Voir la source de Coquelicot

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{{Taxobox début | végétal | ''Papaver rhoeas'' | Papaver_rhoeas_-_Köhler–s_Medizinal-Pflanzen-101.jpg | Illustration botanique extraite des [[Plantes médicinales de Köhler]], Franz Eugen Köhler (1887). | classification=Cronquist }}
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[[Fichier:Croissance coquelicot 4.JPG|vignette|Boutons et fleur épanouie.]]

Le '''coquelicot''' ('''''Papaver rhoeas''''') est une [[espèce]] de [[plante]]s à fleurs [[dicotylédone]]s de la famille des ''[[Papaveraceae]]'', originaire du bassin méditerranéen ([[Eurasie]] et [[Afrique du Nord]]).

C'est une [[plante herbacée]] [[Plante annuelle|annuelle]], très abondante dans les terrains fraîchement remués à partir du printemps, qui se distingue par la couleur rouge de ses fleurs et par le fait qu'elle forme souvent de grands tapis colorés visibles de très loin.

Elle appartient au groupe des plantes dites [[messicole]]s car elle est associée à l'agriculture depuis des temps très anciens, grâce à son cycle biologique adapté aux cultures de céréales, la floraison et la mise à graines intervenant avant la [[Moisson (agriculture)|moisson]].

Très commune dans différents pays d'[[Europe]], elle a beaucoup régressé du fait de l'emploi généralisé des herbicides et de l'amélioration du tri des semences de céréales.

En [[Guyane]], le nom '''coquelicot''' désigne l'espèce '''''[[Rhynchanthera grandiflora]]''''' en raison de la proximité dans l'usage médicinal<ref name="Pharmacopée">{{Ouvrage|langue=fr |auteur1=Pierre Grenand |auteur2=Christian Moretti |auteur3=Henri Jacquemin |auteur4=Marie-Françoise Prévost |titre=Pharmacopées traditionnelles en Guyane |sous-titre=Créoles. Wayãpi, Palikur |lieu=Paris |éditeur=[[Institut de recherche pour le développement|IRD Editions]] |année=2004 |pages=663 |page=454 |isbn=978-2-7099-1545-8 |lire en ligne=https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-05/010034335.pdf|format=pdf}}</ref>.

== Phytonymie ==

=== Étymologie ===
Le [[nom scientifique]] du genre ''Papaver'' est issu d'une racine [[Indo-européen commun|indo-européenne]] ''papa'' signifiant « bouillie », car il était courant de cuire ainsi les graines de pavot. L'[[épithète spécifique]] ''rhoeas'' vient du grec {{grec ancien|ῥοιάς|rhoiás}}, « écoulement » (étymologie qu'on retrouve dans le terme « rhume »), allusion au [[latex (botanique)|latex]] coulant lorsque la tige est blessée<ref>{{Ouvrage|prénom1=François|nom1=Couplan|lien auteur=François Couplan|titre=Les plantes et leurs noms|éditeur=[[Éditions Quæ]]|année=2012|passage=48|isbn=275921799X|ean=978-2759217991}}.</ref>.

D'abord écrit ''coquelicoq'' (1545), son [[nom vernaculaire]] est une variante de l'[[ancien français]] ''coquerico'', désignant le coq par [[onomatopée]] : il s'agit d'une [[métaphore]] entre la couleur de la [[fleur]] et celle de la crête du [[coq]]<ref>{{CNRTL|coquelicot}}</ref>.

=== Noms vernaculaires ===
La plante porte plusieurs [[noms vernaculaires]] en français : coquelicot, pavot-coq, pavot des champs, pavot sauvage, poinceau, ponceau<ref>{{lien web| url=http://eppt.eppo.org/view.php?bcode=PAPRH | titre=''Papaver rhoeas''  (PAPRH)  | site=EPPO Plant Protection Thesaurus (EPPT) |éditeur= [[Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes]] (OEPP) |date= | consulté le=19 février 2016 }}.</ref>.

Les anglophones l'appellent ''corn poppy'' ou ''field poppy'', autrement dit pavot « céréalier » ou des champs. Plusieurs noms sont employés en [[Allemagne]] : ''Klatschmohn'' (pavot ou pavot éclatant), mais aussi ''Feldmohn'' (pavot des champs). Le [[néerlandais]] use du vocable ''klaproos'' et dans son dialecte [[hollandais]] ''kollenbloem'' (bloem = fleur, kol = sorcière). En [[Italie]], la fleur s'appelle ''rosolaccio'' (dérivé de ''rosa'' = rose) ou ''papavero'' (pavot). En [[Espagne]], le coquelicot est une ''amapola'' ou, dans certaines régions, un ''ababol'', emprunts au latin ''papaver'' par l'intermédiaire de l'[[arabe]]. En [[occitan]], elle est également connue sous plusieurs noms, dont les motivations sémantiques sont les mêmes qu'en français et en italien : ''rosèla, rosanèla, rosadèla, roèla, capròsa, fuoroge'' (< sur la couleur rouge, rougeâtre), ''papaut, pavot, pavòt, paparòc'' (< latin ''papaver'') et ''gaugalin, jaujalin, jalh, polagau, cacaracà,'' (< latin ''gallus'' et ses attributs)<ref>{{Lien web |titre=Cartodialect |url=http://lig-tdcge.imag.fr/cartodialect5/#/visualiseur |site=lig-tdcge.imag.fr |consulté le=2022-09-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW) - Lire Page |url=https://lecteur-few.atilf.fr/index.php/page/lire/e/225115 |site=lecteur-few.atilf.fr |consulté le=2022-09-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Thesoc |url=http://thesaurus.unice.fr/search/lexicon?query=coqueli&label=coquelicot&code=Q2604&type=questions&uuid=55343454-eeda-64f4-0005-00aa00000a2c&view=2 |site=thesaurus.unice.fr |consulté le=2022-09-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=dicod'Òc - Recherche |url=https://locongres.org/fr/applications/dicodoc-fr/dicodoc-recherche?option=com_dicodoc&view=search&Itemid=683&type=fr-oc&dic%5B%5D=BASIC&dic%5B%5D=RBVD&dic%5B%5D=ALPC&dic%5B%5D=ATAU&dic%5B%5D=PROV&dic%5B%5D=PNST&dic%5B%5D=OMLH&dic%5B%5D=LAUS&dic%5B%5D=LAGA&dic%5B%5D=LEMO&q=coquelicot&q2=&submit=Rechercher |site=locongres.org |consulté le=2022-09-07}}</ref>.

