Voir la source de Front national britannique

{{Ébauche|parti politique|britannique}}
{{Voir homonymes|Front national|BNF|NF}}
{{Infobox modulaire/Début}}
{{Infobox Parti politique
| nom = Front national britannique<br>{{en}} <small>''British National Front''</small>
| logo = British National Front.png
| logo-taille = 150
| dénomination chef =
| chef = Tony Martin<ref name="Martin">{{Lien web |langue=en |prénom=Tony |nom=Martin |titre=Yesterday the Directorate appointed me Chairman of the National Front and Jordan Pont as deputy |url=http://www.nationalfront.info/2018/09/09/appointment-on-party-chairman/ |site=nationalfront.info |date=9 septembre 2018 |consulté le=14 septembre 2018}}</ref>
| option-1 = Chef adjoint
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| positionnement = [[Extrême droite]]{{sfn|Husbands|1983|p=6}}
| fondation = {{date|7 février 1967}}
| fusion de = {{Lien|fr=Parti national britannique (1960)|lang=en|trad=British National Party (1960)|texte=Parti national britannique}}<br>{{Lien|fr=Ligue des loyalistes de l'Empire|lang=en|trad=League of Empire Loyalists|texte=Ligue des loyalistes de l'Empire}}
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| idéologie = [[Fascisme britannique]]<br>[[Néofascisme]]<br>[[Nationalisme britannique]]<br>[[Suprémacisme blanc]]{{sfn|Jackson|2011|p=18}}<br><br>''Factions internes'' :<br>[[Néonazisme]]{{sfn|Thurlow|1987|p=292}}<br>[[Populisme de droite|Populisme racial]]{{sfn|Thurlow|1987|pp=283, 284}}<br>[[Strasserisme]]<br>[[Troisième position]]<br>[[Antisémitisme]]<br>[[Islamophobie]]
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Le '''Front national britannique''' ({{en lang|en|British National Front}}, abrégé en BNF), également appelé '''Front national''' ({{en lang|en|National Front}} ou ''NF''), est un [[parti politique]] [[Ultranationalisme|ultranationaliste]] du [[Royaume-Uni]] créé en [[1967]]. Il a connu le succès dans les [[années 1970]]-[[années 1980|1980]]. Ce parti est opposé au [[Multiethnique|multiethnisme]] et au [[multiculturalisme]].

Idéologiquement positionné à la [[droite radicale]] et à l'[[Extrême droite au Royaume-Uni|extrême droite de la politique britannique]], le NF a été qualifié de [[fascisme|fasciste]] ou de [[néofascisme|néo-fasciste]] par les politologues. Différentes factions ont dominé le parti à différents moments de son histoire, chacune ayant son propre penchant idéologique, y compris les [[Nazisme|nationaux-socialistes]], les [[Strasserisme|strasseristes]] et les populistes radicaux. Le parti adhère à la vision nationaliste ethnique voulant que seuls les Blancs soient citoyens du [[Royaume-Uni]]. Il appelle à la fin de la migration des non-blancs au [[Royaume-Uni]]. Un groupe [[Nationalisme blanc|nationaliste blanc]], il promeut le [[racialisme]] et est considéré comme étant diffuseur de la [[Théorie du complot du génocide blanc]], appelant au [[ségrégation raciale|séparatisme]] racial mondial et condamnant les relations interraciales et le métissage. Il adhère aux théories du complot [[antisémitisme|antisémite]], approuvant le négationnisme de l'[[Holocauste]] et affirmant que les [[Théorie du complot juif|Juifs dominent le monde]] à la fois par le [[communisme]] et par le [[capitalisme]] financier. Il promeut le [[protectionnisme]] [[économie (discipline)|économique]], l'[[euroscepticisme]] et une transformation de la [[démocratie libérale]], tandis que ses politiques sociales s'opposent au [[féminisme]], aux [[droits LGBT]] et à la permissivité de la société.

