Victor-Constant Michel

militaire français

Victor-Constant Michel est un officier français, né le à Auteuil, village suburbain de Paris intégré en 1859 dans le 16e arrondissement de la capitale, et mort le [1] à Meulan.

Victor-Constant Michel
Victor-Constant Michel
Le général Michel en 1913.

Naissance
Auteuil (Seine)
Décès (à 87 ans)
Meulan (Seine-et-Oise)
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de division
Années de service 1867 – 1914
Commandement gouverneur militaire de Paris
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions grand-officier de la Légion d'honneur

Il a dirigé l'armée française en 1911, mais il est rapidement remplacé par le général Joseph Joffre la même année. En , il est le gouverneur militaire de Paris, mais il est remplacé tout aussi rapidement par le général Joseph Gallieni puis limogé.

Début de carrière

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Fils de gendarme, il est élève à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1867 à 1869. Le , il entre à l'école d'état-major, mais la guerre franco-allemande lui fait quitter l'école en pour rejoindre le 13e corps d'armée en plein siège de Paris, comme sous-lieutenant. En novembre, il est affecté à la 3e division de la 2e armée de Paris comme lieutenant : à la bataille de Champigny le , il est blessé au visage.

Après la guerre, Michel fait partie des troupes qui répriment la Commune de Paris ; il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en . Puis retourne à l'école d'état-major. Devenu capitaine le , il passe à l'état-major de la 1re division d'infanterie en , puis l'état-major du 15e corps en . En , il devient l'officier d'ordonnance du général Billot, alors ministre de la Guerre. En , il intègre l'état-major du gouverneur militaire de Paris. Chef de bataillon en au 1er régiment d'infanterie, puis au 43e d'infanterie, il rejoint l'état-major du 1er corps en 1886, puis l'École de guerre en 1888.

Nommé lieutenant-colonel en 1890, il retrouve alors le 43e régiment d'infanterie. Le , il est le sous-chef de cabinet du nouveau ministre de la Guerre, le général Mercier. Devenu colonel le , il reçoit le commandement du 67e régiment d'infanterie. Général de brigade le , il commande la 10e, puis la 22e brigade d'infanterie. Général de division le , il est à la tête de la 42e division d'infanterie. Le , il reçoit le commandement du 2e corps d'armée. Le général Michel est nommé membre du Conseil supérieur de la guerre le [2].

Chef de l'état-major en 1911

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En , il est remplacé au commandement du 2e corps par le général Joseph Joffre et est nommé vice-président du Conseil supérieur de la guerre le , ce qui fait de lui obligatoirement le généralissime désigné en cas de guerre[2].

Michel lance une fois en fonction une modification de fond du plan de mobilisation et de déploiement français (le plan XVI), proposant lors du conseil des ministres du de rester sur la défensive dans un premier temps, d'étirer le dispositif le long de la frontière franco-belge et de mettre les unités de réserve en première ligne dès le début des hostilités.

En raison de l'hostilité des membres du gouvernement et d'une grande partie des officiers-généraux vis-à-vis de ces idées, le ministre de la Guerre Adolphe Messimy qui le juge « incapable » le remplace par le général Joffre et destitue Michel du Conseil supérieur de la guerre[3] le . Le général Michel est alors nommé gouverneur militaire de Paris.

Première Guerre mondiale

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La participation du général Michel à la Première Guerre mondiale a été courte : s'il est toujours le gouverneur militaire de Paris à la déclaration de la mobilisation d'août 1914, il est remplacé le sur ordre d'Adolphe Messimy par le général Joseph Gallieni. Le général Michel ne reçoit plus aucun commandement pendant tout le reste du conflit.

Victor-Constant Michel meurt le [2] à Meulan, où il s'était retiré ; il y est enterré.

Distinctions

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Notes et références

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  1. Service historique de la Défense, sous-série GR YD, cote 9 YD 656.
  2. a b et c « Victor Constant MICHEL », sur military-photos.com.
  3. « Général de Division Victor-Constant Michel », sur passion-histoire.net.
  4. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes

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