== Taxinomie ==

=== Synonymes ===
* ''Papaver agrivagum'' Jord.
* ''Papaver ameristophyllum'' Fedde
* ''Papaver arvaticum'' Jord.

=== Liste des sous-espèces et variétés ===
{| width=60% ; align="center"
|width=50%| Selon {{Bioref|CatalogueofLife|19 février 2016}} :
* ''Papaver rhoeas'' subsp. ''polytrichum''
* ''Papaver rhoeas'' subsp. ''rhoeas''
* ''Papaver rhoeas'' subsp. ''strigosum''
* ''Papaver rhoeas'' var. ''himerense''

||Selon {{Bioref|Tropicos|19 février 2016}} <small>(Attention liste brute contenant possiblement des synonymes)</small> :
* ''Papaver rhoeas'' subsp. ''cyprium'' Chrtek & Slavík
* ''Papaver rhoeas'' subsp. ''strigosum'' Simonk.
* ''Papaver rhoeas'' var. ''chelidonioides'' Kuntze
* ''Papaver rhoeas'' var. ''strigosum'' Boenn.
|}

== Description ==

[[Fichier:Luzerne coquelicots Lozere.jpg|vignette|redresse|Floraison de coquelicots dans un champ de luzerne.]]
[[Fichier:Papaver.rhoeas4.-.lindsey.jpg|vignette|redresse|Feuille de coquelicot.]]
[[Fichier:Coquelicots roses.jpg|vignette|redresse|Quelques coquelicots roses parmi des rouges.]]
[[Fichier:Petales-Coquelicot.jpg|vignette|redresse|Vue sur les pétales dans un champ en [[Seine-et-Marne]].]]

Le coquelicot est une plante herbacée annuelle, rarement bisannuelle, à tiges dressées, généralement non ramifiées, hérissée de poils, pouvant atteindre 70 cm de haut.
Lorsqu'on la coupe, la tige laisse échapper un [[Latex (matériau)|latex]] blanc, comme les autres pavots.

Le système racinaire est formé d'une [[racine pivotante]] et de racines fines et superficielles.

Les [[cotylédon]]s sont longs, minces, linéaires et prostrés.
Les [[feuille]]s, généralement [[wikt:alterne|alternes]], présentent un limbe lancéolé, aux formes variables (lobé, denté, découpé en lobes étroits) chez la plante adulte.

Les premières feuilles (stade 2-3 feuilles) sont ovales, acuminées, entières, pétiolées, glabres. Les feuilles qui apparaissent ensuite sont découpées, oblongues-lancéolées, pennées, formant d'abord une rosette. Les feuilles supérieures sont généralement tripartites, [[wikt:sessile|sessiles]].

Les [[fleur]]s, solitaires, grandes, simples, ont de 7 à {{unité|10|cm}} de diamètre et sont portées par de longs pédoncules velus. Elles comptent deux [[sépale]]s libres, en forme de coupe, qui tombent dès l'éclosion de la fleur, et quatre [[pétale]]s papyracés, le plus généralement rouge vif, mais parfois roses ou blancs, souvent tachés de noir à la base, qui sont froissés dans le bouton avant l'éclosion et qui se recouvrent peu.

Les boutons floraux sont penchés vers le bas avant la floraison.

Les [[étamine]]s, nombreuses, ont des [[anthère]]s introrses noir bleuté, portées par de minces filaments noirs.

L'ovaire, supère, uniloculaire résulte de la fusion d'un nombre variable de carpelles (8 à 15) et est divisé par des cloisons incomplètes (qui ne se rejoignent pas au centre)  qui portent les ovules anatropes extrêmement nombreux.

Les [[stigmate (botanique)|stigmates]] (qui reçoivent le pollen) sont réunis en un disque situé au-dessus de l'ovaire présentant de 8 à 15 rayons<ref name="Kew" />{{,}}<ref name="Martin Hanf" />{{,}}<ref name="Guy Deysson" />.