Après le BNP, le NF a été le groupe d'extrême droite qui a eu le plus de succès la politique britannique depuis la [[Seconde Guerre mondiale]]. Au cours de son histoire, il a mis en place des groupes dérivés tels qu'une association de syndicalistes, un groupe de jeunes et l'organisation musicale [[Rock anticommuniste|Rock Against Communism]]. Seuls les [[Blanc (humain)|Blancs]] sont autorisés à adhérer au parti. À son apogée, la majeure partie de son soutien provenait des communautés de travailleurs et des classes moyennes inférieures britanniques du Nord de l'[[Angleterre]] et de l'est de [[Londres]]. Le NF a suscité beaucoup d'opposition de la part des groupes de [[Gauche (politique)|gauche]] et [[antifascisme|antifascistes]] au cours de son histoire, et la loi interdit aux membres du NF d'exercer diverses professions.

== Idéologie ==

Parti d'[[extrême droite]]<ref>Husbands 1983, {{p.|6}}.</ref>, le NF a donc à la fois des points communs et des différences avec les groupes d'[[Extrême droite au Royaume-Uni|extrême droite]] les plus âgés<ref>Fielding 1981, {{p.|192}}.</ref>. Les politologues et les historiens le qualifient de fasciste<ref>Billig 1978, p. v; Taylor 1982, {{p.|79}}; Eatwell 2003, {{p.|336}}.</ref>. Le psychologue politique [[Michael Billig]] a noté que la FN affichait de nombreuses caractéristiques récurrentes du fascisme: un accent mis sur le [[nationalisme britannique|nationalisme]] et le [[racisme]], une position antimarxiste, un étatisme et un soutien au [[capitalisme]], ainsi qu'une vision hostile de la démocratie et de la liberté individuelle<ref>Billig 1978, {{p.|6–7}}.</ref>. L’historien [[Martin Durham]] a déclaré que le FN - à l’instar du [[Rassemblement national|Front national]] français et des [[république|républicains]] allemands - représentaient "les descendants directs du [[fascisme]] classique"<ref>Durham 1998, {{p.|2}}.</ref>. La NF a rejeté le terme "fasciste" pour se décrire<ref>Taylor 1982, {{p.|79}}; Durham 1998, {{p.|171}}.</ref>. En plus de nier les activités fascistes antérieures de ses dirigeants, il a affirmé qu'il ne pouvait pas être fasciste car il avait participé aux élections. Le politologue [[Stan Taylor]] a fait valoir que cette affirmation était obsolète, car de nombreux partis fascistes antérieurs - dont la [[British Union of Fascists]], le [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands]] et le [[Parti national fasciste]] italien - se sont également présentés aux élections<ref>Taylor 1982, {{p.|79–80}}.</ref>. Comme pour d'autres groupes politiquement extrémistes, l'image que le Front présentait au public était une version limitée et plus modérée de l'idéologie de son noyau interne de membres<ref>Taylor 1982, {{p.|96–97}}.</ref>. Comme l'a noté Billig, "le noyau idéologique et les tendances extrémistes du NF sont cachés" afin de ne pas effrayer les recrues potentielles sensibles à sa position nationaliste et anti-immigration, mais non à ses théories conspirationnistes antisémites<ref>Billig 1978, {{p.|191}}.</ref>. Tout en notant que ses opinions sur la race s'écartaient considérablement "de ce qui est normal ou acceptable pour le citoyen moyen" au Royaume-Uni, le politologue [[Nigel Fielding]] a observé que nombre de ses autres opinions étaient fondées sur ce qui serait considéré comme "une opinion populaire de bon sens à travers la droite politique”<ref>Fielding 1981, {{p.|121}}.</ref>. Dans les années 1970, plusieurs politiques du NF étaient proches des vues communes sur la droite du [[parti conservateur (Royaume-Uni)|parti conservateur]], Bien que Tyndall ait éloigné le NF du conservatisme, déclarant dans Spearhead que son parti ne représentait pas "un conservatisme super [[réaction (politique)|réactionnaire]] - plus conservateur que les conservateurs", il était une force révolutionnaire poursuivant une transformation radicale de la [[Grande-Bretagne]]<ref>Billig 1978, {{p.|81}}.</ref>.

