Monastère silencieux
Le Monastère silencieux (en russe : Тихая обитель) est un tableau du peintre russe Isaac Levitan (1860-1900) peint en 1890. Il fait partie de la collection de la Galerie Tretiakov.
| Artiste | |
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| Date | |
| Type |
Huile sur toile |
| Dimensions (H × L) |
87,5 × 108 cm |
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Histoire et description
modifierLe tableau, dont les dimensions sont de 87,5 × 108 cm, fut réalisé peu de temps après le retour de Lévitan de son premier voyage à l'étranger. Il eut beaucoup de succès lors de la 19e exposition des « Ambulants » en 1891[1].
Le sujet du tableau rassemble une vue de deux monastères : celui de Savvino-Storojevski de Zvenigorod et celui de Krivoeserski, proche d'Iourievets sur la Volga, où Lévitan partait en villégiature à Ples, petite ville fort appréciée par les peintres[2],[3],[4], Le second monastère qui voit son nom orthographié aussi Krivoozerski[5],[6], fut fermé après 1917, et dans les années 1950, il se trouva dans la zone inondable du Réservoir de Gorki[5].
Deux ans après avoir peint le Monastère silencieux, Levitan reprit à nouveau ce monastère comme sujet, dans l'Appel du soir, qui se trouve également à la galerie Tretiakov[7].
Appréciations
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« La première fois que le public eut son attention attirée par l'œuvre de Levitan, ce fut lors de l'exposition des « Ambulants » de 1891. Il avait déjà exposé et même depuis quelques années, mais il ne se distinguait pas encore de nos autres paysagistes et de leur masse de tableaux de grisaille endormie. L'apparition du tableau Le Monastère silencieux provoqua, par contre, une extraordinaire impression de lumière. Il semblait que l'on avait enlevé les volets des fenêtres, que l'on avait ouvert celles-ci toutes grandes et qu'un souffle de vent frais, parfumé envahissait l'air de la salle d'exposition empuanti par les bottes couvertes de graisses. »
« À l'époque de mes études à l'École de peinture on parlait déjà de Levitan comme d'un grand talent. […] Mais on lui accorda une attention particulière quand à l'exposition des « Ambulants » apparut Monastère silencieux. Le sujet de la toile était très simple (un matin d'été, le fleuve, des berges boisées, la couleur rose du ciel, au loin les monastères), mais produit une impression de fraîcheur extraordinaire, de pureté, d'intimité. C'est là tout le travail de Levitan. Il a compris comme personne, le charme, la tendresse, la transparence de la nature russe, la fascination de sa mélancolie. »
— Alexandre Golovine, Mémoires[9].
Références
modifier- (ru)« Исаак Ильич Левитан — Лучшие картины, пейзажи — Тихая обитель, 1890 (Isaac Levitan, ses plus beaux paysages) » [archive du ], isaak-levitan.ru (consulté le )
- (ru)Л. П. Смирнов (по рассказу С. П. Кувшинниковой), « Левитан в Плесе — Исторический очерк по документам, печатным материалам и семейным воспоминаниям ( Lévitan à Ples reportage à partir de souvenirs familiaux et de documents) » [archive du ], www.plyos.org (consulté le )
- (ru)« Журнал "Художественная галерея" — Вечерний звон ( Journal " Galerie artistique" ; l'Appel du soir) » [archive du ], gallery.lariel.ru (consulté le )
- Владимир Петров (Vladimir Petrov), Исаак Левитан ( Isaac Levitan), Москва (Moscou), Белый город (édition ville blanche), (ISBN 5-7793-0250-2)
- (ru)« Макарьевский уезд — Троицкая Кривоезерская заштатная общежительная мужская пустынь (Monastère de Krivoezerski) » [archive du ], www.old-churches.ru (consulté le )
- (ru)« Кривоезерский монастырь (Monastère de Krivoezerski) » [archive du ], yurevets37.ru (consulté le )
- (ru)« Левитан Исаак Ильич — Вечерний звон ( Isaac Levitan- Le Carillon du soir) », galerie Tretiakov, http://www.tretyakovgallery.ru (consulté le )
- (ru) Александр Бенуа (Alexandre Benois), « Статья о Левитане из книги История русской живописи в XIX веке, 1901 (Histoire de la peinture russe du XIXe siècle). », isaak-levitan.ru (consulté le )
- (ru) Александр Головин (Alexandre Golovine), « Воспоминания об Исааке Ильиче Левитане ( Souvenirs d' Isaac Levitan) », isaak-levitan.ru (consulté le )
Articles connexes
modifierBibliographie
modifier- Peter Leek (trad. J-P Orban), La Peinture russe du XVIIIe au XXe, Bournemouth, Parkstone press, , 208 p. (ISBN 1-85995-356-5)
- Jean-Claude Marcadé, L'Avant-garde russe, Flammarion, Paris, 1995 et 2007 (ISBN 2-08-120786-9)
- Camilla Gray, L'Avant-garde russe dans l'art moderne (traduit par Marian Burleigh -Motley), Éditeur Thames et Hudson, Paris, 2003 (ISBN 2-87811-218-0)
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Тихая обитель » (voir la liste des auteurs).
