Vincent (film)

court métrage réalisé par Tim Burton et sorti en 1982

Vincent est un court-métrage d'animation produit, écrit et réalisé par Tim Burton, sorti en 1982.

Vincent

Réalisation Tim Burton
Scénario Tim Burton
Acteurs principaux
Sociétés de production Walt Disney Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Animation
Épouvante
Durée 6 minutes
Sortie 1982

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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Vincent Malloy[1] est un petit garçon de 7 ans, qui n'a qu'un seul rêve : être Vincent Price, acteur à la voix ténébreuse coutumier des films d'épouvante. C'est ainsi que, sous son apparence d'enfant bien élevé, c'est un grand amateur de la littérature d'Edgar Allan Poe et il rêve de transformer son chien en zombie, faire de sa tante une poupée de cire et il imagine aussi vérifier si son épouse enterrée vivante est bien morte.

Fiche technique

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Distribution

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Commentaires

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Dès son premier court-métrage de moins de six minutes, la passion de Tim Burton pour Edgar Allan Poe et les trucages réalisés artisanalement vont apparaître, conditionnant une bonne partie de son œuvre future. Dans ce court-métrage, largement autobiographique, le cinéaste semble réaliser un volontaire retour aux sources. D’abord, Vincent est un petit film muet, et en noir et blanc, comme les premières bandes de cinéma, une sorte de nouvelle cinématographique. En outre, l’histoire est narrée et non vécue par un personnage, comme souvent dans les nouvelles de Poe. Puis, son sujet traite de sa propre enfance, partagée entre les films avec Vincent Price et les lectures incessantes de l’œuvre d’Edgar Poe. Le fait que Price ait accepté d’être le narrateur renforce un peu plus le lien entre l’écrivain et le cinéaste. Il fait office de soudure car il a joué, sous la direction de Roger Corman, dans sept films basés sur les nouvelles de Poe. Deux des plus célèbres créations de Poe sont présentes : La Chute de la maison Usher est évoquée sans être nommée, et Le Corbeau est cité à deux reprises. Ce dernier semble d’ailleurs être la source d’influence majeure de Vincent car d’une part le film est en vers, d’autre part il s’achève sur la dernière phrase du Corbeau. Tout comme Le Corbeau, réalisé par Roger Corman.

Il faut également évoquer l'influence du cinéma expressionniste allemand. Tim Burton réalise un court-métrage en noir et blanc, et donc a la possibilité de travailler le contraste entre l’ombre et la lumière. Ainsi, nous pouvons voir Vincent, dans sa chambre, éclairé par le haut. Cela a pour effet de resserrer notre regard sur ce que le cinéaste veut que nous regardions. Avec son architecture brisée, ses lumières rasantes uniquement centrées sur Vincent, ses contrastes entre ombre et lumière, le premier travail artistique de Burton porte incontestablement la marque de ses influences littéraires et cinématographiques, mais trahit également l'impact du cinéma expressionniste. Le cinéaste le dit lui-même : « Ce qui lui confère cette tonalité expressionniste, c'est qu'il a été tourné en noir et blanc, dans un esprit gothique/Vincent Price » [2].

C'est avec Vincent que Tim Burton commence à utiliser ces thèmes de prédilections. L'esthétique particulière des films de Tim Burton est également présente et sera reprise dans les créatures et les ombres de Pee-Wee Big Adventure ou de Beetlejuice. Un aperçu du visage de Victoria dans Les noces funèbres est également présent, ainsi que la porte caduque que l'on retrouve dans Beetlejuice à plusieurs reprises : dans le couloir et lors de la transformation de la cheminée pour le mariage de Winona Ryder et de Michael Keaton.

Le personnage de Vincent ressemble étrangement à Tim Burton. On peut considérer aussi que le personnage de Victor des Noces Funèbres est en quelque sorte la version adulte de Vincent… Une allusion est également faite dans le film lorsque le père de Victoria fait la confusion entre le prénom Victor et Vincent.

Autour du film

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Notes et références

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  1. Traduit par Vincent Dupont dans la version française.
  2. Mark Salisbury, Tim Burton par Tim Burton, p. 23.

Liens externes

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