Mezzo-soprano

type de voix féminine

Le terme mezzo-soprano peut désigner soit une catégorie vocale, caractérisée par une tessiture centrale située entre le soprano et l'alto[1], soit un emploi dans un chœur, où il désigne alors les altos les plus aiguës. Il est surtout employé dans la musique occidentale, plus précisément dans la musique classique.

Tessiture d'une voix mezzo-soprano
Tessiture courante d'une voix de mezzo-soprano.

Description

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En ce qui concerne les voix solistes, un mezzo-soprano est un type de voix féminine dont la tessiture centrale se situe entre le soprano et l'alto[2].

Il est parfois utilisé dans un chœur lorsque le pupitre des altos est divisé : les voix les plus graves sont alors appelées « secondes altos » ou simplement, « altos » ; les voix les plus aiguës, « premières altos » ou « mezzo-sopranos ». De la même manière, un pupitre de sopranos divisé(e)s pourra comporter l'inscription « mezzo-soprano »[3].

Historique

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Étymologie

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D'origine italienne, le mot signifie littéralement « à moitié soprano » (voir Étymologie de soprano). Le terme « mezzo-soprano » est du genre masculin, quel que soit le sexe du chanteur (« un soprano »)[2]. Le pluriel est « mezzo-sopranos » ; le pluriel italien « mezzo-soprani » est déconseillé par l'Académie française, qui recommande la régularité pour les pluriels des mots d'origine étrangère. Concernant les voix féminines, on trouve parfois le dérivé « mezzo-soprane » du genre féminin (« une mezzo-soprane », « des mezzo-sopranes ») ; ce terme est toutefois absent du Dictionnaire de l'Académie française et du Littré, ce dernier employant la forme « soprano » au féminin.

Typologie vocale

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La typologie vocale détaillée ci-dessous (aussi appelée Fach) est une invention relativement moderne (fin XIXe siècle - début XXe siècle) et correspond principalement à la technique vocale d'esthétique baroque ou classique. Elle se retrouve très peu dans les autres genres musicaux comme la variété ou le jazz[4],[5],[6].

Il existe plusieurs sous-catégories de mezzo-sopranos qui diffèrent par le caractère des personnages qu'ils interprètent, la vaillance de la voix (qui correspond souvent à un emploi particulier) et la richesse du timbre. Une voix évoluant avec l'âge, il arrive fréquemment qu'une cantatrice change d'emploi et de registre au cours de sa carrière[7].

La plupart des œuvres lyriques du XIXe siècle regroupant sous le seul vocable « soprano » les sopranos et les mezzo-sopranos, seule l'étude de l'ambitus du rôle permet de les différencier. Les exemples ci-dessous (souvent indiqués comme soprano dans la partition originale) sont donc donnés à titre indicatif.

Mezzo-soprano léger

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Le mezzo-soprano léger ou dugazon (du nom de Louise-Rosalie Lefebvre dite Madame Dugazon, célèbre interprète de la fin du XVIIIe siècle), est une voix claire et agile, pouvant posséder la même tessiture qu'un soprano lyrique, mais avec la rondeur du timbre qui caractérise le mezzo-soprano. Tessiture : la2do5

Exemple : Chérubin dans Les Noces de Figaro de Mozart.

Frederica von Stade et Anne-Sofie von Otter sont des exemples de mezzo-sopranos légers.

Mezzo-soprano lyrique

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Le mezzo-soprano lyrique est l'intermédiaire entre la catégorie précédente et la suivante. Il s'agit d'une voix moyennement puissante dotée de couleurs chaudes dans le bas du registre, souvent très étendue d'un côté à l'autre du registre. Plus clair et agile que le dramatique, le mezzo lyrique garde une texture de voix riche, enveloppante et sombre sans lourdeur.

Exemple : Dorabella dans Cosi fan tutte, Angelina dans La Cenerentola, Siébel dans Faust.

Teresa Berganza, Elīna Garanča, Joyce Didonato et Cecilia Bartoli sont des exemples de mezzo-sopranos lyriques.

Mezzo-soprano dramatique

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Le mezzo-soprano dramatique ou galli-marié (du nom d'une autre célèbre cantatrice de la fin du XIXe siècle, Célestine Galli-Marié) est la sous-catégorie la plus puissante des mezzo-sopranos, caractérisée par un timbre chaud, se rapprochant du contralto. Tessiture : fa2la#4

Exemple : Mignon d'Ambroise Thomas, le rôle de Kundry dans Parsifal de Richard Wagner ou Carmen de Bizet.

Grace Bumbry, Janet Baker et Christa Ludwig sont des exemples de mezzo-sopranos dramatiques.

Mezzo-sopranos célèbres

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Notes et références

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  1. (en) « Mezzo-soprano | vocal range | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  2. a et b « MEZZO-SOPRANO : Définition de MEZZO-SOPRANO », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  3. « Différences entre voix et pupitre », sur Partitions domaine public (consulté le )
  4. Katell Morand, « Apprendre à chanter », L’Homme. Revue française d’anthropologie, nos 177-178,‎ , p. 107–129 (ISSN 0439-4216, DOI 10.4000/lhomme.21677, lire en ligne, consulté le )
  5. « Mezzo-soprano et contralto, qu’est-ce que c’est ? | Philharmonie de Paris », sur philharmoniedeparis.fr (consulté le )
  6. Marie Buscatto, « Chanteuse de jazz n'est point métier d'homme: L'accord imparfait entre voix et instrument », Revue française de sociologie, vol. Vol. 44, no 1,‎ , p. 35–62 (ISSN 0035-2969, DOI 10.3917/rfs.441.0035, lire en ligne, consulté le )
  7. Les exemples donnés ci-dessous se fondent sur la fréquentation des rôles interprétés par les cantatrices sans que cela ne les enferme dans la dite catégorie.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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