin, en {{date|octobre 1972}}, [[Deal (Kent)|Deal]] ([[Royaume-Uni]]) est la dernière ville jumelée avec la Saint-Omer<ref name=":0" />.

=== Depuis 2000 ===
Le {{date|1 janvier 2001}}, le district de Saint-Omer devient avec l'arrivée d'une {{19e|commune}}, la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO). Le {{date|1 janvier 2017}}, la CASO fusionne avec la [[communauté de communes du canton de Fauquembergues]], la [[communauté de communes de la Morinie]] et la [[communauté de communes du pays d'Aire]], pour former la [[communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer]] (CAPSO) qui compte aujourd'hui {{nobr|53 communes}}<ref name=":0" />.

En décembre 2023 et janvier 2024, la ville est, comme le département, touchée par des inondations<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Margaux |nom=Marcant |titre=Saint-Omer et sa région: après les inondations, une consultation gratuite pour détecter le choc post-traumatique |url=https://www.nordlittoral.fr/196918/article/2024-01-12/saint-omer-et-sa-region-apres-les-inondations-une-consultation-gratuite-pour |site=www.nordlittoral.fr |date=2024-01-12 |consulté le=2024-01-14}}</ref>. Tout juste nommé Premier ministre, [[Gabriel Attal]] se rend à Saint-Omer lors de sa visite pour constater les dégâts<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Crues dans le Pas-de-Calais : le maire de Saint-Omer "salue" les premières annonces "concrètes" de Gabriel Attal |url=https://www.francetvinfo.fr/meteo/inondations/crues-dans-le-pas-de-calais-le-maire-de-saint-omer-salue-les-premieres-annonces-concretes-de-gabriel-attal_6293154.html |site=Franceinfo |date=2024-01-09 |consulté le=2024-01-14}}</ref>. Il sera suivi du président [[Emmanuel Macron]].

== Politique et administration ==
=== Découpage territorial ===
{{article connexe|Arrondissements du Pas-de-Calais}}
La commune se trouve dans l'[[arrondissement de Saint-Omer]] du [[Département français|département]] du [[Pas-de-Calais]].

Saint-Omer est une [[sous-préfecture]] du département du [[Pas-de-Calais]].

==== Commune et intercommunalités ====
{{article connexe|Liste des intercommunalités du Pas-de-Calais}}
Saint-Omer fait partie de la [[communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer]] qui regroupe 53 [[Commune (France)|communes]], soit {{nombre|105000|habitants}}. L'arrondissement, qui comporte huit cantons ([[liste des cantons du Pas-de-Calais|liste]]), compte {{nombre|153523|habitants}}, dont {{nombre|15785|habitants}} pour le canton Nord et {{nombre|24039|habitants}} pour le canton Sud.

Saint-Omer fait partie du Syndicat mixte Lys-Audomarois (SMLA) pour la rédaction du [[schéma de cohérence territoriale]] avec l'[[Agence d'urbanisme]] et de développement de la région de Saint-Omer. La ville fait partie du [[Pays de Saint-Omer]].

==== Circonscriptions administratives ====
{{Article connexe|Redécoupage cantonal de 2014 en France|Liste des cantons du Pas-de-Calais|Conseil départemental du Pas-de-Calais|Liste des conseillers départementaux du Pas-de-Calais}}
La commune est rattachée au [[canton de Saint-Omer]].

==== Circonscriptions électorales ====
{{Article connexe|Liste des circonscriptions législatives du Pas-de-Calais|Liste des députés du Pas-de-Calais}}
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la [[huitième circonscription du Pas-de-Calais]].

=== Élections municipales et communautaires ===
{{Article connexe|Élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais|Histoire des maires de France|Nomination des maires sous la Troisième République française}}
==== Élections municipales 2020 ====
* Maire sortant : '''François Decoster''' ([[Union des démocrates et indépendants|UDI]])
* '''33''' sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : {{unité|14782|habitants}})
* '''12''' sièges à pourvoir au conseil communautaire ({{Données/Saint-Omer (Pas-de-Calais)/informations générales|nom=Saint-Omer (Pas-de-Calais)|intercommunalité}})
*<!-- Code INSEE : 62765 -->

{| class="wikitable centre"
|+ Résultats des municipales de 2020 à Saint-Omer
|-
!rowspan=2 colspan=2 scope=col|Tête de liste
!rowspan=2 scope=col|Liste
!colspan=2 scope=col|Premier tour
!colspan=2 scope=col|Sièges
|-
!scope=col|Voix
!scope=col|%
!scope=col|{{abréviation|CM|Conseil municipal}}
!scope=col|{{abréviation|CC|Conseil communautaire}}
|-
|{{Infobox Parti politique français/couleurs|UDI}}|
|François Decoster<ref name=":2">{{Article |langue=fr |titre=Le maire de Saint-Omer est-il «trop parisien»? L’enjeu de l’élection municipale en vidéo |périodique=[[La Voix du Nord]] |date=2020-02-04 |lire en ligne=https://www.lavoixdunord.fr/704882/article/2020-02-04/le-maire-de-saint-omer-est-il-trop-parisien-l-enjeu-de-l-election-municipale-en |consulté le=2020-02-18}}.</ref>
|[[Union des démocrates et indépendants|UDI]]-[[Renaissance (parti)|LREM]]
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|-
|{{Infobox Parti politique français/couleurs|DVG}}|
|Bruno Magnier<ref name=":2" />
|[[Divers gauche|DVG]]
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|colspan=3|Blancs et nuls
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|-
|colspan=3|Exprimés
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|style="text-align: right" |41,38
|}

==== Liste des maires ====
{{Article détaillé|Liste des maires de Saint-Omer (Pas-de-Calais)}}

{{ÉluDébut|Titre= Listes des maires depuis 1945<ref>[http://www.lavoixdunord.fr/234129/article/2017-10-04/l-histoire-de-la-ville-les-yeux-dans-les-yeux-avec-les-anciens-maires L’histoire de la ville, les yeux dans les yeux avec les anciens maires], ''[[La Voix du Nord]]'', article du 4 octobre 2017.</ref> |Charte= commune }}
{{Élu |Début= avril 1945 |Fin= octobre 1947 |Identité= Célina Roye |Parti= |Qualité= Directrice d’école<br>L'une des [[Liste des premières femmes par métier ou fonction en France#Fonctions locales|premières femmes maires de France]]<ref>Fiona Moghaddam, [https://www.franceculture.fr/politique/en-1945-les-premieres-femmes-elues-maires-en-france « En 1945, les premières femmes élues maires en France »], franceculture.fr, 2 mars 2020.</ref>}}
{{Élu |Début= octobre 1947 |Fin= avril 1953 |Identité= Marcel Merlin |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= avril 1953 |Fin= septembre 1965<br><small>(décès)</small> |Identité= [[Pierre Guillain]] |Parti= [[Divers gauche|DVG]] puis [[Centre national des indépendants et paysans|CNIP]] |Qualité= Négociant en tissus<br>[[Assemblée nationale (France)|Député]] de la [[Huitième circonscription du Pas-de-Calais|{{8e}} circonscription du Pas-de-Calais]] <small>(1958 → 1962)</small><br>[[Conseil départemental du Pas-de-Calais|Conseiller général]] du [[canton de Saint-Omer-Nord]] <small>(1945 → 1964)</small>}}
{{Élu |Début= octobre 1965 |Fin= mars 1977 |Identité= Raymond Senellart |Parti= [[Divers droite|DVD]] |Qualité= Notaire}}
{{Élu |Début= mars 1977 |Fin= mars 1983 |Identité= Jean Saint-André |Parti= [[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité= Pharmacien<br>Conseiller général du [[canton de Saint-Omer-Sud]] <small>(1976 → 2001)</small><br>[[Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais|Conseiller régional]] du [[Nord-Pas-de-Calais]] <small>(1977 → 1982)</small>}}
{{Élu |Début= mars 1983 |Fin= mars 2008 |Identité= [[Jean-Jacques Delvaux]] |Parti= [[Rassemblement pour la République|RPR]] puis [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] |Qualité= Professeur d'enseignement économique<br>Député de la [[Huitième circonscription du Pas-de-Calais|{{8e}} circonscription du Pas-de-Calais]] <small>(1993 → 1997)</small><br>Conseiller général du [[canton de Saint-Omer-Nord]] <small>(1982 → 2008)</small><br>[[Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais|Conseiller régional]] du [[Nord-Pas-de-Calais]] <small>(1986 → 1993 puis 1998 → 2001)</small> }}
{{Élu|Début= mars 2008|Fin= avril 2014<ref>{{Article|auteur=Hervé Vaughan|titre= Le bilan de Bruno Magnier, maire de Saint-Omer : « Améliorer l’environnement quotidien des Audomarois » (1/3)|sous-titre= « À côté des grands dossiers, nous avons voulu améliorer l’environnement quotidien des Audomarois », revendique Bruno Magnier à l’heure de son bilan. Premier volet de notre série : voirie, circulation, stationnement. Avec les échecs, les réussites et les limites du pouvoir du maire| périodique=La Voix du Nord | lien périodique= La Voix du Nord | date = 12 décembre 2013| lire en ligne = http://www.lavoixdunord.fr/region/le-bilan-de-bruno-magnier-maire-de-saint-omer-ia37b0n1766693| consulté le = 27 février 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article| auteur=Jennifer-Laure Djian| titre= Le bilan de Bruno Magnier, maire de Saint-Omer : urbaniser, animer, pour attirer dans la cité du chou-fleur (2/3)|sous-titre = « Attirer pour une heure, une journée, une semaine ou toute la vie », « à Saint-Omer, votre résidence principale est aussi votre résidence secondaire ». Ces phrases-là ponctuent le discours du maire, Bruno Magnier, depuis peu, mais résorber les friches, animer la ville, la relier au monde, ont été, il l’assure, des soucis constants. Pas toujours suivis d’effets. Mais petit à petit, ça avance| périodique=La Voix du Nord | lien périodique= La Voix du Nord | date = 12 décembre 2013| lire en ligne= http://www.lavoixdunord.fr/region/le-bilan-de-bruno-magnier-maire-de-saint-omer-urbaniser-ia37b0n1768990| consulté le= 27 février 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article| auteur=David Monnery| titre= Le bilan du maire de Saint-Omer : Bruno Magnier, un style politique bien à lui (3/3)|sous-titre= Il y a six ans de cela, Bruno Magnier était traité avec une certaine condescendance, aussi bien par la droite aux commandes de la ville que par les élus de gauche de l’agglomération. Aujourd’hui, légitimé par son statut de premier magistrat de la ville centre, le proviseur en disponibilité de l’Éducation nationale est devenu quelqu’un qui compte. Avec un style bien à lui| périodique= La Voix du Nord | lien périodique= La Voix du Nord | date = 12 décembre 2013| lire en ligne= http://www.lavoixdunord.fr/region/le-bilan-du-maire-de-saint-omer-bruno-magnier-un-style-ia37b0n1770549| consulté le= 27 février 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article| titre = Bruno Magnier battu à Saint-Omer : les dix raisons qui expliquent sa défaite|sous-titre= Valéry Duhaut| périodique= La Voix du Nord | lien périodique= La Voix du Nord | date = 31 mars 2014| lire en ligne= Il n’était finalement pas loin Bruno Magnier. Perdre d’à peine 200 voix, il trouve même ça plutôt honorable. Pourtant, la défaite s’explique ; par des erreurs qu’il pouvait éviter, et d’autres critères sur lesquels il n’avait pas de prise|consulté le= 27 février 2015}}.</ref> |Identité=Bruno Magnier |Parti= [[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité= Proviseur de lycée<br> [[Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais|Conseiller régional]] du [[Nord-Pas-de-Calais]] <small>(2010 → 2015)</small><br>Vice-président de la [[Communauté d'agglomération de Saint-Omer|CA de Saint-Omer]]}}