=== Factions internes ===
Au cours de son histoire, le NF comprenait diverses factions ayant des positions idéologiques distinctes. Depuis les débuts du parti jusqu'à la scission de Tyndall / Webster en 1980, son idéologie et sa production de propagande étaient dominées par la faction de l'ex-GBM. Selon Wilkinson, la direction de cette faction était "profondément imprégnée des idées nazies" et conservait "des liens intimes avec de petites cellules néo-nazies en Grande-Bretagne et à l'étranger"<ref>Wilkinson 1981, {{p.|73}}.</ref>.

À la fin des années 1970, la faction "populiste" s'est développée et a contesté la domination de l'ancienne faction GBM; Selon Thurlow, ses membres étaient des "populistes racistes pseudo-conservateurs", représentant "l'élément non-fasciste et apparemment plus démocratique" du parti<ref>Thurlow 1987, {{p.|283}}, 284.</ref> Après que Tyndall et Webster aient été évincés et remplacés par Brons et Anderson, une nouvelle faction a pris le contrôle du parti dont les membres se considéraient comme [[Strasserisme|strasseristes]], s'inspirant des membres de l'aile gauche du parti nazi allemand [[Otto Strasser]] et [[Gregor Strasser]]<ref>Baker 1985, {{p.|23}}.</ref>. Cette faction a adopté l'idéologie de la [[Troisième position]] et s'est inspirée de la [[Troisième théorie universelle|Troisième théorie internationale]] de [[Mouammar Kadhafi]]<ref>Sykes 2005, {{p.|119}}—120.</ref>; leurs points de vue ont également été qualifiés de [[national-bolchévisme|nationaux-bolcheviques]]<ref>Baker 1985, {{p.|30}}.</ref>.

== Histoire ==
=== Formation à la fin des années 1960 ===
Un mouvement vers une unité de l'[[Extrême droite au Royaume-Uni|extrême droite]] est croissant au cours des années [[1960]] lorsque des groupes travaillent plus étroitement ensemble. Un élan est donné lors des [[élections générales britanniques de 1966]], quand un [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] modéré est défait et {{Lien|trad=A. K. Chesterton|fr=A. K. Chesterton|texte=A. K. Chesterton}}, un cousin du romancier [[G. K. Chesterton]] et leader de la League of Empire Loyalists (LIE), fait valoir qu'un [[Droite (politique)|parti de droite]] patriotique et racialiste a gagné l'élection<ref>M. Walker, ''The National Front'', Glasgow: Fontana Collins, 1977, {{p.|58}}</ref>. Peu de temps après, Chesterton ouvrit des pourparlers avec l'incarnation des années 1960 du [[Parti national britannique]] (qui lui a déjà discuté d'un accord possible avec le nouveau Parti national démocrate) et sont convenus d'une fusion avec eux, avec le Parti national britannique de Philippe Maxwell abordé lors de la conférence de la League of Empire Loyalists en {{date||octobre|1966}}<ref>Walker, ''The National Front'', Glasgow: Fontana Collins, 1977, {{p.|65}}</ref>. Une partie de la Racial Preservation Society dirigée par Robin Beauclair accepte également d'y participer, les autres choisissant le Parti national britannique, ainsi le Front national britannique est fondé le {{date|7 février 1967}}<ref>S. Taylor, ''The National Front in English Politics'', London: Macmillan, 1982, {{p.|18-19}}</ref>.

Son objectif était de s'opposer aux politiques d'[[immigration]] et de [[multiculturalisme]] en [[Grande-Bretagne]], et les accords multinationaux tels que les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] ou l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] pour remplacer les accords bilatéraux négociés entre les nations. Bien que ce nouveau parti ait exclu toute adhésion de groupes développant une idéologie [[néonazisme|néo-nazie]], certains membres du Mouvement néo-nazi de Grande-Bretagne de John Tyndall l'ont rejoint en tant que membre individuels, effectuant ainsi une politique d'[[entrisme]] afin de contourner l'interdiction<ref>Taylor, ''The National Front in English Politics'', London: Macmillan, 1982, {{p.|19}}</ref>.

