Senez

commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence

Senez est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Senez est un exemple de ces minuscules évêchés de Provence dont l’église aux dimensions sans rapport avec l’importance du village, rappelle aujourd’hui l’ancien statut.

Senez
Senez
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
Blason de Senez
Blason
Senez
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane
Intercommunalité Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière
Maire
Mandat
Gilles Durand
2020-2026
Code postal 04270, 04330
Code commune 04204
Démographie
Population
municipale
158 hab. (2021 en évolution de −4,82 % par rapport à 2015)
Densité 2,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 52″ nord, 6° 24′ 28″ est
Altitude Min. 748 m
Max. 1 720 m
Superficie 70,27 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Digne-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Riez
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Senez
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Senez
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Voir sur la carte topographique des Alpes-de-Haute-Provence
Senez
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Senez

Le nom de ses habitants est Seneziens[1].

Géographie

modifier
 
Senez et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Localisation

modifier

Le village est situé à 784 m d’altitude[2], dans le massif du Montdenier.

Petit village, situé à 5 kilomètres de Barrême, Senez est une commune très étendue qui ne compte que très peu d’habitants et d’habitations. Les maisons sont typiques du style architectural provençal.

Le nombre de communes limitrophes est très important en raison de la fusion du Poil et de Senez, dont les territoires ne sont pas contigus.

Les communes limitrophes de Senez sont Chaudon-Norante, Barrême, Moriez, Saint-André-les-Alpes, Castellane, Majastres, Blieux, Saint-Jurs, Beynes et Estoublon.

Géologie et relief

modifier
 
Montagne de Vibres (1 670 m).
 
Roche Percée au passage de la clue de Taulanne (ex-RN 85).

Son territoire recèle de nombreuses aiguilles rocheuses.

Points remarquables :

  • la source de Font Géline ;
  • la Clue de la Roche Percée.

Le périmètre de protection de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence couvre également la commune de Senez.

Environnement

modifier

La commune compte 2 229 ha de bois et forêts, soit 31 % de sa superficie[1].

Une vesse-de-loup de cinq kilogrammes a été trouvée en 2014 près du Poil[3].

Voies de communications et transports

modifier

Voies routières

modifier

La partie principale de la commune est traversée par la départementale RD 4085, ancienne route nationale 85, qui passe à proximité du village. L’enclave du Poil est desservie par la RD 17, qui s’y termine en cul-de-sac.

Transports en commun

modifier
Lignes SNCF
modifier

La partie de Senez qui correspond à l’ancienne commune du Poil était desservie par la halte du Poil - Majastres, sur la ligne de Nice à Digne pour desservir Le Poil et Majastres qui sont situés à plusieurs heures de marche dans la montagne, par les chemins et les sentiers. Selon les horaires 2013, cette halte n'est plus desservie par le « train des Pignes ».

 
Halte du Poil

Risques naturels et technologiques

modifier

La commune de Senez est exposée à deux risques naturels[4] :

  • feu de forêt ;
  • mouvement de terrain : de nombreux versants, dans la partie de la commune autour de Senez, sont concernés par un aléa moyen à fort. Du côté de l’ancienne commune du Poil, l’aléa existe mais le danger est moins important[5].

La commune de Senez est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[6]. La départementale RD 4085 (ancienne route nationale 85 et route Napoléon) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[7].

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[6] mais le Dicrim existe depuis 2011[8].

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1994 (deux fois) et pour des glissements de terrain la même année[4]. Puis, en 1998, ce sont d’importants blocs de roche qui chutent[9].

Sismicité

modifier

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barrême auquel appartient Senez est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[10], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[4].

Hydrographie et les eaux souterraines

modifier
 
L'Asse à Senez

La commune se trouve sur la rive gauche de l’Asse. La route Napoléon passe sur la rive droite.

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[11] :

  • rivière l'asse de blieux,
  • rivière l'asse,
  • rivière l'estoublaisse,
  • ravins de taulanne, de la bonde, du riou d'ourgeas, de la mamelière, de tabori, de serraje, de la combe, de boades, de longeiroule, de malpasset, du dégoutail, de baumes roman, du gipas, du pas d'escale,
  • vallon le gros.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 877 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castellane », sur la commune de Castellane à 11 km à vol d'oiseau[14], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 999,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[15],[16].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[17]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].

Toponymie

modifier

Le nom de la localité évolue sous les formes Sanition (IIe siècle), civitas Sanitiensum (vers 400), Sanetia (VIe siècle), puis Senaciensis comitatum au IXe siècle.