{{Élu actuel |Début= avril 2014<ref>{{Article|auteur=Hervé Vaughan|titre= François Decoster, élu maire de Saint-Omer vendredi soir, imprime déjà sa marque au conseil|sous-titre= Le conseil municipal de Saint-Omer a été installé vendredi soir. Sans surprise François Decoster a été élu maire contre… Quentin Bourgeois. Bruno Magnier, maire sortant, et ses colistiers, n’ont pas participé au vote|périodique=La Voix du Nord | lien périodique= La Voix du Nord | date = 5 avril 2014|lire en ligne= http://www.lavoixdunord.fr/region/francois-decoster-elu-maire-de-saint-omer-vendredi-soir-ia37b0n2044731|consulté le= 27 février 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|format=xls  |url=http://pas-de-calais.gouv.fr/content/download/12255/80825/file/Liste%20des%20communes%20et%20des%20maires.xls|titre=Liste des communes et des maires |date=3 juillet 2014 |éditeur= Préfecture du Pas-de-Calais |consulté le=21 février 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Jennifer-Laure Djian|auteur2=David Monnery|titre= François Decoster, maire de Saint-Omer : « Je ne suis pas dans un calcul politique »|sous-titre= En devenant maire de Saint-Omer, François Decoster ne s’attendait pas vraiment à prendre aussi le contrôle de la communauté d’agglomération. Il a désormais les cartes en main pour mettre en œuvre la fusion des territoires qu’il appelle depuis longtemps. Une nouvelle façon de faire de la politique ?|périodique=La Voix du Nord|lien périodique= La Voix du Nord | date = 28 novembre 2014|lire en ligne=http://www.lavoixdunord.fr/region/francois-decoster-maire-de-saint-omer-je-ne-suis-pas-ia37b0n2519994|consulté le= 27 février 2015}}.</ref> | Fin = |Identité=François Decoster |Parti= [[Union des démocrates et indépendants|UDI]] puis [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] |Qualité= Chef d'entreprise<br> [[Conseil régional des Hauts-de-France|Conseiller régional]] des [[Hauts-de-France]] <small>(2015 →)</small><br>{{8e}} vice-président du [[conseil régional des Hauts-de-France]] <small>(2016 →)</small><ref>{{Lien web|lang=fr|url=http://www.nordpasdecalaispicardie.fr/les-vice-presidents/|titre=Les vices-présidents|site=nordpasdecalaispicardie.fr|consulté le=6 septembre 2024}}.</ref><br>Président de la [[Communauté d'agglomération de Saint-Omer|CA de Saint-Omer]] <small>(2014 →2016)</small><br><small>Réélu pour le mandat 2020-2026</small><ref>{{Lien web|format=txt|url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/r/2876a346-d50c-4911-934e-19ee07b0e503|titre=Répertoire national des maires|série=Répertoire national des élus|date=31 janvier 2022 |site=data.gouv.fr|consulté le= 5 avril 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__municipales-2020/(path)/municipales-2020/062/062765.html|titre=Résultats des élections municipales et communautaires 2020|site=Le site du [[ministère de l'Intérieur (France)|Ministère de l'Intérieur]]|consulté le= 5 avril 2022 }}.</ref> |Date à jour= 5 avril 2022}}
{{ÉluFin}}

=== Autres élections ===
==== Tendances politiques et résultats des élections en 2007 ====
<!-- {{Article connexe|Élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais}} -->
En [[2007]], il y avait {{nombre|10277|électeurs}} inscrits. Les résultats des [[élection présidentielle française de 2007|élections présidentielles 2007]] sont conformes aux résultats nationaux : sur {{nombre|7543|votes}} exprimés, [[Nicolas Sarkozy]] obtient {{nombre|4006|voix}} (53,11 %) et [[Ségolène Royal]] {{nombre|3537|voix}} (46,89 %)<ref name="présidentielles2007">[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/PR2007/031/062/62765.html Résultat des élections présidentielles 2007]</ref>. Lors des [[élections législatives françaises de 2007|élections législatives de 2007]], pour {{nombre|5683|votes}} exprimés, [[Michel Lefait]] ([[Parti socialiste (France)|PS]]) est élu au premier tour avec {{nombre|2539|voix}} (44,68 %), devant Marie-Pascale Bataille ([[Union pour un mouvement populaire|UMP]]) avec {{nombre|2304|voix}} (40,54 %)<ref name="legislatives2007">[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/LG2007/062/0r6276508.html Résultat des élections législatives 2007]</ref>.

==== Tendances politiques et résultats des élections en 2014 ====
{{Article connexe|Élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais}}
{{…}}

=== Finances communales ===
La [[taxe d'habitation]] s'élevait en 2006 à 25,07 %, à laquelle s'ajoute un taux départemental de 9,29 %. La [[taxe foncière]] est de 26,45 % en 2006 sur les propriétés bâties (à laquelle s'ajoute 11,50 % pour le département et 3,70 % pour la région), et de 48,06 % sur les propriétés non-bâties (à laquelle s'ajoute 33,36 % pour le département et 12,56 % pour la région)<ref>[http://www.taxe.com/rwtax/DMN~0_QueryID~62765_step~3.htm Taxe.com]</ref>.

=== Jumelages ===
{{Article connexe|Jumelage et coopération dans le Pas-de-Calais|Jumelages franco-allemands}}

La commune est [[Jumelage|jumelée]] avec :
{{Jumelages|zoom=5}}<!-- La mise à jour se fait automatiquement à partir de l'élément Wikidata de la commune-->

== Équipements et services publics ==
=== Eau et déchets ===
La [[Tri des déchets|collecte sélective des déchets]] est en place sur la commune. La gestion des déchets est assurée par la [[Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer]] (CAPSO). L'opération ''Marais Propre'' a lieu annuellement, avec pour but le nettoyage du [[marais audomarois]]. Cette opération est actuellement organisée par le [[parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale]], et la CAPSO<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Opération Village et Marais propres autour de Saint-Omer |url=https://www.nordlittoral.fr/168624/article/2023-03-17/operation-village-et-marais-propres-autour-de-saint-omer |site=nordlittoral.fr |date=2023-03-17 |consulté le=2023-08-23}}.</ref>.

Le tri sélectif est en place sur la commune. La CAPSO a également incité les particuliers à s'équiper de composteurs, et réalise une étude avec des foyers témoins volontaires (objectif de réduction des déchets).