Les fruits sont des [[Capsule (botanique)|capsules]], sphériques, presque obovales, de 1 à {{unité|2|cm}} de long, contenant une grande quantité de [[graine]]s minuscules, facilement disséminables par le vent. Ces capsules sèches, à [[Déhiscence (botanique)|déhiscence]] poricide, s'ouvrent vers le sommet par une série de valvules (pores) situées immédiatement sous le disque stigmatique et par lesquelles s'échappent les graines lorsque les capsules sont secouées par le vent<ref name="Guy Deysson">{{Ouvrage|auteur1=Guy Deysson|titre=Organisation et classification des plantes vasculaires|sous-titre=Systématique|volume=2|éditeur=SEDES-CDU|année=1979|pages totales=540|pages=540|passage=273-274|isbn=978-2-7181-3514-4}}.</ref>.

Les graines réniformes sont ridées en réseau à leur surface. De couleur brun sombre, elles font {{unité|0.5|mm}} de long environ et renferment un petit embryon droit inclus dans un [[albumen]] oléagineux. Un seul plant peut produire {{unité|20000|graines}}, voire {{unité|50000|graines}}. Le poids de {{unité|1000|graines}} est de 0,1 à {{unité|0.2|g}}<ref name=AgroAtlas>{{lien web| url=http://www.agroatlas.ru/en/content/weeds/Papaver_rhoeas/ | titre= ''Papaver rhoeas L. - Common poppy'' | site=Agricultural Ecological Atlas of Russia and Neighboring Countries (AgroAtlas) | date = | consulté le =19 février 2016 }}.</ref>{{,}}<ref name="Martin Hanf"/>{{,}}<ref name="Guy Deysson"/>.

=== Risques de confusion ===

Sont très proches du coquelicot et souvent confondues avec lui deux espèces de pavots, ''[[Papaver dubium]]'', ou pavot douteux, aux fleurs plus claires, aux étamines jaunes et aux capsules glabres allongées, et ''[[Papaver hybridum]]'' (pavot hybride), dont les pétales sont foncés et surtout les capsules sont ovales, globuleuses et deux fois plus longues que larges, à poils raides jaunes et denses pour certains, étalés et arqués pour d'autres (les taches noires à la base des pétales ne sont pas caractéristiques du pavot hybride). Autre espèce voisine, ''[[Papaver argemone]]'' (pavot argémone), de petite taille et dont les pétales ne se chevauchent pas.

Au stade [[plantule]], le coquelicot peut être confondu avec la [[capselle bourse-à-pasteur]] (''Capsella bursa pastoris''). Il faut attendre l'apparition de la quatrième feuille, montrant une incision caractéristique, pour les différencier<ref name="arvalis">{{lien web| url=http://www.arvalis-infos.fr/fiche-adventice-le-coquelicot-papaver-rhoeas--@/view-8294-arvarticle.html | titre= '' Céréales / Fiche adventice : le coquelicot (Papaver rhoeas)'' | éditeur=ARVALIS - Institut du végétal  | date = | consulté le=19 février 2016 }}.</ref>.

<gallery mode="packed">
Fichier:Mohnblume 1.jpg|Bouton floral.
Fichier:Mohnblume 2.jpg|Bouton floral en cours d'éclosion.
Fichier:Papaver March 2010-4.jpg|[[capsule (botanique)|Capsule]] avant maturité.
Fichier:Graines de coquelicots.JPG|Capsule de coquelicot laissant échapper ses graines.
Fichier:Coquelicot(1).JPG|Fleur épanouie.
Fichier:Dülmen, Fröbelstraße, Mohn am Feldrand -- 2021 -- 9174.jpg|Autre fleur épanouie sur le bord d'un champ en Allemagne.
Fichier:Mohnblüte 2019-05-30 11-00-41 (C).jpg|L'intérieur d'une fleur de coquelicot.
Fichier:Thomas Bresson - Pavot (by).JPG|[[Pistil]] et [[étamine]]s.
</gallery>

== Biologie ==

[[Fichier:Récolte des coquelicots en Île-de-France.webm|vignette|thumbtime=1:27|Récolte des coquelicots en Île-de-France.]]

Le coquelicot préfère les terrains fraîchement remués : les champs cultivés, surtout de céréales d'hiver, mais aussi de printemps (plante jadis [[messicole]] que les herbicides ont souvent chassée). Il revient ainsi spontanément dans les zones les moins traitées (à l’entrée des
champs, le long des haies), les bords de chemins, talus ou dans les milieux ouverts très divers, déjà perturbés (remblais, accotements routiers, constructions en zones agricoles, terrains vagues…)<ref>{{Article|auteur=Marie Legast, Grégory Mahy et Bernard Bodson|titre=Les messicoles fleurs des moissons|périodique=Agrinature|date=2008|numéro=1|pages=21}}.</ref>. Il apprécie les sols frais, bien pourvus en eau, [[Limon (roche)|limoneux]] à [[argile]]ux, et contenant du calcaire et des éléments nutritifs<ref name="Martin Hanf"/>.

Plante [[archéophyte]], elle devient souvent [[Plante envahissante|envahissante]], et a envahi l'Europe centrale après les glaciations : c'est pourquoi elle entre dans le groupe des plantes [[hémérochorie|hémérochores]].

Les graines photosensibles germent lorsqu'elles sont près de la surface du [[Sol (pédologie)|sol]]<ref name="Martin Hanf">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Martin Hanf|titre=Les adventices d'Europe|sous-titre=leurs plantules, leurs semences|éditeur=BASF|année=1982|pages=496|passage=382-383 asin= B006TWM54M|isbn=}}.</ref>.