Le nom du village fait l’objet de différentes interprétations :

  • selon Charles Rostaing, il dérive du nom d’ethnie ligure des Sentii[19] et l’on peut donc le considérer comme probablement antérieur aux Gaulois[20] ;
  • selon Ernest Nègre, il peut venir d’un nom propre, Senicius, ou de l’attribut relatif à la santé, sanites[21]. La commune se nomme Senès en provençal ;
  • selon le couple Fénié, il est issu d’une racine oronymique (servant à caractériser une montagne) *Sen, préceltique[22].

Histoire

modifier

Antiquité

modifier

La ville existe dès l’époque gauloise, et il paraît assuré qu’elle était le chef-lieu d’un peuple gaulois, mais le nom de ce peuple n’est pas certain[23] :

À l’époque romaine, elle est le siège d’une civitas de la province des Alpes-Maritimes dès le IIe siècle, avec pour nom Sanitensium ou Salinensium[24]. Elle se situait sur la voie qui reliait Vence à Sisteron[25] . La commune possède peu de vestiges de cette époque. Un trésor de 600 à 700 monnaies romaines en bronze a été découvert en 1657[26]. Une borne romaine portant une inscription de 17 lignes au nom de l'empereur Caracalla a été découverteen 1991, couchée dans la Clue de Taulanne. En 1993, elle a été redressée par la municipalité et installée au bord de la voie romaine[27].

Le ressort de la civitas est peu étendu, mais s’étend à la fin de l’Antiquité. Alors que chaque civitas a accueilli un diocèse, Senez absorbe celui de Thorame dans la seconde moitié du Ve siècle, puis celui de Castellane[28].

Moyen Âge

modifier

Au Ve siècle, un évêché est installé à Senez, fondant le diocèse de Senez. Les deux évêchés préexistants de Salinae (Castellane) et Eturamina (Thorame) lui sont rattachés après 450, ou au début du siècle suivant.

Au IXe siècle, un château est construit à la Roche, sur la rive droite de l’Asse[29]. Évêché très pauvre, et placé dans une ville minuscule et inconfortable, il est plusieurs fois tenté de le rattacher à l’évêché de Vence ou d’en déplacer le siège à Castellane, sans succès[30]. Les évêques résident souvent à Castellane, dès la deuxième moitié du XVe siècle.

L’évêque était seigneur de la ville, mais partageait les droits de justice avec les Pontevès (XVeXVIe siècles), puis les Gautier (de 1556 jusqu’à la Révolution)[31].

En 1342, les communautés de Senez sont rattachées à la viguerie de Castellane par le comte de Provence[32],[33]. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, le seigneur, Guigonnet, se rallie à Louis Ier d'Anjou, et entraîne dans son sillage la communauté dès 1385[34].

Sur le territoire de l’actuelle Senez se trouve l’écart de Boades, qui est à l’emplacement d’une ancienne communauté signalée au XIIIe siècle[33]. La paroisse de Boades relevait des évêques de Senez[33]. La communauté (Debosada en 1251), qui comptait 17 feux en 1315[31], est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans). Au XVe siècle, la communauté de Boades est rattachée à celle de Senez[35].

La communauté du Poil est signalée dès le XIe siècle : de nombreuses donations sont faites à l’abbaye Saint-Victor de Marseille qui y possède trois églises, des terres et progressivement tous les revenus ecclésiastiques[33]. Elle aussi relevait de la viguerie de Castellane[33].

Époque moderne

modifier

L’évêque Jean III Clausse de Mouchy (évêque de 1561 à 1587) restaure et aménage le château fort pour améliorer son confort.

Pendant les guerres de religion, la ville est plusieurs fois la cible des huguenots comme siège d’un évêché. Les frères Antoine et Paulon de Mauvans détruisent les ornements de la cathédrale en 1562[36] et les brûlent dans un bûcher où ils jettent également la dépouille de l’évêque Jean-Baptiste de Laigue d’Oraison, mort quatorze ans plus tôt[37]. La ville est à nouveau pillée en 1569[38] : l’incendie allumé fait s’effondrer le clocher et détruit le cloître[39]. L’évêque, qui quitte la ville pour Castellane, fait néanmoins réparer la cathédrale en 1572[36], travaux qui reprennent au début du XVIIe siècle.

Avec la promulgation de l’édit de Nantes, Senez est une des dernières places fortes de sûreté des protestants en Provence, qu’ils tiennent encore en 1620[40].