Un incinérateur Flamoval<ref>{{Lien web|titre=Présentation générale de FLAMOVAL|url=https://www.smfm-flamoval.fr/presentation-generale|date=6 avril 2023}}.</ref> a été construit et mis en service en juin 2012<ref>{{Lien web|langue=fr |titre=Dates Clés|url=https://web.archive.org/web/20130715181948/http://www.smfm-flamoval.fr/presentation-du-syndicat/historique.html|site=Syndicat Mixte Flandre Morinie (SMFM) |consulté le=2023-12-02}}. (page disparu)</ref>dans l'agglomération, sur le territoire de la commune d'[[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]].

Plusieurs associations de protection de l'environnement, ainsi que des élus et parlementaires se sont opposés à son installation<ref>[http://www.actualites-news-environnement.com/20874-Incinerateur-Flamoval-Etat-Grenelle-Environnement-associations.html Incinérateur Flamoval, l’État bafoue le Grenelle de l’Environnement selon les associations] (page disparu)</ref>.

=== Espaces publics ===
En 2024, la commune fait son retour, après dix ans d'absence, au [[concours des villes et villages fleuris]] et est labellisée « deux fleurs »<ref>{{Article
|auteur1=Jennifer-Laure Djian
|photographe=Sébastien Jarry
|titre=Villes et villages fleuris : Saint-Omer s’offre deux fleurs d’un coup, « c’est très rare »
|périodique=''[[La Voix du Nord]]''
|date=19 novembre 2024
|lire en ligne=https://www.lavoixdunord.fr/1524518/article/2024-11-19/villes-et-villages-fleuris-saint-omer-s-offre-deux-fleurs-d-un-coup-c-est-tres#
|consulté le=21 novembre 2024
|accès url=payant
}}.</ref>.

=== Enseignement ===
La commune est située dans l'[[académie de Lille]] et dépend, pour les vacances scolaires, de la [[Vacances scolaires#France métropolitaine (hors Corse)|zone B]].

Sur le territoire de la commune se trouve quatorze établissements scolaires publics et privés<ref>{{Lien web|url=https://www.education.gouv.fr/annuaire?keywords=saint+Omer+62500&department=62&academy=&status=All&establishment=All&geo_point=|titre=Établissements scolaires de Saint-Omer|site= le site du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse]]|consulté le=7 avril 2023}}.</ref>. On trouve différents établissements secondaires publics (collège de la Morinie, collège de l'Esplanade, [[lycée Alexandre-Ribot]]) et privés, dont certains très anciens (école et collège Saint-Bertin<ref>{{Lien web |titre=Site de l'Ensemble Scolaire Catholique Audomarois Polyvalent |url=https://www.escap.fr/ |date=06/04/2023}}.</ref>, collège et lycée Notre-Dame-de-Sion, lycée privé technique Saint-Denis).

L'enseignement supérieur s'effectue à l'université du littoral, sur Saint-Omer ou [[Longuenesse]] (campus) : IUT de Saint-Omer (génie industriel et maintenance, gestion administrative et commerciale)<ref>{{Lien web |titre=IUT du Littoral Côte d'Opale |url=https://www.iut-littoral.fr/ |site=iut-littoral.fr|date=06/04/2023}}.</ref>, IUP Génie des Systèmes Industriels-Maintenance Industrielle, DEUST Animation des Activités Physiques et Sportives, Institut de formation en soins infirmiers<ref>{{Lien web |titre=Formation IFSI-IFAS |url=https://ch-saintomer.fr/formation-ifsi-ifas/ |site=ch-saintomer.fr/formation-ifsi-ifas |date=06/04/2023}}.</ref>. Le campus de la Malassise accueille également une école d'ingénieur et une école supérieure de commerce. De nombreux étudiants vont par ailleurs à Lille.

<gallery>
File:Ecole saint bertin.jpg|L'école Saint-Bertin.
Saint-Omer - Rue Saint Bertin.jpg|La rue Saint-Bertin avec ses pavés et ses très anciens lycées.
File:Lycée nds.jpg|Le lycée Notre-Dame-de-Sion.
</gallery>

=== Postes et télécommunications ===
La commune, avec trois autres communes voisines que sont [[Salperwick]], [[Tilques]] et [[Serques]], a la particularité, unique en France, d'avoir le courrier distribué par un facteur en barque pour une partie des habitants demeurant dans le marais, situé au nord<ref>{{Article|auteur1=Jennifer-Laure Djian|titre=En barque avec le facteur du marais, entre Saint-Omer et Salperwick|périodique=''[[La Voix du Nord]]''|date= 19 Juin 2022|lire en ligne=https://www.lavoixdunord.fr/1194661/article/2022-06-19/en-barque-avec-le-facteur-du-marais-entre-saint-omer-et-salperwick|consulté le=26 juin 2022}}.</ref>.

=== Santé ===
Les centres hospitaliers les plus proches sont le centre hospitalier de la région de Saint-Omer à [[Helfaut]], à {{unité|8|km}} au sud, et la clinique privée de Longuenesse. De nombreux professionnels de la santé (médecins, spécialistes, dentistes) et équipements (pharmacies) sont présents sur la commune. Les personnes âgées peuvent être accueillies au sein de la maison de retraite Saint-Jean (capacité d'accueil de {{nobr|14 personnes}}), ou de la résidence « Arpage », qui accueille des résidents atteints de la [[maladie de Parkinson]] (70 lits).

=== Justice, sécurité, secours et défense ===
==== Justice ====
Saint-Omer est siège de plusieurs instances judiciaires :
* La [[Cour d'assises (France)|Cour d'assises]] du Pas-de-Calais, où se sont notamment tenus les procès de l'[[affaire d'Outreau]], de l'[[affaire des frères Jourdain]] et de l'[[affaire Béatrice Matis]].
* Le [[Tribunal judiciaire (France)|tribunal judiciaire]] de Saint-Omer, dont les appels sont portés devant la [[Cour d'appel (France)|cour d'appel]] de [[Douai]].
* Le [[Conseil de prud'hommes (France)|conseil de prud'hommes]], dont les appels sont portés devant la [[Cour d'appel (France)|cour d'appel]] de [[Douai]].
* Le [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] siégeait à Saint-Omer jusqu’en 2008 avant d’être supprimé au profit du tribunal de commerce de [[Boulogne-sur-Mer]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Derniers cartons avant la fermeture définitive du tribunal de commerce |url=https://saint-omer.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=36687&idDoc=786869&idPho=907260 |site=saint-omer.maville.com |consulté le=2023-08-15}}.</ref>.
'''Sécurité''' 

La commune dispose d’une [[Police municipale (France)|police municipale]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Saint-Omer : la police municipale dans ses nouveaux locaux |url=https://www.lavoixdunord.fr/art/region/saint-omer-la-police-municipale-dans-ses-nouveaux-locaux-ia37b0n3212799 |site=La Voix du Nord |date=2023-08-15 |consulté le=2023-08-15}}.</ref> et comporte un commissariat de [[Police nationale (France)|police nationale]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le commissariat de Saint-Omer bientôt agrandi ? Des études sont lancées |url=https://www.lavoixdunord.fr/1331330/article/2023-05-24/le-commissariat-de-saint-omer-bientot-agrandi-des-etudes-sont-lancees |site=La Voix du Nord |date=2023-05-24 |consulté le=2023-08-15}}.</ref> siège de la [[Direction nationale de la Sécurité publique|circonscription de sécurité publique]] de Saint-Omer.

Le [[centre de secours principal]] des pompiers de Saint-Omer est situé sur la commune voisine de [[Longuenesse]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Longuenesse : découvrez le centre des sapeurs-pompiers de Saint-Omer |url=https://www.nordlittoral.fr/159173/article/2022-11-28/longuenesse-decouvrez-le-centre-des-sapeurs-pompiers-de-saint-omer |site=nordlittoral.fr |date=2022-11-28 |consulté le=2023-08-15}}.</ref>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
==== Évolution démographique ====
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Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->

{{Population de France/section}}

==== Pyramide des âges ====
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 44,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 20,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait {{Unité|7121|hommes}} pour {{Unité|7605|femmes}}, soit un taux de 51,64 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

{{Pyramide des âges communes de France
 |année=2018
 |département=Pas-de-Calais
 |ref=<ref group=Insee>{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Omer (62765) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397441?sommaire=5397467&geo=COM-62765#ancre-POP_T3 |date=2021-06-30 |consulté le=2022-01-11 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
 |h90=0.7 |f90=1.5
 |h75=4.4 |f75=7.7
 |h60=12.7 |f60=14.1
 |h45=18.3 |f45=16.6
 |h30=17.2 |f30=17.5
 |h15=25.6 |f15=23.4
 |h00=21.2 |f00=19.2
}}

En [[1999]] Saint-Omer comptait {{unité|6709|résidences}} principales et 76 résidences secondaires. Le nombre total de logements augmente de 13,9 % entre 1990 et 1999, pour faire face au solde démographique positif. Le nombre de logements vacants s'est réduit de 23,8 % entre 1990 et 1999, mais il restait encore {{nobr|521 logements}} vacants en [[1999]]<ref group=Insee>{{Lien web|lang=fr|url=http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/satellite.autorisation?nivgeo=C&oldnivgeo=&theme=ALL&typeprod=ALL&choix_dept=62&codgeo=62765&oldnivgeo=C&oldcodgeo=59647&c_produit=P_LOGB&quelcas=SATGEO&lang=FR|titre=Recensement INSEE}}.</ref>{{Passage à actualiser|date=janvier 2022}}.