La [[germination]] est impossible à une profondeur excédant 1 à 1,5 cm<ref name="AgroAtlas" />. La levée se produit en nombre après tout mouvement de terre (labour ou autre).

Un pied peut produire jusqu'à {{unité|50000|graines}}. Celles-ci gardent longtemps leur capacité de germination dans le sol, en général pendant 5 à 8 ans. Selon certains auteurs elles peuvent rester [[Dormance|dormantes]] dans le sol plus de 80 ans<ref name=Kew/>.

La floraison a lieu principalement au printemps et en été, entre avril et août (dans l'hémisphère nord)<ref name=AgroAtlas/> ou de mars à juin autour du [[bassin méditerranéen]]<ref name="burnie">{{Ouvrage|auteur1=David Burnie|titre=Fleurs de Méditerranée : 500 espèces|passage=65|éditeur=[[Éditions Larousse]]|date=2005|pages totales=320|isbn=2-03-560422-2}}</ref>, mais il arrive qu’une deuxième floraison survienne en automne, vers la fin septembre<ref name="Romain Mullier">{{lien web| url=http://galerneau.pierre.free.fr/Labo_Ouvert/pdf/coquelicot.pdf | titre =Coquelicot - ''Papaver rhoeas''  |  auteur= Romain Mullier | date= | consulté le=20 février 2016 }}.</ref>.

Le coquelicot contient dans toutes ses parties du [[Latex (matériau)|latex]] dans lequel se trouvent divers [[alcaloïde]]s dont le principal est la [[rhœadine]]<ref name="Romain Mullier"/>, mais contrairement au pavot somnifère, il ne contient pas de morphine.

Les pétales sont riches en [[mucilage]] et contiennent des [[tanin]]s et des pigments [[Anthocyane|anthocyaniques]], dérivés de la [[cyanidine]] ([[mécocyanine]] et [[cyanine]]) qui lui donnent sa couleur rouge, ainsi que des alcaloïdes dérivés de la benzylisoquinoline, des alcaloïdes d'[[isoquinoléine]] et des alcaloïdes dérivés de la [[tétrahydro-3H-3-benzodiazépine]], dont la rhœadine (qui est le plus abondant avec près de 50 % du total), la [[rhœarubine]] I et II , la [[rhœagénine]], l'[[isorhœadine]], la [[papavérine]] et la {{lien|protopine}}. La teneur totale en alcaloïdes est proche de 0,07 à 0,12 %<ref name="Centerchem">{{lien web| langue=en| url=http://www.centerchem.com/Products/DownloadFile.aspx?FileID=6436 | titre= Fieldpoppy| site=Centerchem | date = | consulté le =20 février 2016 }}.</ref>.

== Utilisations diverses ==
=== Usage médicinal ===
Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dus aux [[alcaloïde]]s qu'il contient.

Il a été très utilisé en [[phytothérapie]]. Selon une étude [[ethnobotanique]] de Françoise et Grégoire Nicollier ([[1984]]), relative aux usages des plantes dans la vie quotidienne d'autrefois à [[Bagnes]] (France), cette plante dite panaoû ou panou en [[francoprovençal]] était utilisée comme analgésique : {{Citation|les feuilles sont posées directement sur l'endroit qui fait mal, ou bien, avec les tiges, les feuilles et les fleurs, on fait de la tisane qu'on met en compresse sur les [[plaie]]s, les [[furoncle]]s}}, de même pour le [[bétail]] précisent les auteurs<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Françoise Nicollier |auteur2=Grégoire Nicollier |titre=Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques |périodique=Bulletin de la Murithienne |numéro=102 |date=1984 |pages=129-158 |issn=0374-6402 |lire en ligne=https://doc.rero.ch/record/24375/files/BCV_N_112_102_1984_129.pdf |oclc=716291575}}.</ref>.

On utilise aujourd'hui surtout ses pétales séchés, qui prennent une couleur lie-de-vin à la [[dessiccation]] et dont on fait le plus souvent des [[tisane]]s. Infusés dans de l'eau bouillante ils servent aussi à préparer des sirops. Macérés dans de l'alcool (vodka, rhum) avec du sucre, ils font des liqueurs ou des sirops colorés mais peu savoureux (leur goût pouvant être relevé par du [[lierre terrestre]])<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[François Couplan]]|titre=Le régal végétal. Plantes sauvages comestibles|éditeur=Editions Ellebore|année=2009|passage=140-141|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Steffen Guido Fleischhauer, Jürgen Guthmann, Roland Spiegelberger|titre=Plantes sauvages comestibles. Les 200 espèces courantes les plus importantes|éditeur=Ulmer|année=2012|passage=123|isbn=}}.</ref>.
<br>Ses effets sont apaisants chez l'adulte, mais plus encore sur les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil).
<br>Par ses propriétés [[émollient]]es, [[Sédatif|sédatives]] légères et béchiques, le coquelicot est un calmant de la [[toux]] et des irritations de la gorge<ref name="Perrot Paris"/>. Il est alors utilisé sous forme de pastilles à sucer. Il existe un sirop de coquelicot. Ce sirop est déjà mentionné au {{s-|XVII}} dans le dictionnaire de [[Furetière]] pour un usage médicinal<ref>[https://books.google.fr/books?id=liI-AAAAcAAJ&pg=PP652&dq=sirop+fureti%C3%A8re&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjWpbDu5a_kAhVRDmMBHbhIDSIQ6AEIQzAE#v=onepage&q=coquelicot&f=false books.google.fr]</ref>.