=== Développement au début des années 1970 ===
Dans les années 1960, la frange radicale du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] conduite par [[Enoch Powell]] développe une propagande ouvertement raciste (« si tu veux que ton voisin soit nègre, vote travailliste ») et popularise les thématiques racistes et anti-immigrés dans le débat public qui favoriseront par la suite l'émergence du National Front<ref>{{Ouvrage |auteur1=Nicolas Lebourg |titre=Le monde vu de la plus extrême droite. Du fascisme au nationalisme-révolutionnaire |passage=161 |éditeur=Presses universitaires de Perpignan |date=2010}}</ref>.[[Fichier:Yorkshire NF.jpg|vignette|Manifestation du parti dans les années 1970.]]
Le Front national britannique se développe pendant les années 1970 et compte entre {{nombre|16000|et=20000|membres}} en 1974, et 50 branches locales<ref name="The National Front 1981, p.38">''The National Front'', Nigel Fielding, Taylor & Francis, 1981, {{p.|38}}.</ref>. Sa base électorale est largement composée de [[Col bleu (classe sociale)|cols bleus]] et d'[[Entreprise individuelle|entrepreneurs individuels]] qui ont ressenti la concurrence des immigrés dans le marché du travail et pour les rares logements. Quelques recrues viennent du [[Monday Club]] au sein du Parti conservateur, qui avait été fondée en réaction au discours d'[[Harold Macmillan]]: ''[[Wind of Change (discours)|Wind Of Change]]''. Le Front national britannique a combattu sur une plate-forme d'opposition au [[communisme]] et au [[libéralisme]], de soutien au [[loyalisme d'Ulster]], d'opposition à la [[Communauté économique européenne]], et le rapatriement obligatoire des nouveaux immigrés du [[Commonwealth]] qui sont entrés en Grande-Bretagne avec la permission de la {{Lien|trad=British Nationality Act 1948|fr=British Nationality Act de 1948|texte=''British Nationality Act'' de 1948}}<ref>Fielding, {{p.|46–50}}.</ref>{{,}}<ref>''Whitewash: racialized politics and the media'', John Gabriel, Routledge, 1998, {{p.|158}}.</ref>. En mai 1973, lors d'une élection à [[West Bromwich West (circonscription britannique)|West Bromwich West]], le candidat du Front national britannique, l'organisateur des activités nationales du parti, [[Martin Webster]], a reçu {{nombre|4789|votes}} (16,2 %), un résultat qui a choqué le monde politique et médiatique. Un spectacle commun dans les années 1970 en Angleterre, le Front national britannique était connu pour ses manifestations dans la rue, particulièrement à Londres, où il est confronté aux protestations [[Antifascisme|antifascistes]] de la part de groupes issus de la gauche, incluant l'{{Lien|trad=International Marxist Group|fr=International Marxist Group|texte=International Marxist Group}} et l'{{Lien|trad=International Socialists|fr=International Socialists|texte=International Socialists}} (qui deviendra plus tard le [[Parti socialiste des travailleurs (Royaume-Uni)|Parti socialiste des travailleurs]]). Les opposants au Front national britannique affirment que celle-ci est une organisation [[néofascisme|néo-fasciste]], et des groupes [[antiracisme|anti-racistes]] comme le [[Searchlight Magazine|Searchlight]] s'opposent à ses activités. Le parti a été dirigé en premier par {{Lien|trad=A. K. Chesterton|fr=A. K. Chesterton|texte=A. K. Chesterton}}, qui a quitté ses fonctions sous le feu des critiques de la moitié de la direction (dirigée par le major financeur du parti, Gordon Marshall) et a proposé une [[motion de censure]] sur lui. Il est remplacé en 1970 par [[John O'Brien (UK politician)|John O'Brien]], un ancien conservateur et soutien de [[Enoch Powell]]. O'Brien, cependant, a quitté ses fonctions quand il a réalisé que le leadership du parti était systématiquement pris en charge par les anciens membres du [[Greater Britain Movement]], afin d'assurer que le parti a bel été bien géré par [[John Tyndall (homme politique)|John Tyndall]] et son adjoint [[Martin Webster]]<ref>Taylor, ''The National Front in English Politics'', London: Macmillan, 1982, {{p.|22–23}}</ref>. O'Brien et le trésorier du parti Clare McDonald ont dirigé un petit groupe de supporters dans le parti de John Davis, [[National Independence Party (United Kingdom)|National Independence Party]], et la direction du Front national britannique a été attribuée à Tyndall et Webster.