Le niveau d'étude montre une scolarisation de la population totale de 24,2 % de niveau primaire, 32,5 % de niveau collège, 13,7 % de niveau BAC, et de 16,2 % de niveau études supérieures<ref group=Insee>[http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/wr_page.affiche?p_id_nivgeo=C&p_id_loca=62765&p_id_princ=FOR3&p_theme=FOR&p_typeprod=ALL&p_langue=FR Recensement INSEE]</ref>{{Passage à actualiser|date=janvier 2022}}.

=== Manifestations culturelles et festivités ===
Un cinéma de neuf salles projette des films tous les jours et réalise des avant-premières. La scène conventionnée La Barcarolle, propose une programmation théâtre, musique et danse au sein du Moulin à Café, place Foch.

Différents événements marquent le calendrier annuel local comme le feu d'artifice du [[Fête nationale française|14 juillet]], le Saint-Omer Jazz Festival (festival de [[jazz]], en juillet), le défilé nautique (plutôt appelé cortège nautique, qui a lieu le dernier dimanche de juillet), la fête de la bière (en septembre), la fête du légume (en octobre), la fête de la Saint-Nicolas et le [[marché de Noël]] (en fin d'année). D'autres événements comprennent le Born to Chill Festival (en fin mai/début juin qui se déroule sur le site historique de l'aérodrome de Saint-Omer pour une programmation [[rock]], [[blues]] et [[electro]]), la fête médiévale (en juillet ) et la foire de Saint-Omer (durant les vacances de février).

=== Sports et loisirs ===
Saint-Omer compte {{nobr|34 clubs}} sportifs et de nombreux aménagements sportifs, certains comme le [[Skating Club de la région audomaroise]] (SCRA), ou le [[Canoë-Kayak Club de Saint-Omer]] atteignent des niveaux nationaux et internationaux<ref name=":0" />. La commune est équipée d'un boulodrome, d'un terrain d'athlétisme, de terrains de football et de rugby et du vélodrome Jacques-Anquetil, plus ancien vélodrome de l'Hexagone (1892) et siège du [http://veloclubsaintomer.com/vcso/ VELO CLUB DE SAINT OMER], club formateur qui accueille les compétiteurs de tous âges et de toutes disciplines (route, VTT, BMX, cross) et qui bénéficie, pour les plus jeunes, d'une école de cyclisme. En outre, les espaces verts, les canaux et les étangs permettent la pratique de nombreux sports et loisirs de nature. Outre le Vélo Club de Saint-Omer, d'autres clubs sont actifs : l'[[Union sportive du Pays de Saint-Omer|US Pays de Saint-Omer]] (Régional 1), le [[Canoë-Kayak Club de Saint-Omer]], le SCRA (niveau national pour le [[rink hockey]]), le Rugby Club audomarois et l'Aviron audomarois.

L'équipe de [[cricket]] locale, le ''Saint-Omer Cricket Club Stars'', a la particularité d'être entièrement composée de réfugiés<ref>{{Article |auteur1= |titre=Une équipe de réfugiés fait vivre le cricket à Saint-Omer |périodique=[[Le Monde]] |date=09-12-2016 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sport/article/2016/12/09/une-equipe-de-refugies-fait-vivre-le-cricket-a-saint-omer_5046202_3242.html}}.</ref>. Cette équipe gagne le [[prix du citoyen européen]] 2017, décerné par le [[parlement européen]].

Un chemin au bord de l'eau rejoint le chemin de halage du canal et permet des promenades à pied ou à vélo. Une réhabilitation est en projet pour intégrer officiellement l'[[EuroVelo 5]]<ref>{{Lien web|nom=ECF |titre=Vélotourisme en France : la véloroute Via Romea Francigena - EuroVelo 5 |url=https://fr.eurovelo.com/ev5/france |site=EuroVelo.com |consulté le=2023-08-15}}.</ref>.

==== Évènements sportifs ====
La ville accueille plusieurs événements sportifs. [[Fichier:FRA-RUS Men U21 Canoe polo 2017.jpg|vignette|Championnat d'Europe de kayak polo 2017.]]Ainsi le {{date|8 juillet 2001}}, la [[1re étape du Tour de France 2001|première étape du tour de France]] part de Saint-Omer<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Tour de France 2001 : classement par équipe de l'étape Saint-Omer - Boulogne sur mer - Cyclisme |url=https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/tour-de-france/annee-2001/page-classement-equipes/1ere-etape-saint-omer-boulogne-sur-mer |site=L'Équipe |consulté le=2024-01-14}}</ref>. Du {{date|22|juin-}} au {{date|25|juin|2017}}, Saint-Omer accueille les [[Championnats de France de cyclisme sur route 2017|championnats de France de cyclisme sur route]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Suivez le championnat de France de cyclisme de Saint-Omer samedi 24 juin |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-pas-calais/pas-calais/saint-omer/suivez-championnat-france-cyclisme-saint-omer-samedi-24-juin-1285315.html |site=France 3 Hauts-de-France |date=2017-06-23 |consulté le=2024-01-14}}</ref>. Du {{date|23|août-}} au {{date|27|août|2017}}, les [[Championnats d'Europe de kayak-polo 2017|championnats d'Europe de kayak-polo]] sont organisés à la base nautique de Saint-Omer. Le {{date|5 juillet 2022}}, la quatrième étape du [[Tour de France 2022|tour de France]] passe par Saint-Omer. Du {{date|16|août-}} au {{date|21|août|2022}}, les [[Championnats du monde de kayak-polo 2022|championnats du monde de kayak-polo]] sont organisés à la base nautique de Saint-Omer.

===== Jeux olympiques =====
Le {{date|3 juillet 2024}}, la commune accueille la [[flamme olympique]] des [[Jeux olympiques d'été de 2024]], officiellement appelés les Jeux de la {{XXXIIIe|[[olympiade]]}}, qui se déroulent du {{date|26 juillet 2024-}} au {{date|11 août 2024}} à [[Paris]]<ref>{{Article|auteur1=Loïc Costet|titre=Paris 2024 : sept lieux par lesquels passera la flamme olympique dans le Pas-de-Calais|périodique=''[[La Voix du Nord]]''|date= 3 juillet 2023|lire en ligne=https://www.lavoixdunord.fr/1348018/article/2023-07-03/paris-2024-par-quelle-ville-passera-la-flamme-olympique-dans-le-pas-de-calais|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>.

=== Cultes ===
* '''Catholique''' : [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|Cathédrale Notre-Dame]], collège anglais de Saint-Omer (devenu le [[lycée Alexandre-Ribot]]) : {{Citation|L'Angleterre avait, dès le milieu du {{s-|XVI}}, interdit aux catholiques toute forme d'enseignement religieux sur son sol. Ceux-ci avaient donc créé, dans les Pays-Bas espagnols, plusieurs collèges catholiques, dont ceux de [[Collège anglais de Douai|Douai]] et de Saint-Omer. Ils resteront en activité jusqu'à la Révolution, attirant non seulement des élèves anglais mais aussi des fils de colons américains. Les colons catholiques venus d'[[Angleterre]] avaient tendance à s'installer soit dans la [[Maryland]], dont le « propriétaire », [[Cecilius Calvert|Lord Baltimore]], avait une réputation de grande tolérance, soit en [[Virginie (États-Unis)|Virginie]]. Mais avec l'avènement des co-régents William et Mary, l'enseignement catholique est interdit, y compris dans le Maryland en 1704, ce qui explique l'envoi, pendant près de trois-quarts de siècle, de générations de jeunes Américains pour étudier sous la férule de professeurs [[Compagnie de Jésus|jésuites]], au collège de Saint-Omer. On parlait alors plutôt de Blandike, par anglicisation de [[Blendecques]], petite ville proche de Saint-Omer où le collège avait acheté une propriété et où les élèves pouvaient passer leurs vacances.}}<ref>{{Lien web|url=http://www.sabix.org/bulletin/b38/bodelle.html|titre = Ces Français qui ont « fait » l'Amérique|auteur=Jacques Bodelle|éditeur=Sabix}}.</ref>

* '''Islam''' : la ville compte une mosquée, rue de l'Abbaye, gérée par l'association musulmane audomaroise.

* '''Mormon''' : [[Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours]], rue De Gaulle paroisse de Saint-Omer.

* '''Évangélique''' : Assemblée évangélique de Saint-Omer, quai du Haut Pont.

* '''Témoins de jehovah''' : Salle du royaume, rue Monsigny.

=== Médias ===
{{…}}

==== Presse écrite ====
* Le quotidien ''[[La Voix du Nord]]'' publie une édition locale à Saint-Omer.
* L'hebdomadaire ''[[L'Indépendant du Pas-de-Calais]]''

==== Radio ====
* RDL (Radio Dallas) dont les studios sont situés à Saint-Omer. Elle émet sur la fréquence 89.6 depuis Saint-Omer. Cette radio peut aussi être entendue du côté de Dunkerque (89.8), Béthune (99.2), Montreuil (92.3) et Saint-Pol-sut-Ternoise (89.1).
* [[NRJ]] Nord-littoral dont les studios sont situés à Saint-Omer. Elle émet sur la fréquence 102.3 depuis Saint-Omer.
* [[Delta FM]] Saint-Omer qui émet sur la fréquence 98.8.

