Simon Ier de Vermandois
Simon de Vermandois (né en 1093 - mort le 10 février 1148 à Séleucie du Piérus) fut évêque de Noyon à partir de 1121. Fils d'Hugues Ier de Vermandois et d'Adélaïde de Vermandois, et frère du comte Raoul Ier de Vermandois, il fut un proche de l’abbé Suger[1].
Simon reçut le roi Louis VI le Gros[2] en 1126. Du 20 au 25 juin 1131, la ville de Noyon fut la proie d'un grand incendie[3], qui détruisit notamment la cathédrale, l'évêché et les logements des chanoines.
Avec l'appui financier des archevêchés de Sens et de Rouen, il entreprit de reconstruire la cathédrale et établit l'abbaye d'Ourscamps (1130) afin de marquer l’attachement de l’évêché de Noyon à la couronne de France. Mais il encourut la disgrâce du pape pour avoir soutenu le divorce de son frère Raoul[4] et fut suspendu en 1142. Il aurait plaidé le maintien de Tournai à l'évêché de Noyon[4], mais ces négociations ne semblent pas antérieures à la bulle d'Eugène III[5], du 24 juillet 1146. La construction de la cathédrale est vraisemblablement entreprise vers 1145, avant son départ en croisade (1146) : l'évêque y avait accompagné son cousin Louis le Jeune de Vermandois, qui lui avait rendu visite à Noyon en 1143.
Notes
modifier- Michel Nortier, « Étude sur un recueil de lettres écrites par Suger ou à lui adressées (1147-1150) », Journal des savants, no 1., , p. 25-102 (DOI 10.3406/jds.2009.5893, www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_2009_num_1_1_5893).
- Eugène Lefèvre-Pontalis, « Histoire de la cathédrale de Noyon », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 60, , p. 457-490 (DOI 10.3406/bec.1899.452530, www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1899_num_60_1_452530).
- Cet événement est rapporté dans deux lettres, datées du 27 juin 1131, du pape Innocent II qui, chassé de Rome, se trouvait alors en exil à Crépy-en-Valois. Voyez Louis Vitet, Monographie de l'église Notre-Dame de Noyon, Paris, Imprimerie royale, , 264 p., p. 26.
- L. Vitet, op. cit., p. 109.
- D'après Gallia christiania, vol. X : suite de la province de Reims (évêchés d'Amiens, Senlis, Boulogne), , « Instrumentum, col. 378 ».