Placide Poussielgue-Rusand

orfèvre français

Placide Poussielgue-Rusand (1824-1889) est un orfèvre et bronzier parisien connu surtout pour ses objets liturgiques (calices, ciboires, patènes, ostensoirs...) et bronzes d'église (chandeliers d'autel, candélabres, lustres, lampes, croix d'autel et croix de procession, autel...).

Placide Poussielgue-Rusand
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activité
Élève
Enfant
Maurice Poussielgue-Rusand (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Officier de la Légion d'honneur
Archives conservées par

Biographie

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Famille

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La famille Poussielgue est installée à La Valette (Malte), depuis le milieu du XVIIe siècle. Le grand-père de l’orfèvre, Mathieu Poussielgue, s’installa en France en 1800.

Jean-Baptiste Poussielgue[2], père de l’orfèvre se fera appeler Poussielgue-Rusand après avoir épousé en premières noces, le , Marguerite Rusand († 1833), une des filles de l’imprimeur lyonnais Mathieu-Placide Rusand[3] (1768-1839)[4]. Deux ans plus tard, son beau-père lui confia la gestion d’une succursale de son imprimerie à Paris, initialement établie au 3, rue de l'Abbaye puis, en 1828, au 8, rue du Pot-de-Fer-Saint-Sulpice (actuelle rue Bonaparte), près de l'atelier de l'orfèvre Louis-Isidore Choiselat (1784-1853)[5]

Au décès de sa première épouse en 1833, Jean-Baptiste Poussielgue-Rusand céda l’entreprise familiale à son frère Ange Poussielgue. Ayant obtenu un brevet de libraire, le , il fonda une « Librairie ecclésiastique et classique », 9 rue Hautefeuille où étaient également mis en vente des objets d'orfèvrerie religieuse[6].

Carrière professionnelle

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Placide Poussielgue-Rusand se fit orfèvre. Il reprit en 1849 la maison Choiselat-Gallien. Son sens du commerce lui permit d'organiser de façon industrielle sa production d'objets modulables, vendus sur catalogue. En 1862, son entreprise employait 250 ouvriers[7].

Vers 1870, il forme Émile-Dominique Evellin, orfèvre breton[8].

Reconnus par ses pairs, il obtint des prix aux expositions universelles de 1851 à 1878. Il présida le jury de l'orfèvrerie en 1889.

Postérité de l'entreprise

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À la mort de Placide Poussielgue-Rusand, en 1889, l'entreprise prit le nom de Maison Poussielgue-Rusand Fils, dirigée par son fils, Maurice Poussielgue-Rusand (1861-1933), puis son petit-fils, Jean-Marie Poussielgue-Rusand (1895-1967) qui mit fin à l'activité de l'entreprise en 1963[9]. Il[Qui ?] a pour neveu le graveur Daniel Mordant.

Œuvres principales

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Créateur de mobilier et d'objets liturgiques, il a notamment réalisé :

Distinction

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Notes et références

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  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_050281/c-8bwv4ge18-1vbps02migtcj »
  2. Nom de baptême complèt : Antoine-Jean-Baptiste-Joseph-Vincent.
  3. « Rusand, Mathieu, Placide » dans le Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, sur le site de l'École nationale des chartes elec.enc.sorbonne.fr
  4. Jan-Baptiste Poussielgue conservera le nom de Poussielgue-Rusand après son second mariage en 1834 avec Marguerite-Aglaé Poret
  5. G. Favier, « L'Atelier Poussielgue-Rusand (1847-1963) », École pratique des Hautes Études, sur le site europaethesauri.eu.
  6. « Placide Poussièlgue-Rusand », sur Dictionnaire des arts liturgiques, (consulté le ).
  7. « Placide Poussielgue-Rusand (37765) », sur musee-orsay.fr (consulté le ).
  8. Michel Évellin (d'après François Évellin, fils de Émile-Louis), « Émile Dominique Évellin - 1841 – 1895 - Marie Thérèse Évellin-Logé - 1851 – 1937 », sur michel.evellin.perso.neuf.fr (consulté le ).
  9. M.-.M. Massé, Dictionnaire du Second Empire, Fayard, Paris, 1995
  10. Notice no IM81001567, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. « Basilique Saint Denys d'Argenteuil, lieu de conservation de la Sainte Tunique, relique de la Passion » sur le site parisladouce.com
  12. « Dol-de-Bretagne. Le maître d'autel de la cathédrale doit être déposé » dans Ouest-France, sur le site ouest-France.fr
  13. Edmond Rivières, « Promenades archéologiques sur les bords du Rhône », Congrès archéologique de France, Volumes 32 à 33, XXXIIIe session, à Aix, Société française d'archéologie, 1866, pp. 225-227.