== Économie ==
=== Revenus de la population et fiscalité ===
En 2021, le [[Revenu fiscal par ménage en France|revenu fiscal médian par ménage]] avec {{unité|18120|€}} est inférieur à celui de département du Pas-de-Calais qui est de {{unité|20720|€}}<ref group=Insee>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=COM-62765+FE-1|titre=Comparateur de territoires|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques]]|consulté le=21 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref group=Insee>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/7752770?sommaire=7756859#tableau-figure1_radio1|titre=Principaux résultats sur les revenus et la pauvreté des ménages en 2021|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques]]|consulté le=21 octobre 2024}}.</ref>.

=== Emploi ===
[[Fichier:RueDesEpéesSaint-Omer.jpg|vignette|200px|Rue des Épéers à Saint-Omer.]]
[[Fichier:Saint-Omer.jpg|vignette|100px|Bouteille de bière Saint-Omer.]]

La vie économique de Saint-Omer et de ses alentours s'est développée autour de l'eau. L'aménagement du [[marais audomarois]] a permis le développement d'activités d'[[élevage]] et de [[maraîchage]] importantes (culture du chou-fleur) ; c'est devenu aujourd'hui un pôle touristique remarquable. Il y a également une activité fluviale autour de l'[[Aa (fleuve)|Aa]] et du [[canal (voie d'eau)|canal]] de Neufossé avec un port fluvial que gère la Chambre de commerce et d'industrie. Saint-Omer accueille aussi une [[Brasserie de Saint-Omer|brasserie]] industrielle qui produit la bière de Saint-Omer, et une brasserie locale, la brasserie audomaroise, qui produit différents types de bières (à la chicorée, à la rhubarbe...).

La région de Saint-Omer comprend le deuxième employeur privé de la région [[Nord-Pas-de-Calais]], la cristallerie [[Arc (entreprise)|Arc International]], située sur le territoire de la commune d'[[Arques (Pas-de-Calais)|Arques]]. À proximité se situe l'[[usine Bonduelle de Renescure]], [[Bonduelle]] étant la première entreprise de la conserve en Europe et le quatrième employeur privé du Nord-Pas-de-Calais<ref name="économie">Palmarès « Le classement des {{nobr|500 premières}} entreprises du Nord-Pas-de-Calais » de La Voix Eco [http://www.lavoixeco.com/Fiches/Entreprises_Nord_Pas_de_Calais/palmares.php]</ref>.

=== Entreprises et commerces ===
Saint-Omer est également un centre tertiaire important. Le centre-ville est composé de nombreuses boutiques commerciales, et d'un grand nombre de restaurants, brasseries et friteries. La clientèle est enrichie par les touristes anglais.

Saint-Omer possède une antenne de la [[chambre de commerce et d'industrie Grand Lille]].

== Culture locale et patrimoine ==
Saint-Omer, classée [[Villes et Pays d'art et d'histoire|ville d'art et d'histoire]] en 1997, a vu cet agrément étendu en 2014 au territoire constitué par la communauté d'agglomération de Saint-Omer et la [[communauté de communes de la Morinie]]<ref>{{Lien web |titre=Un deuxième Pays d'art et d'histoire dans le département du Pas-de-Calais |url=http://pas-de-calais.gouv.fr/Actualites/Breves/Un-deuxieme-Pays-d-art-et-d-histoire-dans-le-departement-du-Pas-de-Calais/%28language%29/fre-FR |site=pas-de-calais.gouv.fr |date=28 novembre 2014 |consulté le=3 janvier 2015}}.</ref>.

=== Lieux et monuments ===
==== Monuments historiques ====
{{Autres projets
| commons = Category:Monuments historiques in Saint-Omer
| commons titre = Images des monuments historiques de Saint-Omer
}}
{{Article détaillé|Liste des monuments historiques de Saint-Omer{{!}}Liste des monuments historiques}}
Dans la commune de Saint-Omer, [[Liste des monuments historiques de Saint-Omer|vingt-huit monuments]] sont inscrits ou classés au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]]<ref>{{Lien web |titre=Liste des monuments classés, inscrits et répertoriés dans la commune de Saint-Omer |url=https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?base=%5B%22Patrimoine%20architectural%20%28Mérimée%29%22%5D&ou=%5B%22saint-omer%22%5D |site=la [[base Mérimée]] du site du [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]] |consulté le=15 mai 2023}}.</ref>.
===== Édifices civils =====
* La bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer (BAPSO). Basée dans une section de l'[[Collège des Jésuites de Saint-Omer|ancien collège jésuite]], elle conserve un fonds remarquable de livres anciens notamment une [[bible de Gutenberg]] et un [[Premier Folio]] de Shakespeare (voir l'article sur son premier conservateur [[Jean-Charles Joseph Aubin]].).
* Le [[musée de l'hôtel Sandelin]], musée des beaux-arts et musée d'histoire locale. Situé dans un ancien hôtel particulier, il est principalement connu pour sa collection de porcelaine et de faïence. Une autre pièce connue du musée est le pied de croix de l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]].
* Le musée Henri-Dupuis, du nom de son fondateur, situé au {{nobr|9, rue Henri-Dupuis}}. Actuellement fermé, ce musée dispose d'une collection de minéraux, d'oiseaux naturalisés et de coquillages<ref>{{Lien web |titre=Le musée Henri-Dupuis |url=https://www.musenor.com/musees/musee-henri-dupuis |site=musenor.com |consulté le=7 avril 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Jennifer-Laure Djian|titre=Au musée Dupuis, à Saint-Omer, le dépoussiérage continue, les oiseaux retrouvent leurs couleurs|périodique=''[[La Voix du Nord]]''|date=5 avril 2022|lire en ligne=https://www.lavoixdunord.fr/1162016/article/2022-04-05/au-musee-dupuis-saint-omer-le-depoussierage-continue-les-oiseaux-retrouvent|consulté le=7 avril 2022}}.</ref>.
* Le collège Saint-Bertin. Collège catholique néo-gothique construit en 1813 en continuation du premier collège construit en 1561 par [[Gérard de Haméricourt|Gérard d'Haméricourt]]. [[Philippe Pétain]] y étudia.
* La Grand Place (place du Maréchal Foch). Centre névralgique de la ville depuis sa fondation, elle est l'emplacement de la création par [[Audomar de Thérouanne|Audomar]] de la future [[Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer|cathédrale]], puis emplacement de la halle échevinale et du [[Bailliage et sénéchaussée|baillage]] de la ville (aujourd'hui une [[Caisse d'épargne (banque)|caisse d'épargne]]).
* Le théâtre à l'italienne, dit le Moulin à Café. Situé sur la Grand Place, il fut un temps hôtel de ville, commissariat et aujourd'hui il est redevenu théâtre avec la programmation de la scène conventionnée, La Barcarolle.
* La fontaine et l'hôtel [[Aldegonde de Maubeuge|Sainte-Aldgonde]]. Située à l'emplacement de l'ancienne église du même nom d'ont il ne reste que la fontaine. C'est aujourd'hui une banque [[BNP Paribas]].
* Les caves médiévales. Beaucoup ont été conservées sous les maisons du cœur de ville.
* Le jardin public, de l'architecte Guinoiseau ({{s-|XX}}), situé dans les fossés des fortifications de [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]]. Il comprend un jardin à la française, un kiosque, des jeux pour enfants, des arbres remarquables, un petit parc animalier.
* Le faubourg du Haut-Pont, ancien quartier maraîcher de langue flamande avec façades typiques, traversé par l'[[Aa (fleuve)|Aa]] canalisée.
* Le palais de la Cathédrale, maison et musée de styles Louis XVIII et Charles X, entièrement conservé et dont les parties les plus anciennes datent du {{s-|VIII}}<ref>{{Lien web |auteur=Palais de la Cathédrale |titre=Site internet |url=https://palaisdelacathedrale.com/}}.</ref>.
* Le [[lycée Alexandre-Ribot]], en particulier les bâtiments des anciens [[Collège des Jésuites anglais (Saint-Omer)|collèges des jésuites anglais]] et [[Collège des Jésuites de Saint-Omer|wallons]]. Le collège anglais est connu pour avoir accueilli de nombreux élèves provenant de la bourgeoisie catholique anglaise en exil, notamment les frères [[John Carroll (évêque)|John]] et [[Daniel Carroll (homme politique)|Daniel Carroll]] ou [[Daniel O'Connell]]. Ce même bâtiment accueillit un temps le quartier général britannique durant la [[Première Guerre mondiale]].
* L'[[Hôpital général de Saint-Omer|ancien hôpital général]], aujourd'hui mairie de la ville. Son style [[Architecture classique|classique]] est très représentatif de l'architecture de Saint-Omer préservé de la révolution industrielle.
* La gare. De style [[Architecture néo-classique|néo-classique]], elle étonne par sa taille disproportionnée pour son unique ligne ; elle a été voulue par [[Alexandre Ribot]] dans le projet avorté de faire de Saint-Omer un carrefour ferroviaire plus important.