Les pétales séchés de ''Papaver rhoeas'' (ainsi que de ''Papaver dubium'') figurent sous le nom de « coquelicot » dans la [[Pharmacopée|pharmacopée française]]<ref name="ANSM">{{lien web| url=http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/3f1eaa588560088642f0986f344640ed.pdf | titre = Liste A des plantes médicinales utilisées traditionnellement| éditeur=[[Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé]] (ANSM) | date=janvier 2016 | consulté le=19 février 2016 }}.</ref>.

Les pétales de coquelicot rentrent dans la composition des fleurs pectorales, notamment dans la « tisanes des quatre fleurs » qui comprend en fait sept espèces<ref name="Perrot Paris">{{Ouvrage|auteur1=Émile Perrot, René Raymond Paris|titre=Les Plantes médicinales|volume=1|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|année=1974|pages=246|passage=77|isbn=|asin=B0014MV656}}.</ref>.

=== Usage alimentaire ===
[[Fichier:Paparene con olive nere.jpg|vignette| ''Paparene'' aux olives noires, spécialité [[Salento|salentine]].]]

Les jeunes feuilles de pavot sont traditionnellement consommés crues (hachées, elles servent à aromatiser soupes, légumes et céréales). Plus matures, elles peuvent se consommer cuites comme les épinards, et utilisées pour aromatiser soupes et salades<ref>Des herbes pas si mauvaises..., de Jean-Marie Polese, édition De Borée 2011, {{ISBN|978-2-8129-0263-5}}</ref>{{,}}<ref name="15plantes">{{Ouvrage|titre=15 plantes sauvages comestibles du printemps en Pays catalan|auteur1=Myriam Pied|passage=37-40|lieu=Argelès-sur-Mer|éditeur=La cueillette de Pyrène|date=2023|pages totales=95|isbn=9782958726607|lire en ligne=}}</ref>. Dans le [[Salento]] (Italie), on prépare les ''paparene nfucate'' en faisant cuire les jeunes feuilles, cueillies avant la floraison, à feu doux dans un peu d'eau avec de l'huile d'olive et des olives noires<ref name="veglienews.it">{{lien web| langue=it| url=http://www.veglienews.it/magazine/cucina/secondi.htm | titre=''Cucina tipica veglese - Secondi'' auteur= |site=Veglie News |  date= | consulté le=20 février 2016 }}.</ref>.

Les boutons floraux peuvent être conservés dans du vinaigre comme les câpres. Le jeune ovaire encore tendre peut être croqué tel quel pour sa saveur de noisette<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Couplan|titre=La cuisine est dans le pré|éditeur=Primento|année=2014|passage=62|isbn=}}.</ref>. Ils peuvent aussi être poêlés. Les fleurs peuvent être ajoutées crues dans tous les types de plats<ref name="15plantes"/>.

Les pétales rouges du coquelicot décorent les plats mais servent aussi à préparer un sirop coloré utilisé contre la toux, les coliques des enfants<ref>{{Ouvrage|auteur1=Placide Alexandre Astier|titre=Formulaire Astier|éditeur=Librairie du monde médical|année=1934|passage=135}}.</ref>. À [[Nemours]], on prépare depuis 1870 des [[Coquelicot de Nemours|bonbons aux coquelicots]] et depuis 1996 un sirop et une liqueur de coquelicot<ref name="wordpress.com">{{lien web| url=https://43pink.wordpress.com/2013/05/05/liqueur-de-coquelicot-de-nemours/ | titre= ''Liqueur de coquelicot de Nemours'' |site =43° Pink | date = | consulté le =19 février 2016 }}.</ref>.

Même si elles sont moins grosses que celles de certains pavots, les graines du coquelicot sont également comestibles. Recueillies en se servant de la [[Capsule (botanique)|capsule]] comme d'un poivrier, elles sont utilisées comme telles en pâtisserie, pour confectionner des pains aromatisés ou, cuites avec du lait et du miel, pour fourrer des gâteaux. Jadis on extrayait de ces graines très oléagineuses une huile servant de substitut à l'[[huile d'olive]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[François Couplan]], Eva Styner|titre=Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques|éditeur=Delachaux et Niestlé|année=1994|passage=27|isbn=}}.</ref>.

=== Plante ornementale ===
[[Fichier:Shirley Poppy - red and white stripes 01.jpg|vignette|gauche|Cultivar de coquelicot : 'Shirley'.]]

Il existe de nombreux cultivars de ''Papaver rhoeas'', ou coquelicots horticoles, cultivés pour leur floraison décorative.

