Michel Emer
Michel Emer[1], né Michel Benjamin Rosenstein le à Saint-Pétersbourg et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un auteur-compositeur français.
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Nom dans la langue maternelle |
Emer Rosenstein |
Nom de naissance |
Michel Benjamin Rosenstein |
Pseudonyme |
Michel Emer |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
Jacqueline Maillan (de à ) |
Instrument |
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Biographie
modifierPassionné de jazz, Michel Emer quitte sa famille à l'âge de 17 ans. Il se produit dans divers cabarets comme pianiste et travaille comme chef d'orchestre. Il produit également des émissions de radio et débute dans la variété, la musique de film et l'opérette. À partir des années 1930, Michel Emer se lance dans l'écriture mais il continue à se produire. Il crée également des opérettes, des comédies musicales.
Pendant l'occupation, il se réfugie d'abord à Nice puis s'exile en Suisse[2].
Vie privée
modifierMichel Emer fut l'époux d'Henriette Aghion, célèbre gynécologue dont il a eu deux enfants Laurence et Jacques.
En 1954, il épouse en secondes noces la comédienne Jacqueline Maillan, pour laquelle il a écrit les chansons de ses spectacles.
Michel Emer repose au cimetière parisien de Bagneux (division 68), auprès de son épouse.
Carrière
modifierChansons, ses interprètes
modifierMichel Emer a écrit de nombreuses chansons pour de nombreux interprètes.
Jean Sablon interprète et enregistre sa chanson Béguin-Biguine en 1932 et écrit aussi Si tu m'aimes avec Ordner.
En 1936, Michel Emer cosigne la musique de Y'a d'la joie[3] avec Charles Trenet, dont il a aussi arrangé plusieurs chansons.
Avant de partir pour le front, Michel Emer compose pour Édith Piaf, en , le titre L'Accordéoniste, la seule chanson qu'elle gardera à son répertoire jusqu'à la fin de sa carrière.
Pour la chanteuse, il écrit plus d'une vingtaine de chansons dont (notamment) : J'm'en fous pas mal, N'y va pas Manuel, Bal dans ma rue, Et moi, Une dame, La fête continue, De l'autre côté de la rue, Télégramme, Si tu partais et l'une des plus connues À quoi ça sert l'amour qu'elle chante en duo avec Théo Sarapo[4].
Johnny Hallyday a chanté à trois reprises Michel Emer, auteur des paroles françaises de Sentimental (en 1961[5]), Quand ce jour-là viendra (en 1963[6]), et Je te reverrai (en 1964[7]).
L'ont aussi interprété : Fréhel, Maurice Chevalier, Adrien Adrius, Damia, Lys Gauty (La vie est belle), Yves Montand (Rue Lepic[8], Il chantait tout le temps), André Claveau, Ray Ventura et ses Collégiens, Luis Mariano, Tino Rossi, Eartha Kitt, Jacqueline François, Odette Laure (Moi j'tricote dans mon coin), Patachou, Marie Dubas, etc.
Théâtre
modifier- 1977 : Féfé de Broadway de Jean Poiret, mise en scène Pierre Mondy, avec son épouse Jacqueline Maillan, Michel Roux, Roger Carel, Jackie Sardou, Annick Alane; Théâtre des Variétés : musique
Opérettes
modifier- 1934 : Loulou et ses boys opérette en 3 actes de Marc Cab, Paul Farge et Pierre Bayle, musique Michel Emer et Georges Sellers, Théâtre Daunou,
- 1936 : Quand on a vingt ans, avec Raoul Praxy et Eddy Max au théâtre Antoine, 24 novembre[9]
- 1939 : Billie et son équipe opérette de Michel Emer et Jean Sautreuil, livret André Mouëzy-Éon et Albert Willemetz, Théâtre Mogador,
- 1947 : Tambour Battant, opérette avec Raoul Praxy, créé à Besançon
- 1955 : Sérénade à cinq, opérette avec Raoul Praxy et Pierre Jacob, créé à Lyon au Théâtre des Célestins
- 1956 : Drôle de Sérénade, opérette avec Raoul Praxy et Pierre Jacob, produit au Théâtre de l'Étoile de Paris le 3 mars[9]
Discographie
modifier- 78 tours Polydor 590.165 Hello, Baby, Mademoiselle/ Dans les plaines du Far-West - Michel Emer et son orchestre
- 78 tours Polydor 590.190 Chanson aux nuages/ Perfidia
Musique de film
modifier(liste partielle)
- 1979 : Féfé de Broadway téléfilm de Jeannette Hubert
- 1973 : Joë petit boum-boum film d'animation de Jean Image
- 1968 : Puce téléfilm de Jacques Audoir
- 1959 : Houla-Houla de Robert Darène
- 1958 : Madame et son auto de Robert Vernay
- 1958 : Mimi Pinson de Robert Darène
- 1958 : Premier mai de Luis Saslavsky
- 1958 : Le Passager clandestin de Ralph Habib et Lee Robinson
- 1958 : C'est la faute d'Adam de Jacqueline Audry
- 1957 : Sylviane de mes nuits de Marcel Blistène
- 1957 : Fumée blonde de Robert Vernay et André Montoisy
- 1957 : Le Coin tranquille de Robert Vernay
- 1953 : Chasse au crime (TV séries), l'épisode : Police Headquarters
- 1953 : Un acte d'amour de Anatole Litvak
- 1951 : Chacun son tour de André Berthomieu
- 1951 : Les Maîtres nageurs de Henri Lepage
- 1947 : Contre-enquête de Jean Faurez
- 1939 : Le Paradis de Satan de Félix Gandéra
- 1934 : Les Suites d'un premier lit de Félix Gandéra
Notes et références
modifier- Né Rosenstein, son patronyme devient légalement Emer par jugement du tribunal de la Seine du 2 octobre 1953 (acte de mariage no 828 du 12 mai 1937 sur le site des archives de Paris).
- « Michel EMER Pianiste Compositeur Chef d », sur www.musiques-regenerees.fr (consulté le )
- Charles Trenet avait en effet alors besoin de musiciens pour pouvoir retranscrire ses chansons sur partition et pouvoir ainsi les déposer à la SACEM, ainsi que l'explique Paul Misraki : [1].
- Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « Edith Piaf chante accompagnée par Michel Emer », sur Ina.fr (consulté le )
- 33 tours 25 cm Tête à tête avec Johnny Hallyday - le titre est également repris par Eddy Mitchell en 1963 sur l'album Eddy in London
- Album Les Bras en croix
- 33 tours 25 cm Le Pénitencier
- Rue Lepic, par Yves Montand sur le site Encyclopédisque
- « Emer Michel », sur Opérette - Théâtre Musical, (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Ressources relatives à la musique :
- Michel Emer sur Le hall.com
- Michel Emer
- Édith Piaf chante accompagnée par Michel Emer
- Michel Emer sur Franceculture.fr