===== Édifices religieux =====
[[Fichier:0_Saint-Omer_-_Église_Saint-Sépulcre_(1).jpg|vignette|L'église Saint-Sépulcre.]]
[[Fichier:Saint-Omer_espace_vert.JPG|vignette|Vue sur le jardin à la française au pied des anciens remparts de Vauban.]]

* La [[cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer]]. Monument le plus important de la ville, elle contient le tombeau de [[Audomar de Thérouanne|saint Omer]] et de [[Erkembode de Thérouanne|saint Erkembode]]. Elle est aussi connue pour son buffet d'orgue, sa [[descente de croix]] de [[Pierre Paul Rubens|Rubens]], son horloge astronomique ou encore sa dalle labyrinthe.
* La [[Chapelle des Jésuites de Saint-Omer|chapelle des Jésuites]]. Chapelle de l'ancien [[Collège des Jésuites de Saint-Omer|collège des Jésuites wallons]], de style renaissance italienne, construite de 1615 à 1640, elle sert aujourd'hui d'espace culturel pour des expositions ou des concerts.
* Les ruines de l’[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]]. Édifiée de 1325 à 1520, [[bien national]] en 1789 et détruite en partie par la municipalité en 1830. Son clocher s'effondre en 1947 à la suite des bombardements de la guerre. C'est le lieu de mort et probablement de sépulture de [[Childéric III]] roi des Francs. Elle fut aussi connue pour son scriptorium dont les manuscrits sont conservés à la bibliothèque de la ville.
* L'ancien séminaire épiscopal, de style flamand ([[Pignon à redents|pignon à pas de moineaux]]), édifié de 1605 à 1625.
* L'église de l'Immaculée-Conception. Située dans le quartier du Haut-Pont, elle est construite en style [[Style néogothique|néogothique]] au {{s-|XIX}} par [[Charles Leroy]], l'architecte de la basilique-[[cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille]] de [[Lille]] et de plus d'une soixantaine d'édifices de la région. Elle est gravement endommagée par un incendie le {{date|2 septembre 2024}}. Le clocher est entièrement détruit.
* L'[[Église Saint-Sépulcre de Saint-Omer|église Saint-Sépulcre]]. Elle fut érigée en l'honneur du [[Maison de Saint-Omer|seigneur de la ville]] Guillaume {{Ier}} et de ses fils ([[Godefroy de Saint-Omer|Godefroy]], [[Hugues de Fauquembergues|Hugues]] et Gérard) ayant participé à la [[première croisade]]. Elle est aujourd'hui fermée.
* L'[[Église Saint-Denis de Saint-Omer|église Saint-Denis]]. Consacré en 1088, le bâtiment actuel est fermé pour rénovation.

=== Patrimoine culturel ===
* La bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer possède une salle du patrimoine, où sont rassemblés les livres rares et précieux.
:Un exemplaire du premier tome de la [[bible de Gutenberg]] (premier livre imprimé en Europe) y est conservé, ainsi qu'un exemplaire du [[Premier Folio]] de [[William Shakespeare]]<ref>{{article|langue=fr|auteur1=David Monnery et Jean-Pierre Brunet |titre=Un trésor inestimable de Shakespeare découvert à la bibliothèque de Saint-Omer|périodique=La Voix du Nord|jour=25|mois=11|année=2014|lire en ligne=http://www.lavoixdunord.fr/region/un-tresor-inestimable-de-shakespeare-decouvert-a-la-ia37b0n2512660}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr|auteur1=Florence Noiville |titre=Découverte en France d’un "First Folio" de Shakespeare|périodique=Le Monde|jour=26|mois=11|année=2014|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/livres/article/2014/11/26/decouverte-en-france-d-un-first-folio-de-shakespeare_4529746_3260.html}}.</ref>{{,}}<ref group=Note>Un autre exemplaire du [[Premier Folio]] est conservé à la [[Bibliothèque nationale de France]].</ref>.
<gallery>
Saint-Omer_Bibliothèque-1.jpg|Le côté gauche de la salle du fonds ancien de la bibliothèque.
Fichier:Saint-Omer_Bibliothèque-2.jpg|Le côté droit de la salle.
Saint-Omer_Bibliothèque-3.jpg|''Les commentaires de Jules César'' traduction dont on ne connait que {{nobr|23 exemplaires}}.
</gallery>

=== Légendes ===
==== ''La Marseillaise'' ====
''[[La Marseillaise]]'' est attribuée à [[Claude Joseph Rouget de Lisle|Rouget de Lisle]]. Elle fut appelée ainsi parce qu’elle était chantée par les fédérés marseillais à leur entrée dans la capitale en 1792.

Mais son véritable auteur s’appellerait [[Jean-Baptiste Grisons|Jean-Baptiste Lucien Grisons]], un compositeur méconnu et dont quasiment toute l’œuvre a disparu, né à Lens en 1746 et maître de chapelle de Saint-Omer de 1775 à 1787. C’est la thèse notamment soutenue en 1886 par [[Arthur Loth]] dans « Le chant de ''la Marseillaise'' et son véritable auteur ».

==== L'abbé Suger ====
L'abbé [[Suger]], conseiller des rois de France, est resté célèbre pour avoir théorisé la reconstruction et l'ornementation de l'abbatiale [[Basilique Saint-Denis|Saint-Denis]], dans les premiers temps de l’architecture gothique.

Installé face à la tour de l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye Saint-Bertin]], sa statue de marbre est due à [[Jean-Baptiste Stouf]] (1817). Cet hommage local s'appuie sur une légende forgée de toutes pièces par les érudits [[artésiens]] entre le {{s-|XVIII}} et la première moitié du {{s-|XIX}} : Suger serait né à Saint-Omer et aurait été élevé avec son « frère », Alvise, dans le cloître de Saint-Bertin, avant d'entrer comme oblat à l'école monastique de Saint-Denis en 1091. Alvise serait devenu prieur de l'abbaye audomaroise, puis abbé d'Anchin et enfin évêque d'Arras.