Voici une liste non exhaustive de cultivars de ''Papaver rhoeas''<ref>[https://www.aujardin.info/plantes/coquelicot.php Coquelicot], consulté le 16 avril 2019.</ref>:
* ''Papaver rhoeas'' 'Falling in Love': fleurs chiffonnées, bicolore et quelquefois mouchetées.
* ''Papaver rhoeas'' 'Ladybird' : fleurs doubles très rouges avec de grosses macules noirs près du cœur. Parfois, un dégradé de couleurs peut être aperçu.
* ''Papaver rhoeas'' 'Mother of Pearl': aux fleurs rose tendre ou bleu lilas nuancées de zones  plus pâles.
* ''Papaver rhoeas'' 'Pandora': fleurs doubles rouge bourgogne foncé avec des marbrures de couleur rose et argentée.
* ''Papaver rhoeas'' 'Perfection' : fleurs grandes avec des pétales aux coloris pastels et translucides.
* ''Papaver rhoeas'' 'Shirley' : aux pétales de couleurs variées, dans des tons de rouge et d'orange, de rose, jaune et blanc, le centre de la fleur étant généralement plus clair, et à la corolle simple, semi-double ou double. Ils ont été sélectionnés à partir de 1880 par le révérend William Wilks, vicaire de la paroisse de [[Shirley (quartier)|Shirley]] en Angleterre<ref name=Kew>{{lien web |langue=en| url=http://www.kew.org/science-conservation/plants-fungi/papaver-rhoeas-common-poppy | titre= ''Papaver rhoeas (common poppy)'' | site=Kew Science|  éditeur =[[Jardins botaniques royaux de Kew]] |date= | consulté le=19 février 2016 }}.</ref>.

Si l'on ne peut pas se passer de les cueillir pour en faire un bouquet, on empêche les fleurs de se faner dans la journée en prolongeant leur épanouissement par la [[cautérisation]] de la tige à l'endroit où elle a été coupée.

== Distribution ==
L'espèce est présente dans tout le [[bassin méditerranéen]], sauf en quelques endroits dans sa partie orientale<ref name="burnie"/>.

Le coquelicot est vraisemblablement originaire de l'Est du bassin méditerranéen (Europe méridionale, Afrique du Nord et Moyen-Orient). La plante, associée aux cultures, notamment céréalières, s'est répandue et s'est naturalisée dans toute l'Europe et l'Asie tempérée, ainsi qu'en Amérique du Nord<ref name=Kew/>.

== Nuisibilité ==

[[Fichier:A poppy path to Chatham - geograph.org.uk - 1359950.jpg|vignette|gauche|Le coquelicot est souvent cantonné dans la bordure des champs épargnée par les traitements herbicides.]]

Le coquelicot est considéré comme une [[adventice|mauvaise herbe]]. Il est fréquemment signalé dans de nombreuses cultures (blé, orge, colza, betteraves sucrières, lentilles, pois, etc.), dans divers pays d'Europe occidentale, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. C'est parmi les adventices dicotylédones des champs cultivés la plus fréquente en Italie<ref name="plantwise">{{lien web |langue=en| url=http://www.plantwise.org/KnowledgeBank/Datasheet.aspx?dsid=38745 | titre= ''common poppy (Papaver rhoeas)'' | site=Plantwise Knowledge Bank |éditeur= [[CAB International|CABI]] |date = | consulté le=19 février 2016 }}.</ref>.

C'est une plante modérément compétitive. Elle affecte peu les [[Rendement agricole|rendements]] des [[céréale]]s semées au printemps. Dans des cas où la densité atteignait 500 à {{nombre|1000|plants}} par {{Douteux|mètre carré|10 plants sur un carré de 10cm x 10cm?? Peut-être plutôt par are?}}, aucune perte de rendement n'a été constatée lorsque les coquelicots ont émergé après l'installation de la plante cultivée. Elle est en revanche nettement plus compétitive à l'égard des céréales d'hiver et a été classée parmi les 12 espèces de mauvaises herbes les plus nuisibles pour les cultures de blé semées en automne<ref name="plantwise"/>.

''Papaver rhoeas'' est également une [[Réservoir (épidémiologie)|plante-réservoir]] pour certains [[Agent phytopathogène|agents phytopathogènes]] d'importance économique. Elle héberge notamment le [[virus de la jaunisse grave de la betterave]] (''BYV closterovirus''), le virus de la jaunisse modérée de la betterave (BMYV, ''Beet mild yellowing virus'') et le virus de la jaunisse occidentale de la betterave (BWYV, ''Beet western yellow virus''), le virus latent italien de l'artichaut (AILV, ''artichoke Italian latent nepovirus'') et le [[virus de la mosaïque du navet]] (TMV, ''turnip mosaic potyvirus''), le [[virus X de la pomme de terre]] (PVX, ''Potato X potexvirus''), le virus du flétrissement de la fève (BBWV, ''broad bean wilt fabavirus'') et un champignon ascomycète, ''[[Leveillula taurica]]'', agent de diverses formes d'[[oïdium]]<ref name="plantwise"/>.

=== Résistance aux herbicides ===
Depuis 1993, divers cas de [[Résistance aux herbicides|résistance]] de populations de coquelicots à des herbicides ont été signalés dans neuf pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Italie, Pologne, Suède). Ces cas concernent presque toujours des cultures de blé et impliquent divers herbicides rattachés à deux classes selon la [[classification HRAC des herbicides]] : classe B, inhibiteurs de l'[[acétolactate synthase]] (ALS), et classe O, [[auxine]]s synthétiques<ref name=weedscience>{{lien web| url=http://weedscience.org/summary/species.aspx | titre= ''Herbicide Resistant Corn Poppy Globally (Papaver rhoeas)'' |site=The International Survey of Herbicide Resistant Weeds | date= | consulté le=19 février 2016 }}.</ref>. Il s'agit parfois de résistance croisée (résistance à des substances de familles chimiques différentes) et dans deux cas, on a constaté une résistance simultanée aux deux classes de matières actives (résistance multiple)<ref name=weedscience2>{{lien web| url=http://weedscience.org/details/case.aspx?ResistID=185 | titre =''Multiple resistant Corn Poppy (Papaver rhoeas)''  |site=weedscience.org | date= | consulté le=20 février 2016 }}.</ref>.

