Rue d'Aboukir (Paris)

rue de Paris, en France

La rue d’Aboukir est une rue du 2e arrondissement de Paris.

2e arrt
Rue d’Aboukir
Voir la photo.
Un tronçon de la rue.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 2e
Quartier Mail
Début 2 rue Vide-Gousset et 2 place des Victoires
Fin 285 rue Saint-Denis
Morphologie
Longueur 870 m
Largeur 12 m
Historique
Dénomination 2 octobre 1865
Ancien nom Rue du Fossé
Rue des Fossés
Rue des Fossés-Montmarat
Rue des Fossés-Montmartre
Rue Saint-Côme
Rue du Milieu-du-Fossé
Rue Neuve-Saint-Eustache
Rue Neuve-Saint-Eustache
Rue Saint-Côme
Rue du Milieu-du-Fossé
Rue Bourbon
Rue Bourbon-Villeneuve
Rue Neuve-Égalité
Rue d'Aboukir
Rue Bourbon-Villeneuve
Rue de Villeneuve
Rue d'Aboukir
Rue de Bourbon-Villeneuve
Géocodification
Ville de Paris 0036
DGI 0040
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue d’Aboukir
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
Rue d’Aboukir
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Situation et accès

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Elle est parallèle à la rue de Cléry, et desservie par la ligne 3 du métropolitain, à la station Sentier, et par les lignes 4, 8 et 9 à la station Strasbourg - Saint-Denis.

Histoire

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Cette rue, nommée différemment initialement, a été créée dans la deuxième partie du XVIIe siècle, correspondant à l'extension de Paris vers le nord et le nord-ouest, bien au-delà du noyau initial autour de l'île de la Cité[1]. Cette rue est située sur l'ancien chemin de ronde et sur les fossés d'une des enceintes médiévales de Paris, l'enceinte de Charles V, qui a laissé très peu de traces[2].

La rue, qui est parallèle à la rue de Cléry et partage avec elle la particularité de longer les fossés de l'enceinte de Charles V, regroupe trois rues aux dénominations initiales différentes :

  • la « rue des Fossés-Montmartre », entre la place des Victoires et la rue Montmartre, qui a porté primitivement le nom de « rue du Fossé » ou « rue des Fossés » et sous la Révolution, celui de « rue des Fossés-Montmarat » ;
  • la « rue Neuve-Saint-Eustache », entre la rue Montmartre et la rue des Petits-Carreaux, ouverte en 1633, qui a été dénommée successivement « rue Saint-Côme », « rue du Milieu-du-Fossé », « rue Neuve-Saint-Eustache » (1641) ;
  • la « rue Bourbon-Villeneuve », entre la rue des Petits-Carreaux et la rue Saint-Denis, qui existait à la fin du XVIe siècle, a été dénommée successivement : « rue Saint-Côme », « rue du Milieu-du-Fossé », « rue Bourbon » (1639), « rue Bourbon-Villeneuve », « rue Neuve-de-l'Égalité » (en 1792 durant la Révolution), « rue d'Aboukir » (1807), « rue Bourbon-Villeneuve » (1814), « rue de Villeneuve » (1830), « rue d'Aboukir » (1848), « rue de Bourbon-Villeneuve ».

Les remparts de l'enceinte de Charles V, ont été détruits sur ce territoire au XVIIe siècle, à la suite de la création d'une nouvelle enceinte ("Fossés Jaunes"[2] situés au niveau des "Grands boulevards" actuels). Les numéros pairs de la rue d'Aboukir sont bâtis sur l'emplacement de l'ancienne enceinte et la rue a été tracée sur celui des anciens fossés après qu'ils eurent été comblés.

Le , Nicolas Jacques Pelletier frappe de plusieurs coups de couteau un passant de la rue Bourbon-Villeneuve, pour lui dérober 800 livres en assignats. Arrêté sur-le-champ, il est « convaincu de vol avec violence sur la voie publique » et guillotiné place de Grève le , devenant ainsi la premier condamné à mort exécuté en France par au moyen d'une guillotine.

Origine du nom

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Le nom du Caire lui fut ensuite donné en 1807 en mémoire d'une victoire lors des batailles d'Aboukir, plus précisément le durant la campagne d'Égypte[3].

 
Panneau
d'Histoire de Paris
placé dans cette rue

Autour de la rue d'Aboukir, apparaissent les rues d’Alexandrie, du Nil, de Damiette, du Caire et la place du Caire[3]. Le passage du Caire, le passage tortueux le plus long et plus ancien de Paris, construit en 1798, se voulait évoquer un bazar d’Orient[3].

Cette zone géographique est surnommée à l'époque la « Petite Égypte » et fait partie du quartier du Sentier[3]. Ce quartier du Sentier dans Paris a une activité hétéroclite au XIXe siècle[3]. Il abrite notamment des sièges d'organes de presse. Une activité textile (confection et commerce en gros) s'y développe de façon significative au XXe siècle, puis disparaît progressivement à la fin du siècle[3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Notes et références

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  1. Danielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN 978-2-84096-485-8), « La naissance du quartier Richelieu », p. 64-65.
  2. a et b Danielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN 978-2-84096-485-8), « Paris au Grand Siècle », p. 62-63.
  3. a b c d e et f Anne-Lise Carlo, « C’est l’histoire d’une rue : Aboukir, de la Petite Egypte aux années Sentier », sur Le Monde, .
  4. « Immeuble », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  5. Sébastien Cord, « Immeuble rue d'Aboukir (Paris) », sur sebastien-cord.webnode.fr (consulté le ).
  6. Maurice Garden et Jean-Luc Pinol, Seize promenades historiques dans Paris, Éditions du détour, , « La place des Victoires, la place des marchands de tissus », p. 228-243
  7. « Journal no 71 » [PDF], sur archivesautonomies.org, La Marseillaise, Paris, (consulté le ), p. 1 / 4.
  8. Jean-Pierre Arthur Bernard, Paris rouge, 1944-1964. Les communistes français dans la capitale, Champ Vallon, coll. « Époque », 1991, p. 24-27.

Articles connexes

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