=== Personnalités liées à la commune ===
<!--Personnalités ayant un article Wikipédia, à classer par année de naissance et en précisant le lien entre la personnalité et la commune-->
{{article détaillé|:Catégorie:Naissance à Saint-Omer (Pas-de-Calais){{!}}Naissance à Saint-Omer}}
* [[Audomar de Thérouanne|Omer, ou Audomarus ou Audemer]] (600-670), moine de Luxeuil, nommé évêque de Thérouanne canonisé sous le nom de saint Omer, fondateur de la commune.
* [[Childéric III]] (vers 714-vers 755), roi des Francs, de Neustrie, de Bourgogne et d'Austrasie de 743 à 751, dernier roi mérovingien, est enfermé puis passe la fin de sa vie à l'[[abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer]].
* [[Lambert de Saint-Omer]] (vers 1061 - vers 1125), moine [[Ordre de Saint-Benoît|bénédictin]], [[écrivain]], [[Encyclopédie|encyclopédiste]] et [[chanoine]].
* [[Godefroy de Saint-Omer]] (né vers 1075 ou 1076-?), cofondateur de l'ordre des Templiers avec Hugues de Payns en 1118, né à Saint-Omer.
* [[Valentin de Pardieu]] (1529-1595), seigneur de la Motte, né à Saint-Omer vers 1529. Il avait fait campagne avec les armées de Charles Quint. Il fut mayeur de Saint-Omer en 1570.
* [[Jehan Titelouze]] (vers 1563-1633), musicien, considéré comme le père de la musique d'orgue française, né à Saint-Omer.
* [[Claude Dausque]] (1566-1644), philologue, humaniste, considéré comme l'un des hommes les plus instruits de son temps, né à Saint-Omer.
* [[Françoise de Saint-Omer]], (1581-1642), née et morte à Saint-Omer, fondatrice de l'ordre religieux des capucines réformées.
* [[Arnould de Vuez]], (1642-1720), peintre, né à Saint-Omer.
* [[Anselme Flamen]] (1647-1717), sculpteur, né à Saint-Omer.
* [[Pierre-Alexandre Monsigny]] (1729-1817), compositeur. Il étudia au collège des Jésuites de Saint-Omer.
* [[Daniel Carroll (homme politique)|Daniel Carroll]] (1730-1796), homme politique américain. Il étudia au collège des Jésuites de Saint-Omer.
* [[John Carroll (évêque)|John Carroll]] (1735-1815), prêtre jésuite. Il étudia au collège des Jésuites de Saint-Omer.
* [[Charles Carroll de Carrollton]] (1737-1832), homme politique américain. Il étudia au collège des Jésuites de Saint-Omer.
* [[Guillaume Liborel]] (1739-1829), juriste et homme politique français, né à Saint-Omer.
* [[Albert Louis Valentin Taviel]] (1767-1831), né à Saint-Omer, général de la Révolution et de l'Empire, mort à Paris.
* [[Pierre Alexandre Joseph Allent]] (1772-1837), général français de la Révolution et de l’Empire, né à Saint-Omer, mort à Paris.
* [[Martin Gobrecht]] (1772-1845), général français de la Révolution et de l’Empire, mort dans la commune.
* [[Eustache-Louis-Joseph Toulotte]] (1773-1860), révolutionnaire et écrivain français, né dans la commune.
* [[Eugène Casimir Lebreton]] (1791-1876), militaire et homme politique, né dans la commune.
* [[Narcisse Lefebvre-Hermant]] (1795-1860), homme politique, mort dans la commune.
* [[Émile-Théophile Blanchard]] (1795-1860), peintre naturaliste, né dans la commune.
* [[Joseph Bienaimé Caventou]] (1795- 1887), pharmacien chimiste, né dans la commune.
* [[Émile Lefranc]] (1798-1854), historien, géographe, auteur d'ouvrages scolaires, né dans la commune.
* [[Hippolyte Carnot]] (1801-1888), homme politique français, père du président Sadi Carnot, né dans la commune.
* [[Louis Noël]] (1807-1875), sculpteur, mort dans la commune.
* [[Alfred Frédéric Philippe Auguste Napoléon Ameil]] (1807-1886), général de division de l'armée française, né dans la commune.
* [[Joseph Liouville]] (1809-1882), mathématicien, né dans la commune.
* [[Louis Martel (homme politique, 1813-1892)|Louis Martel]] (1813-1892), président du Sénat, ministre de la Justice, né dans la commune.
* [[Louis de Backer]] (1814- 1896) avocat, né dans la commune.
* [[François-Nicolas Chifflart]] (1825-1901), peintre, dessinateur et graveur, né à Saint-Omer.
* [[Léon Bailly]] (1826-1871), peintre, né à Saint-Omer.
* [[Léon Belly]] (1827-1877), peintre orientaliste, né à Saint-Omer.
* [[Alphonse de Neuville]] (1836-1885), peintre académique, né à Saint-Omer.
* [[Eugénie Salanson]] (1836-1912), artiste peintre, étudie dans la commune.
* [[Émile Pagart d'Hermansart]] (1839-1912), historien de Saint-Omer.
* [[Alexandre Ribot]] (1842-1923), homme politique, né dans la commune.
* [[Édouard Lormier]] (1849-1919), sculpteur, né dans la commune.
* [[Marie Fontaine]] (1853-1937), riche héritière de la bourgeoisie industrielle, née dans la commune.
* [[Philippe Pétain]] (1856-1951), maréchal de France, arrive à Saint-Omer à l'âge de onze ans, il y reste durant {{nobr|8 ans}} au sein du Collège Saint-Bertin.
* [[Adolphe Hennebains]] (1862-1914), flûtiste français, né dans la commune.
* [[Paul Ridoux]] (1867-1920), architecte français, né dans la commune.
* [[Edmond Lefebvre du Prey]] (1866-1955), avocat et homme politique, né dans la commune.
* [[Tanguy Malmanche]] (1875-1953), écrivain et auteur dramatique, né dans la commune.
* [[René de Saint-Delis]] (1876-1958), artiste peintre, né dans la commune.
* [[Marie-Thérèse de Lataulade]] (1877-1963), historienne née dans la commune.
* [[Raoul Castex]] (1878-1968), amiral français, né dans la commune.
* [[Jules Joets]] (1884-1959), peintre, né dans la commune.
* [[Germaine Acremant]] (1889-1986), écrivaine, née dans la commune.
* [[Jehan de Terline]] (1892-1916), militaire [[Chevalier de la Légion d'honneur|chevalier de la légion d'honneur]], étudie dans la commune et s'engage au [[21e régiment de dragons|{{21e}} régiment de dragons]] de Saint-Omer.
* [[Henri Dubois (historien)|Henri Dubois]] (1923-2012), historien médiéviste, né dans la commune.
* [[Jean-Pierre Évrard]] (1936-), photographe, né dans la commune.
* [[Max Méreaux]] (1946-), compositeur de musique et musicologue, né dans la commune.
* [[Éric Morena]] (1951-), chanteur, né dans la commune.
* [[Frédéric Lodéon]] (1952-), musicien et animateur de radio, arrive à Saint-Omer à l'âge de huit ans, il suit son père directeur de l'école de musique de Saint-Omer.
* [[Guy David (mathématicien)|Guy David]] (1957-), mathématicien spécialiste de l'analyse, né dans la commune.
* [[Jean-Yves Berteloot]] (1957-), comédien, né dans la commune.
* [[Florence Emptaz]] (1965-) écrivaine, né dans la commune.

=== Héraldique, logotype et devise ===
{{Article connexe|Armorial des communes du Pas-de-Calais}}

L'arrivée de la [[Croix de Lorraine|croix patriarcale]] sur les armes de Saint-Omer vient de [[Godefroy de Saint-Omer]] cofondateur de l'[[Ordre du Temple]] qui adopte comme symbole avec ses compagnons la croix à double traverse en [[1116]], probablement emprunté à l'[[Ordre canonial régulier du Saint-Sépulcre|Ordre religieux du Saint-sépulcre]] dont il dépendait. Il rapporte cet emblème des [[États latins d'Orient]] à son retour à Saint-Omer en [[1127]]. Alors les [[Maison de Saint-Omer|seigneurs de Saint-Omer]] et d'[[Ypres]] (très proche des Saint-Omer) l'incorporent à leurs armes où sa plus ancienne apparition connue figure sur le sceau aux causes de la ville de Saint-Omer dès [[1209]].

{{Blason commune
| commune         = Saint-Omer
| article         = Saint-Omer (Pas-de-Calais)
| image           = Blason ville fr Saint-Omer.svg
| blasonnement    = De gueules à la croix patriarcale d'argent<ref>{{Lien web|titre=Blason de Saint-Omer|url=https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=9957|site= armorialdefrance.fr|consulté le=26 mai 2022}}.</ref>.
| explications    = Aux armes similaires : [[Louches]] « de gueules à la croix alésée d'argent, à deux traverses égales ».
| ornements       = [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre 1914-1918]]<br>[[Croix de guerre 1939-1945 (France)|Croix de guerre 1939-1945]]
| devise          = Fideles audomarenses (« Fidèles Audomarois »)
| statut          = <hr>Le blason a été confirmé le {{date|25 novembre 1815}} par autorisation royale.
}}

{{Blason commune
|commune= Maison de Saint-Omer
|image= Blason maison de Saint-Omer.svg
|blasonnement= D'azur, à la fasce d’or<ref name="RIETSTAP-t2-p653">{{Ouvrage|auteur=J.-B. Rietstap
|titre=Armorial général|tome=II|page=653}}</ref>.
|explications = Armes de la [[maison de Saint-Omer]], brandies en [[Comté de Flandre|Flandre]], [[Comté d'Artois|Artois]], [[Palestine (région)|Palestine]], [[Galilée (région)|Galilée]] et [[Grèce]] ([[Principauté d'Achaïe|Achaïe]] et [[Duché d'Athènes|Athènes]]).
|statut= <hr>Aujourd'hui blason officiel des communes de [[Fauquembergues]], [[Morbecque]], [[Beaurepaire-sur-Sambre]], [[Prisches]] et [[Borre (Nord)|Borre]], et ayant inspiré  les armes de [[Zuytpeene]] et [[Pitgam]] ; toutes étant historiquement rattachées à la seigneurie de Saint-Omer.}}

<gallery>
Sceau-aux-causes-de la ville de Saint Omer.jpg|Sceau aux causes de la ville de Saint-Omer (1209).
Logo commune Saint-Omer (Pas-de-Calais).svg|[[Logo]] de la commune avec les croix de guerre [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|1914-1918]] et [[Croix de guerre 1939-1945 (France)|1939-1945]].
La croix de guerre 1939-1945 décerné à la ville de Saint-Omer.jpg|La Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze décernée à la ville.
La croix de guerre 1914-1918 décerné à la ville de Saint-Omer.jpg|La Croix de guerre 1914-1918 avec palme de bronze décernée à la ville.
</gallery>

== Pour approfondir ==
{{Autres projets|commons=Category:Saint-Omer|commons titre=Saint-Omer|wiktionary=Saint-Omer}}