[[Fichier:Stained Glass Window, All Saints', Pavement, York (26725107782).jpg|vignette|140px|Vitrail de l'{{lien |trad= All Saints' Church, Pavement, York |fr= église de Tous les Saints (York) |texte= église de Tous les Saints}} (All Saints church), {{lien |trad= Pavement (York) |fr= Pavement (York) |texte= Pavement}}, [[York]].]]

== Symbolique ==
{{Article connexe|Campagne du Coquelicot}}
[[Fichier:NZRSA remembrance poppy.jpg|vignette|140px|Coquelicot de la {{lien |trad= Royal New Zealand Returned and Services' Association |fr= Royal New Zealand Returned and Services' Association|texte= RSA}} pour la [[Journée de l'ANZAC]], en Nouvelle-Zélande.]]
[[Fichier:Spring in Guelma.jpg|vignette|Le coquelicot, fleur symbole de la ville de [[Guelma]], en [[Algérie]].]]

Dans le [[langage des fleurs]], le coquelicot incarnerait « l'ardeur fragile »<ref>http://www.langage-fleurs.com/coquelicots.html</ref>, la beauté<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Anne Dumas |titre=Les plantes et leurs symboles |éditeur=[[Éditions du Chêne]] |collection=Les carnets du jardin |année=2000 |pages totales=128 |isbn=2-84277-174-5 |bnf=37189295d }}. </ref> ou « la consolation »<ref>Louise Cortambert et Louis-Aimé Martin, Société belge de librairie, 1842, p. 251</ref>. Les [[noces]] de coquelicot symbolisent les [[Anniversaires de mariage|8 ans de mariage]] dans le [[folklore français]].

Le coquelicot a été associé, au {{XXe siècle}}, en particulier dans les pays du [[Commonwealth]] (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande…), au souvenir des combattants, et tout spécialement des soldats tombés lors de la [[Première Guerre mondiale]]<ref>Jacques de Snaard, ''Pourquoi le coquelicot est-il un emblème de la Première Guerre mondiale ?'' La Libre.be, 29 juillet 2014 [http://www.lalibre.be/light/societe/pourquoi-le-coquelicot-est-il-un-embleme-de-la-premiere-guerre-mondiale-53d7919b35702004f7da044a en ligne]</ref>, à l'instar du [[Bleuet des champs|bleuet]] pour les combattants français. Cette allégorie du coquelicot découle d'un poème, écrit le 3 mai 1915 par le lieutenant-colonel [[John McCrae]], un médecin du Corps de santé royal canadien qui fut témoin de la terrible seconde bataille d'[[Ypres]]<ref name="Jones">{{Ouvrage|auteur1=Robert Bevan-Jones|titre=Poisonous Plants. A Cultural and Social History|éditeur=Windgather Press|année=2009|passage=121|isbn=}}.</ref>. Il s'intitule ''[[In Flanders Fields]]'' (''Dans les champs de Flandres''). En fait, les coquelicots fleurissaient sur le bord des tranchées et sur les tombes des soldats (phénomènes remarqués dès les guerres napoléoniennes)<ref>La longue [[dormance]] des graines dans le sol peut être levée lorsque la terre est remuée (tombe, tranchées).</ref>, et leur couleur rouge était un symbole approprié pour le bain de sang de la guerre de tranchées. En 1918, Moina Michael, universitaire membre de la [[Young Women's Christian Association|YWCA]], découvre ce poème et promeut l'usage des coquelicots comme symbole de mémoire. Cette pratique est adoptée par l'[[American Legion]] en 1920 lors d'un congrès auquel participe Anna E. Guerin, membre du YMCA en France, qui propose de vendre, à l'occasion de l'anniversaire de l'Armistice, des coquelicots en tissu faits à la main, afin de recueillir de l'argent pour les orphelins de guerre. En 1921, une délégation de veuves françaises rend visite au maréchal britannique [[Douglas Haig]], fondateur de la [[Royal British Legion]], et le convainc de vendre ces coquelicots pour amasser des fonds pour les anciens combattants blessés et au chômage<ref name="Jones"/>. Dès 1922, les divers pays qui ont adopté ce symbole entreprennent de fabriquer les coquelicots en papier chez eux. La tradition se poursuit depuis de vendre ces fleurs le [[jour du Souvenir]]<ref name="alsace1418" />.

Le coquelicot est le symbole de [[Morphée]] le dieu des rêves et du sommeil dans la mythologie gréco-latine.

C'est l'[[emblème végétal]] de la [[Flandre (Belgique)|Flandre belge]] et de la [[Pologne]].

== Dans les arts ==
Les coquelicots figurent dans les œuvres de plusieurs peintres modernes. Par exemple : [[Gustave Courbet]] ''(Les Coquelicots<ref>{{Lien web|titre=Œuvre: ''Les Coquelicots'' - Gustave Courbet (Musées d'Occitanie)|url=https://musees-occitanie.fr/musees/musee-de-cahors-henri-martin/collections/peinture-du-xixe-siecle/gustave-courbet/les-coquelicots/|site=musees-occitanie.fr|consulté le=2020-05-31}}</ref>)'', [[Claude Monet]] (''[[Champ de coquelicots (Monet)|Champ de coquelicots]]'', ''Champ d'avoine aux coquelicots''<ref>{{Lien web|titre=Champ d’avoine aux coquelicots - Musées de Strasbourg|url=https://www.musees.strasbourg.eu/-uvre-mamcs/-/entity/id/219922|site=www.musees.strasbourg.eu|consulté le=2020-06-01}}</ref> ), [[Vincent van Gogh]] (''Champ aux coquelicots''<ref>[https://www.grandspeintres.com/champ-aux-coquelicots-vangogh/ Vincent van Gogh : ''Champ aux coquelicots''].</ref>) ou [[Gustav Klimt]] (''[[Champ de coquelicots (Klimt)|Champ de coquelicots]]'').


<gallery mode="packed" heights="180">
fichier:Claude Monet - Poppy Field in a Hollow near Giverny - Google Art Project.jpg|''Champ de coquelicots, environs de Giverny'', [[Claude Monet]] 1885.
fichier:Vincent van Gogh - Field with Poppies (1889).jpg|''Champ aux coquelicots'', [[Vincent van Gogh]], 1889
</gallery>

Le coquelicot figure également dans le refrain d'une vieille chanson ''[[s:Gentil_Coquelicot|J'ai descendu dans mon jardin]]'' apparue transcrite pour la première fois dans le recueil ''Chansons et rondes enfantines'', publié en 1846 par Marion Théophile Dumersan<ref>{{Article |prénom1=Michel |nom1=Chandeigne |titre= Le silence des coquelicots |périodique= Sigila |volume= 29 |numéro=1 |date= 2012 |pages= 81-85 |issn= 1286-1715 |issn2=2649-8529 |doi=10.3917/sigila.029.0081 |lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-sigila-2012-1-page-81.htm&wt.src=pdf |format= sur ''cairn.info'' |consulté le= 03/2023 }}.</ref>.

En 2014, une œuvre d'art monumentale nommée ''{{lien |trad= Blood Swept Lands and Seas of Red |fr= Blood Swept Lands and Seas of Red }}'', composée de {{nb|888246}} coquelicots en céramique est mise en place dans le fossé de la [[tour de Londres]], dans le cadre de la commémoration du centenaire de la participation de la Grande-Bretagne à la Première Guerre mondiale<ref>{{Article |langue=fr-FR |titre=Londres sous les coquelicots du souvenir de la guerre 14-18 |périodique=La Croix |date=2014-11-10 |issn=0242-6056 |lire en ligne= https://www.la-croix.com/Actualite/Europe/Londres-sous-les-coquelicots-du-souvenir-de-la-guerre-14-18-2014-11-10-1234916 |consulté le=2020-06-01 }}</ref>.

== Notes et références ==
{{Références|références=<ref name="alsace1418">{{Lien web |langue=fr|url=http://www.alsace1418.fr/4-memoire/symboles/f-coquelicot.html|titre=Le symbole du Coquelicot|année= 2014|éditeur=Mémorial du Linge, {{63e}} RAAA, Poste ½ fixe 96|consulté le= 15 novembre 2014}}</ref>}}

== Annexes ==
{{Autres projets
|commons=Category:Papaver rhoeas
|wikispecies=Papaver rhoeas
|wiktionary=coquelicot
}}

=== Bibliographie ===
* Bernard Bertrand, ''Le Coquelicot, poète des champs'', 01/10/1998, Terran (Éditions de) {{ISBN|2-913288-00-6}}
* Isabelle Hunault, ''Plantes sauvages comestibles, Reconnaître et cuisiner 35 plantes communes'', Ulmer {{ISBN|978-2-84138-454-9}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Martin Hanf|titre=Les Adventices d'Europe|sous-titre=leurs plantules, leurs semences|éditeur=BASF|année=1982|pages=496|isbn=|asin=B006TWM54M}}.

=== Articles connexes ===
* [[Campagne du Coquelicot]]
* [[Glossaire de botanique]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Belles fleurs de France|papaver_rhoeas|''Papaver rhoeas''|consulté le=19 février 2016}}
* {{Tela-métro|75277|''Papaver rhoeas'' L.}}
* {{INPN|112355|''Papaver rhoeas'' L., 1753}}
* {{fr}} {{lien web|url=http://www2.dijon.inra.fr/hyppa/hyppa-f/paprh_fh.htm |titre=''Papaver rhoeas'' L. |site= HYPPA |éditeur=[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]]}}.
* {{CatalogueofLife | 6TM6N | ''Papaver rhoeas'' L. | consulté le=15 décembre 2020 }}
* {{Aluka|Papaver|rhoeas|consulté le=19 février 2016 }}
* {{eFloras|1|200009166|Papaver rhoeas|consulté le=19 février 2016 }}
* {{eFloras|2|200009166|Papaver rhoeas|consulté le=19 février 2016 }}
* {{eFloras|5|200009166|Papaver rhoeas|consulté le=19 février 2016 }}
* {{GRIN espèce|26703|''Papaver rhoeas''  L.|consulté le=19 février 2016 }}
* {{ITIS|18893|''Papaver rhoeas''  L.|consulté le=19 février 2016 }}
* {{NCBI|33128|''Papaver rhoeas''|consulté le=19 février 2016 }}
* {{ThePlantList espèce|kew|2561554|Papaver rhoeas|L.|consulté le=19 février 2016 }}
* {{Tropicos|24000139|Papaver rhoeas|L.|consulté le=19 février 2016 }}

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