En 1644, un séminaire est construit[41].

Au XVIIIe siècle, Jean Soanen, évêque de Senez, refuse de condamner le jansénisme. Il est poursuivi[30], et condamné par un concile (1727). Il bénéficie d’un soutien important d’une partie du clergé et des avocats du Parlement de Paris. Un de ses successeurs, Amat de Volx, fait faire des travaux : détournement de la Bonde, qui ravage le bourg lors de ses crues (1764–1768)[42] ; pont sur l’Asse (1767–1770)[43]. Cependant, dès 1774, le torrent a repris son ancien cours[44].

Une école pour les garçons (régence de latinité) est ouverte en 1713, et une école de filles en 1779[45].

Révolution française

modifier

L’évêché est supprimé en  : le dernier évêque de Senez Ruffo de Bonneval comme les chanoines refusent de se soumettre et de prêter serment à la constitution civile du clergé, dans un département où 85 % des prêtres sont jureurs. En , Ruffo de Bonneval tente d’émigrer, est arrêté à Rouaine, puis emprisonné à Digne puis à Seyne. Il est jugé, et simplement condamné à la perte de son traitement et de ses droits civils, et il lui est interdit de revenir à Senez et de faire usage de son titre d’évêque de Senez, comme il continuait à le faire. Il s’exile finalement à Nice, puis Rome[46], et se fixe à Viterbe, où il meurt en 1837, ayant refusé tout nouveau siège épiscopal[47]. En , l’archidiacre Raynard avait été lynché à Sausses, dans une tentative similaire[48].

La société patriotique de la commune (appelée la société d’amis du patriotisme et de la Constitution) fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant  : elle a ceci de particulier que c’est la municipalité elle-même qui la crée[49] . Seulement 10 à 40 % de la population masculine la fréquente [50].

Les biens de l’évêché et de l’évêque sont vendus en 1793, ainsi que tout le mobilier précieux de la cathédrale et du séminaire. En 1795, les prêtres qui étaient restés réfractaires prêtent serment à la Constitution[51].

Au XIXe siècle

modifier

La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités. Dès 1811, les cadastres dits napoléoniens de Senez et du Poil sont achevés[52].

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Senez[53].

Au XIXe siècle, le bourg devient un petit centre administratif, en tant que chef-lieu de canton[54] :

  • une gendarmerie est installée de 1852 à 1866 et de 1875 à 1924 ;
  • un bureau de poste est installé en 1853[55].

Outre le moulin à farine, un moulin à plâtre est créé en 1868, ainsi qu’une scierie à eau, et des moulins à huile (pour broyer les noix)[56]. Une tuilerie existe du début du XVIIIe siècle au début du XXe ; enfin, une filature de laine est active au XIXe siècle[31].

Une deuxième fontaine est construite en 1896.

Au XXe siècle

modifier
 
Monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

Un groupe scolaire est construit en 1902[57]. Le même bâtiment abrite également la mairie et la justice de paix[58].

En 1927, une distillerie de lavande est créée, poussant au développement de la culture de la lavande sur les coteaux, puis à la plantation de lavandin, afin d’obtenir les énormes quantités de fleurs nécessaires (100 kg pour 0,72 kg d’essence). Elle ferme en 1972[55].

En 1973, la commune du Poil fusionne avec Senez, bien qu’ils n’aient pas de limite en commun.

Au Poil, des vestiges de diverses époques ont été observés :

  • sur le Chastelar, une grotte occupée à l’époque néolithique[59] ;
  • près du pont du Pas d’Escale, une vaste grotte a été occupée à la même époque[59].

Héraldique

modifier
 

Blasonnement :

De gueules à une ville d’argent essorée et ajourée de sable surmontée de trois fleurs de lis d’or rangées en chef[60].
 

Blasonnement :

Le Poil (ancienne commune rattachée en 1973) : D’azur à un chameau d’or sur une terrasse de sinople[60],[61].

Politique et administration

modifier

Municipalité

modifier
 
Mairie-école.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1944 mai 1953 Marcel Aillaud[62]    
mai 1953 mars 1971 Fernand Granet PCF Conseiller général du canton de Senez (1959-1970)
mars 1971 mars 1989 Marthe Rolland DVD puis RPR Conseillère générale
mars 1989 mars 2008 Gabriel Hermellin    
mars 2008 En cours
(au 21 octobre 2014)
Gilles Durand[63],[64] DVD Architecte

Budget et fiscalité 2016

modifier

En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[65] :

  • total des produits de fonctionnement : 282 000 , soit 1 667  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 207 000 , soit 1 224  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 423 000 , soit 2 503  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 299 000 , soit 1 772  par habitant.
  • endettement : 181 000 , soit 1 068  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 9,50 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,50 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,00 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,73 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 15,61 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 135 [66].