=== Bibliographie ===
* [[Germaine Acremant]], ''[[Ces dames aux chapeaux verts (roman)]]'', 1921.
* {{Article|auteur=Abbé Oscar Bled|titre=Le zoene ou la composition pour homicide à Saint-Omer jusqu'au {{s-|XVII}} | périodique=Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie|tome=XIX (1884-1885)|date=1885|passage=145-345|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208467j/f147.item}}.
* [[Bureau de recherches géologiques et minières]], carte géologique de Saint-Omer (fiche Info-terre)[http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0012N.pdf]
* Thomas Delvaux, [http://www.morinie.com/Actualites5.htm#SaintOmer ''Le Sang des Saint-Omer des Croisades à la quenouille en Artois, Flandre, Normandie, Angleterre et dans les États latins d'Orient''], Tatinghem, 2007
* {{Article|auteur=Docteur Deschamps|titre=Sac de St.-Omer, en 1071. Épisode de l'histoire de cette ville|périodique=Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie|date=1834|tome=2|passage=333-348|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208453p/f370.item}}.
* {{Article|auteur=[[Louis Deschamps de Pas]]|titre=Notice descriptive des limites de la banlieue de Saint-Omer | périodique=Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1872-1874 | date=1874|tome=14 | passage=199-243| lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208462n/f208.item}}.
* Alain Derville (dir), ''Histoire de Saint-Omer'', PULille, 1983.
* Alain Derville, ''Saint-Omer, des origines au début du {{s-|XIV}}'', Saint-Omer, 1995.
* Raymond Dufay, ''1968, ce mois-là : le mai de l'Audomarois'', Saint-Omer, 1984.
* Raymond Dufay, ''La Vie dans l'Audomarois sous l'Occupation : 1940-1944'', Saint-Omer, 1990.
* {{Article|auteur=[[Arthur Giry]]|titre=Analyse et extraits d'un registre des archives municipales de Saint-Omer (1166-1778)|périodique=Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1874-1876|date=1876|tome=15|passage=65-317|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2084631/f65.item}}.
* {{article | auteur=Alexandre Hermand | titre=Recherches sur les Monnaies, Médailles et Jetons, dont Saint-Omer a été l'objet, suivies de quelques observations sur l'origine et l'usage des méreaux, particulièrement dans les chapitres ou collégiales | périodique=Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie|date=1834|tome=2|passage=203-332 bis | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208453p/f225.item}}.
* Michel Lancelin, ''La révolution en province, Saint-Omer de 1789 à 1791'', Saint-Omer, 1972.
* Michel Lancelin, ''La Révolution en province, Saint-Omer en 1792, l'année tournante'', Saint-Omer, 1983.
* Michel Lancelin, ''La Révolution en province, Saint-Omer à la veille de la Terreur'', Saint-Omer, 1988.
* {{article | auteur=Louis de Lauwereyns de Roosendaele | titre=Idées, mœurs et institutions à Saint-Omer, au {{s-|XV}}, étudiées dans les divers épisodes d'une sédition bourgeoise (1467) | périodique=Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1874-1876 | date=1876 | tome=15 | passage=319-334| lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2084631/f319.item}}.
* {{article | auteur1=[[Louis Moland]] | responsabilité1=traduction de| titre=Saint-Omer assiégé et délivré l'an 1638, traduction de l’''Audomarum obsessum'' de [[Jules Chifflet]] | périodique=Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1872-1874 | date=1874 | tome=14 | passage=301-681| lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208462n/f310.item }}.
* Henri Piers, ''Variétés historiques sur la ville de Saint-Omer'', Saint-Omer : Imprimerie de Vaneslandt, 1832. Texte en ligne disponible sur [http://nordnum.univ-lille.fr/ark:/72505/a011465727037CSm0tG/3b40db89de NordNum]
* Hector Piers, ''Biographie de la ville de Saint-Omer'', Saint-Omer, 1835.
* Charles Revillion, ''Recherches sur les peintres de la ville de Saint-Omer'', Saint-Omer : H. d'Omont, 1904. Texte en ligne disponible sur [http://nordnum.univ-lille.fr/ark:/72505/a011404805277mcdsv1/3a98e045cf NordNum]
* J.-L. Derheims (né à Calais le 19 février l798 et mort le 30 décembre 1861) auteur de nombreux articles dans les journaux et almanachs et auteur de l’''[https://books.google.fr/books?id=ffJAAAAAcAAJ&pg=PA687&lpg=PA687&dq=Pierre+Alexandre+Joseph+Allent+volontaires&source=bl&ots=9Aq_ybeoQ-&sig=qjqlO8e50SMJMr-focmfnXVrZOE&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwioq-3Q0ovfAhUJmRoKHbi_ArIQ6AEwD3oECAgQAQ#v=onepage&q=Pierre%20Alexandre%20Joseph%20Allent%20volontaires&f=false Histoire de la ville de Saint-Omer]'' publié en 1843.
* Annales 1868, du [[Comité flamand de France]], Lille, page 310.
* Arthur Giry, ''Histoire de la ville de Saint-Omer et de ses institutions jusqu'au {{s-|XIV}}'', Paris : F. Vieweg, 1877. Texte en ligne disponible sur [http://nordnum.univ-lille.fr/ark:/72505/a011404805221nbc162/cc2ef7c3e7 NordNum].
* Louis de Lauwereyns de Roosendaele, ''Curiosités historiques des archives de Saint-Omer'', Saint-Omer : Impr. Fleury-Lemaire, 1878. Texte en ligne disponible sur [https://nordnum.univ-lille.fr/ark:/72505/a0114049120709m6w87/d812a6bc56 NordNum].

Ouvrages consultables aux [[archives départementales du Pas-de-Calais]]<ref name="adPdC">{{Lien web
|url=https://www.archivespasdecalais.fr/Recherche-par-commune/Lettre-S/Saint-Omer
|titre=La commune de Saint-Omer
|site=[[archives départementales du Pas-de-Calais]]
|consulté le=21 octobre 2024}}.</ref> :
* L. Bocquillon, À la découverte des anciennes fortifications de Saint-Omer, Cambrai, Nord Patrimoine, 2001.
* A. Derville, Saint-Omer des origines au début du XIVe siècle, Lille, Presses universitaires de Lille III, 1995.
* A. Derville (dir.), Histoire de Saint-Omer, Lille, P.U.L., 1981.
* L. Deschamps DE PAS, Histoire de la ville de Saint-Omer depuis son origine jusqu'en 1870, Arras, Sueur-Charruey, 1880.
* R. Dufay, 1940-1944, la vie dans l'Audomarois sous l'Occupation, Longuenesse, 1990.
* Saint-Omer. Ville d'art et d'histoire. Musées, monuments, promenades, Paris, Éditions du patrimoine, 2011.

=== Filmographie ===
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Ces dames aux chapeaux verts (film, 1937)|Ces dames aux chapeaux verts]]'', film français de [[Maurice Cloche]].
* [[1972 au cinéma|1972]] : ''Le Brouck'' de Colette Piault<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Film-documentaire.fr |titre=Brouck (Le) |url=http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/32276_0 |site=film-documentaire.fr |consulté le=2022-06-20}}.</ref>, {{nobr|45 minutes}}, format {{unité|16|mm}}.
* [[2010 au cinéma|2010]] : ''Retour au Brouck, le marais audomarois, {{nobr|40 ans}} plus tard''<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Film-documentaire.fr |titre=Retour au Brouck |url=http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/32277_0 |site=film-documentaire.fr |consulté le=2022-06-20}}.</ref> de Colette Piault, {{nobr|52 minutes}}, format HDV.
* [[2011 au cinéma|2011]] : ''Saint-Omer entre ville et marais''<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Film-documentaire.fr |titre=Saint-Omer entre ville et marais |url=http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/35453_0 |site=film-documentaire.fr |consulté le=2022-06-20}}.</ref> de Martin Peterolff, {{nobr|52 minutes}}, format HDV.
* [[2015 au cinéma|2015]] : ''[[L'Hermine (film)|L'Hermine]]'' de [[Christian Vincent]] avec [[Fabrice Luchini]].
* [[2022 au cinéma|2022]] : ''[[Saint Omer (film)|Saint Omer]]'' d'[[Alice Diop]].

=== Articles connexes ===
* [[Liste des communes du Pas-de-Calais]]
* [[Bas-Artois]]
* [[Traité de Saint-Omer]], un accord conclu le 9 mai 1469 entre le duc d'Autriche Sigismond de Habsbourg et le duc de Bourgogne Charles le Téméraire.

=== Liens externes ===
* [https://www.ville-saint-omer.fr Site officiel de la commune]
* [http://www.tourisme-saintomer.com/ Site de l'office du tourisme]
* [http://www.patrimoines-saint-omer.fr/ Site de Saint-Omer « Pays d'art et d'histoire »]
* * Dossier de la commune sur le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref group=Note>Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude{{etc}}).</ref>, {{lire en ligne|lien=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/commune/62765-saint-omer}}
* La commune sur le site des [[archives départementales du Pas-de-Calais]], {{lire en ligne|lien=https://www.archivespasdecalais.fr/Recherche-par-commune/Lettre-S/Saint-Omer}}
* La commune sur Remonter le temps, sur le site de l’[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]]<ref group=Note>"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), [[carte d'état-major]] (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.</ref>, {{lire en ligne|lien=https://remonterletemps.ign.fr/comparer?lon=2.2616&lat=50.7461&z=12&layer1=1&layer2=7&mode=split-h}}
* {{Géoportail
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==== Bases de données, dictionnaires et encyclopédies ====
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== Notes et références ==
=== Notes ===
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=== Cartes ===
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=== Insee ===
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=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=25}}

{{Palette|Pays de Saint-Omer|Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale|Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer|Arrondissement de Saint-Omer|Pas-de-Calais|Communes du Pas-de-Calais}}
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[[Catégorie:Ville titulaire de la croix de guerre 1939-1945]]
[[Catégorie:Unité urbaine de Saint-Omer]]
[[Catégorie:Aire d'attraction de Saint-Omer]]
[[Catégorie:Artois]]
[[Catégorie:Ville-étape du Tour de France dans le Pas-de-Calais]]
[[Catégorie:Venise du Nord]]