Tony Bertrand
Tony Bertrand (né Antonin Bertrand) le à Lyon (3e arrondissement) et mort le à Lyon à 105 ans, est un athlète, dirigeant sportif et homme politique français. Il a occupé des fonctions nationales et internationales ainsi que d'importants mandats locaux dans la région lyonnaise. Il est appelé Tonin jusqu'aux années de guerre puis Tony.
Conseiller général Canton de Lyon-XII | |
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Guy Front (d) René Chevailler (d) | |
Président Office des sports de Lyon (d) | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Antonin Émile Bertrand |
Nationalité | |
Activités |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Archives municipales de Lyon (362II/1-22, -)[1] Archives municipales de Lyon (1II/535/1-2, -)[2] Archives municipales de Lyon (1II/632, -)[3] |
Biographie
modifierTony Bertrand commence sa carrière sportive en 1921, à l'âge de neuf ans, au patronage de l'église Saint-Louis de la Guillotière, l'« Edelweiss », où il pratique les échasses, le basket-ball, le chant choral et le théâtre.
Ouvrier lithographe, il poursuit sa carrière sportive au Lyon olympique universitaire (LOU) où il pratique le basket-ball l'hiver et l'athlétisme l'été. Athlète polyvalent, il est vainqueur — en 1937 à Paris, en 1938 à Blois et en 1939 à Grenoble — du championnat olympique de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), concours complet de neuf épreuves comportant poids et haltères, course, saut, lancer et imposés gymniques.
Il épouse Élise Mousset basketteuse des Lucioles le et le couple a trois enfants : Liliane en 1940, Jocelyne en 1945 et Yves en 1954. Membre du réseau « Sport libre » pendant l’Occupation, il participe à l'entraînement de l'équipe de France d'athlétisme regroupée à Lyon par son aîné Tola Vologe[4] avec lequel il organise un meeting national au stade des Iris le . En , il passe le brevet d'instructeur de ski à l'École nationale des sports de montagne (ENSM) puis suit une formation d’entraîneur de préparation militaire et de gymnastique au Fort carré d'Antibes puis à l'école de Joinville qui l'amène à des responsabilités sportives nationales. Celles-ci induisent ensuite ses engagements d'élu local et régional.
En 2017, il est avec Robert Marchand l'un des sportifs français centenaires encore vivants. Il meurt à Lyon le [5].
Mandats municipaux et départementaux
modifierNommé inspecteur de la jeunesse et des sports[6], sa rencontre avec Louis Pradel au début des années 1950 conditionne la suite de sa carrière. Élu au conseil municipal de Lyon, il y est adjoint aux sports à compter du [7] pendant vingt ans[8] et lance de nombreux championnats en parallèle des compétitions universitaires ou de celles de la Fédération française d'athlétisme (FFA), comme le « Grand prix des jeunes ». Il crée l'Office municipal des sports (OMS) qu'il préside de 1959 à 1977[6]. Élu conseiller général du 12e canton du Rhône en 1959, il est vice-président du conseil départemental du Rhône de 1967 à 1979[9].
À ce double titre, il inaugure le palais des sports de Lyon le et insuffle ensuite d'autres innovations dont la piste de ski artificielle de La Sarra en 1964[10], les patinoires Charlemagne et Baraban en 1969, les piscines de Vaise et du Rhône.
Nommé président d'honneur du comité des sports en 1966, il coordonne la préparation et le dossier de candidature de Lyon pour les Jeux Olympiques de 1968 qu'il présente avec Louis Pradel le à la 60e session du Comité international olympique de Baden-Baden[11].
Responsabilités nationales
modifierSon passage à Joinville et sa proximité avec l'équipe de France regroupée à Lyon pendant l'Occupation — ce qui ne l'empêche pas de rendre service à la Résistance — le désignent comme entraîneur national d’athlétisme pour les Jeux olympiques de Londres en 1948. Il est reconduit pour ceux d'Helsinki en 1952 et de Melbourne en 1956[12]. Nommé directeur de l'ENSM et inspecteur de la jeunesse et des sports[6], il contribue ensuite à la mise en place des conseillers techniques régionaux (CTR).