Voir aussi

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Bibliographie

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Généralités (par ordre chronologique)

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  • Catherine Arminjon, Bernard Berthod, Guy Le Goff, Francis Muel et Antoine Ruais, L'Anjou religieux et les orfèvres du XIXe siècle, Inventaire général Pays de la Loire, , 189 p., p. 37-38
    Catalogue éponyme de l'exposition présentée au Musée des beaux-arts d'Angers
  • Thierry Zimmer, Catherine Arminjon, Gérard Picaud et Bernard Berthod, Pierres et Ors : Trésor liturgique de la cathédrale de Moulins, Editions du Signe, coll. « Allier, terre de vie », , 128 p. (ISBN 2-908938-12 X), « Mgr de Dreux-Brézé et le mouvement néo-gothique », p. 37-54
  • Renaud Benoît-Cattin, Geneviève Bresc-Bautier, Stéphanie Deschamps, Catherine Guillot, Philippe Hertel, John Steyaert, Marie-Hélène Tesnière, Marc Verdure et Patrick Wintrebert, De l'invisible au visible : Trésors sacrés du littoral du Pas-de-Calais, Paris, Somogy éditions d'art, , 200 p. (ISBN 978-2-7572-0255-5), p. 76-79, 86-87
    Catalogue éponyme de l'exposition organisée au château-musée de Boulogne-sur-Mer du 31 janvier 2009 au 18 mai 2009.
  • Bernard Berthod, Elisabeth Hardouin-Fugier, Gaël Favier, Illustrations de Camille Déprez, Dictionnaire des arts liturgiques, Frémur éditions, 2015 (ISBN 979-10-92137-05-7), (OCLC 936568596)
  • Bernard Berthod, Thibault Bruneau, Gaël Favier, Simon Guinebaud, Christine Jablonski et Sophie Vergne (préf. Catherine Arminjon), Trésors dinannais : Dinan et l'orfèvrerie religieuse au XIXème siècle, Editions Ville de Dinan, , 174 p. (ISBN 978-2-9531894-2-1)
  • Eléonore Buffler, Alexandre Jury, Danièle Nutz, Damien Parmentier, Raphaël Tassin et Julien Thalmann, Fastes et trésors de l'église cathédrale de Saint-Dié (1777-2017), Saint-Dié, Bibliothèque patrimoniale du diocèse de Saint-Dié, , 111 p., p. 80-81
    Catalogue éponyme de l'exposition au Musée Pierre-Noël de Saint-Dié du 17 juin au 17 septembre 2017
  • Association diocésaine de la Guadeloupe (dir.), Julie Carton, Aurore Mondain, Yolande Vragar, Pierre Coquelet et Séverine Laborie, Le Trésor de la Guadeloupe : Orfèvrerie et paramentique, Bordeaux, Editions Hervé Chopin, , 127 p. (ISBN 9782357205802), p. 76-81
  • Gaël Favier et Martin Bressani, Viollet-le-Duc, trésors d'exception, Canens, Editions In Extenso Art & Culture, , 109 p. (ISBN 978-2-38524-010-3)
  • Jannic Durand (dir.), Anne Dion-Tenenbaum (dir.), Michèle Bimbenet-Privat (dir.), Florian Meunier (dir.) et Lydie Bennet, Le trésor de Notre-Dame de Paris : Des origines à Viollet-Le-Duc, Paris, Hazan & Louvre Editions, , 332 p. (ISBN 978 2 7541 1352 6), « Un pillage à l'origine d'une renaissance »
    Catalogue éponyme de l'exposition présentée à Paris, au Musée du Louvre, du 19 octobre 2023 au 29 janvier 2024

Catalogues et albums commerciaux (par ordre chronologique)

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  • Catalogue des bronzes pour les églises et des vases sacrés de Choiselat-Gallien et de Poussielgue-Rusand : Fabricant de N. S. P. Le Pape, (lire en ligne)
    Il contient les œuvres de la maison Choiselat-Gallien que Placide Poussielgue-Rusand a repris.
  • Album de modèles dessinés par le P. Arthur Martin, (lire en ligne)
    Il est composé des œuvres du Père Arthur Martin de style néogothique
  • Catalogue général, (lire en ligne)
    Très complet, il contient un grand nombre d'objets de différents styles dont certains sont issus des fonds de la maison Choiselat-Gallien et de la Maison Bachelet. Certaines œuvres sont signées Eugène Viollet-Le-Duc, Arthur Martin, Abadie, Duthoit, Daumet... Au début, se trouve une "nomenclature de quelques pièces d'orfèvrerie et de bronzes" qui reprend la liste des bâtiments prestigieux contenant des œuvres réalisées par la maison Poussielgue-Rusand..

Articles connexes

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Liens externes

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