Scipion Ruphy

avocat et entrepreneur savoyard

Scipion Ruphy, dit le baron Ruphy, né le à Annecy, où il est mort le , est un avocat et entrepreneur savoyard du XIXe siècle.

Scipion Ruphy
Fonctions
Conseiller général
Canton d'Annecy
-
Syndic
Duingt
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Annecy
Nationalités
française (-)
sarde (-)
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction

Biographie

modifier

Origines

modifier

Pierre Claude Scipion Ruphy naît le à Annecy[1], dans le département du Mont-Blanc, sous le Premier Empire, le duché de Savoie ayant été annexé en 1792. Il est le fils du baron François Ruphy de Menthon, député au Corps légistatif et sous-préfet d'Annecy durant le Premier Empire[2] et de Jeanne Gasparde Collomb (1769-1841).

Il est issu d'une famille d'avocats annéciens[3], dont les ancêtres furent d'importants fermiers de l'abbaye de Talloires.

Carrière

modifier

Scipion Ruphy est avocat[4] et est l'un des fondateurs de la Banque de Savoie, à Annecy, en 1851[5], sur le modèle de la Banque de France. Il en devient le président du Conseil d'administration.

 
Châteauvieux dit de "Ruphy".

En 1839, il achète à Jean Berthet de Bossey les châteaux de Châteauvieux et d'Héré, dans le village de Duingt[6]. Châteauvieux prend parfois le nom de château Ruphy[6]. Il devient d'ailleurs syndic de Duingt[7].

 
Croquis de M. Moulin, paru dans Le Monde Illustré, journal hebdomadaire, no 155, . Commentaire : « Réception de M. Greyfié de Bellecombe et de la députation savoisienne par Leurs Majestés Impériales, dans le salon Louis XIV, aux Tuileries, mercredi 21 mars ».

Il fait partie de la délégation de 41 savoisiens favorables à l'annexion de la Savoie à la France, envoyée auprès de l'Empereur. La délégation menée par le comte Amédée Greyfié de Bellecombe, comprend pour la province de Chambéry le député d'Aix Gustave de Martinel, les conseillers provinciaux Louis Bérard, Maurice Blanc, Ernest de Boigne, les barons Frédéric d'Alexandry d'Orengiani et Louis Girod de Montfalcon, ainsi que Charles Bertier, Alexis Falcoz, Pierre-Louis Besson, l'avocat Antoine Bourbon, le docteur Dardel, Jacques Prosper Degaillon, Charles François, Jacques Prosper Degaillon, Félix Gruat, Pierre Viviand, Savey-Guerraz et le major de la Garde nationale Vuagnat. La province d'Annecy est représentée par les députés Albert-Eugène Lachenal, Joseph Ginet (Rumilly) et Jacques Replat (Annecy), accompagnés par Claude Bastian (ancien député de Saint-Julien), Dufour, le baron Jules Blanc (Faverges), François Bétrix (directeur de la Banque de Savoie), le docteur Descotes, Magnin, Masset, Alexis Rollier. À noter que le Chablais, plutôt favorable à un rapprochement avec la Suisse voisine n'envoie qu'Édouard Dessaix, Félix Jordan, François Ramel et Gustave Folliet[8]. Il est nommé, le , chevalier de la Légion d'honneur en raison de cette démarche[1].

Il se présente d'ailleurs en Savoie du Nord aux élections du , pour la VIIe législature du royaume de Sardaigne[4].

Au lendemain de l'annexion à la France, il devient conseiller général pour le canton d'Annecy-Sud de 1861 à 1871[9].

Il est membre de l'Académie florimontane[7].

Scipion Ruphy meurt le , à Annecy[10].

Famille

modifier

Scipion Ruphy épouse une demoisel Aspasie Béné[11],[12],[13].

Ils ont trois filles[11],[13] :

  • Hortense, ∞ baron Charles-Louis-Adolphe Demotz de la Salle,
  • Isaure ∞ Victor-Marie-Antoine-Henri de la Barge de Certeau (futur propriétaire du château Ruphy),
  • Aline ∞ Francisque Frèrejean.

Notes et références

modifier
  1. a et b « Cote LH/2426/23 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. « La Savoie française sous le Second Empire », in Mémoires et documents (T. 74), Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1937, p. 124 (lire en ligne).
  3. André Palluel-Guillard, L'aigle et la croix : Genève et la Savoie, 1798-1815, Éditions Cabedita, , 662 p. (ISBN 978-2-88295-260-8), p. 619.
  4. a et b Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , 413 p., p. 199.
  5. Thérèse Leguay et Jean-Pierre Leguay, Histoire de la Savoie, Paris, Éditions Jean-paul Gisserot, , 128 p. (ISBN 978-2-87747-804-5, lire en ligne), p. 100.
  6. a et b Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 153.
  7. a et b « Un épisode de la vie d'Annecy en 1815 », Revue savoisienne : journal publié par l'Académie florimontane, vol. 1,‎ , p. 65-66 (lire en ligne).
  8. Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, La Fontaine de Siloé, , 363 p., p. 190.
  9. Danièle Nicoud, sous la direction d'Elisabeht Rabut, directeur des Archives départementales de la Haute-Savoie, « Inventaire des archives de la préfecture relatives aux plébiscites et élections », sur site des Archives départementales de la Haute-Savoie - archives.cg74.fr, (consulté en ).
  10. Acte de décès à Annecy sur Filae
  11. a et b Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830. Tome 6, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p. 179-180.
  12. Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Éditions Cabédita, , 193 p. (ISBN 978-2-88295-117-5).
  13. a et b Louis Forestier, « Notice sur deux châteaux de Saint-Jeoire », Mémoires et documents publiés par l'Académie du Faucigny, t. 5,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier