Renaude Lapointe
Renaude Lapointe, née le à Disraeli et morte le , est une journaliste et femme d'État canadienne. Nommée au Sénat par Pierre Elliott Trudeau en 1971, elle sert comme Présidente de la Chambre haute de 1974 à 1979. Elle est la première femme francophone à occuper ce poste.
Renaude Lapointe | |
Fonctions | |
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Présidente du Sénat du Canada | |
– (5 ans et 22 jours) |
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Prédécesseur | Muriel McQueen Fergusson |
Successeur | Allister Grosart |
Sénatrice de Mille Isles | |
– (15 ans, 1 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Thérèse Casgrain |
Successeur | Solange Chaput-Rolland |
Biographie | |
Nom de naissance | Louise Marguerite Renaude Lapointe |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Disraeli, Québec (Canada) |
Date de décès | (à 90 ans) |
Parti politique | Parti libéral du Canada |
Père | Joseph-Alphonse Lapointe |
Mère | Marie-Louise Poulin |
Famille | Dr Christian Lapointe (frère) Carol Lapointe (frère) |
Profession | Journaliste |
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Famille
modifierRenaude Lapointe est la fille aînée de Joseph-Alphonse Lapointe (1884-1948), originaire de Saint-Pierre de Broughton, et de Marie-Louise Poulin, originaire de Vallée-Jonction. Son père mécanicien a été le premier garagiste de Disraeli et propriétaire de la première voiture automobile du village. Sa mère, Marie-Louise Poulin, diplômée d'études supérieures, était enseignante de musique jusqu'à son mariage en . Renaude était l'aînée d'une famille de 3 enfants, suivie de ses frères Christian, né en 1913, et Carol, né en 1914. Poussés par la vocation de la mère de la famille, les enfants ont tous appris à jouer au moins un instrument : Renaude jouait le violon et le piano, Christian le saxophone et Carol le violoncelle.
Études et carrières professionnelles
modifierPremières expériences professionnelles (1925-1959)
modifierAprès avoir terminé son cours primaire, ses parents choisissent de l'envoyer poursuivre sa formation chez les Ursulines à Stanstead. En 1929, 4 ans plus tard, elle terminera à 17 ans avec un cours commercial et des diplômes en violon et en piano.
Elle retournera dans sa famille et enseignera la musique pendant plusieurs années. À cause de la crise financière, sa famille déménagera à Québec en 1933 où elle trouvera un emploi comme sténo-dactylo dans un bureau d'avocats. Pendant plus de 4 ans, elle occupera ce métier tout en s'initiant à la politique municipale en travaillant à l'élection de l'échevin du quartier, le notaire Arthur Duval.
Le Soleil (1939-1959)
modifierPar le biais d'un club littéraire et social, elle rencontre la journaliste Germaine Bundock qui remarque rapidement son talent littéraire. Cette dernière lui obtient un poste de journaliste dans le quotidien Le Soleil en 1939. Renaude restera 20 ans à l'emploi du journal Le Soleil. Elle couvrira la vie culturelle et sociale de la capitale, notamment la critique musicale, les questions féminines et les éditoriaux[1]. Renaude occupera également le poste de correspondante pour Time, Life et le service international de Radio-Canada[1].
Après la Seconde Guerre mondiale, elle est invitée au cercle littéraire Le Moulin à vent pour participer à une conférence sur son expérience de voyage autour du monde, elle fait la connaissance de Pierre Elliot Trudeau.
La Presse (1959-1970)
modifierEn 1959, elle quitte Le Soleil pour La Presse où elle sera la première femme affectée au reportage général. Elle se rendra dans le Nord Canadien pour réaliser des reportages sur les Inuits et les conditions de vie dans les bases militaires. Ensuite, elle sera la première femme à occuper le poste d'éditorialiste à La Presse, de 1965 à 1970[2].
Carrière politique (1970-1987)
modifierEn 1970, une restructuration du journal La Presse entraîne la mise à la retraite de tous les journalistes âgés de 55 ans et plus. Elle accepte donc l'offre du ministre fédéral Jean Chrétien et devient agente d'information pour le ministère des Affaires indiennes et du Nord. Elle fera également partie de la Commission des affaires sociales humanitaires et culturelles, en plus d'être déléguée à l'Assemblée générale des Nations unies comme représentante du Canada en 1970[1]. L'année suivante, en 1971, le premier ministre du Canada Pierre Elliot Trudeau la nomme au Sénat et elle devient Sénatrice de Mille Isles. En 1974, Renaude Lapointe devient présidente du Sénat, la deuxième femme et la première francophone à occuper ce poste. En 1979, à l'âge de 75 ans, elle quitte son poste de présidente du Sénat à la suite de l'élection de Joe Clark. Puis, en 1987, elle prend sa retraite et quitte son poste de sénatrice.
Honneurs
modifier- 1965 - Prix Bowater et Journaliste de l'année[3]
- 1989 - Compagnon de l'Ordre du Canada
- 1990 - Membre de l'Académie des Grands Québécois
- La rue Renaude-Lapointe a été nommée, en son honneur, en 2016, dans la ville de Québec.
- « Lapointe, Louise-Marguerite-Renaude | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
- Raymond Gervais, « Renaude Lapointe succombe à une longue maladie : la journaliste et sénateur laisse d'heureux souvenirs », La Presse, , A3 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
- Service d'information et de recherche parlementaires, « Les présidents du Sénat du Canada (sp-01Cauchon-f.htm) », sur bdp.parl.ca (consulté le )
- (en) Ray, Randy, « RENAUDE LAPOINTE: A pioneering woman of Quebec The trail-blazing ... », Article journal, , R7 (lire en ligne)