Intercommunalité

modifier

Senez fait partie:

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Senez est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[67]. Elle est située hors unité urbaine[68]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[68]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[69],[70].

Population et société

modifier

Démographie

modifier

Évolution démographique

modifier

En 2021, Senez comptait 158 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016, etc. pour Senez). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.

Évolution démographique
1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
111 feux30 feux673765768750787913856860
1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
887872857800750675606575552525
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
488472459427352301274256230198
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2021 - -
172174134153121145176158--
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale à partir de 2006
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[31], EHESS[71], Insee à partir de 1968[72],[73],[74])

L’histoire démographique de Senez, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1856. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1911, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831[75]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1990. Depuis, la croissance démographique de Senez a repris, faiblement.

Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

Elle conserve ses écoles datant de l’Ancien Régime : en 1863, elle en possède deux pour les garçons, au chef-lieu et au hameau de Lioux[76]. Les filles bénéficient elles aussi d’une instruction primaire : la loi Falloux (1851) impose en effet l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[77],[78]. La commune profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover l’école du chef-lieu[79].

La commune est dotée d’une école primaire[80].

Outre des infirmiers, sur la commune elle-même, les professionnels de santé dans les communes les plus proches sont à Barrême : Médecin et kinésithérapeutes, et des cliniques Centre hospitaliers dans les environs[81].

Culte catholique, Diocèse: Digne - Riez - Sisteron[82].

Économie

modifier

Entreprises et commerces

modifier
 
Cabanon et champ de céréales.

Agriculture

modifier

Patrimoine rural :

  • moulin à farine[83].

Tourisme

modifier
  • Une auberge et deux hôtels[84].

Commerces

modifier

Lieux et monuments

modifier

Patrimoine religieux :

Patrimoine civil :

  • Fontaines :
    • La fontaine de la Lampie datant d’avant 1642[36], est inscrite à l’inventaire des monuments historiques[103]. Un pilier orné de masques sculptés, de style plus ancien que la fontaine, se trouve au centre du bassin[104],
    • Fontaine place de l'Église[105],
    • Fontaine place de la Fontaine[106]
  • Autres éléments :
    • Prévôté actuellement maison[107] ;
    • Maison classée "patrimoine de France" (dans la rue de l'église) ;
    • Mairie-école de la IIIe République (1902)[108],[109],[110];
    • Pont en dos d’âne sur l’Asse achevé en 1770, premier et seul pont sur l’Asse de Blieux[111] donnant accès au village[112];
    • Pont du Pas d'Escale[113].