=== Apogée et succès du parti au milieu des années 1970 ===
Entre 1973 et 1976, le Front national britannique a eu une meilleure performance aux élections locales, et aussi dans plusieurs élections législatives, plutôt qu'aux élections générales. Aucun candidat parlementaire n'a gagné de siège, mais le parti a sauvé son dépôt à une occasion<ref>''Whitewash: racialized politics and the media'', John Gabriel, Routledge, 1998, {{p.|157–159}}</ref>{{,}}<ref>''The radical right in Western Europe: a comparative analysis'', Herbert Kitschelt, University of Michigan Press, 1997, {{p.|251}}.</ref>.

Le parti a cherché à étendre son influence sur les « dominions blancs » du Commonwealth<ref>NF Policy Committee ''Britain: World Power Or Pauper State'' 1974</ref>. En 1977, des organisations d'outre-mer ont été mises en place en Nouvelle-Zélande ([[Front national néo-zélandais]]), en Afrique du Sud ([[South African National Front]]<ref>see Hill, Ray and Bell, Andrew ''The Other Face of Terror'' Grafton (1988)</ref>) et en Australie ([[National Front (Australia)|National Front Australia]]).

Une organisation canadienne s'est également constituée (National Front of Canada) mais elle n'a pas réussi à décoller<ref>Ó Maoláin, Ciarán ''The Radical Right: A World Directory'' Longman (1987) {{p.|47}}</ref>.

En 1974, le documentaire d'[[ITV (réseau de télévision)|ITV]] ''[[This Week (Thames Television TV series)|This Week]]'' a révélé les passés [[néonazisme|néonazis]] (et des liens continus avec les [[nazisme|nazis]] d'autres pays) de Tyndall et Webster. Une conférence annuelle orageuse en résulte deux semaines plus tard, où Tyndall était hué avec « Nazi ! Nazi ! » quand il a essayé de faire son discours. En conséquence, la direction du parti a été attribuée au [[populisme (politique)|populiste]] [[John Kingsley Read]]. Un stand-off entre Read et ses partisans (tels que [[Roy Painter]] et [[Denis Pirie]]) et Tyndall et Webster ont suivi, conduisant à un {{Latin|[[wikt:statu quo|statu quo]]}} temporaire de la croissance du parti. Peu de temps après, Read et ses partisans ont fait [[sécession (politique)|sécession]] et Tyndall revint en tant que leader. Read a formé l'éphémère [[National Party (UK, 1976)|National Party]], qui a gagné deux sièges au conseil de [[Blackburn]] en 1976<ref>M. Walker, ''The National Front'', Glasgow: Fontana, 1977, {{p.|187–90}}</ref>.

Un défilé du Front national britannique a entraîné la mort d'un jeune homme de {{nombre|21|ans}}, [[Kevin Gately]], et des dizaines de personnes (dont 39 policiers) ont été blessées, dans les affrontements entre les militants du parti et les membres d'organisations anti-fascistes<ref>{{Article |langue=en |titre=1974: Man dies in race rally clashes |périodique=BBC News |date=15 juin 1974 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/june/15/newsid_2512000/2512725.stm}}</ref>.

Le parti s'est également opposé à l'adhésion britannique à la [[Communauté économique européenne|CEE]], qui a débuté le {{1er}} janvier 1973. Le 25 mars 1975, 400 sympathisants ont manifesté à travers Londres pour protester contre l'adhésion à la CEE, principalement dans le [[borough londonien d'Islington]], zone de la capitale<ref>{{Article |langue=en |titre=1975: National Front rallies against Europe |périodique=BBC News |date=25 mars 1975 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/march/25/newsid_2531000/2531185.stm}}</ref>

En 1976, les finances du mouvement ont été améliorées, et {{nombre|14000|membres}} ont cotisé pour le parti<ref name="The National Front 1981, p.38" />. Une campagne a été lancée pour soutenir [[Robert Relf]], emprisonné pour avoir refusé de retirer un panneau extérieur de son domicile déclarant qu'il était à vendre uniquement à des acheteurs anglais. Le meilleur résultat du parti a été atteint lors des [[élections locales]] de mai, à Leicester, où 40 candidats ont remporté {{nombre|14566|voix}}, soit près de 20 % du total des voix<ref>{{lien web |titre=Fascism in Leicester |url=http://www.marxists.org/history/etol/newspape/isj/1976/no093/leicester.htm |site=marxists.org |consulté le=08-04-2023}}.</ref> En juin, la croissance du parti était la plus forte jamais connue. En mai 1977, lors des élections du Greater London Council, le parti a récolté {{nombre|119.060|voix}} et le [[Parti libéral (Royaume-Uni)|Parti libéral]] a été battu dans 33 des 92 circonscriptions<ref name="history">{{lien web |langue=en |titre=Home - New Dawn Party |url=http://www.national-front.org.uk/nfhistory.htm |site=New Dawn Party |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.

Une interdiction par la police au parti de défiler à [[Hyde (Grand Manchester)|Hyde]] en octobre 1977 a été défiée par Martin Webster, qui marchait séparément seul porteur du [[drapeau du Royaume-Uni]] et d'un panneau sur lequel il était écrit: « {{lang|en|texte=Defend British Free Speech from Red Terrorism}} », entouré par {{formatnum:2500}} policiers et badauds. Il a été autorisé à défiler, comme « un seul homme » ne constitue pas une rupture du [[Public Order Act 1936|''Public Order Act'' de 1936]]. La tactique a divisé l'[[Anti-Nazi League]] en deux tout nécessaires pour attirer davantage la publicité médiatique pour le Front.

=== Fin des années 1970 : émeutes, luttes intestines et chute ===
{{...}}

=== 1980 : deux Fronts nationaux ===
{{...}}

=== Années 1990 et 2000 ===
{{...}}

== Historique des dirigeants ==
{{…}}

== Notes et références ==
{{Références}}

== Dans la culture populaire ==
* ''[[This Is England]]'', film britannique sorti en [[2006]].

== Bibliographie ==
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Richard Thurlow |titre=Fascism in Britain. From Oswald Mosley’s Blackshirts to the National Front |lieu=Londres |éditeur=I. B. Tauris |année=1998}}.

== Article connexe==
*[[Extrême droite au Royaume-Uni]]

== Lien externe ==
* {{site officiel|en|http://www.national-front.org.uk}}

{{Palette|Parti politique britannique|Extrême droite Royaume-Uni}}
{{Portail|politique britannique|époque contemporaine|nationalisme}}

[[Catégorie:Parti politique au Royaume-Uni]]
[[Catégorie:Parti politique nationaliste en Europe]]
[[Catégorie:Extrême droite au Royaume-Uni]]
[[Catégorie:Parti politique fondé en 1967]]
[[Catégorie:Parti politique nationaliste blanc]]
[[Catégorie:Parti politique fasciste]]
[[Catégorie:Parti politique d'extrême droite en Europe]]
[[Catégorie:Suprémacisme blanc]]
[[Catégorie:Nationalisme au Royaume-Uni]]