Trézène (ville)

bourg grec

Trézène (en grec moderne : Τροιζήνα) est une ancienne cité grecque du Péloponnèse, sur la côte nord de l'Argolide.

Trézène
(el) Τροιζήνα
Trézène (ville)
La place du village.
Administration
Pays Drapeau de la Grèce Grèce
Périphérie Attique
District régional District régional des îles
Code postal 180 20
Indicatif téléphonique 22980
Démographie
Population 673 hab. (2011[1])
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 37° 28′ 00″ nord, 23° 25′ 00″ est
Altitude 23 m
Superficie 3 360 ha = 33,6 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Voir sur la carte topographique de Grèce
Trézène
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Voir sur la carte administrative de Grèce
Trézène
Monnaie de Trézène, -325/-300. Avers : tête d'Athéna portant un ruban de type ténia (ταινία). Revers : trident, dauphin, ΤΡΟ(ΙΖΗΝΙΩΝ) « des Trézéniens ».
Hermès Criophore, attribué à Naukydès, sculpteur de l'école de Polyclète, copie romaine provenant de Trézène, NAMA 243.

Elle a donné son nom à un village, appelé Damalas ou Damala jusqu'en 1929[2], date à laquelle il a été rebaptisé du nom de la ville antique dont les ruines se trouvent à proximité.

Jean Racine y situe sa tragédie Phèdre.

La cité a aussi donné son nom à une municipalité dont le siège se trouve dans le village de Galatás, et dont fait partie le village moderne de Trézène.

À Trézène (à Damalas) se tint une des Assemblées nationales lors de la guerre d'indépendance grecque, en 1827.

Géographie

modifier

La plaine de Trézène est fertile : elle produit des oranges, des citrons, des cédrats, des figues et des caroubes.

Mythologie

modifier

Trézène est considérée comme la ville natale de Thésée.

Poséidon dispute Trézène à Athéna. Zeus ordonne le partage de la cité entre eux deux, décision désagréable à l'un et à l'autre.

Dans une autre histoire, un de ses rois, Saron, emporté dans les flots par une biche (qui n'était autre qu'Artémis), donne son nom au golfe Saronique.

Histoire

modifier

Les fouilles de l'École française d'Athènes ont révélé des vestiges préhistoriques. La ville aurait donné naissance aux poètes archaïques Agias et Oroebantius. On y pratiquait le culte de deux divinités de la terre, Damia et Auxésia, avec un combat simulé à coups de pierres appelé Lithobolia[3] : une idée d'efficacité y était attachée, peut-être comprise par la suite comme une vertu fertilisante.

Parmi les colons achéens ayant participé à la fondation de la colonie grecque de Sybaris vers 720 av. J.-C., certains étaient originaires de Trézène.

Elle fut le siège d'une baronnie de la principauté d'Achaïe.

C'est à Trézène que se tint l'Assemblée nationale dite de Trézène lors de la guerre d'indépendance grecque, en 1827. Elle élut Ioánnis Kapodístrias chef de l'État.

Notes et références

modifier

Liens externes

modifier