Renato Martino

prélat catholique italien

Renato Raffaele Martino, né le à Salerne (Campanie) et mort le à Rome (Latium)[1], est un cardinal italien, président du Conseil pontifical Justice et Paix de l'Église catholique romaine de 2002 à 2009.

Renato Martino
Image illustrative de l’article Renato Martino
Renato Martino en 2011.
Biographie
Nom de naissance Renato Raffaele Martino
Naissance
à Salerne (Campanie)
Ordination sacerdotale par
Demetrio Moscato
Décès (à 91 ans)
Rome (Latium)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Jean-Paul II
Titre cardinalice Cardinal-diacre de
S. Francesco di Paola ai Monti
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Agostino Casaroli
Dernier titre ou fonction Président émérite du Conseil pontifical « Justice et Paix »
Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement
Président du Conseil pontifical « Justice et Paix »
Représentant du Saint-Siège auprès des Nations unies
Nonce apostolique en Thaïlande, à Singapour, au Laos, en Malaisie
Archevêque titulaire de Segermès (de)
(cardinal)

Blason
« Virtus ex alto » (Lc 24, 49)
(« Une puissance venue d'en haut »)
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Formation

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Renato Raffaele Martino possède un doctorat en droit canon. Il parle l'italien, le français, l'espagnol et le portugais.

Il est ordonné prêtre le pour le diocèse de Salerne.

Prêtre

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Après la fin de ses études, Renato Martino est entré dans le corps diplomatique du Saint-Siège en 1962, servant au Nicaragua, aux Philippines, au Canada et au Brésil.

Évêque

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Nommé archevêque le , Renato Martino est consacré le par le cardinal Agostino Casaroli.

Il est nommé pro-nonce à la Thaïlande, chargé aussi de la nonciature de Singapour, du Laos, de Malaisie et à partir de 1983, de Bruneï.

En 1986, il est nommé observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à New York.

En 1994, il vit le moment le plus difficile de sa carrière diplomatique lorsqu'il réussit à s'opposer en bloc à un groupe de pays qui veulent inscrire un « droit international à l'IVG » lors de la conférence du Caire. Il avait obtenu l'appui des pays latino-américains et islamiques qui refusaient la « culture de la mort ».

Le , il est choisi par Jean Paul II comme président du Conseil pontifical Justice et Paix. Le Benoît XVI lui confie également la présidence du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, charge qu'il laisse le .

Il se retire de sa charge de président du Conseil pontifical Justice et Paix le à près de 77 ans.

Cardinal

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Créé cardinal lors du consistoire du avec le titre de cardinal-diacre de San Francesco di Paola ai Monti, Renato Martino participe au conclave de 2005 qui élit le pape Benoît XVI.

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination internationale pour la décennie de la culture de paix et de non-violence (2001-2010).

Dans un entretien du , accordé au journal catholique National Catholic Register, Renato Martino demande aux catholiques de ne plus soutenir l'organisation Amnesty international, au nom de ses positions pro-avortement[2].

Le , il célèbre le 50e anniversaire de son sacerdoce[3]. Il a par la suite promulgué les dix commandements des automobilistes.

À la suite du sommet d'Annapolis, il a fait valoir le droit de retour des réfugiés palestiniens, tout comme celui des réfugiés des autres pays.

Au sein de la Curie romaine, il est aussi membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et du Conseil pontifical « Cor unum » pour la promotion humaine et chrétienne.

Le , alors que des raids meurtriers perpétrés par l'armée israélienne ont lieu depuis plusieurs jours dans la bande de Gaza[4], il a estimé que les conditions de vie (dans la bande de Gaza) « ressemblaient de plus en plus à (celles) d'un camp de concentration »[5],[6].

Il perd sa qualité d'électeur le jour de ses 80 ans le , ce qui l'empêche de participer aux votes du conclave de 2013 qui voit l'élection du pape François.

Le , il devient cardinal protodiacre[7] lorsque le cardinal Jean-Louis Tauran est élevé à l'ordre des cardinaux-prêtres.

Renato Martino meurt le à Rome, à l'âge de 91 ans.

Décorations

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Notes et références

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  1. Adnkronos, « E' morto il cardinale Renato Raffaele Martino », sur Adnkronos, (consulté le )
  2. Article sur le site Ncregister.com
  3. cf. Site eucharistie et miséricorde
  4. « Gaza : le nombre de morts monte en flèche », Le parisien.fr,
  5. « Gaza "camp de concentration" évoqué par un responsable du Vatican », Le Nouvelobs.com,
  6. « "Camp de concentration" à Gaza: un cardinal défend ses propos », Le matin.ch,
  7. le cardinal Jean-Louis Tauran devenant cardinal-prêtre
  8. (it) Palais du Quirinal, « Martino Mons. Renato Raffaele », sur quirinale.it (consulté le )
  9. (ro) Călin Popescu-Tăriceanu, « DECRET Nr. 861 din 26 august 2008 », sur legex.ro (consulté le )
  10. (en) « Cardinal Martino invested Knight of St Januarius », sur ordinecostantiniano.it (consulté le )

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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