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Références

modifier
  1. a et b Roger Brunet, « Canton de Barrême », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
  2. Hermellin 2002, p. 18.
  3. « Des champignons pas comme les autres », La Provence, 28 octobre 2014, p. 2.
  4. a b et c Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 21 août 2012
  5. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 37.
  6. a et b Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 98.
  7. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 80.
  8. Document, base Dicrim, consultée le 21 août 2012
  9. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 32.
  10. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.39.
  11. L'eau dans la commune
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  14. « Orthodromie entre Senez et Castellane », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. « Station Météo-France « Castellane », sur la commune de Castellane - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  16. « Station Météo-France « Castellane », sur la commune de Castellane - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  17. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  18. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  19. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p
  20. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 11 et commentaire
  21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 11287, p. 671.
  22. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 31.
  23. Guy Barruol, « Senez dans l’Antiquité », in Hermellin 2002, p. 15-17.
  24. Collier 1986, p. 15.
  25. Guy Barruol, « Senez dans l’Antiquité », in Hermellin 2002, p. 16.
  26. Collier 1986, p. 37.
  27. Pierre Maestracci - Les bornes romaines routières dans les Alpes-Maritimes - Archéo-Alpi-Maritimi - Archéam
  28. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
  29. Hermellin 2002, p. 40.
  30. a et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 (non-paginé), Relié (ISBN 2-7399-5004-7)
  31. a b c et d Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 200.
  32. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Histoire de la Sous-Préfecture de Castellane », Préfecture des Alpes de Haute-Provence, consulté le 22 juin 2012
  33. a b c d e et f Daniel Thiery, « Senez - Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence », sur archeoprovence, (consulté le ).
  34. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 425.
  35. Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 165.
  36. a b et c Hermellin 2002, p. 41.
  37. Yvette Isnard, « Les dynasties seigneuriales d’Oraison », Chroniques de Haute-Provence, 2012, no 368, p. 40
  38. Hermellin 2002, p. 20.
  39. Hermellin 2002, p. 25-26.
  40. François de Dainville, « Cartes des places protestantes en 1620, dessinées à la fin du règne de Louis XIII », Journal des savants, 1968, No 4. p. 239.
  41. Hermellin 2002, p. 43.
  42. Hermellin 2002, p. 57-59.
  43. Hermellin 2002, p. 62-65.
  44. Hermellin 2002, p. 108.
  45. Hermellin 2002, p. 70.
  46. Hermellin 2002, p. 71-74.
  47. Hermellin 2002, p. 78.
  48. Hermellin 2002, p. 74.
  49. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307,‎ 1er trimestre 1989, p.296-301.
  50. Alphand 1989, p. 320.
  51. Hermellin 2002, p. 77.
  52. Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du XIXe siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe – XXIe siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN 978-2-86004-016-7), p. 10.
  53. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
  54. Hermellin 2002, p. 95-97.
  55. a et b Hermellin 2002, p. 104.
  56. Hermellin 2002, p. 102-103.
  57. Hermellin 2002, p. 83.
  58. Labadie 2013, p. 60.
  59. a et b Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p. 451.
  60. a et b Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
  61. Dominique Cureau, « Moyen Verdon. 3 : Senez », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).
  62. élu en mai 1945, cf. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.
  63. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Saint-Jurs à Soleihas (sic) (liste 7), consulté le 10 mars 2013
  64. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
  65. Les comptes de la commune
  66. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  67. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  68. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  69. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Digne-les-Bains », sur insee.fr (consulté le ).
  70. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  71. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Senez », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  72. « Résultats du recensement de la population - Senez », sur le site de l'Insee (consulté le )
  73. « Recensement de la population au 1er janvier 2006 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  74. « Populations légales 2011 en vigueur le 1er janvier 2014 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  75. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle. », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 288.
  76. Jean-Christophe Labadie (dir.), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p.9.
  77. Labadie 2013, p. 16.
  78. Labadie 2013, p. 18.
  79. Labadie 2013, p. 11.
  80. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Digne, publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  81. Organismes et établissements de santé
  82. Paroisse (Notre Dame de l'Assomption)
  83. « moulin à farine », notice no IA04001133, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  84. Hôtels et restaurants
  85. « Eglise Notre-Dame », notice no PA00080481, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  86. Arrêté du 26 octobre 1910, « église Notre-Dame-de-l’Assomption », notice no IA04001093, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 janvier 2010.
  87. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p. 99.
  88. Collier 1986, p. 448.
  89. Collier 1986, p. 365.
  90. « évêché, puis immeuble », notice no IA04001200, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  91. Hermellin 2002, p. 83-84.
  92. Collier 1986, p. 436.
  93. « séminaire actuellement maison », notice no IA04001194, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  94. « presbytère, puis perception actuellement maison », notice no IA04001198, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  95. « chapelle Notre-Dame des Clots », notice no IA04000953, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  96. « église paroissiale », notice no IA04001262, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  97. « chapelle Saint-Pierre », notice no IA04001161, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  98. Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 190.
  99. « oratoires ; croix de chemin ; croix monumentales », notice no IA04001167, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  100. Le monument aux morts
  101. Stèle commémorative 13e Cie FTPF
  102. Plaque commémorative Auguste Rouit
  103. arrêté du 9 janvier 1930, qui la date du XVIe siècle, « fontaine de la Lampie », notice no PA00080482, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 janvier 2010.
  104. Collier 1986, p. 427.
  105. « fontaine place de l'Eglise », notice no IA04001269, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  106. « fontaine place de la Fontaine », notice no IA04001266, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  107. « prévôté actuellement maison », notice no IA04001215, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  108. « mairie, école primaire », notice no IA04001265, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  109. « maison puis école primaire de Senez et boulangerie actuellement maison », notice no IA04001195, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  110. « maison, puis école, actuellement maison », notice no IA04001191, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  111. Hermellin 2002, p. 62-66.
  112. « pont de Senez », notice no IA04001122, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  113. « pont du Pas d'Escale », notice no IA04001842, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  114. Bienvenu Auguste Rouit