Responsabilités internationales
modifierHomme de confiance de Maurice Herzog[13], il assure l'organisation technique des Jeux méditerranéens de 1959 puis celle des jeux de l'Amitié d'Abidjan en 1961 et de Dakar en 1963, avant d'être chargé de la préparation des 2e Jeux du Pacifique sud à Nouméa en 1966[6].
Ouvrage
modifier- Si j’ai bonne mémoire, Villeurbanne, Presses de l’imprimerie du bâtiment, , 102 p. (BNF 36683492, ASIN B000X6Y7YQ)
Distinctions
modifier- chevalier de la Légion d’honneur[14] le ;
- officier en 1988[15] ;
- chevalier de l’ordre du Mérite dont la médaille lui est remise le ;
- commandeur des Palmes académiques le ;
- médaille d'or de la jeunesse et des sports ; en 2017 il est le doyen des médaillés (65 ans)[7] ;
- commandeur de l'ordre du Mérite ivoirien.
Hommages
modifierTony Bertrand est proclamé « Grand serviteur du sport français » par l’Académie nationale olympique française (ANOF) le [6].
Pour célébrer son centenaire, en 2012, le conseil général du Rhône — dont il a été l'un des vice-présidents de 1967 à 1979 — décide de donner son nom à la tribune du stade de Parilly[9].
Le il reçoit la médaille de la « Société des membres de la Légion d'honneur » (SMLH) des mains de Mme Lucette Lacouture[14].
Le , en sa présence[16], son nom est donné au centre nautique inauguré par Gérard Collomb[17].
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- « https://recherches.archives-lyon.fr/ark:/18811/v1h5ngpwzs74 » (consulté le )
- « https://recherches.archives-lyon.fr/ark:/18811/pswql1hmzkb2 » (consulté le )
- « https://recherches.archives-lyon.fr/ark:/18811/wbvqmn4xj892 » (consulté le )
- Gabriel Cnudde, « C'était Tola Vologe », sur sofoot.com, (consulté le )
- « Tony Bertrand est mort à 105 ans », sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le )
- « Tony Bertrand donnera le coup d’envoi », sur olweb.fr, (consulté le )
- « Tony Bertrand, doyen des médaillés », Le médaillé de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, no 84, , p. 17
- « Le conseil municipal rend hommage à l'ancien adjoint aux sports Tony Bertrand », sur leprogres.fr, (consulté le )
- « Une tribune pour Tony Bertrand », sur 20minutes.fr, (consulté le )
- « La Sarra fête ses 40 ans », sur lyonpeople.com, (consulté le )
- Sylvain Bouchet, « La candidature de Lyon aux Jeux olympiques de 1968 », sur youscribe.com (consulté le )
- « Tony Bertrand, entraîneur aux JO de 48 : C'est fini l'esprit pur du sport », sur lexpress.fr, (consulté le )
- Alain Arvin–Bérod, « Tony Bertrand : Un homme, une histoire, un exemple » [PDF], sur google.fr, La lettre du CROS Rhône_Alpes, n° 63, (consulté le ), p. 2-3
- « Section du Rhône de la SMLH : 3ème Réunion 2012 des présidents de comité et des membres de leurs bureaux », sur smlh-rhone.com (consulté le )
- « Fonds Tony Bertrand », sur recherches.archives-lyon.fr (consulté le )
- « La piscine du Rhône devient le Centre nautique Tony Bertrand », sur lyonmag.com, Lyon Mag.com, (consulté le )
- « La piscine du Rhône devient le centre nautique Tony Bertrand », sur leprogres.fr, (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Jean-Marie Jouaret (préf. Jean Vintzel), La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L’Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758, lire en ligne)